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Rencontre Onirienne à Avignon : Les reportages d’Estelle2L et nico84

Dans le document Fichier PDF SLCLP n°4, la Délation.pdf (Page 28-32)

Je suis dans le Sud… je ne sais pas trop ce que j’y fais, mais j’y suis, dans la voiture avec Is, qui s’énerve parce qu’elles sont toutes étroites les rues d’Avignon et qu’il va péter ses

saloperies de jantes à la fin et que ça fait rire que toi Estelle… !!!

Oui, je souris… je ne me moque pas, j’évolue sur un petit nuage rose et turquoise alors qu’il fait approximativement trente degrés et que ce bronzage me va bien…

En fait, on parvient à trouver un parking, à faire rire Is qui semble Albâtre pour changer et notre douce Mary arrive à contenir l’émotion que je ressens, ou presque.

On est en retard, comme toutes stars qui se respectent… et en sortant, aveuglés par le soleil, je vois une paire de tongs… et je me dis : Oh ! Tiens ! Cyb…*

(* non c’est une blague c’était Nico84…)

Nico donc, qui est super réservé (eh oui je parle bien du Cheval Fou…) et qui se promène avec un sac poubelle bleu - qui se révèlera contenir un gâteau au chocolat qu’il a

adorablement préparé de ses petites mains pour nous - et une impression de mes coms parce qu’il savait que je serais pas capable de me connecter avant le soir et que mon Fibrilation chronique était sorti le matin - ça c’est adorable aussi - et un carnet dans lequel j’ai déposé mon tourne2L et qu’Is et Mary ont autographisé mais plus tard…

La visite commence par les sanisettes (oui bon y a 80 km de Saint-Cierge à Avignon d’abord et on connaît les propriétés de ma vessie…), le Palais des Papes et son parc (où nous goûtons ce fameux gâteau) et un restaurant qui s’appelle Xuan (j’ai des photos, je te le jure !!!) et finalement le palais du gourmet chinois où nous nous envoyons un menu rapido.

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Par précaution, comme il me restait du gâteau dans le sac, je l’ai fermé et rangé sous ma chaise. Les pigeons, animaux fins et délicats d’une discrétion proverbiale et à la faim insatiable… comment vous expliquer ?

J’étais assise là, tranquille, et j’ai entendu : bruits de picots sur porcelaine, bruits de plastique qu’on éventre, rires de pigeons…

Du coup, j’ai réagi comme je réagis à beaucoup de choses, j’ai hurlé : - AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

Discret quoi… en plein resto, même sur la terrasse… dire que je suis passée inaperçue serait une palissade pleine de nasmes et je ne m’y risquerais pas… juste les flashs ont crépité et mon faciès gracieux restera gravé dans les tympans de tout ce (beau ?) monde… hum…

Puis, sur le chemin vers le pont d’Avignon, j’ai repris ma liberté le temps d’un break… et à mon retour (sur un nuage…) j’ai pu me moquer un peu de Nico, qui a commandé une menthe à l’eau (ou une fraise à l’eau…) et se retrouve avec une grenadine, y a pas de justice sous le soleil ! Exactement !!!

Alors Is et Mary sont partis… ils nous ont laissés avec mon (léger) bagage et une envie de faire pipi due à une menthe à l’eau transformée et un coca avalé en 4è vitesse… à mon hôtel où la clim était tellement poussée qu’on a préféré sortir prendre le soleil sous les arbres du truc des Doms… (oui le truc, Nico est pas super en guidisme j’ai pas retenu…)… retour à mon hôtel le soir, sandwich en rêvassant avec Dionysos qui me chante des histoires d’Horloges dans les Météores d’Olivia Ruiz…

Nico me rappelle (déjà…) et me dit que sa copine aimerait me rencontrer…

Apéro sans alcool et fous rires, on décide de se voir le mercredi…

… oui le mercredi pasque le mardi j’ai des trucs à faire qui ne regardent que moi, dans les yeux, en souriant et en m’ayant remarqué de loin…

Et donc après une journée à classer dans les annales des meilleures journées que j’aie passées et une autre où j’ai : lu Cortazar en plein soleil en photographiant des lézards, en discutant avec un fumeur de pétards laconique qui voulait prendre le bateau pour aller de l’autre côté, attrapé un coup de soleil sur mes pieds, mangé un sandwich au saumon après avoir lu les commentaires de ma nouvelle avec une connexion payante putain…

Je me suis fait inviter à un barbecue chez Nico.

En fait, le fourbe voulait que je l’aide à remanier son poème pari avec Titefée… gnagnagna…

et me refourguer ses merguez dont il ne savait pas trop quoi faire… avec lesquelles j’ai été malade d’ailleurs mais ça aussi ça reste du domaine du privé et ça ne regarde que moi par la lunette…

On a bien ri, joué à un jeu où j’ai rien pigé mais que j’ai gagné quand même pasque je suis la meilleure et pis c’est tout…, pris plein de photos, raconté un maximum pasqu’après je partais…

On a fait ce que font tous les amis quand ils se rendent compte qu’ils deviennent amis.

Rien que pour ça le tour dans le Sud valait la peine…

Du coup, je sais où squatter si je veux m’offrir un trip reposant dans le Sud, et je suis bien contente !

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Puis, puis ma vie a repris son cours rocambolesque à base de lapins, de lamantins, de retour dans le Nord, d’anniversaires étranges dignes de Burton… et que je raconterai peut-être un jour dans un livre que j’appellerais bien Les tribulations du Zeste… et pis voilà.

Merci Is et Mary, pasque je vous aime…

Merci Nico et Audrey, tout pareil…

Et un clin d’œil au vent… ou… un bisou…

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Lundi 1er juin :

Un peu de stress peut-être. J’arrive à 9 H 50 et tout le monde peut arriver d’un moment à l’autre. Du virtuel au réel, il y a toujours un décalage et même avec les photos, j’attends de voir qui je vais recevoir. Isfranco, sa copine et Estelle2L.

9 H 55. Coup de téléphone. Ils vont bientôt arriver. J’attends, je m’assieds et puis non, je fais des tours pour les chercher.

10 H 05. Je téléphone. Un peu de retard, mais ils arrivent, ils ne sont pas loin. J’attends, et je scrute les passants. Tiens, un Is par ci, une Estelle par là.

10 H 15. Coup de téléphone. Ils sont un peu perdus mais trouvent un parking, autre point de rendez-vous. Pas simple mais ça doit pouvoir se faire.

10 H 25. Je suis là. Personne. Je fais le tour rapidement. Une ou deux minutes. J’appelle ? 10 H 30. Arrivent devant moi trois personnes familièrement inconnues. Je les salue et je les emmène visiter Avignon. Bonne humeur. Mon travail de guide commence, sans expérience, sans connaissance de ma ville (depuis presque trois ans, j’habite là).

On se promène, je fais le maladroit, on rigole déjà, je leur montre la rue la plus touristique et ensuite le palais des Papes. Jupe volante d’Estelle. Le vent est moqueur mais personne n’a vu.

Gâteau au chocolat au Rochers des Doms, jardin public surplombant le palais des Papes, le pont et le Rhône.

Le gâteau est savouré, pas en entier mais ça ne saurait tarder, je les emmène à la vue panoramique sur le fleuve. Ils aiment.

Et puis on va manger à un restaurant « chic ». Is et Estelle2L ont la bonté de me payer mon repas, moi pauvre étudiant dans le besoin. Les pigeons se serviront du gâteau, placé sous la chaise d’Estelle, sous un sac plastique. Estelle a crié, d’une voix aiguë surprenante, tout le

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monde se retourne, bonne rigolade. Estelle fait sa star devant tout le monde, elle pose.

L’après-midi se passe bien, j’emmène le joyeux couple pendant qu’Estelle est en vadrouille, voir le pont d’Avignon. On prend une navette. Les cigarettes sont interdites fera-t-on

remarquer à François qui a toujours besoin de se faire remarquer.

Île de la Barthelasse : On écrit, on parle. Le matin, chacun a écrit sur mon carnet. C’est bien, les écrits restent, les souvenirs aussi.

On va boire un coup, on reprend la navette et on choisit notre lieu. Je me fais encore payer ma boisson. Une carte pour trois. Le serveur arrive et je n’ai pas vu la carte. Je regarde, il me presse. Je lui demande s’il peut revenir, il m’engueule. Il n’a pas envie de faire un aller-retour.

Il reviendra pour tout le monde. Il revient, je commande une menthe à l’eau. Il me revient avec une fraise à l’eau. Isfranco et sa femme rigolent. Pas grave, c’était mon second choix, je prends.

Estelle nous rejoint et le couple doit partir. J’aide Estelle à ramener ses bagages. On prend un ascenseur étroit. Je ne pourrai dire ce qu’il s’est passé. Je préfère laisser votre imagination. Je vais à sa chambre. On parle seulement, on est innocent.

On va se trouver un endroit calme et on parle. Des choses qui restent entre nous, des heures peut-être, mais un bon moment. Estelle, autrement. Plus l’Onirienne, la personne que je vois est intéressante, touchante, passionnante.

On se sépare et je l’invite, le soir, pour parler tout simplement. Elle s’entend bien avec ma copine.

Surprise. La peur est passée. Moments gravés dans ma mémoire. Il y a de ces relations qui changent rapidement de nature. Virtuelle, connaissance, amie. Et peut-être pas plus. N’y voyez aucune ambigüité d’un autre sentiment. Ma copine sera la seule à partager ce sentiment avec moi. Mais quelque chose de fort naît.

23 H 30. Je la raccompagne. Quelle journée ! Mardi passe.

Mercredi 3 juin :

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Je l’appelle, on peut se voir l’après-midi. 18 h 00 environ, ma copine a accepté de l’inviter à manger et, la prochaine fois, à la loger. Surprise encore. Complicité entre la femme de ma vie et une personne qui devient de plus en plus importante.

On parle. Apéritif. Atelier d’écriture, drôle et enrichissant. Je la prends en photo, concentrée.

Puis le barbecue, les merguez joueront un mauvais tour à Estelle la nuit. On en rit aujourd’hui.

Instantanés complices pixélisés. On se donne rendez-vous pour une autre histoire. Ma copine lui tire les cartes, puis on joue, on lui fait découvrir un jeu, et elle gagne. Je la ramène. Je lui parle, je lui dis ce que je pense d’elle et de ces deux jours. Sans réfléchir, sans jouer. Et elle sort de ma limousine. Je vais bien, cent mètres. Je regrette de ne pas lui avoir dit ça et ça.

Comme on dit, l’absence et le manque nous permettent de savoir la force d’un lien. Je n’expliquerai pas, j’ai compris ensuite, je sais pourquoi maintenant certaines choses se sont passées aussi vite. Pas de superficialité.

Merci François, merci à sa gentille et discrète compagne.

Merci Estelle, pour tout ce qu’on ne peut écrire.

Merci Sorella.

Dans le document Fichier PDF SLCLP n°4, la Délation.pdf (Page 28-32)

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