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La recherche de mesures correctrices

Pour terminer ce chapitre, il convient de souligner la contribution des participants, au cours de l’enquête de la commission, à la recherche de mesures permettant d’atténuer les effets du lien autoroutier.

Ainsi, la nécessité de maintenir une partie de la clientèle touristique sur la route 132 Est a-t-elle amené des participants à soutenir la mise en place d’une signalisation vigoureuse, comme l’a fait cette participante dans le cas de panneaux publicitaires :

Cespannealu-là, il~udraitqu’ilssoientplacésàpartirde Cacoum etpuis qu ‘il y en ait à peu près, disons à tous les 2.5 milles. Bon, il y a à peu près 85 milles d’ici Cacouna, disons que ça enferaitpeut-être 4 [. .].

Quand les automobilistes auraient lu ça quatrefois, quand ils arriveraient ici, pour emprunter ln 132, pour s’en aller 0 Sainte-Flavie ou pas, bien là, ils en auraient les oreilles rabattues, puis les yeux rabattus. ILS se diraient, bien, on va aller voir ça!

(Mme Cannelle Rouleau, transcription, 21 janvier 1993, p. 157)

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tes préoccupations des citoyens .~

Les suggestions concernaient également autant les dimensions, les types, la localisation des panneaux que les modalités de gestion de cette mesure.

Une autre mesure a particulièrement été l’objet d’attention de la part des participants. Il s’agit de la configuration du cartefour à la sortie de l’autoroute à Mont-Joli. Les objectifs poursuivis étaient d’amener les touristes vers Sainte-Flavie et de limiter la circulation lourde SUT le chemin Perreault. Plusieurs participants ont émis des commentaires su les variantes proposées par le promoteur au COU~S de l’audience et certains ont transmis à la commission leurs propres propositions.

Enfin, la protection des activités agricoles pour les années à venir a amené des producteurs à soumetece des suggestions quant à la localisation des accès aux terres (traverses et voies de desserte) et au remembrement de celles-ci :

[, ,] [le.~ accès] ont été localisés de façon à ce que, de chaque côté du chemin, les agriculteurs du deuxième rang puissent les utiliser; et une fois im-rallés, évidemment, vous nous parliez tantôt dufutur, bien, évidenment, l’organisation puis

le transfert

de la propriété foncière se feraient en fonction de ça. Et ça devrait normalcmcnt nepar causer deproblèmespour

l’avenir.

(M Jean-Claude Parenteau, Union des producteurs agricoles de Lessard, transcription, 20 janvier 1993 (après-midi), p. 108)

En somme, c’est sous le signe d’une forte participation que s’est déroulée l’audience publique où tant les tenants que les opposants au projet ont exprimé leurs points de vue et ont été à l’écoute des opinions des autres. Plusieurs ont cherché des rapprochements en reconnaissant le bien-fondé de l’argumentation de chacune des parties.

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Chapitre 4 La raison d’être du projet

Avant d’entreprendre l’analyse des scénarios étudiés par le promoteur, il y a lieu de s’interroger d’abord SUT la pertinence d’intervenir pour améliorer le réseau routier de la zone constituée par les mutes 132 Est, 132 Sud-Est, 298 et du deuxième rang.

En d’autres termes, la première question qui se pose est la suivante. Ce projet s’appuie-t-il sur un réel besoin compte tenu non seulement de la situation actuelle, mais surtout de celle qui prévaudra au-delà de l’an 2000 puisque le MTQ prévoit déjà améliorer le réseau routier vers l’an 1998?

Cette interrogation est d’autant plus justifiée qu’il y a un peu plus de cinq ans, le MTQ endossait l’avis de ses experts-conseils à l’effet que la route 132 Est, safls correction majeure, s’avérait adéquate entre SainteLuce et Sainte-Flavie.

En effet, dans son étude d’impact sur l’environnement d’août 1987 concernant la liaison routière Le Bic-Mont-Joli, le MTQ précisait que le SPXU quo à l’est de la mute 298 s’avérait, avec des correctifs mineurs, une solution satisfaisante :

Pour sa part, le tronçon situé entre Sainte-Luce et Sainte-Flavie aura, dam vingt ans, un débit quotidien é9uivalant à 75 % de sa capacité, si les taux d’accroissement de la circulation sont de 2 % par année, sans qu’il soit

nécessaire de lui apporter de correctifs majeurs.

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ta raison d’être

du proiet

Toutefois, comme mentionné auparavant, les caractéristiques actuelles de la route 132 entre Sainte-Luce et Sainte-Flavie, sans modification majeure, sont sujjîsantes pour accommoder la circulaion régionale à court et à moyen terme.

(Étude envimnnementale, Liaison routière Bic-Mont-Joli, tome 1, p, 51) De Sainte-Luce à Sainte-FImie, l’amémgement actuel de la route 132 et les faibles debits de circulation dans ce secteur devraient permeffre de répondre adéquatement nux besoins des vingtprochaines années. En effet, ln capacité de 8300 véhicules pnr jour de ce tronçon est de deuxfoisplus t?levée que les débits actuels qui ne représentent que 4200 véhicules par jour. Il faudra, dam le futur, porter une attention particulière au tronçon Sainte-Luce à Sainte-Fiavie et r&iser cette position, si nécessaire, en fonction des variations de circulation dam ce secteur et du déplacement

possible des objectifs d’amélioration du réseau routier régional.

(Ibid., p. 275)

Cette position étant rappelée, la commission admet que certains jugements exprimés dans le passé peuvent et même devient être corrigés si des données et des prévisions plus précises démontraient aujourd’hui l’intérêt d’une nouvelle orientation.

Lors de la premiète partie de l’audience publique à la séance du le1 décembre, en réponse aux interrogations de la municipalité de Sainte-Ravie, le promoteur a précisé ses arguments pour justifier sa position. II s’agit d’abord de la modification du contexte socio-économique régional, de l’augmentation de la circulation automobile sur la route 132 Est entre SainteLuce et SainteFlavie et, enfin, de l’insécuité de la route 132 Est entre SainteLuce et SainteFlavie.

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La raison d’être du moiet

La modification du contexte

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