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II. Montage expérimental

3) Rappel théorique

tandis que le faisceau sonde détecte l’orientation des atomes de vitesse

longitudinale -vz .

A

résonance,

c’est-à-dire pour

|03A9L - 03A90| ~ 0393eg, le

faisceau de

pompage et le faisceau sonde

interagissent

avec les mêmes atomes de vitesse

longitudinale vz ~ 0 ,

et l’on obtient un

signal

d’orientation. Hors résonance par contre

(|03A9L - 03A90| >

0393

eg

),

les deux faisceaux

interagissent

avec des atomes

de vitesses

longitudinales

différentes et le

signal

d’orientation est nul.

Quand

on balaie la

fréquence

du laser autour de celle de la transition

atomique,

le

signal

d’orientation est donc une raie étroite centrée sur la

fréquence

atomique

et

correspondant

aux atomes de vitesse

longitudinale quasi-nulle.

Dans la

description ci-dessus,

nous avons

implicitement négligé

l’influence des

collisions,

ou

supposé qu’elles

détruisent totalement < J

z >.

En

présence

de collisions non totalement

dépolarisantes

pour le niveau g, le

signal

d’orientation

comporte

de

plus

une

composante large (sa largeur peut

être

comparable

à la

largeur Doppler)

liée aux atomes

qui

ont été

pompés

alors

qu’ils

avaient la vitesse

longitudinale vz ,

mais

qui, après collision,

sont détectés alors

qu’ils

ont la vitesse

longitudinale -vz .

Le raisonnement que nous venons de faire

s’applique également

aux

autres observables que <

J

z

>. Comme le

profil d’orientation,

le

profil

obtenu

dans le cas d’un

alignement

ou d’un "trou de

population"

créé par le pompage

est la

superposition

d’un pic étroit et d’un fond

large

aux collisions

(* ).

L’étude des

profils

obtenus par pompage

optique

sélectif en vitesses

peut

donc

permettre

d’obtenir des informations sur les

propriétés

des collisions subies par les atomes dans la cellule. Avant de

présenter

des

profils

obtenus

expéri-mentalement,

et des mesures réalisées avec cette

méthode,

nous donnons

quelques

indications sur la

description théorique qui peut

être faite du pompage

optique

sélectif en vitesses.

3) Rappel théorique

lem furthure

On

peut

trouver cette

description

dans la référence

[41].

Nous nous

contenterons ici de citer

quelques

résultats extraits de cette

publication.

(*) Dans le

cas

l’observable étudiée

est

la population dans le niveau

34

Supposons

dans un

premier temps

que la

pression

du gaz étudié soit

suffisam-ment faible pour

qu’on puisse négliger

les collisions dans le niveau méta-stable g. La relaxation dans ce niveau est alors due

uniquement

au

départ

des atomes hors du faisceau de pompage et aux collisions sur les

parois

de

la cellule. Le taux de relaxation

correspondant

est noté

03B30 ,

et l’on suppose que

03B30 « 0393.

L’intensité du faisceau de pompage est suffisamment faible pour que

les atomes évoluent en

"régime

de

pompage" ;

on

peut

alors définir un taux de pompage

03B3p qui

s’écrit :

en

posant :

et

On se

place

de

plus

dans le cas où l’on a

03B3

p

« 03B3

0

,

ce

qui signifie

que les observables créées par le

pompage

ont le

temps

de relaxer entre deux

processus

d’absorption (régime

de pompage

quasi-linéaire).

Dans ces

conditions,

l’évolution

de la valeur moyenne

<A><vz,t)

d’une observable

longitudinale

dans le niveau g, pour l’ensemble des atomes de la classe de vitesse

v

z

,

est

régie

par

l’équation

suivante :

Dans le deuxième membre de cette

équation,

le ler terme décrit

l’effet du pompage, et le 2ème terme celui de la

relaxation ; <A>p

repré-sente la contribution

apportée

à l’observable

<A>

par un

cycle

de pompage ;

N(v

z

)

est la distribution

d’équilibre

des

composantes vz

de la vitesse

(dis-tribution de Boltzmann de

largeur 0394 = (kT/m)½; <A>0(vz)

est la distribu-tion

d’équilibre

de l’observable considérée :

35

La solution stationnaire de

(6)

montre que le pompage

produit

dans le niveau g un trou de

population,

une orientation ou un

alignement

pour les

atomes situés dans un

petit

domaine de vitesse

longitudinale

de

largeur 20393

eg

(la

condition

03B3

p

« 03B3

0

assure que le pompage n’introduit pas

d’élargissement

par

saturation).

L’observable considérée est détectée par le faisceau sonde dont la

polarisation

est choisie convenablement et dont l’intensité est

supposée

suffisamment faible pour

qu’il

ne

puisse

pas

produire

d’effet de pompage. Le

signal

associé à

l’absorption

de ce faisceau est donné par :

Cette

intégrale

se calcule aisément en utilisant le fait que

0393

eg

0394 . Le

signal

obtenu en l’absence de collisions a la forme d’une

courbe

d’absorption

de Lorentz centrée sur la

fréquence atomique

et dont la

largeur 20393eg

est la

largeur

naturelle de la transition considérée.

Si la

pression

est telle que les atomes métastables ont le

temps

de subir des collisions

pendant

leur

temps

de transit

1/03B30

dans le faisceau

de pompage

( ),

et si ces collisions conservent

partiellement

l’observable

considérée, l’équation (6)

doit être réécrite de la

façon

suivante :

03B3(v

z

)

est le taux de relaxation total des atomes de la classe de vitesse

considérée ; on

peut

écrire :

(*) On supposera ici cependant

que

les collisions dans le niveau excité

jouent

un

rôle négligeable (03B3c « 0393).

36

où l’on a isolé le taux de relaxation

03B3

c

(v

z

)

aux collisions avec les

atomes ; celui-ci est relié à la

probabilité

par unité de

temps P(vz, v’z)

pour

qu’un

atome soit transféré par collision de la vitesse

vz

à la vitesse

v’ z :

Nous admettrons en effet que le taux de relaxation par collision

03B3

c

ne

dépend

pas de l’observable considérée : en d’autres termes, les colli-sions

qui changent

l’orientation ou

l’alignement

des atomes

changent

égale-ment leur vitesse.

L’équation (8)

diffère de

l’équation (6)

par deux termes

supplé-mentaires : un terme

proportionnel

à

03B3

c qui

décrit le

"départ"

de

l’obser-vable

<A>

de la classe de vitesse

v

zconsidérée,

et un terme se

présentant

sous forme

intégrale qui

décrit le "retour" de cette observable des autres

classes de vitesses vers la classe de vitesse

v

z

.

Dans ce dernier terme

ap-paraît

un noyau de collisions que l’on

peut

écrire sous la forme :

où 03BE

est la

paramètre

de conservation de l’observable considérée lors de la

collision (0 03BE 1) ;

on

néglige

dans ce modèle les

couplages

éventuels par collisions entre les observables de

symétries

différentes.

L’équation (8) peut

être résolue par itération par

rapport

au

nombre de collisions

[41].

Il est

possible

par cette méthode de calculer la forme du fond

large apparaissant

dans un

signal

de pompage

optique

sélectif

en vitesses à

partir

de noyaux de collision introduits

phénoménologiquement.

L’étude du

profil

du

signal

obtenu dans une telle

expérience peut

donc per-mettre d’obtenir des informations sur les collisions subies par les atomes

dans la cellule et éventuellement de remonter à différents

paramètres

carac-téristiques

de ces collisions : sections efficaces de

collisions, paramètre

de conservation de l’observable étudiée lors de la

collision,

noyau

intégral

de collision

[42] [43] [44] [45]

...

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