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A-L Simonnot (2002, 1996) souligne l’absence du père de l’enfant victime d’infanticide, que cette absence soit réelle ou symbolique comme le souligne J.P Resnick (1970) en évoquant des « partenaires non contenants ».

O. Bourguignon (1988) situe cette forme de passage à l’acte dans une dynamique intergénérationnelle, comme nous l’avons évoqué précédemment. Dans ce cadre, elle énonce ce que cela implique au niveau conjugal : « Ce que souhaitent les femmes : que leur mari soit plus fort que leur mère, comme si c’était la condition pour le devenir à leur tour ».

« Presque toutes sont en proie à la douleur d’une rupture ou d’un sentiment d’indifférence de la part du partenaire au moment du meurtre » ; « toutes ont investi leur partenaire de la mission de leur donner une raison de vivre, relation à travers laquelle elles réactivent toutes les attentes d’espoirs infantiles déçus » (H. David, 1999). H. David (1999) note que ces femmes auteurs d’infanticide ont établi des relations passionnelles avec leurs partenaires. L’auteur envisage « le rôle de la rivale dans le déclenchement du passage à l’acte du filicide » non négligeable. H. David (1999) explique ce passage à l’acte « dans la concentration d’amour et de blessure narcissique, le meurtre et le suicide se présentent comme la seule alternative possible pour faire cesser les souffrances qu’elles prêtent à leur enfant et les leurs par la même occasion ». Cet auteur explique : « L’amour/haine que ces femmes ressentent les garde en vie ; l’indifférence les tue ». C’est pourquoi « chez les mères filicides,

c’est […] la capitulation de l’espoir de vengeance envers leur conjoint qui les mène à la décision du suicide ».

VI - Critiques et éléments d’ouverture.

Dans une approche de terrain, M.K Krischer et coll. (2007) concluent leur étude en indiquant que leurs résultats « impliquent non seulement le besoin de traitement psychiatrique durable pour des femmes avec une histoire de dépression et d’abus, mais également une alliance et une consultation sociale intensive tout en élevant un enfant au milieu d’un épisode dépressif grave ».

Par ailleurs des auteurs comme M. Oberman (2003) soulignent la nécessité de commencer « avec la compréhension des vies de ceux qui commettent ce crime ». L’auteur s’attache aux normes culturelles entourant la maternité mais aussi au statut des femmes dans une culture donnée en tant que ces normes participent, davantage que les pathologies psychiatriques, au passage à l’acte infanticide. L’auteur note, aux Etats-Unis, un faible investissement gouvernemental tourné vers le développement de programmes sociaux complets de soutien de femmes accédant à la maternité.

B. Poulin et coll. (2006) notent que « les classifications sont inachevées et sont plus descriptives qu’elles sont prédictives du phénomène filicide ». S.H Friedman, S. McCue Horwitz et J.P Resnick (2005) notent également le caractère descriptif de la majorité des travaux rapportés dans la littérature et proposent des éléments d’ouverture à partir de leur analyse critique de l’état actuel des connaissances au sujet de l’infanticide, au sens général :

- Sur un plan méthodologique, concernant le choix de la population. Selon ces auteurs, les recherches devraient davantage considérer l’importance des groupes de comparaison, tels que les mères mentalement malades ou maltraitantes qui ne tuent pas leur enfant. « Chez une population mentalement malade, des données devraient

être cherchées pour aider à informer des cliniciens pourquoi une mère psychotique est plus susceptible de tuer son enfant qu’une autre mère psychotique » (S.H Friedman, S. McCue Horwitz et J.P Resnick, 2005). Du côté de la maltraitance, les auteurs proposent d’étudier les caractéristiques de victimes de filicides dont les mères sont connues des services de protection de l’enfant pour maltraitance, au regard des caractéristiques d’enfants maltraités qui ne sont pas tués. Les auteurs insistent sur la nécessité d’études bien contrôlées comparant des mères dans la population générale qui ont commis un filicide et celles qui ne le commettent pas, aussi bien que des mères mentalement malades qui ont commis un filicide et celles qui ne le commettent pas.

- Les auteurs encouragent le développement d’études descriptives pour explorer et qualifier la manière de “parenter” des femmes malades mentales : cela permettrait, selon eux, de mettre en avant des facteurs de risque du passage à l’acte infanticide. Ces orientations sont justifiées sur un plan quantitatif dans la mesure où ils avancent qu’un quart de la population psychiatrique est composé de patientes, mères d’un enfant âgé de moins de 5 ans.

Les auteurs encouragent des études similaires chez des femmes qui ne sont pas mentalement malades, particulièrement des femmes jeunes, pauvres et qui n’accèdent pas aux soins prénataux. A titre d’exemple, ils citent une étude de S. Levitzky et R. Cooper (2000) dans une population non psychiatrique qui constate que 70% des mères qui ont des enfants en bas âge coliqueux ont eu des pensées agressives explicites vers leur enfant, et 26% de ces mères ont eu des pensées infanticides pendant les épisodes de colique de l’enfant.

- Les études existantes n’ont pas examiné la possibilité que les facteurs contextuels peuvent changer selon l’âge de la victime d’enfant. Aucune étude ne s’est intéressée

aux caractéristiques des mères fondées sur l’âge de l’enfant qui a été tué, autre que dans des cas de néonaticide ou de filicide.

- Pour permettre la construction des profils de risque pour le filicide, les auteurs préconisent des études qui examinent les sous populations spécifiques des agresseurs qui incluraient des mères avec et sans facteurs de risque principaux. Pour eux, une stratégie optimale serait d’examiner de tels facteurs à travers la durée de vie des enfants. Les groupes qui devraient être visés pour l’étude incluraient des femmes sans soins prénataux, des mères maltraitantes, et des mères mentalement malades. - Les futures études devraient étudier un grand nombre de facteurs de risques

possibles. Les auteurs notent que la considération de quelques facteurs, tels que la dépression et les problèmes sociaux ont une présence répandue dans la population générale. Par conséquent, pour les mères qui commettent le filicide, une constellation de facteurs de risque est davantage envisageable que la présence d’un facteur simple. Pour ces auteurs, les réseaux de facteurs de risque signifiant pour le filicide pourraient inclure des facteurs démographiques, sociaux, psychiatriques, des caractéristiques de la victime, des facteurs situationnels spécifiques, conflits, violences antérieures dans la famille, et une histoire de contact avec les services sociaux. Dans ce contexte, les auteurs ajoutent que les chercheurs devraient chercher à pointer que les mères maltraitantes sont, pour la plupart, en danger de passer à l’acte infanticide.

- Les efforts devraient, toujours selon les mêmes auteurs, inclure le suivi de cohortes de mères mentalement malades, avec une enquête au sujet des intentions filicides comme indicateurs.

J. Stanton et A. Simpson (2002) soulignent, eux aussi, le caractère non discriminant des facteurs identifiés, associés au filicide, dans la mesure où ces mêmes facteurs sont répandus dans la population sans mener au filicide. Ces auteurs défendent l’idée d’une méthodologie qualitative, avec un nombre de cas restreint, pour favoriser l’amélioration de notre compréhension de la diversité et de l’interaction des facteurs chez un individu. Selon eux, il s’agirait de développer des recherches auprès de femmes dont le jugement est passé pour avoir « la possibilité de regarder dans beaucoup plus de détails quels facteurs de force étaient importants, comment ils ont agi l’un sur l’autre avec la maladie mentale, des échecs dans l’accès à l’aide et les processus intrapsychiques à un niveau individuel ». B. Poulin et coll. (2006) notent qu’il existe, à l’opposé, des classifications « si spécifiques que chaque cas devient une catégorie en soi ».

J.D Marleau et J.F Allaire (2005) concluent leur étude par une absence de différence significative du sexe des victimes sur un plan quantitatif. Ils proposent le développement d’analyses qualitatives pour examiner chaque cas de filicide et explorer les motivations des femmes pour vérifier si le sexe de la victime est un élément important.

De leur côté, J. Stanton et coll. (2006) soulignent le caractère quantitatif des études sur l’infanticide. En effet, la plupart des travaux proposent des classifications des types de passage à l’acte et des groupes par catégories d’agresseurs. Les auteurs se plaignent de l’absence d’écrits qualitatifs et notent que lorsque ceux-ci se dessinent, ils concernent davantage les facteurs motivationnels que la question du rétablissement de ces femmes.

A partir d’un paradigme naturaliste et un accent sur la description plutôt que l’explication, J. Stanton et coll. (2006) ont mis en évidence plusieurs caractéristiques des

femmes auteurs d’infanticide présentant des troubles mentaux, dont ils s’inspirent pour proposer un modèle de prise en charge thérapeutique. Les résultats de ses travaux évoquent :

- Le fait que les femmes réalisent peu de temps après le passage à l’acte l’horreur de leurs actions. Elles décrivent une absence de mémoire du passage à l’acte ou bien en ont une mémoire partielle et le vivent comme un soulagement. En conséquence, elles ne recherchent pas à compléter leur mémoire. L’évènement est difficile à mettre en mots.

- Aucune des femmes ne se réfère à elle comme meurtrière.

- Les femmes décrivent des expériences d’auto-jugement intense et de haine envers elles-mêmes. Elles disent lutter pour contrôler ces sentiments et pensées avec des succès variables.

Les auteurs soulignent l’importance de discuter de la répression de la mémoire au rythme du patient, cette répression de la mémoire terrifiante pouvant être égo-protectrice et adaptative.

J. Stanton et coll. (2006) envisagent des orientations thérapeutiques décentrées du passage à l’acte comme étant les plus efficaces. Il s’agirait « d’optimiser le traitement et la réinsertion de la maladie mentale, soutenant la femme pour reconnaître le rôle de la maladie dans le passage à l’acte, pour maximiser le réseau de soutien personnel et lui permettre de regagner un certain aspect du rôle de mère. […] Reconnaître le rôle de la maladie dans le passage à l’acte peut être important dans le processus de gestion de la culpabilité et de l’estime de soi négative » (J. Stanton et coll., 2006).

La présente recherche s’inscrit dans le prolongement des idées défendues par B. Poulin et coll. (2006), à savoir :

L’action filicide se produit quand les facteurs situationnels, développementaux, dynamiques et mentaux sont présents. Les facteurs situationnels sont associés aux facteurs externes, les facteurs dynamiques et mentaux sont associés aux facteurs internes, tandis que les facteurs développementaux semblent fondés sur la combinaison des facteurs internes et externes. Ainsi, ces facteurs fonctionnent en interaction avec d’autres et sont des éléments importants dans la prévention et le traitement des femmes filicides.

Cette recherche a pour objectif d’apporter un éclairage sur la dynamique des processus psychiques en jeu dans le cadre d’un modèle pluridimensionnel, c’est-à-dire en considérant de manière sensible les interactions existant entre les différents facteurs mis à jour.

Qu’il s’agisse de facteurs sociaux, économiques, culturels ou encore de la nature et de la qualité du lien au père, à la mère, à l’enfant ou au conjoint, chacun de ces facteurs mis en évidence chez les femmes auteurs d’infanticide, indépendamment les uns des autres, ne peuvent être appréhendés comme étant des facteurs de risque de passage à l’acte infanticide. A l’image des données qualitatives synthétisées dans cet exposé, les facteurs psychodynamiques avancés dans une perspective intergénérationnelle recouvrent une part importante de la population comparativement à la population auteur d’infanticide. Dans ce cadre Stanton et Simpson (2002) confirment le caractère non discriminant des facteurs identifiés, associés au filicide, dans la mesure où ces mêmes facteurs sont répandus dans la population sans mener au filicide. Ces auteurs défendent l’idée d’une méthodologie qualitative, avec un nombre de cas restreint, pour favoriser l’amélioration de notre compréhension de la diversité et de l’interaction des facteurs chez un individu. Il s’agirait, par exemple, de chercher dans quelle mesure une femme ayant vécu une relation de type incestuelle avec son père est à risque de passage à l’acte infanticide. Nous pourrions aussi nous interroger sur la nature spécifique de ce passage à l’acte : dans quelle mesure une femme ayant un passage à l’acte agressif sur son enfant commet-elle un meurtre plutôt qu’une agression appartenant à un autre registre ? L’approche qualitative doit être envisagée comme la première étape de la recherche car elle nous fait courir autrement le risque de développer une monographie (c’est le cas d’un certain nombre des travaux passés en revue ici) ne permettant aucune généralisation... Le repérage des facteurs et processus occupant le devant de la scène au vu du premier temps exploratoire de recherche qualitative devrait, dans un second temps, déboucher sur une approche comparative avec un autre sous-groupe psychopathologique afin de mieux fonder les caractéristiques spécifiques impliquées dans la dynamique de l’infanticide.

La considération de ces aspects méthodologiques nous permettra de nous orienter vers la mise en évidence de déterminants psychiques du passage à l’acte infanticide dans un modèle de causalité pluridimensionnel.

I - Méthode d’administration de la preuve : la méthode du cas

unique.

La synthèse de la littérature présentée auparavant semble mettre en évidence un effet d’agrégation (B. Matalon et A-M de la Haye, 1990). La mise en avant de facteurs communs aux femmes auteurs d’infanticide efface une partie de l’information en neutralisant les différences individuelles au profit de la moyenne. En effet, ces facteurs ne révèlent pas de processus psychique impliquant un tel passage à l’acte et ne constituent donc pas des facteurs de risque ou de protection. Dans l’idée de compléter ces travaux, cette recherche appelle une méthodologie où « le cas type rend possible l’individualisation de la fonction et, grâce à la connaissance de la situation (le contexte) en référence à une situation normale, il suggère des explications concernant le mécanisme (la source) de la variation. La mise en relation des évènements complète ainsi leur description » (D. Widlöcher, 1990).

Dans une perspective psychodynamique, cette recherche a pour objectif la mise en évidence des processus psychiques en jeu chez une femme auteur du meurtre de son enfant au regard d’une pluralité de dimensions qui sont présentées dans le cadre des hypothèses posées. Ainsi, nous nous situons dans un cadre exploratoire au sein duquel il s’agit d’envisager différents facteurs (et donc les différentes hypothèses posées), non pas indépendamment les uns des autres mais en s’intéressant à la manière dont ceux-ci s’articulent entre eux.

La méthode du cas unique apparaît indiquée du fait du caractère exploratoire de la recherche d’une part (D. Widlöcher, 1999 ; M-C. Mietkiewicz et S. Bouyer, 1998 ; D. Widlöcher, 1990), et d’autre part du fait de la rareté des cas d’infanticides observés (D. Widlocher, 1990). Sachant que « l’étude de cas individuels favorise la découverte » (D.Widlöcher, 1990), cette méthodologie semble être la plus adaptée à nos objectifs de

compréhension de la diversité et de l’interaction des facteurs chez un individu, dans une démarche qualitative. Il est alors question de « montrer par un cas exemplaire l’existence d’un état mental ou d’un mécanisme jusqu’alors inconnu ou insuffisamment pris en compte » (D. Widlöcher, 1990).

Cette méthodologie est utilisée dans le cadre d’une approche comparative en termes de population, afin de favoriser la mise en évidence de l’articulation des facteurs impliqués dans les passages à l’acte infanticide de manière sensible.

II - Choix de la population : approche comparative.

Afin de mettre en évidence des facteurs spécifiques déterminant un passage à l’acte meurtrier d’une mère sur son (ou ses) enfant(s) les hypothèses sont mises à l’épreuve auprès de trois populations :

1) Des femmes auteurs du filicide d’un enfant de plus de trois ans.

La littérature souligne à diverses reprises la nécessité de distinguer les processus psychiques en jeu chez les femmes auteurs de néonaticide et chez les femmes auteurs de filicide. Cette distinction est établie de manière objective à partir de l’âge de la victime : âgé de moins de 24 heures (J. P Resnick, 1970) ou 72 heures (A-L Simonnot, 2002 et 1996), il s’agit d’un néonaticide ; au-delà, il s’agit d’un filicide. Il existe des différences de diagnostics, de motifs, de dispositions légales du meurtrier et de caractéristiques psychologiques concernant des mères qui commettent ces deux crimes. Cependant, cette seule distinction semble peu sensible. En effet, en considérant exclusivement la distinction néonaticide/filicide nous risquons, par exemple, de comparer les processus psychiques en jeu chez une mère d’un enfant d’une semaine et ceux existant chez une mère d’un enfant de sept ans, ce qui apparaît peu pertinent.

J. Stanton et A. Simpson (2002) notent que les enfants les plus jeunes (particulièrement âgés de moins de six mois) sont plus à risque [d’être tués par leur mère] que les enfants âgés de plus de trois ans. Ces derniers seraient plus fréquemment tués par des mères malades mentales ou dans le cadre d’une vengeance à l’égard du conjoint. J. Stanton et A. Simpson (2002) introduisent alors l’idée d’une différence des facteurs qualitatifs associés au passage à l’acte selon que l’enfant est âgé de plus de

trois ans ou plus jeune. Ce critère d’âge (plus de trois ans) semble plus adapté aux objectifs de la recherche. C’est pourquoi, dans une approche comparative, nous nous intéressons à une population auteur du filicide d’un enfant de plus de trois ans.

2) Des femmes auteurs de violences sexuelles sur leur(s) enfant(s).

La mise à l’épreuve des hypothèses auprès de cette population vise à mettre en évidence des spécificités des processus psychiques chez une femme qui commet un passage à l’acte meurtrier sur son enfant. L’intérêt porte donc sur la nature du passage à l’acte dans la mesure où cette population auteur de violences sexuelles est, elle aussi, coupable d’un passage à l’acte vis-à-vis de ses enfants mais de nature différente.

Concernant les femmes auteurs de passages à l’acte répréhensibles sur le plan pénal, je les rencontre en partie dans une Centrale, établissement pénitentiaire où sont incarcérées des personnes dont le jugement a conclu à un emprisonnement pour une longue durée. De 2006 à 2009, j’interviens dans cet établissement en qualité de psychologue clinicienne, rattachée au Centre Hospitalier Spécialisé du département, dans le cadre de la Loi du 18 janvier 1994. Dans une publication relative à la question de l’articulation entre la santé et la justice (C. Souillot, 2007) je précise :

La loi n° 94-43 du 18 janvier 1994, relative à la santé publique et à la protection sociale, attribue au service public hospitalier “ les soins dispensés aux détenus en milieu pénitentiaire”. Cette attribution ne recouvre pas uniquement la sphère somatique, mais envisage l’individu dans sa globalité. Ces soins définissent aussi la prise en charge des troubles mentaux et de la souffrance psychique des personnes incarcérées.

Ce contexte professionnel me permet donc, avec les accords du Directeur de la prison et du Médecin Chef de Service, d’approcher les populations en question dans le cadre de cette recherche.

Une autre partie des femmes incarcérées est rencontrée dans le cadre d’une seconde Centrale. Une psychologue qui intervient dans cette prison dans un cadre de soins s’accorde à me mettre en relation avec ses patientes qui répondent aux critères de sélection de la recherche.

3) Des mères hospitalisées en service psychiatrique.

La synthèse de la littérature nous a présenté l’implication de symptômes dépressifs dans les passages à l’acte filicide. Ainsi, des mères de famille, responsables des soins et de l’éducation de leurs enfants, hospitalisées en service psychiatrique pour symptômes dépressifs, pourraient constituer le groupe témoin de notre recherche. Ces mères ont en commun, avec la population étudiée, des symptômes dépressifs et s’en différencient par l’absence de passage à l’acte envers leur(s) enfant(s). Nous pourrions ainsi mettre en évidence les facteurs associés à ces symptômes en tant qu’ils constituent des facteurs de risque de passage à l’acte pour la population étudiée et/ou des facteurs de protection pour cette population témoin.

Concernant les mères de familles hospitalisées en service psychiatrique, je prévois de