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Chapitre 6. Discussion

6.1 Rappel des objectifs et résultats principaux

L’objectif général de cette thèse consistait à évaluer différentes composantes du sommeil soit les siestes, le sommeil paradoxal et l’activité onirique dans le but d’identifier des indicateurs potentiels d’hyperactivation dans l’insomnie chronique. Afin de répondre à cet objectif d’envergure, neuf sous-objectifs ont été établis et adressés dans le cadre de quatre articles. Voici donc un bref aperçu de ces objectifs et des résultats principaux y étant associés.

6.1.1 Article # 1

Le premier objectif de l’article # 1 consistait à évaluer le sommeil diurne des IPS et des IPA par l’intermédiaire des siestes dans le but de déterminer si l’hyperactivation était effectivement une caractéristique centrale dans l’insomnie chronique qui persistait sur 24 heures. Des comparaisons intergroupes au niveau des paramètres objectifs des siestes entre les IPS, les IPA et les BD de la cohorte A ont permis de déterminer si les difficultés diurnes de sommeil, pouvant traduire un niveau élevé d’activation, étaient exclusives à l’insomnie ou plus spécifiquement à l’un de ses types. Ces analyses révèlent des difficultés à faire la sieste chez les INS qui semblent non distinctives des types d’insomnie, appuyant ainsi l’hypothèse que l’hyperactivation dans l’insomnie chronique est un phénomène autant diurne que nocturne. Plus précisément, cette hyperactivation diurne semble se traduire par une élévation de l’ES et du TTE et une réduction du TTS lors des siestes des IPS et des IPA comparativement à celles des BD. Pour sa part, une LS significativement plus longue caractérise les siestes des IPA relativement à celles des BD, alors que ce paramètre est seulement marginalement plus élevé chez les IPS. Le WASO ne semble pas refléter l’hyperactivation diurne puisque ces valeurs sont similaires entre les trois groupes. L’administration d’épreuves cognitives prolongées avant les siestes ne semble pas avoir engendré la fatigue mentale et la somnolence escomptées, ce qui aurait facilité le sommeil. Les difficultés de sommeil objectivées lors des siestes des IPS et des IPA suggèrent que dans l’insomnie, l’hyperactivation semble avoir plus d’impacts que la fatigue/somnolence sur les capacités à faire la sieste.

Puisque l’hyperactivation semble avoir des répercussions sur le sommeil des INS même pendant la journée, des analyses corrélationnelles ont permis d’établir la relation entre l’hyperactivation nocturne mesurée à l’aide des paramètres de sommeil de la nuit et l’hyperactivation diurne (variables des siestes). Indépendamment du groupe d’appartenance, il a été démontré qu’une ES nocturne élevée était associée à une ES diurne élevée lors d’une sieste le lendemain et qu’une faible ES nocturne était en lien avec une diminution de l’efficacité du sommeil diurne. Or, lorsque les groupes étaient traités séparément, cette association n’était plus significative.

133 L’objectif 3 concernait l’établissement de la relation entre la somnolence subjective et la qualité du sommeil lors des siestes. Des corrélations entre l’ES objective des siestes et le score global à l’échelle de somnolence de Stanford (ESS) ont démontré l’absence de relation significative entre ces deux variables chez les trois groupes, ce qui suggère que la somnolence subjective ne semble pas associée à la qualité du sommeil diurne dans l’insomnie.

6.1.2 Article # 2

L’article # 2 a permis d’adresser les objectifs 4 et 5 de cette thèse. Tout d’abord, l’objectif 4 consistait à comparer certaines mesures de la macrostructure et de la microstructure du SP chez les INS et les BD afin de déterminer si elles pouvaient être des indicateurs potentiels de l’hyperactivation dans l’insomnie. L’hypothèse initiale proposait la présence de différences intergroupes au niveau des variables de la macrostructure (LSP, DSP, proportion de SP, nombre de périodes et durée des cinq premières périodes de SP) et de la microstructure du SP (éveils, micro-éveils, MOR, DMOR), suggérant une instabilité du SP, ce qui traduirait l’hyperactivation typiquement mesurée dans l’insomnie en fonction de ses types (IPS et IPA). D’une part, les résultats illustrent que, bien que l’insomnie soit caractérisée par une hyperactivation telle que décrite dans le modèle neurocognitif (Perlis et al., 1997), celle-ci ne semble pas avoir de répercussions sur la macrostructure du SP. En effet, aucune différence significative intergroupe n’a été obtenue au niveau de la LSP, de la DSP, de la proportion du SP, du nombre de périodes de SP et de la durée respective des cinq premières périodes. La macrostructure du SP semble donc être un indicateur limité de l’hyperactivation dans l’insomnie, d’autant plus que ses variables ne permettent pas de distinguer les IPS des IPA.

D’autre part, bien que les analyses sur la microstructure du SP ne révèlent aucun effet de groupe en ce qui a trait à la quantité de MOR et à leur densité ainsi qu’au nombre et au ratio de micro-éveils en SP, la fréquence des éveils en SP est significativement plus élevée chez les IPS que chez les IPA. Cette observation suggère que non seulement le nombre d’éveils en SP pourrait être un indicateur potentiel de l’hyperactivation chez les IPS, mais qu’il pourrait également avoir un pouvoir discriminatif entre les IPS et les IPA. Bref, les variables de la macrostructure du SP ainsi que certaines variables de la microstructure du SP (MOR et micro-éveils) semblent être des indicateurs limités d’hyperactivation dans l’insomnie, alors que la fréquence élevée des éveils en SP pourrait refléter l’hyperactivation des IPS, en plus de permettre la discrimination entre les types d’insomnie.

Le cinquième objectif était de déterminer la manière dont le SP contribuait à la sous-estimation de la qualité du sommeil caractérisant l’insomnie en établissant la relation entre ce stade et les variables subjectives de sommeil. De manière générale, indépendamment du groupe d’appartenance, il a été observé que l’ES et le TTS subjectifs augmentaient significativement avec l’élévation de la DSP et que le TTE subjectif

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diminuait. Une relation similaire a été obtenue entre l’ES subjective et la proportion de SP alors que la corrélation avec le TTS était marginalement significative et qu’aucune relation significative n’a été démontrée avec le TTE subjectif. Des analyses supplémentaires traitant les participants indépendamment en fonction de leur diagnostic ont permis d’établir des relations similaires entre les variables subjectives de sommeil et la DSP, à l’exception du TTE subjectif qui diminuait significativement avec l’augmentation de la DSP uniquement chez les IPA. Au niveau de la proportion du SP, des relations significatives ont été obtenues seulement chez les IPA, c’est-à-dire que l’ES et le TTS subjectifs augmentaient significativement avec l’élévation de la proportion du SP et le TTE diminuait. En somme, bien que l’augmentation de la DSP semble influencer positivement l’évaluation subjective de la qualité/quantité du sommeil des IPS, IPA et BD, la proportion élevée de SP contribue à une meilleure évaluation subjective du sommeil exclusivement chez les IPA.

6.2.3 Article # 3

L’objectif 6 de cette thèse, adressé dans l’article # 3, était d’évaluer la faisabilité d’une procédure de collecte de rêves en laboratoire lors des périodes de SP auprès des INS, considérant leurs difficultés de sommeil et leur niveau élevé d’activation. Afin d'identifier les impacts de cette procédure ainsi que sa faisabilité auprès des INS, le temps requis pour se rendormir après les collectes en SP (LSSP) a été mesuré et comparé avec celui des BD. Aucune différence intergroupe n’a été observée, confirmant l’hypothèse initialement émise. Cette observation suggère que les INS tolèrent la collecte de rêves en SP puisque les répercussions qu’elle engendre sur la qualité objective de sommeil sont minimales.

Une fois la faisabilité d’une collecte de rêves en laboratoire établie chez les INS, l’objectif suivant visait à déterminer les impacts potentiels de cette procédure sur la perception subjective du sommeil dans l’insomnie. La précision dans l’estimation du sommeil a donc été évaluée à l’aide de comparaisons intragroupes entre les variables subjectives et objectives de sommeil. Afin d’identifier convenablement les répercussions d’une telle procédure sur la perception subjective, les nuits avec et sans collecte de rêves ont été traitées séparément. Ces analyses ont démontré que lors des nuits à la maison sans collecte de rêves, les INS sous-estiment significativement leur TTS et l’estimation du WASO est relativement exacte, alors que les nuits de collecte de rêves en laboratoire sont caractérisées par une bonne évaluation du TTS et une sous- estimation significative du WASO. Pour leur part, les BD évaluent correctement leur TTS lors des nuits à la maison et le surestiment au laboratoire. Chez les BD, la variable subjective du WASO est significativement plus courte que celle objective, indépendamment de l’environnement de sommeil. Ces résultats indiquent que la procédure de collecte de rêves, en plus de ne pas exacerber les difficultés de sommeil des INS, semble influencer positivement l’évaluation subjective du sommeil, améliorant ainsi l’impression d’obtenir un sommeil adéquat.

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6.1.4 Article # 4

Finalement, les deux derniers objectifs de cette thèse ont été adressés dans l’article # 4. Le huitième objectif visait à explorer différentes composantes de l’activité onirique (contenu et FRR), plus particulièrement celles associées à l’activation cognitive des INS afin de déterminer si elles reflétaient leurs hyperactivation et cognitions négatives avant le coucher. Les résultats démontrent que l’hyperactivation typiquement retrouvée dans l’insomnie semble se traduire par significativement plus d’éléments oniriques négatifs que positifs, différence qui n’est d’ailleurs pas significative chez les BD. Or, l’analyse comparative intergroupe des variables individuelles contenues dans les rêves révèle un nombre d’éléments oniriques négatifs (agressions, malchances, échecs et émotions négatives) et positifs (relations amicales, chances et succès) non statistiquement différents entre les INS et les BD. Cependant, les rêves des BD ont tendance à contenir davantage d’émotions positives que ceux des INS. Sur le plan subjectif, les BD rapportent des rêves incluant plus de joie et de bonheur, qui sont évalués comme étant plus vivants et agréables comparativement à ceux des INS.

Autrement, en ce qui a trait à la FRR, aucune disparité intergroupe n’a été observée, tant pour la FRR générale que pour celle mesurée lors de la collecte de rêves en laboratoire. Malgré l’absence de différence significative, les INS tendent toutefois à se souvenir plus fréquemment de leurs rêves lors des réveils en SP que les BD. En somme, l’hyperactivation des INS semble se refléter à travers plusieurs aspects de leur contenu onirique, que ce soit par le nombre élevé d’éléments négatifs, le peu d’émotions positives, tant sur le plan objectif que subjectif, que par les rêves subjectivement moins agréables. De plus, la tendance observée chez les INS à se souvenir plus fréquemment de leurs rêves lors des éveils en SP pourrait également traduire cette hyperactivation. Bref, ces éléments caractéristiques à l’activité onirique des INS pourraient être des indicateurs potentiels de l’hyperactivation dans l’insomnie.

Dans un autre ordre d’idées, le dernier objectif était d’identifier la relation entre le contenu négatif des rêves et la qualité objective du sommeil chez les INS et les BD. Les corrélations réalisées séparément pour les deux nuits de collecte de rêves entre l’ES objective et le contenu onirique négatif révèlent qu’uniquement pour la deuxième nuit chez les INS, l’ES diminue en fonction de l’augmentation des éléments oniriques négatifs, et qu’au contraire, l’élévation de l’ES dépend de la réduction des composantes oniriques négatives.

6.2 Contributions empiriques

Les études réalisées dans le cadre de cette thèse contribuent à l’avancement des connaissances relatives à l’insomnie en identifiant des marqueurs potentiels de l’hyperactivation dans ce trouble du sommeil.

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La présente section a pour but d’explorer et d’émettre des hypothèses sur la signification des observations issues de ces études et de déterminer la manière dont elles s’insèrent au sein de la littérature antérieure.

6.2.1 Article # 1

Les difficultés à faire la sieste chez les INS établies dans cet article ont tout d’abord permis de confirmer que l’hyperactivation semblait constamment présente dans l’insomnie, faisant ainsi de l’insomnie une problématique persistante. En effet, les paramètres objectifs des siestes suggèrent qu’à la suite de tests cognitifs prolongés, le sommeil diurne des IPS et des IPA est davantage perturbé que celui des BD. À cet égard, la latence prolongée au sommeil diurne chez les INS confirme les observations antérieures issues des protocoles TILE (Bonnet & Arand, 1995; Edinger et al., 2003; Edinger et al., 2008; Huang et al., 2012; Roehrs et al., 2011; Stepanski et al., 1988). De plus, la procédure employée dans la présente étude a permis d’évaluer l’ensemble des paramètres objectifs de sommeil lors des siestes et donc d’affirmer que les répercussions de l’hyperactivation diurne vont au-delà d’une incapacité d’endormissement lors des siestes chez les INS. Similairement à l’hyperactivation nocturne, sa contrepartie diurne affecte l’ensemble des paramètres de sommeil diminuant ainsi sa qualité et exacerbant les difficultés reliées à l’insomnie. Les paramètres de sommeil diurne extraits de cette étude semblent plus représentatifs puisqu’ils proviennent de siestes se déroulant sur deux journées consécutives, saisissant mieux la variabilité typique des difficultés de sommeil dans l’insomnie (p. ex. Coates et al., 1981; Edinger et al., 1997; Vallières et al., 2005). De plus, bien que les BD étaient significativement plus jeunes que les IPS et les IPA, des données objectives de sommeil similaires lors des siestes ont été obtenues lorsque l’âge a été considéré comme covariable dans les analyses statistiques, confirmant ainsi que cette différence d’âge n’a eu aucune répercussion sur les résultats. En somme, le sommeil des INS lors des siestes est en général inférieur à celui des BD, sans toutefois qu’il puisse permettre de distinguer les IPS et les IPA puisqu’aucune différence significative entre ces deux types d’insomnie n’a été notée.

L’approfondissement des connaissances dans le domaine de l’hyperactivation diurne chez les INS a également été possible grâce à l’administration de tâches cognitives prolongées précédant les siestes. Puisque ces épreuves exigeaient un effort mental soutenu et constant pendant près de 120 minutes, il était supposé qu’elles contribueraient à l’exacerbation de la charge cognitive des INS tout en engendrant une fatigue mentale considérable et de la somnolence. Chez les INS, les difficultés diurnes de sommeil confirment que les tâches cognitives ont effectivement généré un état d’hyperactivation, les empêchant de dormir efficacement tel qu’observé auparavant (Bonnet & Arand, 2000). Ces difficultés diurnes de sommeil à la suite d’un effort cognitif soutenu suggèrent que l’hyperactivation pourrait avoir plus d’impacts que la fatigue mentale/somnolence sur la capacité à faire la sieste chez les INS. Parallèlement, ces résultats peuvent

137 refléter le processus nocturne de sommeil des INS lorsqu’ils sont cognitivement surchargés et qu’ils n’arrivent pas à s’endormir. Ce sont les comparaisons intergroupes entre les INS et les BD qui permettent de réaliser l’ampleur des répercussions des tâches cognitives sur le sommeil diurne des INS. À cet égard, les tests cognitifs semblent avoir créé une fatigue mentale et de la somnolence chez les BD plutôt qu’une hyperactivation car leur qualité de sommeil lors des siestes est significativement supérieure à celle des INS. Cependant, l’évaluation subjective du niveau de somnolence succédant les tests cognitifs et précédant les siestes n’a révélé aucune différence significative intergroupe, quoiqu’elle ait tendance à être plus élevée chez les INS que chez les BD, appuyant les observations antérieures (Edinger et al., 2008). Malgré cette somnolence subjective, les INS demeurent éveillés lors des siestes, supportant ainsi l’hypothèse que l’hyperactivation semble avoir plus de poids que la fatigue/somnolence dans l’insomnie. Or, indépendamment du groupe d’appartenance, aucun lien direct ne semble exister entre la somnolence subjective et l’ES objective diurne, infirmant ainsi l’hypothèse 3 de la présente thèse, mais confirmant la littérature antérieure (Seidel et al., 1984). Considérant l’impact que semble avoir l’hyperactivation sur la capacité à faire des siestes, il est probable que la qualité du sommeil diurne soit davantage prédite par cette caractéristique que par le niveau de somnolence. En somme, à la lumière de ces observations, l’hyperactivation diurne semble être une caractéristique exclusive à l’insomnie et engendre des répercussions importantes au quotidien.

Autrement, les analyses corrélationnelles entre l’ES nocturne et l’ES diurne révèlent qu’un bon sommeil nocturne améliore la propension au sommeil lors des siestes. Le contraire est également vrai, c’est- à-dire qu’une ES nocturne faible est associée à une ES diurne peu élevée et ce, uniquement lorsque les trois groupes sont traités simultanément. Ces observations confirment partiellement l’hypothèse initiale. Bien que les présents résultats ne soient pas spécifiques aux groupes d’appartenance, ils appuient tout de même les études antérieures (Edinger et al., 2003; Huang et al., 2012; Roehrs et al., 2011; Seidel et al., 1984; Stepanski et al., 1988). L’absence d’interaction entre les ES nocturne et diurne au sein de chacun des groupes est possiblement causée par une puissance statistique trop faible en raison du petit nombre d’observations dans chacun des groupes. Or, il est également probable que chez les IPS et les IPA, l’ES diurne varie en fonction de l’ES de la nuit subséquente plutôt qu’avec celle de la nuit précédant la sieste. Tel que reconnu dans la thérapie cognitive-comportementale pour l’insomnie, plus particulièrement dans le module sur la restriction du sommeil et/ou dans les instructions relatives à l’hygiène de sommeil (Morin, 1993), les siestes pendant la journée peuvent avoir des répercussions ou emprunter sur le sommeil de la nuit suivante chez les INS, phénomène habituellement absent chez les BD. À cet égard, l’échantillon total de la présente étude est composé d’un nombre plus élevé de BD que d’INS, reflétant vraisemblablement l’affirmation précédente. Cependant, cette hypothèse demeure à valider auprès d’un échantillon plus imposant et également, l’impact des siestes sur les journées et nuits subséquentes reste à explorer.

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De manière alternative, certains pourraient argumenter que chez les INS, la pauvre qualité du sommeil nocturne pourrait augmenter la propension au sommeil, entraînant un meilleur sommeil lors de l’opportunité de sieste le lendemain. Toutefois, la tendance des INS à augmenter le temps passé au lit afin de pallier leurs difficultés contribue à l’élévation de l’hyperactivation le lendemain, ce qui affecte négativement le sommeil diurne. De plus, considérant les difficultés d’endormissement rapportées par les INS, des opportunités de siestes de 20 minutes sont potentiellement trop brèves pour qu’ils s’endorment lorsqu’ils sont fatigués. Autrement dit, il est probable que l’endormissement requiert plus de 20 minutes. Il se peut qu’en l’absence d’une pression temporelle à l’endormissement, c’est-à-dire que la durée des siestes serait illimitée, l’ES diurne serait normale après une mauvaise nuit de sommeil. Finalement, d’autres argumenteront que les difficultés diurnes de sommeil chez les INS sont liées au fait qu’ils connaissent de meilleures nuits en laboratoire qu’à la maison et donc, qu’ils ont moins besoin de faire la sieste le lendemain. Il est vrai que dans l’échantillon de la présente étude, l’ES nocturne des INS était parfois légèrement supérieure à 85 %, mais il n’empêche que leur sommeil est plus perturbé que celui des BD et qu’ils rapportent avoir mal dormi, ce qui semble suffisant pour exacerber l’hyperactivation. Il est donc plus probable que chez les INS, les difficultés diurnes de sommeil soient expliquées par un niveau élevé d’activation.

6.2.2 Article # 2

Dans un premier temps, les résultats obtenus au sujet de la macrostructure du SP infirment l’hypothèse 4a en raison de l’absence de différence significative intergroupe au niveau des variables étudiées, limitant ainsi le potentiel de la macrostructure du SP comme un indicateur de l’hyperactivation dans l’insomnie. Spécifiquement, l’absence d’effet de groupe entre les IPS, les IPA et les BD au niveau de la LSP suggère qu’elle ne traduit pas l’hyperactivation des INS. Bien que ce résultat appuie la plupart des

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