B. M ETHODES
I. Recueil des données
I.1 Données cliniques
a. Âge, sexe et parcours de soin
o Âge au moment de l’AVC
o Sexe
o Service de provenance
o Délais entre l’AVC et l’entrée en SSR
o Durée de séjour en SSR
o Délais entre l’AVC et la sortie de SSR
b. Le mode de vie
o Type d’hébergement (personnel ou EHPAD). La donnée est manquante chez 17 sujets
(10% de la cohorte).
o D’un aidant non familial (voisin, concierge, ami)
o D’un aidant professionnel
o Existence ou non d’un entourage efficient
N.B : L’entourage efficient a été défini par la présence d’un conjoint ou d’un membre de la
famille vivant au domicile, ou l’existence d’un aidant proche (famille, concierge, voisin,
ami…) rapportant un investissement ou un potentiel d’investissement affectif et d’aide
significatif. La vie en EHPAD est considérée comme impliquer un entourage.
c. Les antécédents
o AVC
o Épilepsie
o Trouble cognitif (diagnostiqué, traité ou non)
o HTA
o Diabète
o Dyslipidémie
o Bronchopneumopathie obstructive chronique (BPCO)
o Maladie thrombo-embolique (phlébite ou embolie pulmonaire)
o Coronaropathie (Angor, infarctus du myocarde ou cardiopathie ischémique)
o Insuffisance cardiaque
o Cardiopathie emboligène connue ou documentée (fibrillation auriculaire, flutter ou autre
cause)
o Dépression
Il a été calculé l’indice de Charlson pour chaque sujet (cf. Annexe 6).
C’est un indice qui permet d’évaluer l’impact des comorbidités sur la mortalité chez des
patients inclus dans une étude longitudinale. Cet indice a été validé dans le cadre de l’AVCI
et la personne âgée.
178,179Il consiste en la somme des coefficients alloués aux différentes pathologies avec une
pondération variant selon la gravité de la pathologie. Un indice Charlson inférieur à 2
correspond pour l’analyse à une faible comorbidité.
I.2 Description de l’AVC
o Type (ischémique ou hémorragique) et sous type d’AVC (infarctus cérébral, lacune, AIT,
hématome ou hémorragie sous-arachnoïdienne…).
o Étiologie (athéromateuse, cardio-embolique…). L’étiologie retenue est celle qui a été
documentée et retenue et par le médecin qui a pris en charge le patient en phase aiguë
au décours du bilan étiologique (scanner, IRM, angio-imagerie, doppler TSA et
trans-crânien, ECG ou Holter ECG, contexte clinique) ou par l’analyse de ce dernier si aucune
étiologie n’a été évoquée avant son entrée ou si le bilan étiologique n’a pas été réalisé.
L’origine cardio-embolique par fibrillation auriculaire a été retenue sur un faisceau
d’argument incluant la présence de fibrillation auriculaire anticoagulée ou non (connue
comme antécédent, ou révélée sur l’ECG ou le HOLTER ECG), la présence de plusieurs
territoires vasculaires atteints, l’absence de plaque athéromateuse instable ou de sténose
significative en amont du territoire vasculaire infarci.
L’étiologie des 2 AIT n’a pas pu être précisée à la vue des dossiers.
o Traitement par thrombolyse
o Transformation hémorragique. La présence d’un transformation hémorragique a été
retenue à la vue de l’imagerie cérébrale en dehors de toute symptomatologie
d’aggravation et quelque soit le volume de l’hémorragie.
I.3 Topographie de la lésion
a. Pour les AVCI
o Selon le territoire vasculaire atteint. Plusieurs territoires vasculaires peuvent être atteints
o Selon l’importance de l’atteinte (lacunaire, atteinte totale ou partielle du territoire sylvien,
atteinte vertébro-basilaire)
b. Pour les AVCH
Lobe ou structure atteinte
I.4 Constat clinique
a. Constantes
La mesure retenue est la première réalisée, en dehors du poids de sortie :
o Poids d’entrée et de sortie
o Tension artérielle
o Pouls
o Température
o Glycémie capillaire
b. Déficits neurologiques
Le déficit neurologique retenu est celui constaté à l’examen clinique d’entrée :
o NIHSS à l’entrée. Il est calculé à la sortie d’UNV. C’est un score réalisé en phase aiguë de
l’AVC et n’est en pratique retrouvé que dans le dossier médical des patients provenant
d’un service de neuro-vasculaire
o Déficit moteur d’un hémicorps, total ou non. La force musculaire (cotée de 0 à 5) des
groupes musculaire proximaux et distaux des membres a été notée après l’examen
d’entrée par le kinésithérapeute
o L’hémiplégie totale. Elle est retenue ici si la somme des 2 valeurs des forces musculaires
des groupes proximaux et distaux est inférieure à 2 au niveau du membre supérieur et
du membre inférieur
o Déficit sensitif
o Aphasie (tous degrés et types d’aphasie : manque du mot, jargon, mutisme…)
o Dysarthrie
o Trouble de déglutition ainsi que le recours à une alimentation artificielle (sonde
d’alimentation naso gastrique ou gastrostomie per endoscopique)
o Trouble cognitif. Un trouble cognitif séquellaire a été retenu quelque soit la modalité
cognitive atteinte (mémoire, raisonnement, orientation…) à l’exception d’une aphasie
isolée et seulement si le déclin est brutal et nouveau ou aggravé
o Le résultat du test du MMSE (Mini Mental Status Examination de Folstein, version du
GRECO) lorsque celui a pu être réalisé
o Trouble de vigilance
o Héminégligence
o Trouble visuel (tous type : hémianospie, diplopie, amaurose, extinction visuelle, cécité
corticale…)
o Dépression
o Épilepsie
o Douleur
I.5 Complications évolutives
Ont été retenues toutes les complications survenues depuis l’AVC :
o Œdème aigu du poumon
o Infarctus myocardique
o Récidive précoce d’AVC
o Hémorragie digestive
o Hématurie
o Phlébite ou embolie pulmonaire
o Décompensation de BPCO
o Fièvre, en précisant le nombre de pics fébriles et le chiffre maximum mesuré
o Pneumopathie infectieuse
o Infection urinaire fébrile
o Escarre de décubitus et localisation
I.6 Réalisation ou non d’une visite à domicile (VAD)
Au décours ou en parallèle de la phase de rééducation, est construit le projet d’avenir du
patient. Il est effectué si possible par le patient et/ou sa famille avec l’avis de l’équipe
soignante et du médecin traitant.
Cette visite est effectuée en fin de séjour si le retour au domicile paraît envisageable. Elle
consiste en une visite du domicile, effectuée par un ergothérapeute, une assistante sociale et
éventuellement un kinésithérapeute, parfois un orthophoniste.
Elle s’effectue en présence du patient et si possible des aidants. L’objectif est de confronter
le patient à son environnement de vie et son contexte social afin de soulever des problèmes
de mobilité, de sécurité ou organisationnels pouvant mettre en danger le patient à son
domicile.
La VAD permet de mettre en évidence les aides dont relève le patient avant le RAD.
I.7 Données biologiques
Les paramètres biologiques colligés sont les résultats d’une partie du « prélèvement
d’entrée », réalisé le lendemain matin de l’entrée, à jeun. Ce « bilan » biologique est un
bilan « standard », effectué chez tous les patients entrant en SSR, quelque soit le motif
d’entrée.
o Taux d’hémoglobine
o Numération de leucocytes, polynucléaires neutrophiles et plaquettes
o Protidémie, albuminémie et pré albuminémie. Une hypoalbuminémie est définie par une
albuminémie inférieure à 35 g/L.
o Clairance de la créatinine (Cl
creat) estimée par la formule de Cockroft et Gault
o Taux sérique de CRP, dont la norme est inférieure à 5 mg/L
I.8 Statut fonctionnel
Il correspond à la capacité fonctionnelle de mobilité du patient au moment de la sortie de
SSR en fin de la période de rééducation hospitalière.
La décision du terme de cette période est prise au moment de la réunion hebdomadaire de
concertation d’équipe, regroupant infirmières, rééducateurs (kinésithérapeute,
orthophoniste, ergothérapeute et psychomotricien) et médecins référents.
L’indication de la rééducation hospitalière est levée en accord avec l’avis du rééducateur et
du médecin (absence ou stagnation des progrès en rééducation et stabilité clinique) et il est
posé l’indication d’une rééducation de consolidation des acquis qui peut être entreprise en
ville ou en institution. La décision de sortie de SSR est dés alors jugée possible.
Le statut fonctionnel est estimé en fonction de l’autonomie de mobilité (marche ou fauteuil)
et de transferts et non en fonction d’une échelle fonctionelle (type RANKIN ou BARTHEL),
cette dernière étant manquante aux dossiers :
o Autonomie : sujet autonome à la marche en intérieur, réalisée seule avec ou sans
nécessité d’une canne simple, canne anglaise ou d’un déambulateur. Le sujet est
autonome aux transferts.
o Dépendance: le sujet marche avec la nécessité de l’aide d’une tierce personne, ou se
déplace en fauteuil roulant (à traction podale, propulsion manuelle type manivelle ou
double main courante) ou en fauteuil motorisé. Il existe une dépendance aux transferts.
o État grabataire : le sujet vit au lit ou au fauteuil de confort et ne présente pas
d’autonomie de déplacement ni de transfert.
I.9 Devenir des patients
Le devenir du patient est la survie et le lieu d’hébergement (domicile personnel, collectif ou
hospitalier) que gagnera le patient à la fin de son séjour en SSR.
o Retour au domicile : domicile personnel habituel ou domicile familial
o Transfert en établissement d’hébergement pour personne âgée et dépendante (EHPAD)
o Passage ou transfert en service de soins de longue durée (SLD)
o Transfert en service d’aigu
o Décès
Les sujets transférés en service d’aigu ont été exclus de l’analyse en ce qui concerne l’étude
de facteurs influant sur le devenir.
Dans le document
ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL DE LA PERSONNE ÂGÉE
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