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4.1.4.3 Activité antimicrobienne

CHAPITRE 5. EVALUATION DU DEVENIR A COURT-TERME DE COIFFAGES PULPAIRES DIRECTS REALISES A L’AIDE D’HYDROXYDE

5.3.4. Recueil des données

Les données ont été relevées à l’aide de la fiche de suivi du patient (Cf. annexe 4). L’accord du patient a été naturellement demandé avant chaque entretien (0, 1 mois et 3 mois) et aucun refus n’a été observé. Les données ont été recueillies à l’aide du logiciel Excel®.

5.3.4.1. Critères étudiés en préopératoire et per-opératoire

• Données démographiques

Pour chaque patient, le nom, le prénom, le sexe, la date de naissance, le numéro de téléphone, et les pathologies d’ordre général ont été recueillies.

107 • Evaluation préopératoire

Vue précédemment, elle a permis d’établir le diagnostic préopératoire. Sont notés sur la fiche de suivi du patient les critères suivants :

- le numéro de la dent concernée,

- le type de carie (primaire ou secondaire),

- la catégorie de Baume déterminée à l’issu de l’examen clinique,

- le volume de la chambre pulpaire, évalué sur la radiographie préopératoire.

• Evaluation per-opératoire

Après exposition pulpaire liée à l’éviction carieuse, certains critères sont à noter sur la fiche de suivi du patient :

- le site de la cavité carieuse,

- l’étendue de l’exposition pulpaire évaluée à l’œil nu, - le temps et l’importance du saignement pulpaire, - le matériau de coiffage utilisé.

Le diamètre de l’exposition pulpaire a été évalué à l’œil nu et correspond à l’estimation du plus grand axe de la zone exposée.

5.3.4.2. Critères étudiés lors des évaluations postopératoires

Les patients ont été revus à 1 mois et à 3 mois approximativement pour évaluer la réponse pulpaire suite au coiffage. Les patients qui ne sont pas revenus ont été exclus de l’étude.

Lors de chacune des évaluations postopératoires, les signes cliniques et les symptômes décrits par le patient ont été notés sur la fiche d’évaluation. En cas de douleur, son intensité a été évaluée à l’aide de l’échelle numérique (EN).

L’échelle numérique (EN) consiste à demander au patient de donner une note allant de 0 à 10 à sa douleur ressentie. La note 0 correspond à l’absence de douleur, et la note 10 à la douleur maximale imaginable. Cette méthode d’évaluation de la douleur est sensible, reproductible et fiable (Antalvite, 2012).

L’examen clinique a inclus les éléments suivants (Fioretti et al., 2010) : - recherche d’une éventuelle tuméfaction ou une fistule par l’inspection, - recherche d’une douleur à la palpation,

- recherche d’une douleur en réponse au test de percussion, - réactions aux tests thermiques,

- évaluation de l’étanchéité de la restauration coronaire. La vitalité pulpaire a été évaluée à l’aide des tests thermiques.

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Comme en préopératoire, le test au froid a été réalisé avec le spray de refroidissement Endo-Frost ROEKO d’Henry Schein®. La dent a été séchée et isolée avec un rouleau de coton salivaire, et le spray réfrigérant pulvérisé sur une boulette de coton. Ce coton givré a été appliqué 5 secondes sur la face vestibulaire (incisives, canines) ou occlusale (dents cuspidées) (Simon et Pertot, 2008).

Pour le test au chaud, un morceau de gutta-percha blanche a été préchauffé sur une flamme, puis placé sur la face vestibulaire de la dent préalablement isolée avec un peu de vaseline pour éviter à la gutta- percha de coller (Simon et Pertot, 2008).

La réaction à chacun de ces tests a été associée à l’un des critères suivants : - aucune réaction,

- réaction courte (douleur disparaissant en moins de 10 secondes), - réaction prolongée (douleur persistant 10 secondes ou plus).

Pour chaque test, la réponse de la dent coiffée a été comparée avec celles des dents vitales adjacentes : réponse exacerbée, similaire ou inhibée.

Lors de chaque évaluation, une radiographie numérique rétro-alvéolaire a été prise selon la technique des plans parallèles (long cône), à l’aide d’un angulateur, afin de visualiser la dent et les tissus péri- apicaux avec un minimum de distorsion (HAS, 2008). Les caractéristiques suivantes ont été observées (Bogen et al., 2008 ; European Society of Endodontology, 2006 ; Mente et al., 2010) :

- formation de dentine de réparation (présence d’un pont dentinaire), - signes radiologiques de parodontite apicale,

- calcification pulpaire,

- résorption radiculaire interne,

- comparaison du volume pulpaire avec la radio préopératoire.

5.3.4.3. Critères de succès/échec

Les pulpes coiffées ont été diagnostiquées comme « saines cliniquement » et donc comme « succès » lorsqu’elles ont réagi positivement aux tests de vitalité, sans sensibilité thermique accrue, en l’absence d’apparition de douleur spontanée ou de douleur à la percussion, et en l’absence de signes radiologiques de pathologie (Tab. 5.1) (Dammaschke et al., 2010 ; Mente et al., 2010).

A l’inverse, le résultat a été désigné comme « échec » lorsqu’un ou plusieurs des résultats suivants ont été observés lors de l’évaluation postopératoire (Bogen et al., 2008 ; Dammaschke et al., 2010 ; European Society of Endodontology, 2006 ; Mente et al., 2010) :

- signes cliniques ou symptômes incluant la douleur, l’inconfort relatif à la dent coiffée, ou la sensibilité à la percussion,

- réponse négative, ou exacerbée, aux tests thermiques,

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Dans cette étude, l’évaluation radiographique de la formation de dentine réparatrice n’a pas été incluse comme un paramètre décisif du succès du traitement. En effet, il est difficile de déterminer clairement la formation d’un pont dentinaire sur les radiographies.

L’élaboration de la barrière calcifiée est visible à la radiographie pour les incisives qui ont une chambre pulpaire de forme aplatie. En revanche, pour les autres dents, la superposition des plans rend l’analyse de la radiographie plus délicate (Hess et al., 1990).

L’ensemble des éléments observés ont été relevés sur la fiche de suivi du patient et classés en critères favorables ou non favorables (Tab. 5.1).

Tableau 5.1. Critères favorables et défavorables au devenir du coiffage pulpaire direct. Critères favorables Critères défavorables Compte-rendu du patient

Historique des symptômes Pas de signes cliniques, pas de symptômes.

Signes cliniques et symptômes (douleur, inconfort).

Clinique

Inspection Pas de gonflement.

Pas de fistule.

Gonflement visible. Fistule.

Palpation Absence de douleur à la

palpation.

Douleur à la palpation.

Test de percussion Absence de douleur à la percussion.

Douleur à la percussion.

Tests de sensibilité pulpaire Tests de sensibilité positifs et non exacerbés (réaction normale aux tests de sensibilité).

Tests de sensibilité négatifs. Réactions positives mais exacerbées.

Radiographie rétro-alvéolaire

Pathologie Pas de signe radiologique de

parodontite apicale.

Pas de résorption radiculaire interne.

Signes radiologiques de parodontite apicale.

Résorption radiculaire interne.

En présence d’un ou plusieurs des critères défavorables décrits dans le tableau ci-dessus, le résultat a été désigné comme un « échec ».

Il est important de noter que les résultats ayant été nommés comme « succès » dans cette étude correspondent à un succès à court-terme et en aucun cas à un succès définitif du traitement par coiffage pulpaire direct. En effet, la période de suivi de 3 mois correspond à la durée nécessaire de

suivi avant de réaliser une resta majorité des échecs (Matsuo et a échec peut survenir plusieurs moi

5.3.5. Analyse statisti