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In: Economie et statistique, N°164, Mars 1984. pp. 65-69.

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Résumés - Summaries - Resumenes. In: Economie et statistique, N°164, Mars 1984. pp. 65-69.

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1984_num_164_1_4846

Économie et statistique n° 164 Mars 1984

L'impact

de la recherche et développement sur la productivité industrielle

Philippe Cuneo

La situation de la recherche en France a été souvent jugée préoccupante. Par contraste, la meilleure tenue du Japon et de l'Allemagne fédérale face à la crise a été reliée à la croissance soutenue de la part de la recherche dans le produit intérieur brut de ces deux pays.

L'impact de la recherche et développement sur la productivité des entreprises peut être évalué à partir de l'estimation d'une fonction de production. Les résultats d'un échantillon d'entreprises faisant un effort de recherche et qui ont été suivies pendant six ans sont utilisés ici. Le rendement, au moins à court terme, des dépenses de recherche et développement apparaît supérieur, pour l'entreprise qui les consent, à celui de l'investissement physique. Le rendement social est en général encore supérieur, par le biais notamment de la diffusion des innovations.

La recherche fondamentale et la recherche financée par l'État ont pour les entreprises une utilité moins aisée à caractériser. Si leur effet direct est difficile à mesurer, elles semblent exercer un effet indirect, en valorisant l'ensemble des dépenses de recherche et développement. Pour qu'il en soit ainsi, il faut toutefois que les dépenses en cause dépassent un certain seuil, nettement supérieur au niveau moyen par salarié qu'elles ont dans les entreprises étudiées.

Les bénéfices macroéconomiques de la recherche

et développement : l'exemple des industries électriques et électroniques

Philippe Cuneo et Hervé Passeron

Le modèle PROPAGE a permis d'étudier les conséquences d'un investissement supplé mentaire en capital selon la branche où il était effectué. Grâce aux résultats présentés dans ce même numéro, ce mode d'analyse peut être étendu au cas d'un investissement en recherche et développement. La branche « matériel électrique et électronique professionnel » a été choisie. C'est en effet une de celles où la technologie évolue le plus vite.

Investir en matière grise permet à terme d'accroître la productivité. Plusieurs simula tions sont présentées selon que cette recherche crée ou non de nouveaux débouchés, et selon les modalités de financement. La comparaison avec les retombées d'un inves tissement physique met en valeur les avantages de l'investissement immatériel.

Formes de l'inflation

Nicole Desprez et Philippe L'Hardy

L'analyse de l'évolution des prix depuis dix ans met en évidence des formes et des types différents selon les produits. Pour les prix alimentaires, les conditions climatiques jouent un rôle essentiel. La croissance des tarifs publics, des loyers et des prix de la santé dépend étroitement des décisions gouvernementales. Les prix des produits énergétiques ont directement subi l'impact des deux chocs pétroliers. Restent les produits manufact urés et les services du secteur privé.

Pour les premiers, les hausses de prix en termes annuels semblent largement reproduire celles de l'énergie et des matières premières importées. Dans les services, les hausses sont entretenues comme par un effet de contagion; elles sont plus élevées sur longue période et plus inertes que pour les produits manufacturés. Ceci suggère que la spirale inflationniste salaires-prix se développe à l'intérieur de limites tracées par les hausses du coût en francs des approvisionnements extérieurs. La hausse du dollar et les dévaluations successives du franc auraient alors, avec la mauvaise année agricole 1981, une grande responsabilité dans la persistance de l'inflation française après le second choc

pétrolier.

En juin 1982, un blocage des prix et des revenus a été décidé. Ce blocage a été très efficace pendant sa période d'application. Les effets de rattrapage après sa sortie ont été, semble-t-il, assez limités. L'existence d'effets à plus long terme est difficile à apprécier aujourd'hui.

Absentéisme :

le poids des facteurs collectifs Elisabeth Vlassenko

et Jean-Charles Willard

En 1978, l'absentéisme représentait environ 20 jours ouvrables par an et par salarié.

Ce chiffre moyen a sans doute baissé depuis.

Les femmes ont la réputation de s'absenter plus que les hommes. En fait, si on exclut les congés maternité, la différence semble assez faible. Par contre, la différence de quali fication apparaît comme un facteur influent. Les salariés les moins qualifiés sont plus souvent absents, sans doute parce que leur travail est plus pénible, qu'ils le valorisent moins, qu'ils se préoccupent moins de prévention en matière de santé. Autre constatation nette, on s'absente plus dans les grands établissements; la protection sociale y est meilleure, mais cette explication ne paraît pas déterminante.

Les nouveaux bilans

énergétiques Les bilans énergétiques nationaux ont pour fonction de montrer d'où vient l'énergie utilisée et par qui elle est consommée. Leur établissement pose de nombreuses ques tions, la principale étant l'équivalence à établir entre les sources d'énergie : quelle quantité de pétrole « vaut » une tonne de charbon ou un kilowatt-heure d'électricité î Les réponses données ont une influence non négligeable sur les résultats obtenus.

Aussi une réflexion a-t-elle été entreprise, qui a permis de rénover les méthodes de comptabilité et la présentation du bilan énergétique français.

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Économie et statistique n° 164 Mars 1984

The impact of research and development

on industrial productivity Philippe Cuneo

The research situation in France has often been found to be disturbing. In contrast, the higher standards of Japan and West Germany in the face of the crisis have been linked to sustained growth of the proportion of research in the Gross Domestic Pro duct of these two countries.

The impact of research and development on the productivity of firms can be evaluated from the estimate of a function of production. The results of a sampling of firms making a research effort and followed for a period of six years are used here. The return of expenditures for research and development, at least short term, for the firm that accords these funds, seems to be higher, than the return of physical investment. The social return is in general still higher, notably through the diffusion of innovations.

Basic research and research financed by the government have a utility for firms that is less easily characterized. If their direct effect is difficult to measure, they seem to have an indirect effect by valorizing the totality of research and development expendit ures. For this to be the case, it is nevertheless necessary that the expenditures in question pass a certain level, clearly higher than the average level per wage-earner that they have in the firms studied.

The macroeconomic benefits of research and development : the example of the electric and electronics industries Philippe Cuneo and Hervé Passeron

The PROPAGE model has permitted the study of the consequences of a supplementary capital investment, according to the branch where it was made. Thanks to the results presented in the same edition, this mode of analysis can be extended to the case of an investment in research and development. The branch « professional electrical and electronic equipment » was chosen. Indeed, it is one of the branches where technology is evolving the most rapidly.

Investment in grey matter, at the end of a certain period, brings about growth in productivity. Several simulations are presented according to whether or not new prospects are created and according to modes of financing. The comparison with the spin-offs of a physical investment highlight the advantages of non-material investment.

Forms of inflation Nicole Desprez and Philippe L'Hardy

This analysis of the evolution of prices over the last ten years highlights the forms and the different types of inflation according to products. For food prices, climatic condi tions play an essentiel roie. The growth of public rates, rents, and the cost of health care depend directly on governmental decisions. The prices of energy products have felt the direct impact of two oil shocks. There remains manufactured products and services in the private sector.

For the former, price rises in annual terms seem largely to reproduce those in energy and in imported raw materials. In services, the rises are maintained as if by conta gion. They are higher over a long period and more inert than for manufactured products. This suggests that the inflationary wage-price spiral develops inside the limits traced by the rises in the cost in francs of importations. The rise of the dollar and the successive devaluations of the franc, together with the poor agricultural year 1981, probably had a large responsability then in the persistance of French infla tion after the second oil shock.

In June 1982, a wage and price freeze was decided. This freeze was very effective during the period of application. The effects of catching up after its end have been, it seems, rather limited. The existence of longer term effects is difficult to evaluate today.

Absenteeism :

the weight of collective factors Elisabeth Vlassenko

and Jean-Charles Willard

In 1978, absenteeism represented around 20 work days per year and per wage-earner.

Since then, this average figure has no doubt dropped.

Women have the reputation for being absent more than men. In fact, with the exclu sion of maternity leave, the difference seems rather small. On the other hand, differences in qualifications appear to be an influential factor. The least qualified wage- earners are absent more often, no doubt because their work is harder, because they attribute less value to it, and because they are less concerned with preventive health care. Another clear finding : workers are absent more in large establishments.

Social protection is better there, but this explanation does not appear to be decisive.

The new energy assessments The function of the national energy assessments is to show where the energy used comes from and by whom it is consumed. Their establishment poses numerous questions, the principal one being what equivalence to establish between sources of energy : what quantity of oil " equals " a ton of coal or a kilowatthour of electricity ? The answers given have an influence that is not negligible on the results obtained.

Also an up-dating of accounting methods and of the presentation of the French energy assessment was made possible by the study undertaken.

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Économie et statistique n° 164 Mars 1984

El impacto

de la investigaciôn y desarrollo en la productividad industrial Philippe Cuneo

La situaciôn de la investigaciôn en Francia fué a menudo considerada como objeto de preocupaciôn. En contraste, el aventajado comportamiento de Japon y Alemania federal ante la crisis se relacionô con el crecimiento constante de la porciôn de inves tigaciôn en el producto interior bruto de ambos pafses.

El impacto de la investigaciôn y desarrollo en la productividad de las empresas puede valorizarse a partir de la estimacién de una funciôn de producciôn. Los resultados de una muestra de empresas que Ilevan a cabo un esfuerzo de investigaciôn y que se exami- naron durante seis afios se utilizaron aquf. El rendimiento, cuando menos a corto plazo, de los gastos de investigaciôn y desarrollo aparece superior para la empresa que los consiente al de la inversion fisica. El rendimiento social es, por lo general, mas elevado todavfa mediante, sobre todo, extension de innovaciones.

La investigaciôn fundamental y la investigaciôn sufragada por el Estado tienen para las empresas una utilidad menos fâcil de caracterizar. Si su efecto di recto es dificil de medir, parece ser que ejercen un efecto indirecto al valorizar el conjunto de los gastos de investigaciôn y desarrollo. A fin de que asi sea, es imprescindible que los gastos que estân en juego superren cierto importe, netamente superior al nivel medio por asala- riado que tienen en las empresas observadas.

Los beneflcios macroeconômicos de la investigaciôn y desarrollo el caso de las industrias

eléctricas y electrônicas Philippe Cuneo y Hervé Passeron

Formas de la inflaciôn

Nicole Desprez y Philippe L'Hardy

Ausentismo : el peso de los factores coiectivos Elizabeth Vlassenko

y Jean-Charles Willard

El modelo PROPAGE permitiô estudiar las consecuencias de una inversion suplementaria en capital segûn rama en la cual se efectuô. Gracias a los resultados presentados en este mismo numéro, este modo de anâlisis puede extenderse al caso de una inversion por investigaciôn y desarrollo. La rama « material electrico y electrônico profesional » fué seleccionada. Es, en efecto, una de las en las cuales la tecnologfa evoluciona con mayor rapidez.

Investir en sustancia gris permite a plazo acrecentar la productividad. Varias simula- ciones estân presentadas segûn si esta investigaciôn créa o no nuevas salidas y segûn modos de financiaciôn. La comparaciôn con las consecuencias de una inversion fisica hace resaltar las ventajas de la inversion inmaterial.

El anâlisis de la evoluciôn de los precios, de diez an os acâ, pone de manifiesto diferentes formas y tipos segûn productos. Respecto a procios alimenticios, las condiciones climâticas desempenan un papel esencial. El incremento de tarifas pûblicas, alquileres y gastos de sanidad dépende estrictamente de decisiones del gobierno. Los precios de productos energéticos sufreieron directamente el impacto de ambos golpes petroleros.

Quedan los productos manufacturados y los servicios del sector privado.

Con relaciôn a los primeros, las alzas de precios en términos anuales, al parecer, reproducen ampliamente las lazas relativas a energfa y materias primas importadas.

En los servicios, las lazas se mantienen como por efecto de contagio; son mas elevadas sobre largo perfodo y mâs inert as que con relaciôn a productos manufacturados. Ello sugiere que la espiral inflacionista salarios-precios se désarroi la en el interior de limites trazados por las alzas de coste en francos de los abastecimientos exteriores. El alza del dôlar y las sucesivas devaluaciones del franco tendrian entonces, junto con el pésimo ano agricola de 1981, gran responsabilidad en la persistencia de la inflaciôn francesa tras el segundo golpo petrolero.

En junio de 1982, se decidiô un bloqueo de precios e ingresos. Dicho bloqueo fué suma- mente eficiente durante el periodo de su aplicaciôn. Los efectos de recuperaciôn al finalizar el bloqueo fueron, al parecer, bastante limitados. Es dificil determinar, hoy dia, la existencia de efectos de mâs largo plazo.

En 1978 el ausentismo representaba aproximadamente 20 dias laborales al ano y por asalariado. Esta cifra media bajô sin duda desde aquel entonces.

Las mujeres tienen fama de ausentarse mâs que los hombres. De hecho, con exclusion del descanso prenatal y postnatal, la diferencia parece baja. En cambio la desemejanza de cualificaciôn aparece como factor de influencia. Los asalariados de menor cualifi- caciôn son los que suelen ausentarse con mayor frecuencia, sin duda porque su trabajon résulta mâs penoso, que lo valorizan menos, que se preocupan menos de prevenciô en materia de sanidad. Otra constataciôn clara : en las grandes empresas hay mas ausentismo; en ellas, la protecciôn social es mâs satisfaciente, pero esta explicaciôn no parece ser déterminante.

Nuevos balances energéticos Los balances energéticos nacionales hacen las veces de mostrar de dônde viene la energfa utilizada y quien la gasta. El establecerlo plantea numerosas cuestiones, y la fundamental es la de la equivalencia que hay que establecer entre las fuentes de ener- gia : i que cantidad de petrôleo « vale » una tonelada de carbôn o un kilovatio-hora de electricidad ? Las respuestas obtenidas tienen una influencia nada despreciable respecto a los resultados conseguidos. Por lo tanto, se ha llevado a cabo una reflexion, la cual permitiô renovar los métodos contables y la presentaciôn del balance energético francés.

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