• Aucun résultat trouvé

Recommandation diététiques

Dans le document Dyslipidémie et risque cardiovasculaire. (Page 113-118)

Exploration et prise en charge de

2. Prise en charge de dyslipidémie

2.2 Prise en charge hygiéno-diététique

2.2.1 Recommandation diététiques

Acides gras saturés (AGS): (beurre, fromages, viandes grasses, charcuterie, préparations industrielles), ils majorent le LDL-c et l’apport journalier ne devrait pas dépasser 8 à 10 % de la ration énergétique, ils peuvent être substitués par l’acide oléique.

Acides gras insaturés : on distinguera les acides gras mono-insaturés (l’huile d’olive et de colza …) qui ont un effet favorable sur le LDL-c et sur la prévention des évènements cardiovasculaires. Des apports de l’ordre de 15% de l’apport énergétique total (AET) sont préconisés. Les acides gras poly-insaturés abaissent le LDL-C et dans une moindre mesure le HDL-C quand ils remplacent les acides gras saturés. Quand ils sont Apportés en excès sous forme d’huile végétale (huiles de tournesol, de maïs, colza et margarines préparées avec ces huiles), il est souhaitable que la ration ne dépasse pas 10% de l’apport énérgétique total [103,104].

 Réduction des apports d’aliments riches en cholestérol :

L’apport en cholestérol alimentaire doit être limité aux alentours de 300 mg/j. Les jaunes d’œuf, le beurre et les abats (150 à 2 000 mg/100 g) tandis que les viandes grasses, charcuterie et laitages non écrémés contiennent 70 à 110 mg de cholestérol pour 100 g. Elles présentent les aliments plus riches en cholestérol [104].

 Fibres et glucides alimentaires :

L’apport glucidique doit compenser la réduction calorique liée à la restriction lipidique. Alors que les apports glucidiques élevés dépassant 55% de la ration calorique totale peuvent être associés à des hypertriglycéridémies et à une diminution du HDL-C.

L’apport quotidien de 30 à 45 grammes de fibres dont 5 à 15 grammes de fibres solubles par jours est recommandé et peut améliorer le profil lipidique. Les fruits et légumes qui sont sources importantes de vitamines et de fibres alimentaires contribuent par ailleurs à la diminution de l’index glycémique. Toutefois, l’apport de fruits doit être contrôlé dans les hypertriglycéridémies, car le fructose stimule la synthèse des triglycérides [103,104].

céréales, le maïs et les huiles non raffinées issues des oléagineux et les graines de sésame et les germes de blé sont parmi les plus riches. On en trouve en petite quantité dans les légumes et les fruits. La consommation de 2 à 3 g de phytostérols induit une baisse du LDL-C d’environ 11 %, dans des essais contrôlés sur le court terme (4 à 6 semaines). Les études sur le long terme (1 à 2 ans) montrent que le résultat se maintient, avec une diminution d’environ 10 % du LDL-C [104-106].

 Les huiles de poisson :

Les huiles de poisson provenant des mers froides ont des propriétés hypotriglycéridémiantes et diminuent, à un moindre degré HDL-C. Une consommation régulière de poisson, 2 ou 3 fois par semaine, peut par ailleurs contribuer à une diminution de la pression artérielle, des troubles du rythme cardiaque, et améliore l’hémostase. Ils sont éprouvées en prévention cardiovasculaire [104].

 Alcool :

L’apport d’alcool doit être contrôlé dans les hypertriglycéridémies, l’HTA et le surpoids [104].

 Sel :

Le sel n’a pas d’impact sur les lipides plasmatiques mais une réduction des apports s’accompagne d’une diminution de la pression artérielle [104].

 Contrôle du poids

La recherche d’un poids satisfaisant est un objectif prioritaire dans les dyslipidémies, particulièrement dans les formes mixtes et dans l’hypertriglycéridémie isolée. L’indice de masse corporelle (IMC = poids/taille2) doit demeurer si possible inférieur à 25 kg/m2 chez les patients dyslipidémiques. La diminution du poids s’accompagne généralement d’une

2.2.1.2 Traitement diététique de l’hypercholestérolémie

Il est conseillé aux patients présentant une hypercholestérolémie de :

– Remplacer la consommation des acides gras saturés par les huiles végétales (mono- et polyinsaturées essentielles), par des margarines molles qui ne sont pas en emballage papier (car saturées) ou par des produits enrichis en stérols végétaux.

– Éviter la charcuterie, exception faite du jambon maigre.

– Privilégier le poisson aux dépens de la viande 2 à 3 fois par semaine.

– Limiter la consommation des produits laitiers les plus riches en graisse, mais il est important de ne pas créer de déséquilibre alimentaire en calcium. Limiter la consommation des aliments riche en cholestérol, ne pas dépasser plus de deux œufs par semaine afin d’éviter la mal nutrition.

– Assurer un apport suffisant en fibres, en privilégiant la consommation de fruits, légumes, pain, céréales et féculents.

– La consommation d’alcool est acceptable à condition qu’elle n’excède pas 30 g/j et que le patient ne soit pas hypertriglycéridémique ni en surpoids. Enfin, la correction d’une surcharge pondérale (IMC ≥ 25 kg/m2) et la pratique d’une activité physique minimale régulière, 30 min de marche par jour sont conseillées [104].

2.2.1.3 Traitement diététique de l’hypertriglycéridémie.

- Suppression de consommation excessive d’alcool

L’alcool entraîne une augmentation de la synthèse des triglycérides, mais la sensibilité interindividuelle à l’alcool est variable et souvent évidente. L’arrêt des boissons alcoolisées peut être très rapidement efficace, définissant l’hypertriglycéridémie alcoolodépendante, possible en l’absence d’obésité. Elle peut en cas de doute être démontrée lors d’une réintroduction très prudente. Lorsque ce diagnostic est acquis, le meilleur conseil médical est l’éviction totale et définitive de l’alcool.

Syndrome métabolique

Le syndrome métabolique est une expression courante utilisée pour décrire un groupe de facteurs de risque métaboliques survenant chez un sujet pour des raisons autres que uniquement le hasard. La prévalence de ce groupe de facteurs de risque cardiovasculaires est devenue beaucoup plus élevée dans la population générale et est associée à une sédentarité croissante au sein de nos sociétés et à une épidémie d’obésité et de diabète dans le monde. De nombreuses études ont montré que les sujets atteints du syndrome métabolique présentent un risque accru de développer une maladie CV athéroscléreuse [107].

La National éducation cholestérol program (NECP) ATP III américain définit le syndrome métabolique par la présence d’au moins trois des critères suivants :

– Tour de taille > 102 cm chez l’homme et > 88 cm chez la femme. – Concentration en triglycérides ≥ 1,96 mmol/L (1,50 g/L).

– Concentration de HDL-cholestérol < 1,04 mmol/L (0,40 g/L) chez l’homme et < 1,29 mmol/L (0,50 g/L) chez la femme.

– Pression artérielle systolique/diastolique ≥ 130/85 mmHg. – Glycémie à jeun ≥ 6,10 mmol/L (1,10 g/L).

L’OMS, quant à elle, tient également compte d’un critère supplémentaire, une microalbuminurie (20 µg/min soit 28,8 mg/24 heures). Dans ce contexte, les sujets sont porteurs d’une hypertriglycéridémie isolée quelquefois, d’une hyperlipidémie mixte plus souvent, expliquant une attitude diététique correspondant plutôt à cette dernière. D’où une validité des grandes lignes du traitement de l’hypercholestérolémie avec quelques spécificités:

– Suppression des sucres dits rapides.

Dans le document Dyslipidémie et risque cardiovasculaire. (Page 113-118)

Documents relatifs