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ij permettent en outre de

CHAPITRE 5 : ANALYSE ÉCONOMÉTRIQUE DES INTERDÉPENDANCES ET DES COHÉRENCES SUR LE

5.26 Résultats des estimations en équations simultanées par pays

Variables BENIN B.FASO COTEDIV G.BISSAU MALI NIGER SENEGAL TOGO

Dlogimporthb Dlogalimhb -4,7 4,8 2,5 4,5 -5,0 0,9 0,5 -1,9 (-0,9) (6,1) (1,7) (4,7) (-1,2) (0,3) (0,1) (-0,3) Dlogprodhb 0,4 -4,3 -1,1 -4,2 11,2 -0,4 -0,6 1,7 (0,1) (-4,3) (-1,0) (-1,7) (1,4) (-0,3) (-0,6) (0,4) Dlogpriexport -0,9 0,4 0,0 0,1 -0,5 -1,1 -1,0 0,2 (-1,1) (0,8) (-0,1) (0,2) (-0,6) (-0,8) (-0,9) (0,2) Dlogccib 1,1 0,0 0,8 0,1 1,2 0,2 0,3 0,0 (2,9) (0,1) (5,7) (1,4) (10,9) (3,2) (1,4) (-0,4) lib 0,3 -0,1 0,0 0,0 -0,1 -0,2 0,1 0,0 (1,0) (-0,5) (-0,2) (-0,3) (-0,3) (-0,4) (0,1) (-0,1) tec 0,0 0,0 0,1 0,8 0,2 0,0 0,3 (0,1) (0,2) (0,3) (1,3) (0,4) (-0,1) (1,0) Dlogprodhb Dlogimporthb -0,2 -0,2 -0,1 0,0 0,0 0,0 -0,1 0,0 (-0,8) (-2,4) (-2,9) (-0,1) (-1,4) (0,2) (-0,2) (0,2) Dlogalimhb 2,7 1,1 1,4 0,8 0,4 1,8 -2,9 -2,0 (0,5) (5,0) (4,9) (1,8) (1,2) (1,0) (-1,1) (-5,3) Dlogpriexport -0,6 0,1 0,0 0,1 0,0 -0,6 -1,0 0,3 (-0,6) (0,7) (0,3) (0,4) (0,4) (-0,7) (-1,8) (3,2) Dloglpriexport -0,3 0,0 0,0 -0,2 0,0 0,3 -0,2 0,0 (-0,5) (0,0) (0,0) (-0,9) (0,5) (0,4) (-0,5) (-0,4) lib 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -0,3 0,4 0,1 (-0,1) (-0,4) (-0,3) (-0,1) (0,8) (-0,8) (1,2) (3,0) tec 0,1 0,0 0,0 -0,1 0,3 -0,3 0,0 (0,6) (0,2) (0,3) (-1,4) (0,7) (-0,8) (-0,1) Dlogalimhb Dlogprodhb 0,2 0,9 0,7 1,0 2,0 0,4 -0,2 -0,5 (0,3) (5,9) (6,1) (2,0) (3,4) (4,1) (-0,7) (-0,7) Dlogimporthb -0,2 0,2 0,2 0,2 -0,1 0,0 0,0 -0,1

Tableau :

5.26 Résultats des estimations en équations simultanées par pays

Variables BENIN B.FASO COTEDIV G.BISSAU MALI NIGER SENEGAL TOGO (-1,2) (6,7) (1,3) (4,3) (-1,1) (0,3) (0,1) (-0,7) Dlogpriexport -0,1 -0,1 0,0 0,0 -0,1 0,4 -0,1 0,2 (-0,6) (-0,8) (-0,2) (-0,2) (-0,6) (2,0) (-0,4) (1,6) Dlogccib 0,2 0,0 -0,1 0,0 0,1 0,0 0,0 0,0 (1,4) (-0,1) (-0,6) (-1,2) (1,3) (-0,2) (0,1) (0,1) lib 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,1 0,1 0,0 (1,1) (0,5) (0,3) (0,2) (-0,6) (1,0) (1,6) (1,2) tec 0,0 0,0 0,0 0,1 -0,1 -0,1 0,0 (0,0) (-0,2) (-0,3) (1,8) (-1,0) (-0,9) (0,3) Dlogexporthb Dlogprodhb 2,7 -10,0 1,3 1062,5 13,2 8,4 0,8 82,0 (2,2) (-1,8) (2,8) (0,4) (2,0) (0,6) (2,5) (3,5) Dloglalimhb 0,0 -1,2 0,2 289,8 1,8 6,4 0,1 -4,3 (-0,1) (-0,5) (0,5) (0,4) (1,7) (0,6) (0,2) (-0,7) Dlogpriexport -1,0 -1,4 0,0 167,9 -0,5 -2,8 -0,5 -6,0 (-2,0) (-0,6) (0,2) (0,4) (-0,5) (-0,8) (-1,2) (-1,7) Dloglpriexport -0,2 3,3 0,2 -38,1 -4,1 -4,1 0,0 -2,9 (-0,4) (1,1) (1,0) (-0,4) (-3,1) (-0,5) (-0,1) (-1,0) lib 0,0 0,3 0,0 -58,4 -0,2 2,0 -0,1 -2,6 (0,2) (0,3) (-0,2) (-0,4) (-0,5) (1,0) (-0,5) (-1,9) tec 0,0 0,3 0,0 0,4 -1,9 0,0 2,5 (0,1) (0,2) (0,2) (0,6) (-0,8) (0,0) (1,4)

Source : À partir des résultats des régressions où les chiffres sans parenthèses renseignent sur les élasticités tandis que les chiffres avec parenthèses renseignent sur les coefficients de t-student qui valident les résultats au seuil de 5% (1,96).

Interprétations et discussions des résultats économétriques

Interprétations et discussions des résultats de l’équation des importations par habitant

Deux variables présentent des intérêts majeurs. Les ratios de croissance des productions par habitant et ceux de croissance du coefficient du commerce intra-branche. Les autres variables peuvent être considérées comme des variables de contrôle.

Ainsi, pour l’ensemble des huit (7) pays73 véritablement concernés par l’étude, il est observé que les ratios de croissance des productions par habitant des huiles alimentaires ne sont pas suffisamment importants pour influencer significativement les ratios de croissance des importations par habitant sauf le Burkina Faso. En effet, au Burkina Faso, une augmentation de 1% de l’accroissement du ratio de la production par habitant des huiles alimentaires parvient à réduire, toutes choses étant égales par ailleurs, le ratio des importations des huiles alimentaires de 4,4%74.

Concernant le coefficient du commerce intra-branche, les résultats des estimations indiquent que l’accroissement de cette variable induit un accroissement des importations par habitant au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Mali et au Niger. Ce coefficient, faut-il le rappeler, est celui issu de Grubel et Lloyd. Il conforte les résultats précédemment dégagés sur le commerce intra-branche. En effet, ce coefficient du commerce intra-branche varie entre 0 (lorsqu'il n'y a pas du tout de commerce intra- branche [Xit = 0 ou Mit = 0]) et 1 (dans le cas extrême où Xi = Mi). Ainsi, les pays ayant un fort coefficient de commerce intra-branche sont ceux qui sont à la fois de grands importateurs et exportateurs. Il est trivial qu’un accroissement du coefficient intra-branche exerce un effet positif sur l’accroissement des importations. Ainsi, l’accroissement de 1% du commerce intra-branche des huiles alimentaires provoque une augmentation de 1,1% pour le Bénin, 0,8% pour la Côte d’Ivoire, 1,2 % pour le Mali et 0,2% pour le Niger. Les résultats des autres pays manquent de significativité.

Interprétations et discussions des résultats de l’équation des productions par habitant

En dehors du Niger et du Togo dont les élasticités sont positives et qui ont d’ailleurs de faibles capacités de production des huiles alimentaires, les autres pays de l’UEMOA présentent

73 Les résultats de la Guinée Bissau sont accessoires. Ce pays est entré dans l’espace UEMOA en mai 1997.

74 Les variables explicative et expliquée étant toutes en log, l’incidence d’un accroissement de 1% de la variable explicative sur la variable expliquée est de β

(1,01) -1

 

 

des élasticités négatives de productions par rapport aux importations des huiles alimentaires. Ainsi, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, l’accroissement des importations de 1%, déprime les productions des huiles alimentaires respectivement de 0,2% et de 0,1%.

Au niveau de l’accroissement de la consommation, l’analyse s’attendait à observer que cette variable devrait encourager l’accroissement de la production. Mais le Togo s’écarte de ce cadre d’analyse. En effet, l’accroissement de la consommation par habitant de 1% au Togo engendre, toutes choses étant égales par ailleurs, une diminution de la production de 2,01%. L’analyse suppose donc que l’accroissement de la demande de consommation des huiles alimentaires au Togo est adressé à l’extérieur dont les exportations dépriment la production locale. C’est aussi le cas du Sénégal qui a longtemps préféré exporter la production locale et importer sa consommation. Cependant, la non-significativité de l’élasticité du coefficient du Sénégal commande d’interpréter les résultats avec plus de réserve. D’ailleurs, la variable muette « libéralisation » a contribué à l’accroissement de la production au niveau de ces pays avec des significativités variables.

L’analyse révèle également que l’accroissement des prix (tant à niveau que retardés) n’ont pas d’impact sur les productions. À l’étape actuelle des investigations, l’analyse se réserve de conclure que les prix constituent des excitations à la production des huiles alimentaires dans les pays de l’UEMOA.

Au total, l’analyse retient (avec des significativités variables) que les productions des huiles alimentaires dans les pays de l’UEMOA sont fortement concurrencées par les huiles importées. Ces importations ne sont pas toujours destinées à assurer une complémentarité avec les productions afin de satisfaire les demandes de consommation mais exercent, dans plusieurs cas, un effet dépressif sur les productions des huiles alimentaires au sein des pays de l’UEMOA. Une politique de développement de la production et de protection des producteurs nationaux pourrait alors permettre de restreindre, toutes choses étant égales par ailleurs, les flux massifs d’importation des huiles alimentaires dans les pays de l’UEMOA.

Interprétations et discussions des résultats de l’équation des consommations par habitant

Dans plusieurs pays de l’UEMOA, les productions sont destinées à couvrir les demandes de consommation locales. Ainsi, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Guinée Bissau, au Mali et

Niger, un accroissement de la production de 1% engendre de la consommation respectivement de 0,9%, 0,7%, 1%, 2,01% et 0,4%. L’élasticité pour le Bénin n’est pas significative pour un seuil de 5%, mais elle est positive. Cette élasticité positive n’est pas observée au niveau du Sénégal et du Togo.

Au Burkina Faso et en Guinée Bissau, une partie des importations sert à combler les demandes de consommation alimentaire. Ainsi, un accroissement de 1% des importations par habitant suscite, un accroissement de 0,2% de la consommation alimentaire.

Malgré leurs faibles significativités, les résultats révèlent que les augmentations des prix mondiaux des huiles alimentaires ont des effets dépressifs sur les consommations dans tous les pays sauf le Niger et le Togo. Il est parfois fréquent que des pays déclarent que des importations sont destinées à la consommation locale alors qu’elles sont orientées vers la réexportation. Dans ces conditions, le renchérissement des prix peut provoquer ces comportements.

Les résultats économétriques révèlent également que l’ouverture commerciale de la filière (à travers le coefficient du commerce intra-branche) n’a pas contribué à l’accroissement des consommations (par habitant) des huiles alimentaires au sein des pays de l’UEMOA. De même que les variables muettes « libéralisation » et « tarif extérieur commun ».

Au total, l’analyse conclut qu’en dehors du Burkina Faso et de la Guinée-Bissau où l’accroissement des importations par habitant a provoqué une augmentation des consommations par habitant, les instruments d’ouverture commerciale des autres pays n’ont pas eu d’impact sur les consommations par habitant. En revanche, l’analyse retient que l’accroissement des productions par habitant encourage, toutes choses étant égales par ailleurs, l’accroissement des consommations par habitant.

Interprétations et discussions des résultats de l’équation des exportations par habitant

Malgré leur propension à importer, les pays de l’UEMOA détiennent des potentialités d’exportation d’huiles alimentaires. C’est le cas du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Sénégal et du Togo dont l’augmentation de 1% de la production engendre respectivement, toutes choses étant égales par ailleurs, un accroissement des exportations à 2,72%, 1,3%, 14%, 0,8% et 126,57%. Le résultat de 126,57% du Togo est apparemment surprenant mais s’explique dans la réalité. En effet, il a été plusieurs fois reproché à ce pays, par l’entremise de la Société NIOTO, d’importer des huiles étrangères et de les transformer avant de les réexporter. Le Bénin et le

Togo se sont présentés à plusieurs reprises devant la commission de litige de la Commission de l’UEMOA pour cette raison. Cependant, le résultat le plus surprenant est celui du Burkina Faso dont un accroissement de la production de 1% suscite, toutes choses étant égales par ailleurs, une déprime des exportations de 10,46%.

Les résultats obtenus démontrent que l’accroissement des consommations n’a pas de réelles influences sur l’accroissement des exportations des huiles alimentaires dans les pays de l’UEMOA. Toutefois, la non-significativité des coefficients recommande de ne pas beaucoup s’attarder sur l’influence de l’accroissement des consommations humaines sur celle des exportations.

Par contre, un accroissement de 1% des prix courants déprime l’accroissement des exportations courantes de 1% au Bénin. Ce résultat, contraire à la théorie économique, demeure logique dans le conteste du marché des huiles alimentaires de l’UEMOA. En effet, l’analyse a démontré que les exportations sont tributaires des réexportations. Ainsi, l’augmentation des prix sur le marché mondial renchérit les coûts d’importation et donc, diminue les marges bénéficiaires de la réexportation. De même, une augmentation de 1% des prix de l’année antérieure, plombe la compétitivité de l’accroissement des exportations courantes de 4,16% au Mali. Les deux variables muettes que sont « libéralisation » et « Tarif extérieur commun » n’ont pas permis d’accroitre significativement les exportations des pays de l’UEMOA.