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Relations entre structure et comportement des boxes composites

Dans cette section, nous mettons en ´evidence comment le comportement d’un box

com-posite d´epend de celui des boxes qui le composent.

8.4.1 Propri´et´es statiques de boxes

Nous donnons pour commencer un r´esultat important du point de vue du d´eveloppement

Proposition 14.

SoientΩun op´erateur binaire de ABC,N1 etN2 deux boxes statiques,N un box statique

ou dynamique, a∈A, b∈B et B, B0∈mult(B).

1. N1¤N2=N1¤N2 =N1¤N2 etN1¤N2 =N1¤N2 =N1¤N2.

2. N1~N2=N1~N2=N1~N2 =N1~N2 et N1~N2=N1~N2.

3. N1;N2=N1;N2, N1;N2 =N1;N2 et N1;N2 =N1;N2.

4. N1kN2=N1kN2 et N1kN2 =N1kN2.

5. Nsca=Nsca, Nsca=Nsca, Ntieb=Ntieb et Ntieb=Ntieb.

6. (Nsca).B = (N.B)sca et (Ntieb).B= (N.B)tieb `a condition que b /∈B.

7. Si(N1, N2)∈dom(Ω) alors Ω((N1.B, N2.B)) = Ω((N1, N2)).(B+B0).

Preuve. Cons´equence des propositions 33 page 157 et 34(2) page 158 et des d´efinitions.

¤

8.4.2 Equivalences structurelles´

Notre intention ici est de capturer les situations o`u diff´erentes applications du mˆeme

op´erateur conduisent `a des r´esultats identiques. Nous commen¸cons par d´efinir plusieurs

relations auxiliaires. Pour N = (df N1, N2) et N0 = (df N0

1, N0

2) deux paires de boxes, nous

d´efinissons les relations suivantes.

• N≡0 N0 s’il existe un boxN tel que{N1, N10}={N , N}etN2=N20. Cette

rela-tion est destin´ee `a l’it´erarela-tion lorsque son premier argument est dans un marquage

initial, ce qui est ´equivalent `a l’avoir dans un marquage final.

• N≡1 N0s’il existe des boxesN100etN200tels que{N,N0}={(N00

1, N200),(N100, N00

2)}.

Cette relation est destin´ee au choix et `a l’it´eration en marquage initial, ce qui peut

ˆetre obtenu par le marquage initial de l’un ou l’autre des ses arguments.

• N≡2 N0s’il existe des boxesN00

1 etN00

2 tels que{N,N0}={(N00

1, N00

2),(N00

1, N00

2)}.

Cette relation met en jeu le marquage final et ressemble `a la pr´ec´edente mais pour

le choix seulement.

• N≡3 N0s’il existe des boxesN100etN200tels que{N,N0}={(N100, N200),(N100, N200)}.

Cette relation est destin´ee `a la s´equence et `a l’it´eration lorsque le premier

argu-ment a atteint un marquage final, cela correspond `a avoir le second arguargu-ment

dans un marquage initial.

• N≡4 N0 s’il existe des boxesN100etN200, et des ´el´ements demult(B)B1,B2,B10 et

B20 tels que B1+B2 =B10 +B20, N= (N100.B1, N200.B2) etN0 = (N100.B10, N200.B20).

Autrement dit, les paires N etN0 ne diff`erent que par la distribution des jetons

dans les places de liens ouvertes de mˆeme statuts. Cette relation est destin´ee aux

op´erateurs binaires, qui assurent la fusion des places de liens ouvertes et ajoutent

leurs marquages.

Rappelons que, ´etant donn´ees deux relations binairesRetR0 sur un ensembleE, nous

d´efinissonsR◦R0 =df {(x, y)| ∃z∈E : (x, z)∈R∧(z, y)∈R0}.

Nous d´efinissons maintenant une relation binaire pour chacun des op´erateurs de ABC :

k =df4¤ =df4◦(idabox∪ ≡1∪ ≡2)

sca =df idabox ≡~ =df4◦(idabox∪ ≡0∪ ≡1∪ ≡3)

tieb =df idabox; =df4◦(idabox∪ ≡3)

o`uidabox est l’identit´e surabox.

Les relations ≡ sont r´eflexives et sym´etriques, mais elles ne sont pas transitives en

g´en´eral. En effet, pour deux boxesN1 etN2, nous avons :

(N1, N2)≡¤ (N1, N2) et

(N1, N2)≡¤ (N1, N2) mais

(N1, N2)6≡¤ (N1, N2) .

Cependant, comme le montre le r´esultat suivant, si nous les restreignons aux domaines

des op´erateurs correspondants, elles deviennent transitives et identifient les Ω-uplets de

boxes qui produisent les mˆemes r´eseaux composites.

Proposition 15.

SoitΩ un box op´erateur de ABC, et soient N∈dom(Ω) etN0 deux Ω-uplets de boxes.

1. Si N≡N0 alors N0 ∈dom(Ω)et bbNcc=bbN0cc.

2. ≡ est une relation d’´equivalence sur dom(Ω).

3. Si bbNcc=bbN0cc alors Ω(N) = Ω(N0) ssi N≡Ω N0.

Preuve. Cons´equence de la proposition 34 page 158. ¤

La conditionbbNcc=bbN0ccdans la troisi`eme propri´et´e ne peut pas ˆetre supprim´ee. En

effet, nous avonsNab+ 6≡Ωsca Nab− mais pourtant Nab+sca=Nab−sca (les scopings ne

laissent aucune transition).

8.4.3 Propri´et´es dynamiques des boxes composites

Dans les r´esultats qui suivent, nous capturons la compositionnalit´e comportementale

de notre mod`ele, c’est-`a-dire la fa¸con dont le comportement des boxes composites (en

termes de steps franchissables) est reli´e au comportement de leurs constituants. Dans

sa plus simple expression, cela revient `a ´etablir quels steps de Ω(N) sont franchissables

sachant ceux qui le sont dans N.

Proposition 16.

SoientΩbin∈ {Ωk,Ω¤,Ω~,Ω;} etN∈dom(Ωbin). Alors enabled(Ωbin(N))contient

exac-tement tous les ensembles de transitionsU = (vbin1 // U1)∪(vbin2 // U2) tels qu’il existe une

paire de boxesN0 = (N10, N20)satisfaisantN0bin NetUi ∈enabled(Ni0)pouri∈ {1,2}.

De plus,Ωbin(N)[UiΩbin(N00) o`u N0

i[UiiN00

Preuve. Pour Ωk, le r´esultat est une cons´equence des d´efinitions ; ≡Ωk est n´ecessaire

pour r´earranger les jetons dans les places de liens ouvertes de N1 et N2, de fa¸con `a ce

que les stepsU1 etU2 soient franchissables s´epar´ement.

Pour les autres op´erateurs, le r´esultat d´ecoule de la proposition 35 page 161. ¤

Proposition 17.

Soient N un box, a∈A, b∈B, B∈mult({b}) et B0 ∈mult(B).

1. enabled(Nsca) comprend exactement tous les ensembles de transitions

U = (vsca// Z)∪ {vsca/{v1, w1}, . . . , vsca/{vk, wk}}

tels que Z ∪V ∪W ∈ enabled(N), o`u les steps Z, V =df {v1, . . . , vk} et W =df

{w1, . . . , wk} satisfont `a {a,ba} ∩λN(Z) = ∅, λN(V) ={a} et λN(W) ={ba}. De

plus, Nsca[UiN0sca, o`u N[Z∪V ∪WiN0.

2. enabled(Ntieb) comprend exactement tous les ensembles U = vtieb// V tels que

V ∈enabled(N). De plus,Ntieb[UiN0tieb, o`u N[ViN0.

3. enabled((Ntieb).B) comprend exactement tous les ensemblesU ∈enabled(Ntieb).

De plus, (Ntieb).B[UiN0.B, o`uNtieb[UiN0.

4. enabled(N) est un sous-ensemble de enabled(N.B0). De plus, si N[UiN0, alors

N.B0[UiN0.B0.

Preuve. Par d´efinition. ¤

La r´eciproque de la derni`ere propri´et´e n’est pas vraie, en effet, le box dynamiqueNab

n’autorise pas le franchissement de step non vide alors que Nab−.b[{vab−

}iNab−.

Le comportement des boxes asynchrones de base de ABC est captur´e ci-dessous.

Proposition 18.

Soit B ∈mult(B) et soit N =Nβ.B, o`u Nβ est l’un des boxes de base donn´es figure 8.6.

1. Pour β ∈ {a, ab+}, les steps non vides de N sont, respectivement, N[{va}iNa.B

et N[{vab+}iNab+.b.B.

2. Pourβ ∈ {ab−, ab±}, sib /∈B alorsN n’a que des steps vides, sinon, les steps non

vides de N sont, respectivement, N[{vab−

}iNab−.(B− {b}) et N[{vab±

}iNab±.B.

Preuve. Par d´efinition. ¤

Nous pouvons tirer plusieurs cons´equences importantes des r´esultats pr´esent´es

ci-dessus. En particulier, que la fa¸con dont les boxes dynamiques et statiques sont compos´es

garantit que le r´esultat est un box statique ou dynamique si le domaine des op´erateurs

est respect´e.

Proposition 19.

Soit Ω un op´erateur de ABC et soit N∈dom(Ω). Alors, tout r´eseau d´erivable deΩ(N)

est de la forme Ω(N0) o`u N0 ∈dom(Ω) et bbNcc=bbN0cc. De plus, si aucun box dans N

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n’est dynamique, alors tout r´eseau d´erivable deΩ(N) ou deΩ(N)est de la forme Ω(N0),

o`u N0 ∈dom(Ω) etbbNcc=bbN0cc.

Preuve. La premi`ere partie r´esulte des propositions 16 et 17(1,2). La seconde partie

est cons´equence de la premi`ere et de la proposition 14. ¤

Th´eor`eme 20.

Tout r´eseau composite de ABC est un box dynamique ou statique dont le marquage est

quasi-sˆur. De plus, il est statique ssi les op´erateurs de marquages (·) et (·) ne sont pas

utilis´es, `a moins qu’ils ne soient plac´es sous un op´erateurb·c ou bb·cc.

Preuve. R´esulte du th´eor`eme 12, des propositions 10 et 19 et du fait que les boxes

asynchrones des figures 8.6 et 8.7 sont tous statiques. Les r´eseaux composites sont

quasi-sˆurs en cons´equence du th´eor`eme 12 et du fait que tous les marquages sains des r´eseaux

des figures 8.6 et 8.7 sont quasi-sˆurs (il s’agit soit des marquages d’entr´ee soit des

mar-quages de sortie). ¤