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Partie 3 : ANALYSE

II. REGARD SUR LES EXPERIENCES

A. La communication

Il était important d’évoquer la notion de communication dans cette analyse car elle occupe

une place majeure dans ce concept.

1. La communication gestuelle : un choix

Tout d’abord il m’a semblé intéressant de me pencher sur les raisons qui ont poussé les

personnes interrogées à choisir ce mode de communication. Pourquoi choisissent-ils de

s’investir dans une communication gestuelle, un choix alternatif, alors que pour la plupart des

personnes interrogées, rien ne semble les y contraindre, Comme nous l’avons vu, l’utilisation

des signes avec les enfants touche un public très large et ne s’arrête pas aux enfants porteurs

de handicap, la communication gestuelle reste donc un choix libre et souhaité par ces

personnes.

a. Les raisons de ce choix

Nous pouvons voir que la raison principale évoquée à travers les entretiens, que ce soit pour

les parents ou pour les crèches, est la volonté avant tout de pouvoir communiquer avec

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l’enfant, faciliter la communication et comprendre ainsi plus tôt ce qu’il veut et éviter des cris

ou pleurs inutiles :

10- Par M Anne-Fleur : (…) pouvoir vraiment communiquer avec l’enfant (…) en attendant qu’il ne parle (…) pas comprendre ce qu’il veut et puis (…) que ce soit la crise (…)

2- Par M Colombe : le fait de pouvoir communiquer parce que c’est frustrant pour les parents de bébé de ne pas pouvoir communiquer avec leurs enfants

8- Par M Muriel 2 : (…) développer une communication précoce donc une complicité donc aussi moins de crises, de pleurs (…) créer un lien en fait (…) avec ses enfants mais surtout avec un petit qui ne sait pas encore parler (…)

2- Par M Séverine : (…) il y avait vraiment une vraie communication (…) ne pas être (…) presque confronté à cette difficulté de communication (…)

3- Crèche res 2 : (…) un outil supplémentaire pour favoriser la communication avec des enfants qui ne verbalisent pas encore (…)

4- Par M Isabelle 1 : (…) ça permet de se comprendre plus vite, d’éviter des frustrations, des malentendus (…)

Il faut préciser pour Isabelle 1 que la raison première donnée pour expliquer ce choix de

communication n’est pas la surdité de Tom mais la volonté de pouvoir comprendre ce qu’il

voulait. En effet, ils n’ont appris la surdité de Tom qu’après avoir mis en place les signes. Ce

qui s’est alors révélé très utile pour communiquer avec Tom. Nous pouvons voir que le mot

communiquer est très présent dans les réponses données pour évoquer leur choix. Ce qui

montre que l’utilisation des signes avec les enfants est avant tout vue comme un moyen de

communication facilitant celle-ci avant la venue du langage oral.

2- Par M Ludivine : (…) c’est vraiment une communication avec l’enfant et c’est ça que j’ai beaucoup aimé, communiquer avant langage

4- Par M Colombe : (…) c’est la forme de communication c’était ça qui m’intéressait (…)

4- Par Muriel 2 : (…) communication précoce aussi (…)

10- Par M Anne-Fleur : (…) c’est surtout l’aspect de la communication.

6- Crèche res 2 : C’est vraiment un outil de communication gestuelle

Même si la communication est toujours présente dans le choix de cette communication

gestuelle certaines personnes interrogées s’y sont intéressées pour d’autres raisons. Par

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exemple pour Laetitia maman de Livia il s’agissait avant tout de rassurer sa fille et de la

sécuriser grâce aux signes :

2- Par M Laetitia : (…) les signes peut être que ça pouvait la calmer un peu dans la communication (…) de lui dire tu as peur avec les signes qu’elle puisse elle l’exprimer (…) que nous on puisse la rassurer

Pour Sandra-Laure et la crèche de Saint –Laurent du pont ils sont arrivés aux signes avec les

enfants par le biais du handicap. Cependant même si le point de départ est commun le regard

qu’il porte sur les signes est différent :

2- Anim : (…) j’aimais bien l’idée que Signe avec moi dise faut pas que ce soit que pour les enfants qui ont un handicap il faut que ce soit pour tout le monde (…)

L’idée de Sandra-Laure est que les signes vont permettre d’éviter que les enfants ayant un

handicap et utilisant cette modalité communicative ne soient mis à l’écart. Si tous les enfants

signent, le handicap ne sera plus visible et les enfants entre eux pourront communiquer. La

crèche de Saint-Laurent a découvert la communication gestuelle lors de l’accueil d’une petite

fille sourde qui utilisait les signes. Elle utilisait les signes avec les autres enfants de la crèche

et les enfants étaient sensibles aux signes. La crèche s’est alors lancée dans cette démarche

autour du signe en voyant la place importante que la communication gestuelle pouvait

occuper chez les enfants. Pour eux c’est une démarche logique :

2- Crèche res 1 : (…) nous on s’apercevait qu’effectivement (…) Marie communiquait avec les enfants avec des signes et que les enfants étaient sensibles aussi à cette approche (…) on est quand même dans le signe (…) on signe beaucoup naturellement avec le tout petit (…)

Pour les deux crèches rencontrées les signes font partie intégrante de leur projet pédagogique.

b. Regard sur le concept

Il était intéressant de relever dans les discours les termes employés pour qualifier l’utilisation

des signes avec les enfants afin de voir quels regards les personnes interrogées portent sur le

concept et donc sur leur propre choix :

4- Par M Isabelle : (…) pouvoir comprendre ce qu’un enfant disait je trouvais ça super chouette

12- Par M Anne-Fleur : (…) on s’est dit ça peut être rigolo

2- Par M Ludivine : (…) je trouvais ça sympa (…)

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8- Par M Muriel 2 : (…) un super outil (…)

4- Par M Laetitia : (…) moi je trouvais que c’était sympa (…)

6- Crèche res 1 : (…) un outil pédagogique intéressant (…)

42- Réd : (…) le concept m’a tout de suite intéressée donc j’avais envie de faire l’expérience et d’en parler aussi (…)

20- Par M Muriel 1 : Je trouve ça génial (…)

Nous pouvons voir une unité dans les termes utilisés, certains mots reviennent d’ailleurs

comme « sympa » ou « super ». Les termes sont mélioratifs et montrent que les personnes

portent un regard positif sur leur choix et sur le concept. Dans les discours de deux mamans il

était intéressant de relever les termes employés car ils divergeaient des précédents :

6- Par M Colombe : (…) on était un peu surpris ça fait un peu bizarre que la personne elle parle tout le temps avec des signes (…)

46- Par M Muriel 2 : tu te sens moins extra-terrestre à faire ton truc dans ton coin du coup si c’était plus généralisé

14- Par M Anne-Fleur : (…) je me suis dit ils vont nous prendre pour des barges encore des trucs bizarres (…)

On peut voir par l’utilisation de ces termes que les deux mamans évoquent le fait que ce

concept est encore peu connu et donc peut parfois surprendre l’entourage lors de l’utilisation

ou encore pour cette même raison le fait que l’on peut se sentir marginalisé à le mettre en

place.

c. Une démarche communicative mais aussi éducative

Suite aux entretiens avec les parents il est apparu que les signes semblaient s’inscrire dans une

démarche communicative mais aussi éducative particulière, centrée autour de l’enfant et de

ses besoins. C'est-à-dire que pour un certain nombre de parents l’utilisation des signes avec

les enfants n’étaient pas le seul choix alternatif, pour leurs enfants, qu’ils aient choisi.

Cependant la question n’a pas pu être posée à tous les parents car c’est suite à plusieurs

entretiens que je me suis aperçue que les signes semblaient entrer dans une façon de concevoir

l’éducation.

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c.1. La communication un choix éducatif au-delà des signes

Certains parents ont voulu placer la communication au cœur de leur choix éducatif. En effet,

ils ont décidé d’accorder à la communication une place importante dans la relation avec leur

enfant. Par exemple deux mamans de notre corpus ont pratiqué en préparation à

l’accouchement l’haptonomie

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et Ludivine a essayé de mettre en place des activités, en plus

des signes, pour faciliter la communication avec Ronan :

91- Par M Ludivine : (…) j’ai fait beaucoup de massage avec lui communication par le corps (…)

6- Par M Séverine : (…) on communiquait depuis le ventre parce qu’avec l’haptonomie on était parti sur le principe que dès le ventre (…) il comprenait et on pouvait établir un lien (…)

26- Par M Anne-Fleur : Bah donc nous on a fait en préparation à l’accouchement on a fait de l’haptonomie

28- Par M Anne-Fleur : (…) ça repose beaucoup sur (…) la communication avec l’enfant (…) dès le moment où il est dans le ventre donc on était déjà bien tourné sur la communication (…)

40-- Par M Séverine : (…) pour moi la communication elle est super importante (…) donc ça me paraissait évident quand j’ai connu signe avec bébé (…) de me dire c’est ce qu’il me faut pour la communication avec mon petit (…)

La communication gestuelle s’inscrit donc dans ce choix éducatif centré sur la

communication.

c.2. Une démarche éducative globale

Mais pour d’autres parents cela ne s’arrête pas à une démarche communicative. Nous pouvons

voir que les parents eux-mêmes considèrent que les signes s’inscrivent dans une démarche

éducative plus globale qui va au-delà des signes. Même si certains n’ont pas fait ce choix

éducatif ils ont remarqué lors d’ateliers que beaucoup de parents faisaient entrer les signes

dans une démarche éducative plus large.

26- Par M Séverine : (…) bah pour tout ce qui est associé au maternage que ce soit le portage, les signes, tout ça ça demande du temps (…)

8- Par M Muriel 2 : (…) on va dire un certain état d’esprit, une certaine ouverture sur les choses (…) moi dans ma tête ça va avec maman qui allaite (…) des mamans vachement branchées sur leur bébé

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L’haptonomie de définit comme la science des interactions et des relations affectives humaines. Elle permet de créer des liens affectifs par le toucher et d’entrer en contact. En préparation à l’accouchement l’haptonomie aide à la création des bases de la parentalité et des relations fondamentales entre le bébé, lé mère et le père.

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6- Par M Colombe : (…) c’était des gens qui étaient assez à fond dans le maternage (…) je ne suis pas à fond dans le maternage mais on est à l’écoute de notre enfant pour savoir ce qu’il veut

42- Par M Séverine : (…) je ne sais pas s’il y a des parents qui font juste signe avec bébé et si ce n’est pas une démarche plus globale (…)

On peut voir que le mot maternage revient d’ailleurs assez souvent. De plus, lors de mon

entretien téléphonique avec Anaïs présidente de l’association Signe avec moi elle m’a appris

que les personnes souhaitant devenir animatrice d’ateliers signes viennent de deux réseaux. Le

est premier celui de la LSF, ce sont des personnes qui connaissent la LSF et qui s’intéressent à

cette démarche communicative, et le second est le maternage. Et lors de mon entretien avec

Sandra-Laure, celle-ci m’a expliqué que la plupart des animatrices étaient des mamans qui

avaient déjà mis en place des ateliers de massage et de portage et que les signes s’inscrivaient

dans cette démarche éducative. L’animation d’ateliers de signes avec les enfants est une

continuité :

2- Anim : (…) j’étais déjà animatrice en portage bébé et en massage bébé pour moi ça allait de pair (…)

On peut aussi ajouter que l’on voit dans les discours des mamans, que l’allaitement est très

présent. D’une part une grande majorité d’entre elles ont allaité leur enfant plus ou moins

longtemps et d’autre part certaines mamans, comme Muriel 2 et Séverine, considèrent que

l’utilisation des signes va de pair avec toute cette démarche éducative centrée sur une relation

privilégiée avec l’enfant.

40- Par Muriel 2 : je ne vois pas de mamans donnant le biberon et faisant la Langue des signes je ne pense pas que ça aille ensemble

42- Par M Séverine : (…) pour moi c’est difficile de se dire on apprend les signes et tout ça et on rentre dans cette logique commerciale vite le biberon (…)

L’idée aussi que ce n’est pas quelque chose de commercial ou fait dans ce but ressort des

entretiens et de façon explicite dans l’entretien avec Sandra-Laure et Séverine. Pour elles les

signes avec les enfants ne peuvent s’inscrire dans une volonté commerciale :

42- Par M Séverine : (…) nous on n’est pas dans une démarche de consommation (…) pour moi c’est difficile de se dire on apprend les signes et tout ça et on rentre dans cette logique commerciale vite le biberon (…)

4- Anim : (…) de ce que j’en vois des autres animatrices il y a un côté commercial qui ne me plaît pas (…)

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D’autre part certains parents ont aussi choisi de prendre des cours de portage, de massage.

Certains parents ont aussi pratiqué l’hygiène naturelle avec leur enfant. Ils s’inscrivent dans

une démarche éducative appelée maternage. Ludivine, Séverine, Muriel 1 et Isabelle 2 ont

pris aussi des cours de portage ou de massage :

91-Par M Ludivine : (…) J’ai fait beaucoup de massages avec lui (…)

4- Par M Muriel 1 : (...) j'ai fait un atelier de portage bah pour porter ma fille (…)

2- Par M Séverine : (…) j’ai pris des cours de portage, de massage donc voilà tout ce qui est maternage ça nous intéressait (…)

Néanmoins nous pouvons nuancer cette idée car il est apparu suite à l’entretien avec Sandra-

Laure, animatrice Signe avec moi, que différents facteurs, tels que le lieu, le prix des ateliers

et la démarche de l’animatrice, attirait des publics différents. C’est à dire que l’utilisation des

signes, même si cela semble en effet s’inscrire dans une démarche de maternage, d’écoute de

l’enfant, peut aussi être considérée comme une activité unique qui ne s’inscrit en rien dans

une conception de l’éducation particulière.

36- Anim : (…) il y a des groupes où elles sont toutes avec des couches lavables…mais je dirai moins qu’avant (…) maintenant ça devient plus varié les signes aussi (…)

38- Anim : (…) elles n’ont pas forcément toute portée je pense que ça dépend des lieux (…) il ya aussi des lieux par type de population (…) c’est vrai qu’au café on va déjà avoir des parents qui ont fait des choix alternatifs au niveau de l’éducation de leurs enfants (…) mais au centre social c’est vraiment différent (…)

Sandra-Laure propose aussi des ateliers de signes dans les centres sociaux et elle a remarqué

que la démarche des parents est alors différente de celle des parents venant au Café des

enfants. Ceci peut s’expliquer par le prix proposé qui est différent, 50 euros au café des

enfants et 4 euros le cycle d’ateliers au centre social, et par le fait que la diffusion de l’activité

se fait de manière différente :

14- Anim : (…) les parents ils viennent jamais juste pour les signes dans les centres sociaux c’est différent parce que dans les centres sociaux ils viennent pour faire une activité parents-enfants (…) pour apprendre les signes (…)

Nous pouvons voir que les ateliers de signes avec les enfants sont aussi proposés dans des

structures proposant des ateliers de portage ou de massage, proposant des séances

d’informations sur les couches lavables, une éducation « écolo », « bio »…les parents qui

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arrivent aux signes avec les enfants sont généralement donc des parents qui sont déjà dans

cette démarche éducative. Le fait que les signes pour les enfants se diffusent essentiellement

par ce biais explique peut être que la plupart des personnes interrogées s’inscrivent dans cette

démarche de maternage. L’exemple des ateliers au centre social montre que si la diffusion et

la découverte du concept passe par un autre biais et est proposée différemment le public le

sera aussi et donc la démarche éducative également.

2. Quelle place pour les signes dans une communication orale ?

a. Une place variable

Nous pouvons voir dans les entretiens que les signes dans la communication occupent des

places variables. C'est-à-dire que les personnes interrogées ne vont pas l’utiliser à la même

fréquence et pour les mêmes raisons. Il en est de même pour les enfants. L’entretien avec

Sandra-Laure, animatrice Signe avec moi, m’a permis d’apprendre que les signes appris se

classent en 6 catégories : le quotidien du bébé, les émotions, l’alimentation, vêtement,

transports et animaux. Ainsi les signes proposés offrent la possibilité de communiquer dans

différents domaines qui tournent autour de l’enfant et qui peuvent l’intéresser. Dans le cas

d’Anne-Fleur les signes ont été principalement investis dans la communication par la maman.

Ce qui signifie que Satine a peu produit de signes. La maman appréciait d’utiliser les signes et

a mis en place les signes dans sa communication :

42- Par M Anne-Fleur : C’était tout le temps (…) dès que c’était un mot que je connaissais en signe bah je le faisais (…)

En ce qui concerne Tom la communication gestuelle occupe une place centrale, comme nous

l’avons vu précédemment. Isabelle 1 utilise donc beaucoup de signes, en même temps que la

parole pour communiquer, et Tom ne produit pour l’instant que des signes pour

communiquer. De plus, nous l’avons vu, le choix de communication gestuelle n’a pas été

orienté par la surdité passagère de Tom donc lorsque les parents de Tom ont appris qu’il

n’entendait pas ils ont énormément investi la communication gestuelle :

64- Par M Isabelle 1 : (…) on s’est rendu compte qu’il n’entendait pas on a signé beaucoup plus de choses parce que nous on s’est rendu compte que quand on lui parlait c’était très incomplet (…) il s’est mis à réclamer pleins de signes, il s’est mis à nous montrer des choses, à nous demander qu’est ce que c’est (…)

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Pour les autres mamans le constat que nous pouvons faire est que la place des signes est très

variable. C'est-à-dire que les mamans ont mis en place des signes entre une dizaine et une

cinquantaine et dans des conditions différentes et à des fréquences aussi différentes. De plus

les mamans lors des entretiens ont eu des difficultés à situer la fréquence et les situations dans

lesquelles elles utilisaient les signes dans la communication. Prenons l’exemple de Ludivine :

50-Par M Ludivine : (…) la communication orale prend une grande place mais à côté de ça bah finalement les signes finalement bah ils prennent une petite place (…)

52- Par M Ludivine : Oui, Ronan il a beaucoup, beaucoup utilisé les signes (…) tout ce que j’ai pu lui donner il l’a réutilisé.

Pour les deux crèches interrogées la place des signes dans la communication est différente. En

effet pour la crèche de Saint Laurent du pont les signes occupent une place majeure dans la

communication quotidienne et pour la crèche de Sappey en Chartreuse le personnel de la

crèche a quelques difficultés à le mettre en place au quotidien. Pour l’instant l’utilisation des

signes est avant tout réservée à des moments collectifs, de calme ou pour recadrer.

3- Crèche res 2 : (…) on essaie vraiment de l’appliquer sur des moments quotidiens pour rassurer, pour expliquer

Mais ce qui semble commun à ces deux structures c’est l’utilisation importante des signes

dans le registre de l’émotion.

b. Une communication qui s’adapte aux besoins de l’enfant

Mais ce qui ressort dans les entretiens c’est le fait que les enfants aient investi cette

communication à leur rythme et selon leur besoin.

32- Par M Séverine : (…) il a signé ce dont il avait besoin pour lui (…) il n’a pas signé pour nous faire plaisir (…) il s’en est servit quand il en avait besoin il l’utilisait vraiment

42- Par M Ludivine : J’ai vu Ronan me dire je t’aime (…) il l’intègre quand même pour le concret.

4-Par M Laetitia : (…) j’avoue que ça n’a pas fonctionné énormément parce qu’elle n’en a pas retenu beaucoup (…) donc à part le chien ça c’est bon elle a bien capté (…) elle n’a pas vraiment signé quoi (…)

20- Par M Colombe : (…) je crois qu’il ne l’a jamais fait la pomme mais je n’ai pas réussi donc après ils font ce qu’ils veulent aussi (…)

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Par ailleurs nous pouvons voir que l’utilisation des signes semble cloisonnée à une

communication enfant-adulte. En effet, les enfants entre eux ne semblent pas investir ce mode

de communication ou que très rarement, par exemple lorsque l’adulte lance l’échange comme

c’est le cas en crèche :

28- Crèche res 1 : (…) une communication avant tout avec l’adulte entre eux c’est moins fréquent (…) l’adulte amène le jeu, amène la rencontre, amène la situation (…) mais ils s’en emparent très vite et du coup entre eux parce que du coup ça fuse de partout (…)

Ou bien lors de très rare fois entre frères et sœurs, mais la plupart des mamans n’ont pas

constaté que leurs enfants utilisaient les signes entre eux fréquemment. La plupart du temps

les enfants signent principalement avec l’adulte soit ses parents soit le personnel de la crèche :

26- Par M Muriel 2 : Tous les deux avec moi mais entre eux je ne me rappelle pas, je pense que oui (…)

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