• Aucun résultat trouvé

ration douteuse, on pourra affirmer la nature syphilitique de

cetteulcération.

Aupoint devue du pronostic, nous

n'avons

pu

tirer

aucune

indication. Cependant, dans trois cas

de syphilis maligne pré¬

coceque nous avons observés, il existait

toujours.

Il estvrai que, dans ces cas, 011 peut nous

dire

que ce que

nousvoyions avec le chancre était la

poussée classique

secon¬

dairedevançant son époque

d'apparition.

Cetargument estjuste;mais il nepeut

s'appliquer qu'à trois

casparticuliers et ne peuten rienserapporteraux

dix-huit

cas

de syphilis normale que nous citons.

Quant à l'influence du traitement spécifique, elle

semble

hâter un peu l'évolution de cet énanthème au

même titre

qu'elle hâtela cicatrisation du chancre.

Anotre avis, et pour éviter tout mécompte

dans les indica¬

tionsquepeut fournirun semblable symptôme,

il faudra faire

très rigoureusement abstraction de toutes les causes

qui

peu¬

ventproduirel'énanthème de l'arrière-cavité buccale.

En terminant cette thèse, nous croyons utile

d'ajouter

un complément à ce que nous avons fait. On

sait

que

la question

he laréinoculation de la syphilis à la

période primaire n'a

pu

encoreêtre tranchée d'une façon définitive.

fout ce que l'on est arrivé à pouvoir dire avec

certitude,

cest quelaréinfectionsyphilitiquedevenait

impossible à partir

du moment l'infection était généralisée,

c'est-à-dire

au

moment où éclate la période secondaire.

24

Des auteurs nombreux se sont élevés contre cette manière de voir, et il existe desexemples indiscutablesderéinoculation

syphilitique positive quinze, vingt et vingt-cinq jours après l'apparition d'un premier chancre induré net.

Peut-être l'énanthème que nous signalons est-il une preuve que l'infection syphilitique est réalisée. Dans ce cas, vu le

nombre de sujets chez lesquels nous n'avons pas constaté l'énanthème, faudrait-il conclure qu'il y aurait des inégalités

dans la durée de la généralisation du processus syphilitique?

Dans les premiers, il y aurait généralisation rapide; dans les seconds, généralisation plus lente.

Dans ceux-ci, en conséquence, il y aurait possibilité d'une

seconde réinoculation, impossible à réaliser chez lespremiers.

On voit immédiatement l'importance thérapeutique que

prend la question.

Dans le premier cas, l'exérèse ne produirait rien; dans le second, l'exérèse de l'accident initial, logiquement, devrait produire l'avortement de la syphilis.

Le tempsne nous a pas permis de pouvoir étudieret appro¬

fondir l'hypothèse que nous émettons ici. Nous nous conten¬

tons de la signaler purement et simplement.

RÉSUMÉ STATISTIQUE

Malades observés

Cas non douteux Hommes

Femmes Hommes Femmes

42 14

Casdouteux

Cas où il n'y avait pas d'érythème

7

CONCLUSIONS

1° Il existe assez souvent, en même temps que le chancre induré, un énanthème localisé à la partie inférieure et

anté¬

rieure duvoile du palais, aux amygdales etau pharynx; Naissant avecl'induration du chancre, cet énanthème est fugace et disparaît en une douzaine de jours sans laisser

de

traces, ou se continue par une congestion de

plus

en

plus

intense : début de plaques muqueuses, début de

dysphagie de

la période secondaire, accidents qui n'éclatent souvent que bienplus1tard après (5 semaines);

3° Cesigne n'est pas constant; mais chaque fois

qu'il existe,

onpeutaffirmer qu'ily a syphilis;

L'intérêt de cette manifestation ne réside encore qu'au point de vue du diagnostic.

OBSERVATIONS

Observation i.

J. M... se présente le 6 mars 1898, porteur d'une ulcération irrégu¬

lièresuppurantlargement auniveau du frein. Adénite unilatérale dou¬

loureuse. Aucun antécédent à signaler chez cemalade, jeune etvigou¬

reux. Sonpère etsamère viventencoreetjouissent d'uneparfaite santé;

lui-mêmeest arrivéjusqu'à l'âge nousle voyons, dix-neufans, sans avoireu aucune maladie.

Lamaladieactuelleadébuté il y acinqjours, trois jours aprèsuncoït suspect.

En présence de tels symptômes: ulcération irrégulière nereposant

pas sur une baseindurée, accompagnée d'adénite unilatérale et doulou¬

reuse, ayant débuté quatrejoursaprès uneinfection, le doute n'est pas permis et ondiagnostiqueun chancre mou.

Le traitement classique estinstitué: repos aulit, cautérisation légère

au nitrate d'argent, pansement antiseptique.

Dix-sept jours après, l'ulcération a totalementchangé d'aspect: le

fond sest surélevé, les bords se sont effacés, une indurationcaractéris¬

tique accompagne lalésion, l'adéniteest devenue bilatérale.

Complètement indolore d'un côté, douloureuse au niveau d'ungan¬

glion du côtéopposé, ganglion qui, deux joursaprès, s'abcède et,après incision, donneissue à unetrès petite quantité de pus. Dès ledouzième

jour, lagorge, examinée, présente une rougeurlégèrede laluetteetde

1isthme; lemalade nefume pas et ne souffrepasdesagorge. Il n'a

subi

aucuntraitement mercuriel, n'a pas d'adénite cervicale et ne présente

aucunecausequel'onpuisse invoquer pourjustifierceténanthème.

Apartir decejour-là, l'énanthèmesignalé remonte un peu plushaut

surle voile dupalais, prend uneteinte unpeuplus foncée.

Sans instituer de traitement syphilitique, on secontentedefaire1an¬

tisepsie de la lésionde la verge; lechancresecicatriseenquatorzejours,

eten mêmetemps queles progrès de la cicatrisationsefont, l'érythème

27

rétrocèdesans laisserdetraceeet disparaît deux jours après

la cicatri¬

Documents relatifs