• Aucun résultat trouvé

Partie 2. Mise en place du dossier pharmaceutique et analyse des interactions

2.4. Recueil de données et outils utilisés

2.4.1.

Informations recueillies

Différents types de données ont été relevées :

- données démographiques : âge et sexe du patient ;

- données relatives à la dispensation : initiation ou poursuite du traitement et médicaments

rétrocédés, les dosages n’étant pas relevés ;

- données relatives au DP : connaissance du DP par le patient, existence du DP, création du DP

et raison en cas de refus du patient, DP implémenté ou non par l’officine et raison en cas de refus d’implémentation, temps nécessaire à la présentation du DP, à sa création et à son implémentation par la PUI, verbatim des patients, nombre de lignes de médicaments par DP (doublons inclus, médicaments rétrocédés le jour J exclus), nombre de traitements différents en cours par DP (médicaments rétrocédés le jour J exclus), nombre de médicaments sans ordonnance ou MAC par DP ;

- données relatives à l’analyse des interactions

o IAM : délai entre la rétrocession et l’analyse d’IAM, nombre total d’IAM identifié par outil et tout outil confondu, nombre total d’AD et de CI tout outil confondu, nombre d’IAM, d’AD et de CI concernant le(s) médicament(s) rétrocédé(s) par outil et tout outil confondu, présence de l’AD dexaméthasone – acétylsalicylate de lysine, nombre d’AD concernant la dexaméthasone, temps nécessaire à l’analyse des IAM, IAM transmise(s) au médecin référent de l’IPC, nombre d’IP formulées, nombre de mails envoyés, délai entre la rétrocession et l’envoi du mail au médecin référent de l’IPC, délai entre la rétrocession et la rédaction de l’avis pharmaceutique dans le DPI, acceptation ou non de l’IP par le médecin ;

o Produits complémentaires, le cas échéant : nom du produit complémentaire, interaction identifiée le cas échéant, source utilisée, nombre d’IP formulées, nombre de mails envoyés.

Concernant les données relatives au DP, aucune explication n’a été demandée au patient s’il changeait d’avis sur la création et/ou l’incrémentation du DP entre différentes rétrocessions.

Concernant les données relatives au DP, les médicaments conseils, les médicaments homéopathiques et la phytothérapie étaient classés comme médicaments sans ordonnance ou MAC. Leur traçabilité dans le DP est possible et encouragée (86).

Nos résultats sont exprimés à l’aide de moyennes (± écarts-types) et/ou de médianes [minimum- maximum].

58 Dans notre étude, nous avons distingué le nombre de médicaments rétrocédés, le nombre de rétrocessions réalisées et le nombre de patients concernés. Une rétrocession désigne la dispensation d’un ou plusieurs médicament(s) à un patient, un jour donné. Un patient peut alors bénéficier de plusieurs rétrocessions.

2.4.2.

Outils utilisés pour l’analyse des interactions

Les outils utilisés pour l’analyse des IAM sont : - Thériaque® (114),

- Vidal® Hoptimal 2018 (105), - Univadis® (119),

- Drugs Interaction Checker®, abrégé Drugs® (123), - le site DDI-Predictor® (130),

- le tableau « Interactions médicamenteuses, CYP450 et PgP » des HUG, abrégé le tableau des HUG (131)

- et les RCP (114).

Notre choix s’est porté sur des bases de données gratuites.

- Les deux premières sont les plus utilisées en 1ère intention par les pharmaciens (10,117), mais leur application pour smartphone est payante. Pendant notre étude, le Vidal® ne proposait pas d’analyse d’IAM pour les molécules les plus récentes, à savoir le venetoclax, le palbociclib, l’ixazomib, le lorlatinib et la midostaurine.

- Univadis® propose au contraire une application gratuite. Seuls l’ixazomib, le lorlatinib et la midostaurine ne sont pas proposés.

- Bien qu’anglophone, Drugs® est réputé pour être plus complet, notamment en ce qui concerne les médicaments récemment mis sur le marché aux Etats-Unis. Cependant, certains médicaments français ne sont pas disponibles (Tableau

2

).

- Le site DDI-Predictor® et le tableau des HUG insistent sur les IAM métaboliques.

- Enfin, l’analyse des RCP a pallié les délais de mise à jour des bases de données et leur non- exhaustivité (139,143).

59

Tableau 2. Médicaments en DCI non disponibles dans la base de données Drugs®

Acéclofenac Acide spaglumique Acide tiaprofénique Alimémazine Alvérine, siméticone Ambroxol Bensérazide Bilastine Bromazépam Carbomère Cethexonium Chlorure de sodium, bicarbonate de sodium Ciprofibrate Clodronate de sodium Cyamémazine Diosmectite Dompéridone Dosulépine Ebastine Etifoxine Fluindione Gliclazide Helicidine Insaponifiables d'avocat et de soja Ispagul Lactitol Lercanidipine Lidocaïne Lorlatinib Lormétazepam Macrogol Métopimazine Mianserine Nadroparine Nefopam Nicorandil Nifuroxazide Paracétamol, poudre d’opium Phloroglucinol Pholcodine Picloxydine Pinaverium Piribédil Prazépam Pristinamycine Promégestone Racécadotril Rasigiline Rilménidine Serenoa repens Spiramycine Sterculia gomme

Tartrate acide de potassium, bicarbonate de sodium Thiocolchicoside Tiapride Tixocortol Trimébutine Trinitrine Urapidil Vildagliptine

Pour gagner en efficacité, les données recueillies dans le RCP sont recensées dans un tableau partagé. Ce dernier sert ensuite de base de données pour la recherche d’IAM (Figure 10).

Figure 10. Aperçu du tableau partagé relatif au contenu des résumés des caractéristiques des produits.

Dans la même optique, une fiche-réflexe recense, sous la forme d’un tableau Excel®, toutes les IAM à risque ayant justifié une IP (Figure 11).

60 Les outils utilisés pour l’analyse des interactions médicaments-produits complémentaires sont :

- Hedrine® (170), - About Herbs® (171) - et PubMed.

Les deux premières sont consultées systématiquement. Elles sont complétées par une recherche via PubMed en l’absence de données.

A l’image du RCP, un tableau partagé est incrémenté avec les produits complémentaires recherchés, en renseignement le risque d’interactions et de majoration des effets indésirables auquel ils exposent (Figure 12).

Figure 12. Aperçu du tableau partagé relatif aux médecines alternatives et complémentaires.

2.4.3.

Analyse statistique et aspects éthiques

Les données ont été saisies et traitées dans un fichier Excel® (Office 2013, Microsoft Corporation, Etats-Unis).

Notre étude a fait l’objet d’une déclaration au comité local de la CNIL. Les noms des patients inclus dans l’étude n’ont pas été saisis et seul le numéro de dossier a été conservé.

61

3.

Résultats