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À la fin du travail de terrain, le 12 novembre 2012, les réponses données par les répondants avaient atteint le point de saturation. La présente analyse est basée sur l’ensemble des 46 entrevues réalisées. Dans un premier temps, il sera question de la distribution de l’échantillon. Différents tableaux vont nous être ici utiles afin de visualiser la composition de cet échantillon. Pour chacun de ces tableaux, la provenance des répondants est mise en évidence. Par la suite, nous entrerons dans l’analyse des résultats. Comme mentionné précédemment, cette analyse demeure une photographie d’un moment précis et l’appréciation même de cette photographie demeure nécessairement incomplète et partielle.

Données sociodémographiques

La grande majorité des répondants provient des communautés de Salluit et de Kangiqsujuaq. La population de Kangiqsujuaq compte 695 habitants et celle de Salluit s’élève à 1355 habitants. Dans les deux cas, la proportion de la population inuit atteint plus de 90%32. Comme on peut le voir dans le troisième tableau, l’échantillon de cette recherche est composé de 46 répondants dont 50% proviennent de Salluit et 43.5% de Kangiqsujuaq. Les trois répondants rencontrés à Kuujjuaq représentent 6.5% de l’échantillon. À la lecture de ce tableau, l’on constate également que la majorité des répondants sont inuit. Ils représentent 70% des répondants rencontrés tant dans la communauté de Salluit que dans celle de Kangiqsujuaq. Cette proportion reflète la préoccupation, de par le sujet de cette recherche, de rencontrer la population locale inuit de chacune des communautés à l’étude.

En ce qui concerne la répartition de l’échantillon selon le genre, la majorité des répondants sont des hommes (65.2%) alors que les femmes représentent 34.8% de l’échantillon (tableau 4). Si l’on s’attarde davantage aux communautés de Salluit et de Kangiqsujuaq, cette répartition va comme suit : 70% des répondants de Salluit sont des hommes tandis qu’à Kangiqsujuaq, les femmes représentent 40% des répondants. Cela ne reflète pas nécessairement le portrait démographique que l’on retrouve au sein des communautés de Salluit et de

32 Statistiques Canada, NHS Profile, Salluit, VN, Quebec, 2011

[En ligne] http://www.nunivaat.org/TableViewer.aspx?S=2&ID=13217 (page consultée le 13 août 2013). Statistiques Canada, NHS Profile, Kangiqsujuaq, VN, Quebec, 2011

[En ligne] http://www.nunivaat.org/TableViewer.aspx?S=2&ID=13211 (page consultée le 13 août 2013).

Tableau 3 : Identité des répondants (N = 46)

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Kangiqsujuaq du fait que pour chacune de ces communautés, la proportion d’hommes et de femmes est pratiquement de 50% (Statistique Canada 2011)33.

Le cinquième tableau nous présente la répartition de l’âge des répondants. Nous pouvons constater que l’échantillon regroupe des personnes provenant de différentes catégories d’âge soit des jeunes, des adultes et des aînés. Nous remarquons que la tranche d’âge la plus représentée est celle des 40-49 ans avec 30.4%. Toutefois, nous pouvons élargir ce noyau d’âge à la tranche d’âge qui précède et celle qui lui succède immédiatement les 40-49 ans. De fait, nous pouvons remarquer que les 30-39 ans et les 50-59 ans regroupent respectivement 17.4% de l’échantillon. Aussi, en s’attardant au fait que l’âge pour être considéré comme un aîné dans les communautés inuit du Nunavik est de 55 ans nous pouvons constater que près de 19 répondants entrent dans cette catégorie (41%).

33 Selon l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM), réalisée par Statistiques Canada en 2011, la population

d’hommes à Salluit s’élevait à 695 personnes (51%) tandis que celle des femmes était de 660 personnes (49%). Pour Kangiqsujuaq, nous retrouvions 350 hommes (50.4%) et 345 femmes (49.6%).

Tableau 4 : Genre des répondants (N = 46)

Un peu plus de 40% des répondants travaillaient ou avaient travaillé à la mine Raglan (tableau 6) mais avec des proportions différentes selon la communauté d’appartenance. Ainsi, 34% des personnes interviewées à Salluit avaient déjà occupé un poste à Raglan tandis que pour les répondants de Kangiqsujuaq, ce taux se situait à 50%. Cependant, comme l’on peut le constater dans le huitième tableau, sur l’ensemble des répondants, il n’y en avait que deux à l’emploi de la mine Raglan au moment de ce terrain de recherche. Ainsi, sur l’ensemble des répondants ayant travaillé à la mine, seulement deux y travaillaient toujours. Nous reviendrons plus en détail sur ce point dans la partie d’analyse.

Il importe de souligner ici que les travailleurs en provenance des communautés de Salluit et de Kangiqsujuaq sont relativement peu nombreux à travailler à Raglan comparativement aux Inuit en provenance des autres villages nordiques du Nunavik. De fait, nous pouvons constater, à l’annexe XI, qu’au cours des quatre dernières années, moins de dix employés inuit provenaient de Kangiqsujuaq alors qu’ils étaient près du double en provenance de Kangiqsualujjuaq, un village de la côte de la Baie d’Ungava dont la population est de 865 personnes34. Pour ce qui est de Salluit, bien que le nombre d’employés inuit augmente sensiblement par rapport à Kangiqsujuaq (il faut toutefois souligner la grande différence en termes de population), certains villages de la côte de la Baie d’Hudson font meilleure figure à ce chapitre, notamment le village d’Inukjuak et ce, même si sa population est semblable à celle de Salluit avec 1 585 personnes35. Nous reviendrons plus tard sur quelques pistes qui peuvent expliquer cette situation.

Le septième tableau met en lumière un fait intéressant à savoir que tous les répondants rencontrés dans les communautés à l’étude

connaissent quelqu’un ayant travaillé à la mine dans le passé ou y travaillant actuellement. Cela démontre à quel point la mine Raglan occupe une place importante au sein de ces deux communautés.

34 Statistiques Canada, NHS Profile, Kangiqsualujjuaq, VN, Quebec, 2011 [en ligne]

http://www.nunivaat.org/TableViewer.aspx?S=2&ID=13210 (page consultée le 13 août 2013).

35 Statistiques Canada, NHS Profile, Inukjuak, VN, Quebec, 2011 [en ligne]

http://www.nunivaat.org/TableViewer.aspx?S=2&ID=13208 (page consultée le 13 août 2013).

Tableau 6 : Les répondants ont-ils travaillé à la mine Raglan? (N = 46)

Tableau 7 : Les répondants connaissent-ils quelqu’un travaillant ou

ayant travaillé à la mine Raglan? (N = 46)

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Sur l’ensemble des quarante-six répondants rencontrés, trente-neuf occupaient un travail à temps plein (85%), six personnes avaient travaillé dans le passé mais étaient désormais à la retraite ou sans emploi (13%). Plusieurs de ces personnes étaient des aînés et ils avaient tous travaillé dans le milieu minier soit pour la mine Raglan ou même pour la mine Asbestos et ce, pour des séjours allant de quelques semaines à plusieurs années. Des quarante-six répondants, une seule personne n’avait jamais occupé d’emploi rémunéré (2%). Les entrevues ont été menées avec des personnes de provenances variées : le milieu culturel (Institut culturel Avataq, Parc régional des Pingaluit), le milieu médical, le milieu scolaire, le milieu communautaire, le milieu du développement territorial et économique (les sociétés foncières de Qaqqalik et de Nunaturlik, Nuvummiut Development), le milieu de la politique municipale et régionale (élus municipaux et l’Administration régionale Kativik) et des personnes issu du milieu minier (travailleurs de la mine Xstrata Raglan et de la mine Asbestos).

Tableau 8 : Occupation des répondants (N = 46)

Finalement, près de 61% de l’ensemble des répondants affirmaient pratiquer des activités traditionnelles sur le territoire. Il s’agit ici d’activités telles que la chasse, la pêche ou bien même la cueillette de petits fruits. Ces activités sont encore bien présentes au sein des communautés inuit du Nunavik et elles ne sont pas considérées comme étant des activités de loisir mais bien comme des activités assurant une source de nourriture pour la famille. À quelques occasions, certains Inuit ont même spécifié que ces activités représentaient encore, pour certains individus, une source de revenus.

Classification des données qualitatives

Comme mentionné précédemment, des entrevues ont été effectuées auprès de 46 répondants provenant principalement des communautés de Salluit et de Kangiqsujuaq. Il est intéressant de constater que les perceptions qu’ont les Inuit du projet Raglan font écho à plusieurs points identifiés à la fin des années quatre- vingt-dix dont il a été question plus haut (Lanari et al. 1999a, 1999b). L’identification des principaux éléments contenus dans les entrevues réalisées l’automne 2012 permettent de mettre en lumière comment les habitants de Salluit et Kangiqsujuaq perçoivent les impacts de la mine Raglan depuis sa venue.

Dans un premier temps, nous présenterons une classification générale des impacts sociaux sans faire de distinctions quant à la communauté d’appartenance. Cette classification s’élaborera autour des grandes familles d’impacts. Les résultats obtenus pour chacune d’entre elles seront illustrés à l’aide d’un diagramme (figure 2). Par la suite, nous approfondirons chacune de ces familles d’impacts en abordant les impacts spécifiques qui les composent et qui ont été soulevés par un minimum de 20% de répondants. Pour ce faire, nous utiliserons une série de tableaux de résultats contenant l’ensemble des informations relatives aux impacts spécifiques retenus36 et ce, pour chaque famille d’impacts. Les tableaux sont construits suivant un modèle paru dans un article présentant les résultats d’une étude portant sur divers impacts reliés aux processus de participation publique (Martineau-Delisle et Nadeau 2012).

36 La première colonne présente le nombre de répondants ayant abordé cette famille d’impacts. La seconde présente le

nombre de commentaires associés à cette famille d’impacts. La troisième colonne présente les impacts spécifiques propres à cette famille d’impacts. Il importe de rappeler que les impacts spécifiques présentés ici regroupent un minimum de 20% de répondants. La quatrième colonne présente le nombre de répondants ayant abordés les impacts spécifiques indiqués dans la troisième colonne. La cinquième présente le nombre de commentaires, parmi l’ensemble des commentaires sur cette famille d’impact, qui sont associés à ces impacts spécifiques. Finalement, la dernière colonne présente le nombre de passages ayant une connotation positive ou négative. Pour chaque colonne, nous avons les chiffres absolus et, entre parenthèse, les chiffres relatifs.

Tableau 9 : La pratique d’activités traditionnelles chez les répondants

(N = 46)

46

Par après, nous procéderons à une classification des impacts selon les communautés d’appartenance. Nous nous pencherons sur les impacts communs aux communautés de Salluit et de Kangiqsujuaq ainsi que sur les impacts sociaux qui semblent être davantage propres à chacune de ces communautés. Encore une fois, nous utiliserons des tableaux afin d’illustrer notre propos.

Codage

Comme nous l’avons présenté dans le cadre théorique, nous pouvons regrouper en sept grandes familles les impacts sociaux qui peuvent résulter d’un projet public ou privé ayant des répercussions sur le vivre-ensemble au sein d’une communauté37. Les questions qui ont guidés les entrevues semi-dirigées étaient construites à partir de ces sept familles d’impact. Ainsi, les répondants ont soulevés 96 impacts sociaux spécifiques découlant de la présence de la mine Raglan pour leurs communautés respectives. L’ensemble de ces impacts spécifiques ont été classés selon la famille d’impact auxquels ils sont rattachés, selon le nombre de répondants les ayant soulevés mais également selon la fréquence à laquelle ils ont été nommés. Par la suite, comme nous l’avons vu dans le chapitre portant sur la méthodologie, pour chaque impact spécifique, l’ensemble des commentaires s’y rapportant ont été classés selon qu’ils comportaient une connotation positive ou négative.

Ainsi, un même passage pouvait recouper plusieurs impacts spécifiques et donc être associé à plus d’un code. Par exemple, dans la citation qui suit, un répondant de Kangiqsujuaq soulève les différentes avenues que prend la question des redevances minières. Ce passage illustre bien comment les impacts s’imbriquent les uns aux autres et comment les répondants illustrent tant les aspects positifs que négatifs relatifs aux impacts nommés.

The also question is like the Raglan money, some adults get 5 000.00$ but where just the money go? People by vehicles, take trips to Montreal, those of positive things but also people going would buy all sea left full of alcohol and then bootleg, sell the alcohol from their shack at very high prices. So, they're good and bad things the money and some places people don't work for these, weak even like at Salluit, two summers ago, after the people that get their money they're stop showing up for work, so it's hard to get water, sewage, garbage (KA- 12).

Dans cet extrait d’entrevue, il est question de plusieurs impacts spécifiques touchant différentes familles d’impacts. Ainsi, ce passage met en lumière des impacts économiques (prospérité économique, augmentation des revenus individuels via les redevances minières, standard de vie, inflation locale, absentéisme au travail, fly-over effet); quelques impacts au niveau de la santé et du bien-être social (décloisonnement et consommation de drogue et d’alcool); et un impact qui se réfère à la qualité du milieu de vie (perturbation de la

37 Rappelons ici que pour Vanclay (2002), les sept grandes familles d’impacts sociaux sont les suivantes : Les impacts

sur l’économie et sur le bien-être matériel, les impacts sur la santé et le bien-être social, les impacts culturels, les impacts sur la qualité du milieu de vie, les impacts sur la famille et la communauté, les impacts sur les institutions, légaux, politique et équité et finalement, les impacts sur les relations de genre.

vie courante). Finalement, ces différents impacts spécifiques sont perçus par le répondant de manière positive et négative.

Grandes familles d’impacts sociaux

L’entrevue semi-dirigée nécessitait un questionnaire afin de s’assurer d’aborder certain sujets propres à la présente recherche. En conséquence, l’ensemble des familles d’impacts ont été traités par la majorité des répondants et nous ne pouvons donc comparer l’importance d’une famille d’impact sur la base du nombre de répondants l’ayant soulevé ou non. De fait, quatre grandes familles d’impacts sociaux ont chacune été commentées par 45 répondants38 (97.80% des personnes interviewées) et celle concernant la famille et la communauté l’a été par 43 répondants, ce qui représente 93.50% de l’échantillon. Nous pouvons cependant noter que deux familles d’impacts n’ont pratiquement pas été abordées par les répondants; soit la catégorie se rapportant aux impacts politiques (17 répondants, 37% de l’échantillon) et celle se rapportant aux impacts liés aux relations de genres (15 répondants, 33% de l’échantillon). Les raisons qui peuvent expliquer les faibles taux de réponses à ces deux dernières catégories d’impacts sont facilement identifiables. En ce qui a trait aux impacts politiques, plusieurs répondants ne se sentaient pas à l’aise d’aborder le sujet de la politique et ne savait que dire à propos de ce type d’impact. Pour ce qui est des impacts sur les relations de genre, il apparaît clairement que mon identité d’homme et de Qallunaat39 ne favorisait pas les réponses pour cette catégorie. Plusieurs répondants n’ont tout simplement pas voulu aborder cette catégorie d’impacts.

Malgré le fait que la majorité des répondants ont abordé pratiquement toutes les grandes familles d’impacts sociaux, certaines de ces familles ont suscité davantage de réactions. C’est sur cette base que nous pouvons donc établir une première comparaison et voir se profiler une certaine hiérarchie. La figure 2 présente donc une classification des familles d’impacts selon la fréquence à laquelle ils ont été soulevés par les répondants. L’ensemble des occurrences se rapportant aux impacts sociaux s’élève à 1893.

38 Il s’agit ici des impacts sur l’économie et sur le bien-être matériel, des impacts sur la santé et le bien-être social, des

impacts culturels et des impacts sur la qualité du milieu de vie.

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La perception des impacts sociaux du développement minier

S’il est intéressant de savoir quels impacts sociaux ont suscité le plus de réactions chez les répondants, le fait de savoir quelle est la perception associée à ces impacts l’est tout autant sinon plus, nous dévoilant des angles nécessaires à une plus grande compréhension des impacts sociaux. Ainsi, pour l’ensemble des 46 entrevues, les commentaires comportant une connotation négative ou positive ont été codés selon ces deux catégories, ce qui représente 2143 occurrences. Nous pouvons donc noter une différence de 250 occurrences entre celles associées aux impacts sociaux et celles associées aux passages négatifs ou positifs. Le tableau 10 dévoile clairement cette différence au niveau des occurrences et permet de voir qu’elle est davantage significative pour certaines familles d’impacts sociaux. Cette hausse d’occurrences qui apparaît avec la comptabilité des commentaires positifs ou négatifs est due au fait que pour certaines familles d’impacts, les répondants se sont davantage commis, apportant des exemples et des précisions afin d’illustrer les impacts spécifiques soulevés.

Figure 2 : Fréquence de codage des grandes familles d'impacts sociaux N = 46 (1893 occurrences)

Tableau 10 : Différences au niveau des occurrences

Comme le dévoile le tableau 10, cette différence apparaît davantage dans certaines familles d’impacts plus propices à la nuance. Afin d’illustrer cette observation, nous allons utiliser un exemple tiré de la famille des impacts économiques. Dans la citation qui suit, un répondant de Kangiqsujuaq, en parlant de l’augmentation des revenus individuels via les redevances minières, soulève différentes situations qu’il qualifie positivement et négativement :

Lorsqu’ils reçoivent leurs chèques, certaines personnes font de grandes commandes, et tu sais l'alcool est un problème ici, ils font de grandes commandes, ils ne peuvent pas acheter beaucoup chaque deux semaines mais tu peux acheter au Sud sur le sealift et il y a une famille que je connais qui a reçu, je pense comme 125 caisses de bières, des 24…comme tout un container, qui est arrivé comme ça. Alors, c'est…il y a des gens qui vont investir l'argent pour leurs enfants et leur famille mais il y a des autres où je sais que ça devient un problème dans la communauté (KA-09).

Dans un premier temps, on peut noter que le répondant est nuancé quant à la perception de l’impact de la hausse des revenus via les redevances minières. De fait, quand l’on s’attarde à l’ensemble du passage, on note que cet impact spécifique est perçu comme ayant des aspects négatifs mais également des aspects positifs. Le répondant illustre son propos en faisant état d’impacts qui eux, sont clairement positifs ou négatifs. Ainsi, selon le répondant, la hausse des revenus via les redevances minière entraîne une hausse de la consommation d’alcool (qui est un impact au niveau de la santé). Cet impact est perçu négativement. Par la suite, il rappelle que cette hausse de revenus permet également d’investir dans la famille (impact spécifique au niveau de la famille et de la communauté), ce qui est perçu de manière positive.

La figure 3 nous montre donc la perception de l’ensemble des répondants à l’égard des grandes familles d’impacts. Comme dans la figure 2 et le tableau 10, les familles d’impacts sont classées selon le nombre d’occurrences qui leurs sont rattachés : de la famille en comptant le plus à celle en comptant le moins. Rapidement, nous pouvons constater que certaines familles d’impacts sont clairement associées à des perceptions négatives soit les impacts sur la santé et le bien-être social, les impacts sur la culture, les impacts

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sur la famille et finalement, les impacts sur les relations de genre. Les impacts économiques sont davantage partagés et les impacts sur la qualité de vie et les impacts politiques sont, quant à eux, perçus de manière positive. Nous reviendrons en détails sur ces différentes familles d’impacts dans les sections qui suivent.

Les impacts spécifiques

Les impacts spécifiques propres à chacune des grandes familles d’impacts sont ici notés par catégorie de famille. Cependant, nous nous contenterons ici de dresser le portrait global se rapportant à chaque famille d’impacts. Les impacts spécifiques seront davantage étudiés dans la partie portant sur les relations entre changements sociaux et impacts sociaux.

Figure 3 : Perception générale des impacts sociaux

N = 46 (2143 occurrences)

Les impacts économiques et les impacts sur le bien-être matériel

Sur l’ensemble des sept familles d’impacts sociaux identifiés précédemment, nous pouvons constater comment les impacts économiques sont omniprésents lorsque vient le temps d’analyser les résultats d’entrevues. De fait, au regard de la figure 1, nous pouvons constater que les répondants ont soulevé ce type d’impact plus que tous les autres. La fréquence de codage pour les impacts économiques et les impacts sur le bien-être matériel s’élève à 577 occurrences, ce qui représente 30.40% de l’ensemble du codage associé aux impacts sociaux composé de 1893 occurrences. Avec 30.40% de l’ensemble du codage, elle occupe largement le haut du pavé, ayant 136 occurrences (7.2%) de plus que les impacts sur la santé qui arrivent au

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