Recherche et changement social :

Thèmes de recherche et changement : les thèmes de recherche

s’avèrent liés à cette phase de changement dans le pays pour les enquêtés, mais l’impact de leurs résultats n’est toujours pas évident vu les problèmes cités précédemment dont le problème majeur se situe au niveau de la demande sociale. Les sciences sociales se trouvent dans l’incapacité de résoudre les problèmes sociaux les plus urgents à traiter.

Les thèmes de recherche pour les enquêtés sont donc choisis en fonction du changement social actuel mais les résultats des recherches demeurent au niveau de l’université et ne sont pas exploités par les organismes sociaux par lesquels ils peuvent être utilisés.

D’après 96% des enquêtés ; la participation à l’analyse, à l’interprétation des problèmes liés au changement s’avère faible et n’a pas d’effet réel sur la société, car les résultats de recherche restent au niveau de l’université ne touchant pas les structures sociales relatives à l’environnement social.

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Impact sur le changement Fréquence %

Bon 24 20%

Moyen 0 0%

Faible 96 80%

Total 120 100%

Tableau n°56 : impact de la recherche en sciences sociales sur le changement social.

Les vraies problématiques restent loin des chercheurs. Certains enseignants accusent la pratique d’une recherche émanant d’un recollage des travaux des thèses au cours des stages à l’étranger particulièrement au Moyen Orient.

1.2.2.2.1/ Les thèmes sociaux les plus urgents à traiter à l’heure actuelle:

Pour les enquêtés les thèmes sociaux les plus urgents à traiter sont diverses liés au développement social et sont principalement :

1- _{organisation administrative au niveau de toutes les institutions} publiques.

2- _{Restructuration des entreprises sur le plan économique.} 3- _{Transfert technologique.}

4- Planification urbaine-rurale.

5- _{Problèmes touchant les valeurs socio-culturelles et socio-économiques} suite à l’ouverture, principalement les problèmes touchant les jeunes : leur intégration aux différents systèmes de développement, (travail informel, suicide, émigration clandestine, etc…)

6- _{Problématiques que pose le système politique, le pouvoir et la} démocratie.

7- _{Problématiques liées à l’université et à la recherche scientifique en} général.

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1.2.2.2.2/ Recherche en sciences sociales et demande sociale :

Les enseignants affirment dans l’ensemble l’absence d’une demande sociale, émanant des institutions. On peut classer d’après les enquêtés les raisons de l’absence de demande comme suit : la principale raison relève du changement structurel pour 90% des enquêtés.

Le changement structurel ne favorisant pas la demande surtout dans le domaine économique, de l’entreprise car pour 85% des enquêtés les entreprises vivent la crainte de porter préjudice à leur institution dans cette phase transitoire.

D’autres raisons sont énumérées. L’absence de journées d’études, d’information pour 82.5% des enquêtés constitue un obstacle à cette demande sociale.

Pour 70% des enquêtés la raison revient à l’absence d’une stratégie étatique assurant la relation de la recherche avec la société.

La demande sociale est faible pour 70% des enquêtés en raison de l’absence d’un partenariat réel suite à l’absence de conventions entre structures sociales et l’université.

Une autre raison citée s’explique par le fait que les décisions sont contrôlées par le pouvoir dans un contexte socio-politique, économique et culturel, dans une « formation sociale rentière » et « non productive ».

180 Raisons de la faible demande Changement

structurel Absence d’un partenariat réel suite à des conventions avec les entreprises publiques Manque d’une stratégie assurant la relation de la recherche et la société Absence de journée d’études d’information Crainte des entreprises (risque de porter préjudice par la recherche à l’entreprise)

Freq % Freq % Freq % Freq % Freq %

108 90 84 70 84 70 99 82.5 102 85

Total 120 100 120 100 120 100 120 100 120 100

Tableau n°57 : raisons de la faible demande

La principale solution évoquée par les enseignants afin d’encourager la demande et d’établir la relation université/société se résume donc à l’existence d’une stratégie nationale étatique efficiente assurant le relation entre l’Etat, la recherche universitaire et l’environnement social.

1.2.2.2.3/ recherche et analyse critique du chercheur en sciences sociales :

D’après les enquêtés, le contrôle politique et idéologique sur le discours social et culturel n’est pas important. Le chercheur jouit d’une liberté relative. La recherche suit et obéit ces dix dernières années aux différents courants liés à la démocratie, courants encourageant la modernité et la politique d’ouverture en vue du développement social. Le chercheur jouit d’un certain pouvoir d’analyse critique pour 66.6% des enquêtés suivant le tableau suivant :

Analyse -critique fréquence %

Oui 80 66.6%

Non 40 33.3%

Total 120 100%

Tableau n°58 : Pouvoir d’analyse critique du chercheur.

Mais le chercheur ne sait pas jusqu’où il peut aller dans la critique. Il ne sait pas s’il existe un obstacle réel car l’obstacle qui demeure le plus important est que le chercheur reste loin du réel social. Suite de quoi il ne peut connaître les obstacles concernant, sa vocation critique, et si réellement il existe un contrôle idéologique limitant sa liberté d’expression indispensable pour toute pratique scientifique en sciences sociales.

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1-3/ Propositions pour une nouvelle orientation de la recherche en sciences sociales:

L’ensemble des enseignants enquêtés ont affirmé la nécessité d’une nouvelle orientation de la recherche universitaire en sciences sociales. Il s’agit pour eux :

- _{De développer les liens de confiance entre l’université et les institutions} publiques diverses.

- _{De développer une réglementation basée sur les qualités scientifiques et} les mérites des enseignants.

- _{D’utiliser les résultats de la recherche au niveau des programmes de} planification dans le domaine politique, économique et social.

En fait, la recherche en sciences sociales à l’université ne semble pas hiérarchisée sur des critères rationnels et scientifiques. L’exemple cité est celui du maître assistant, doctorant qui touche moins en prime de documentation qu’un maître de conférences ou professeur. Ces derniers sont facilement programmés pour les stages à l’étranger. Le maître assistant se trouve toujours face au problème de documentation pour réaliser son travail de recherche thèse ou autre.

Pour les enseignants, l’université aujourd’hui est une « usine à diplômes ». La structure de l’université empêche l’enseignant d’utiliser ses capacités intellectuelles pour gérer son activité de recherche.

Le modèle de bureaucratie enlève à l’enseignant tout pouvoir véritable de décision. Un tel système a pour résultat un statut actuel d’un enseignant isolé et irresponsable. Il s’agit de reconnaître l’utilité sociale de l’enseignant et de le considérer comme un élément actif et responsable au sein de la société.

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