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REGARDS RÉFLEXIFS SUR MON BLOG

Dans le document Portfolio professionnel (Page 69-73)

4.1

Mon implication

Un rappel de définition s’impose. Un blog (en France), ou blogue (au Quebec) ou encore cybercarne est un type de site web, ou une partie d'un site Web. Comme son étymologie l'indique (web log signifie journal de bord sur le web en anglais), un blog est censé contenir régulièrement de nouveaux billets, c'est-à-dire des notes ou des articles agglomérés au fil du temps sur un sujet donné (Wikipédia consulté le2 juillet 2012).

J’ai pris le train en marche le 5 décembre 2011 lors de son 9ème arrêt, le voyage en comptant 17 (Annexe 6).

Le premier billet m’a directement interpellé : « les étudiant-e-s ne seraient pas en mesure de juger la validité d’un enseignement ». Recourant depuis des années aux questionnaires de satisfaction, je ne puis qu’être en désaccord avec cette proposition. Tout enseignement doit se concevoir, se donner et se réguler. Et comment une régulation peut-elle s’envisager sans une prise de données qu’elles soient subjectives et/ou objectives. Bien entendu, les biais existent, on ne peut pas plaire à tout le monde. Donner la possibilité aux étudiants de s’exprimer c’est leur donner la possibilité d’exercer leur esprit critique et de contribuer à en faire de futurs démocrates. La méthode ne compte pas que des adeptes. Demander un avis c’est prendre un risque.

Le second billet du 14 décembre 2012 « Pourquoi faire de la recherche en éducation ? » m’est d’emblée apparu comme une évidence. La recherche est une attitude de questionnement et donc un facteur de progrès. Comme bien d’autres domaines, la pédagogie n’échappe pas à cette attitude qui m’a « nourri » tout au long de ces années. Cette démarche est d’autant plus profitable qu’elle peut être encadrée par des professionnels du domaine. Le master en pédagogie m’a donné l’occasion de profiter de cette expérience.

L’objectivité des critères d’évaluation et complexité des apprentissages nous fut présenté comme thème de réflexion le 1er février 2012. L’évaluation est une activité bien complexe mais indissociable de toute activité d’enseignement. La fréquentation des délibérations des trois dernières années du master en médecine vétérinaire m’a donné à penser que l’évaluation certificative revêt une connotation de plus en plus administrative. C’est la raison pour laquelle sans doute j’ai privilégié els évaluations formatives, celles dont les étudiants peuvent apprendre, peuvent mesurer la qualité de leurs apprentissages. Deux réflexions du collègue Yves Charles Zarka de la Sorbonne, entendus lors d’un colloque à Louvain La Neuve me reviennent à l’esprit « L'évaluation du savoir constitue un lieu de combat » et aussi « L'évaluation est le produit d'une volonté qui cherche à s'imposer ». Tout un état d’esprit sans doute encore trop prévalent dans notre système universitaire. Il existe une large marge de progrès en ce domaine pour obtenir la concordance entre objectifs, méthodes et …évaluation.

Intéressant billet que celui proposé le jour de la Saint Valentin (14 février2012) : la notion d’identité professionnelle. J’adhère à l’idée d’une double identité enseignant et vétérinaire la première se nourrissant de la seconde grâce et notamment aux enseignements reçus dans le cadre de ce master. Il est loin en ce qui me concerne le temps ou je pensais pouvoir apprendre « sur le tas ». La pédagogie est devenue une réalité. Ses composantes se sont révélées multiples et exigeantes. Ce master est ses divers outils (dont le blog) ont renforcé

ma conviction de la nécessité d’aborder mes activités pédagogiques de manière professionnelle.

Le 28 février 2012, date d’envoi du 14ème billet du blog « Faut-il récompenser les apprenants » j’étais en Bolivie à l’aéroport de l’Alti Plano. Le contraste entre les conditions d’enseignement et de l’accès à ce dernier en Amérique du Sud et en Europe est frappant. N’aurions-nous pas intérêt à introduire davantage de « méritocratie » dans notre processus d’accès aux études universitaires qui ce faisant pourraient être considérées comme une récompense des efforts consentis avant d’y arriver. La récompense est malheureusement encore trop souvent liée aux points reçus et trop peu souvent aux progrès réalisés. La récompense est essentiellement académique, ses aspects « humains » sont trop souvent laissés de côté.

Au 15ème billet du blog envoyé le 13 mars 2012 « Vous en tant qu’apprenant dans Formasup : qu’est-ce que vous faites pour apprendre ? » j’ai d’emblée répondu je fais ce que je peux. Car en le master nous impose souvent de vivre une double vie l’une centrée sur ses activités professionnelles et l’autre sur ses apprentissage. Bien sûr les passerelles existent mais le temps fait souvent défaut pour conduire au mieux ces deux objectifs ; Les conditions m’inciteraient à plaider pour plus de slow science et de slow knowledge.

Pour le 16ème billet du 29 mars 2012 (Pertinence, validité et fiabilité de la recherche. J’adhère !), j’ai fait une pause me limitant avec Jeff Vande Poel à en faire une synthèse. Nous y avons insisté sur l’état de questionnement perpétuel dans le quel ce master nous a placé pour lui donner davantage de sens.

Le dernier et 17ème billet envoyé le 1er mai 2012 (Quel intérêt d’échanger entre enseignants ?) aurait pu être le premier. Ce thème est une évidence. Echanger, partager de manière transparente et désintéressée est indispensable pour avancer au sein d’un groupe c’est-à-dire d’un ensemble de personnes tendues vers le même objectif. Le blog aura sans nul doute contribué à renforcer cet intérêt pour la disputatio.

4.2

Mes acquis

Cette expérience de blog fut en ce qui me concerne la première du genre. Bien que partielle (participation à 7 billets seulement sur les 17 proposés mais à 7 billets sur les 8 proposés à partir du 5 décembre 2011), elle fut très enrichissante.

Je me suis livré sans arrière-pensée le plus souvent à chaud. Sans doute une attitude plus réflexive étayée de références plus objectives eut été davantage appréciée et profitable. Le rythme imposé et le temps disponible en ont décidé autrement.

Je regrette de n’avoir pas eu le temps de mieux mettre à profit les ressources complémentaires que le blog nous a proposé. On touche là à un point essentiel me semble-t-il d’une formation continue en pédagogie. Je ne parle pas de ressources trop spécifiques véritablement disciplinaires mais de synthèses ou de mises au point qui permettent de comprendre les grandes orientations des courants et innovations pédagogiques. A charge des pédagogiques de les mettre à la disposition des praticiens de la pédagogie.

J’ai par ailleurs éprouvé un sentiment fort d’appartenance à un groupe d’individus aux expériences et connaissances différentes. Cela m’a permis de mesurer le chemin parcouru et celui restant à parcourir. Ce sentiment d’appartenance à une communauté d’apprenant constitue un facteur majeur de motivation. Le fait de l’avoir vécu en tant qu’enseignant a constitué une expérience intéressante pour mieux comprendre l’impact qu’il pouvait avoir chez mes étudiants. Il me semble qu’on ne devrait pas en rester là. Aussi ce blog Formasup devrait-il connaître un prolongement et fédérer ceux et celles qui ont fait ou n’ont pas fait

cette expérience du master. Il me semble essentiel de fédérer la communauté de pratiques pédagogiques existant au sein de l’Université de Liège, de renforcer les liens existants. Les journées de l’IFRES en sont un exemple. Le blog en constitue un autre.

Dans le document Portfolio professionnel (Page 69-73)

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