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SUR LES GREFFAGES DE 1889

Par M. G. CAZEAUX-CAZALET

:l\Iessieurs,

En commençant le rapport traditionnel du Bureau sur la dernière campagne de greffages et de plantation de la vigne, nous devons présenter nos remerciements aux honorables collègues qui nous ont fourni soixante-dix-neuf Bulletins de renseignement. Ce sont ::\IM. Ballan (ùe.Ste-Croix-du-1\lont), Ballan (d'Omt:t), Camille Ballan, Ballan père, Baladon, Bonnefoux et Lardit, Brignol, Combret, Coursan, Chemin, Clissey, Grasset, R. Duprat, Gillet, Despujols, Gallès, Garaud, Laborde (de Blaye), E. Fouquet, Laulan, Lansade, Leymarie, Massieu, Patachon, de Péros-l\landis, Repos, Rainaud, Sacriste, Vinsot.

Le Comice doit être fier de voir son enquête annnelle aboutir ainsi, avec un succès qui s'affirme chaque année, au grand profit de la reconstitution des vignobles.

Comme l'année dernière, nous allons étudier les di\·erses opérations du printemps dans l'ordre où on Les pratique:

x0 Les greffages sur table.

20 Les greffages sur place du printemps et de l'été.

3° Les greffes à œil dormant de l'été.

Avant de commencer cette étude, il est indispensable de faire remarquer que les propriétaires qui ont fourni des renseignements soignent irréprochablement leurs greffes, ainsi qu'en pourraient témoigner le plus grand nombre des viticulteurs du canton.

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-GREFFES SUR TABLE DE 1889

Vingt-deux propriétaires nous ont donné des renseigne-ments sur plus de trois cent mille greffes sur table, bouture sur bouture, faites par eux (voir le Tableau de l'enquhe à Ja fin du volume).

Nous allons examiner successivement la réussite, la nature et l'état du sol, l'espèce des porte-greffes et des greffons, l'exécution de la greffe, l'époque du greffage, le système de conservation des greffes et celui de stratification, l'époque des plan talions; enfin les détails sur les plantations.

Réussite. - Nous relevons dans les Bulletins :

Deux réussilts de 40 et 55 0/01 que nous appelons réussites inférieures;

Quatre réussites de 70 à 75

o/o,

que nous appelons réussites moyennes;

Seize réussites de 75 à 97 o/o, que nous appelons réussites supérieures.

Nature et état du sol. - Les terrains où ont été faites les plantations des greffes sur table au sujet desquelles nous avons des renseignements présentent tous des caractères communs.

Ils ont été ameublis avec un soin extrême (excepté un pour lequel nous ferons une observation particulière un peu plus loin); ils sont tous, sans aucune exception, légers, égout-tés et frais.

Des précautions utiles à signaler ont été prises pour réali-ser ces lrois condition:; datl:> un terrain argilellx, en pente:

le propriétaire a fait mettre la krre en règes fortes et élevées avant la plantation, ce qui l'a fait admirablement égoutter et diviser. Tous les terrains ont été travaillés deux ou trots fois avant la plantation.

Ils ont tolls été fumés, en défonçant, ou au moment de la plantation (lorsque cette opération a été faite en fossés).

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-Les expériences étant également comparables, ainsi qu'on le verra plus loin au sujet des porte-greffes et des greffons employés et de l'époque des greffages, il nous a été possible de rapporter les différences de réussite à des précautions spéciales dans les stratifications des greffes.

Porte-greffes. - Tous les déposants ont greffé en majeure partie sur le Ri paria; deux ont essayé comparativement l'Herbemont; l'un d'eux signale le Ri paria comme ayant donné une réussite supérieure; l'autre accorJe la supériorité à l'Herbemont.

Quoi qu'il en soit, le Riparia dominant dans toutes les expériences, celles-ci restent comparables du fait du porle-greffe.

Greffon. - On a greffé les cépages suivants : i\1albeck, Béquignol, Cabernet-Sauvignon, Caslel$, Alicante-Bous-chet, Sémilion, Sauvignon, A\icante-Henri-Bouschel, Pelit-Bousd1et, Pardotte, Cabernet franC'., Grapput, Panereuil,

Fèr, Monstouzère, Pinot, Chasselas, Muscade, Pellegarie, Merlot, Verdot, Jurançon rouge e! Cahors.

D'après un déposant, le Cabernet-Sauvignon, le Sémilion, le Sauvignon et le Castets ont donné une réw.sile supérieure à celles données par le Malbeck et le Fer.

Ce fait n'a rien de surprenant, puisqu'il concorde avec les conclusions de la belle expérience de M. Counord publiée dans le Bulletin du Comice ( rcr semestre i888).

Cependant il ne modifie en rien l'analogie de tous les greffages puisque les cépages qui réussi~ent bien, comme ceux qui réussissent moins bien, figurent dans les greffages à réussite supérieure comme dans· les greffages à réussite inférieure.

~Wode de grejfage. - La ~rande majorité des expériences a été faite a\·ec la greffe en fente; un petit nombre avec la greffe anglaise. Dans quelques-unes les deux greffes ont été employées toutes deux comparativement. Comme les années précédentes, la conclusion est qu'il n'y a aucune différence

entre ces deux systèmes. Quelques essais ont démontré la supériorité de la greffe à épaulement, surtout pour la sou -dure.

A peu près tous les greffeurs ont lié avec du plomb et du raphia. Quelques-uns ont sulfaté ce dernier à raison de 1 à

2 grammes de sulfate de cuivre par litre d'eau. Un greffeur a lié aussi a\·ec de la ficelle sulfatée, une feuille de plomb étant interposée enlre la bouture et la ligature.

Quelque~ greffeurs ont englué les coupes avec de la terre argile mise en petite quantité. Ils ont tous (au nombre cle sept) oblenu une réussite supérieure (75 à 95 o10 ); cependant neuf autres ont obtenu d'aussi bonnes réussites sans engluer.

Rien de ce qui précède ne nous paraît clone encore capa-ble d'altérer l'analogie des expériences.

Epoque d1-t greffage. - Les greffages ont été faits dans le courant des mois de janvier, février et mars. Aucune dif-férence à signaler.

Mode de conservatz'on des greffes. - Un seul greffeur a utilisé de la terre légère pour conserver les greffes jusqu'au moment de la plantation sous un hangar. Cela ne paraît pas avoir favorisé la réussite, qui a été de 55

°/

0

Un autre qui accuse une excellente réussite a conservé ses greffes dans le sable dedans, mais H reconnaît que le chiffre des réussites n'est pas définitif car - fait-il observer - les racines du greffon n'a,·aient pas été encore enlevées en octobre.

Nous rappelons ici qu'une expérience faite par nous a été défavorable au mode de conservation des greffes dans la terre ou le sable, à moins de recomir à des arrosages assez fréquents. (Voir BulleHn du. Comice, vol. N, année 1889.) Tous les autres déposants ont eu recours à la stratification. Mode de stratifica#on. - Il ne nous avait jamais été donné encore de recueillir des renseignements aussi précis sur la stratification des greffes sur table. Chacun des dépo-sants s'est efforcé, croyons-nous, de perfectionner 1e mode

BULLBTll'i i890. 4

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-de stratification qu'il employait. Tous les renseignements donnés permettent de classer les modes de stratification en trois groupes bien délerminés.

1••

GROUPE. - Les greffes ont été placées en plein air, en un endroit abrité du nord par un mur ou des accidents du sol; elles ont été mises horizontalement ou très inclinées;

puis elles ont été recouvertes d'une faible couche de terre légère, ou de sable, de terreau, de râpe (marc de raisins);

toutes les réussites de 75 à 95

°/

0 sont comprises dans ce groupe.

2• GROUPE. - Les greffes ont élé également placées en plein air sous le sable ou le terreau, mais en un endroit non abrité, ou un peu inclinées, et le greffon en bas, condition assez désavantageuse pour la solidité du greffon et la forma-tion de la soudure. Dans ce groupe, on note toutes les t:éus-sites moyennes <le 70 à 75

° /

3• GROUPE. - Les greffes ont été conservées dedans, ou mises en terre comme de simp1es boutures, sans choix d'em-placement. Réussites inférieures à 70

° ,o.

\On a vu plus haut les raisons qui nous font négliger les résultats du n° 21.)

Epoque des plantations. - Tous les déposants ont planté leurs greffes de fin avril au 26 mai.

En se reportant au relevé ci-joint (1) de la température du printemps dernier on remarque :

Relevé de la températu1·e en 1889.

Du 1er au 11 février : Intermittences de froid et de pluie.

Le 12 : Neige.

Du 13 au 17 : Petites pluies.

Du <8 au 26 : Temps couvert.

Le 27 : Neige.

Du 28 février au 10 mars : Alternatives de beau temps et de pluie légère.

Le 11 : Tempête.

Du 12 au t8 : Beau temps.

Du 19 au 21 : Pluie.

Du 22 mars au 3 avril : Beau temps:; citl quelquefois nuageux.

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-Du 18 au 29 avril : beau temps.

Du 30 avril au 10 mai : pluie et beau temps alternatifs.

Du ro au 25 mai : beau temps très chaud.

Du 26 au 31 mai : pluie et orages.

Du 1 cr au 5 juin : beau temps très chaud.

Du 6 au 30 juin : beau temps et pluie alternatifs.

Les plantations ont été faites toutes en beau temps, et les pluies ont coupé assez tôt les périodes de chaleur (comme en

Du 4 au 9 : Pluie.

Le ro et Je 11 : Beau temps.

Le 12 et le 13 : Pluie.

Le q et le r5 : Beau temps.

Le 16 : Pluie.

Le 17 : Temps couvert.

Le 18 : Beau temps; la température s'élève notablement.

Du r8 au 29 : Beau temps, chaud, coupé seulement par une très petite pluie, le 25 et le 28.

Du 30 avril au 2 mai : Pluie forte.

Le 3 et le 4: Beau temps, forte chaleur.

Le 5 et le 6 : Pluie.

Le 7 _et Je 8 : Beau temps.

Le 9 et le 10 : Pluie.

Du 10 au 25 : Très beau temps, température chaude.

Le 26 et le 27 : Pluies légères, temps chaud.

Le 28 et le 29 mai : Temps nuageux.

Le 30 : Beau temps, chaud; orage dans la nuit.

Le 31 : Pluie battante et continuelle.

Du 1eT au 5 juin: Beau temps, très chaud.

Le 6 juin : Beau temps, très cbaud ; orage et pluie le soir.

Le 7: Beau temps, très chaud; violent orage et pluie.

Le 8 : Beau temps, forte cbaleur.

Le 9 et le IO : Pluie.

Le 11 : Beau temps, ciel nuageux.

Le 12 et le 13 : Pluie.

Du 14 au 17: Beau temps, ciel nuageux.

Du 18 au 20 : Beau temps, chaud, et petites pluies.

Du 21 au 24: Beau temps, chaud.

Du 25 au 27: Pluie.

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-mai 1887 et -mai 1888) tout en ne tassant pas, ne pilant pas la terre, parce qu'elle était déjà échauffée par le beau temps de fin avril.

Ce sont les greffes les mieux stratifiées, celles qui étaient le plus à même de profiter des dispositions de la terre et de

la température qui ont réussi supérieurement.

Dans le terrain mal ameubli dont nous avons parlé plus haut il y a eu bonne réussite, 9-t 0 / o; il y avait eu aussi stra-tification soignée; mais plantation en avril dans la période de beau temps du 18 au 29. On n'aurait probablement pas obtenu celte réussite si, :finavril et commencement de mai, il y avait eu la température exceptionnellement mauvaise qui se produit souvent à cette époque. Toutefois, l'exemple de M. Grillon en i888 prouve qu'on peut planter en avril et même auparavant dans des terrains exceptionnellement per-méables.

Details sur les plantations. - Les modes de plantations suivis consistent en la plantation en fossés faits à la bêche, ou en la plantation à la barre.

Dans le premier cas, on met du sable, du fumier, de la râpe ou du terreau au fond du fossé.

Dans le second, on fait quelquefois couler du sable au

Du 28 juin au Ill juillet : Temps beau, ciel quelquefois couvert; un ou deux orages et des brouillards 1e matin dans la dernière quinzaine de juillet.

Du 22 juillet au 9 août : Beau temps; quelques journées à ciel couvert et brumeux.

Du 10 au 17 août : Temps chaud et beau; quelques journées à ciel couvert.

Du 18 au 2~ : Orage, pluie ou temps couvert.

Du 25 août au 8 octobre : Beau temps, chaud et sec.

Du 9 octobre au 6 novembre : Alternatives de pluie et de temps couvert.

Du 7 novembre au 24 : Beau temps, brouillards, température froide.

Du 114 au 28 : Pluie,

Du 119 novembre au 8 décembre : Froid, fortes gelées et neige.

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-fond du trou après avoir placé la greffe. Le buttage est fait ensuite à la bêche, jusqu'au àernier œil du greffon. On a réglé la profondeur de la plantation de manière que la bou-ture se trouYe presque toute entière dans la rège formée par le buttage.

Les bulletins de renseignements démontrent qu'il est indif-férent de planter en fossé ou à la barre, de mettre du sable ou de n'en point meltre.

Les arrosages ont été employés dans des expériences très réussies, mais moins dans les excellentes que dans les médio-cres; enfin ce n'est pas dans l~s terrains susceptibles de sécher, ni dans les plantations tardives qu'on en a le plus

~ait.

Cependant l'arrosage ayant pour but de rendre le contact de la terre et de la bouture tout à fait intime, on doit sans jamais l'oublier faire une pression régulière et modérée de la terre contre la boulure, au talon d'abord et tout le long ensuite lorsqu'on fait le buttage. C'est l'avis unanime des praticiens. Comme toujours de nombreux sarclages ont été faits après la plantation.

En résumé, l'enquête de 1889 nous démontre que les greffes snr table doivent être mises à stratifier avec soin en un endroit chaud, en pleinair, et même forcées, (l'un des dépo-sants avait mis de la râpe au-dessous et au-dessus des boutu-res) et plantées au moment où la température du sol appro-che de celle de la stratification. Celle enquête nous autorise aussi à insister sur le serrage de la terre autour des boulures.

Les principales conclusions des enquêtes précédentes res-lent tout entières; nous pouvons les résumer ainsi :

1886. Planter en terrain sablonneux ou perméable. La réussite correspond à la perfection du défonçage et de l'ameublissement. Pas de défoncements .tardifs. Façons fré-quentes.

1887. Mêmes recommandations. Planter en beau temps, dans un sol ressuyé. Eviter les plantations des derniers jours

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-d'avril et des premiers jours de mai, à cause des premiers orages, surtout dans les sols peu légers et peu perméables.

r888. Mêmes observations.

En face de l'élément nouveau introduit par l'enquête de 18891 nous vous demandons une enquête sur les lieux pour apprécier les terrains, la situation de l'emplacement choisi pour la stratification et recevoir les dépositions orales des viliculteurs qui ont déjà fourni des renseignements.

Greffage sur place du printemps et de l'été de 1889 en décapitant le porte-greffe.

(Voir iable1tu de l'enquête à la fin du volume)

Le fait dominant, dans les nombreux renseignements recueillis sur les greffages sur place du printernps et de l'été de 1889, c'est que toutes les périodes, du mois de février au mois de juillet, ont été favorables à la réussite.

En nous reportant au tableau de la température de 1889, déjà publié page 501 nous trouvons l'explication de ce fait : Du 28 février au 29 avril, Je temps, sans cesser d'être alternativement beau et pluvieux, n'est pas dérangé cependant par de fortes pluies; du 30 avril au 2 mai, il y a bien quelques averses, mais nullement comparables à celles qui ont souvent tassé, pile les terres dans Les périodes identiques des années précédentes. Enfin, du 3 mai au mois de juillet, les chaleurs, devenues croissantes, sont coupées par des pluies qui arrêtent le d<"s sèchement des terres, quelquefois si rapide et si intense.

Il paraît résulter de ces observations que l'absence de pluies battantes en fin avril et l'atténuation des chaleurs en mai et juin ont élé les véritables causes des succès dans l~s greffages sur place du printemps de 1889.

Ces succès ont été obtenus, en effet, dans les terrains les plus divers au triple point de vue de l'exposition, de la nature et de l'état d'humidité au moment du greffage.

Mais, par L'action de la teJnpérature, les terrains qui

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-étaient humides au moment du greffage ne se sont pas des-séchés; ceux qui étaient sec sont été rafraîchis; les terrains dits argileux qui se fendillent et les terrains moins argileux qui se tassent sont restés également meubles.

Il est indispensable d'ajouter que tous les déposants avaient cherché à bien ameublir leurs terrains par d'excel-lents travau-x préparatoires, tels que le déchaussage à l'a-vance dans les terrains argileux et forts.

Une comparaison des résultats obtenus depuis plusieurs années est intéressante au point de vue très important de l'action de la température.

En 1888, les greffages ont donné des réussites analogues à celles de 1887, mais avec un faiblissement prononcé dans les greffages de fin avril et commencement de mai ; il y avait eu incontestablement des pluies p!us fortes dans cette période et des chaleurs plus intenses en mai. On peut com-parer à ce sujet les relevés de température de 1888 (Bull.

de 1889, vol. IV) et de 1889. Nous n'en voulons d'autre preuve qne le retard dans le départ des greffes et celui de la végétation en général en 1889 par rapport à 1888, quoique cette dernière année eût présenté aussi un grand retard.

Toutes les fois que les successions de températures plu-vieuses et chaudes ont apparu avec un caractère différent, c'est-à-dire lorsque la fin d'avril et le commencement de mai ont été orageux et très pluvieux et la fin de mai très chaude - comme en I887, par exemple - les réussites des greffages faits dabs celte période ont toujours été amoin-dries.

Nous dirons donc encore une fois, malgré les succès de 1889, qu'il est imprudent de greffer fin avril et

commence-ment de mai1 excepté dans les sols chauds, perméables et profonds.

Ce n'est pas la seule observation que nous suggère l'enquête.

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-fi est toujours utile de faire les buttages selon les données de l'expérience : en féHier, mars et avril, assez faibles, sur-tout dans les terrains susceptibles de se tasser ou de rester longtemps humides. Le buttage en mamelon de om50 de base et de om25 de hauteur parait devoir être un maximum èans cette période, tandis que ces dimensions ne doivent être que des mini rna pour les greffages de mai et juin. Il Yaut même mieux, dans cette seconde période, butter en formant la rège entière.

En 1889, les deux réussites de l'enq11ête, inférieures à 70 0/01 ont élé obtenues dans des greffages qui ont été faits avec de fortes buttes en mars et avril. De tels buttages n'ont été employés par les déposants qui ont obtenu de bonnes réussites qu'en mai et juin. Dans cette dernière période, on prend soin de comprimer la terre autour de la greffe afin d'éviter les vides dans le buttage, ce qui est très important pour mettre la greffe à l'abri du dessèchement.

Dans ces greffages tardifs, plus que dans ceux du début de la saison, il importe de ne butter qu'avec de la terre meuble et ressuyée.

Auclll1 greffeur n'a méconnu la nécessité de tenir le sol qui entoure les greffes propre et meuble. Tous recomman-dent de râcler la butte et d'arracher les herbes à la main, mais de ne jamais la travailler à plus de 2 ou 3 centimètres de profondeur.

Les greffages ont été généralement faits sur Riparia.

Dans deux cas, on a greffé du Solonis comparativement avec le Riparia ou avec le Vialla. Il n'y a pas eu de diffé-rences importantes dans la réussite.

Avec des succès également complets, on a greffé sur Ri paria de r, 2 et 3 ans.

La liste des cÉ:pages français employés comme greffons est très variée; mais le cépage le plus susceptible de faire diminuer les réussites, le Malbeck, figure dans presque tous les greffages excellents ou moyens. D'un autre côté le

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-Cabernet-Sauvignon, qui est réputé comme reprenant très bien par la greffe, est loin de figurer dans toutes les expé-riences de réussite supérieure.

Aucune différence un peu importante ne peut donc être

Aucune différence un peu importante ne peut donc être

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