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Le tableau 1 démontre les caractéristiques démographiques des patients, dont les radiographies font partie de notre échantillon.

Sur 50 dossiers choisis aléatoirement, 37 (74%) proviennent du site de l’Enfant-Jésus; il n’y a eu aucun dossier, dans notre échantillon, en provenance du site de Charles-Lemoyne. Quarante patients (80%) étaient des hommes, et quasiment le trois quarts de l’échantillon (72%) était des patients âgés de moins de 65 ans. Une faible proportion des patients de notre échantillon souffrait d’une maladie pulmonaire chronique (6% - asthme et 8% - maladie pulmonaire obstructive chronique). Dix patients (20%) prenaient de l’aspirine (un antiplaquettaire) et seul 1 patient prenait du Coumadin (un anticoagulant). Trente-six patients (72%) avaient une fréquence respiratoire inférieure ou égale à 20 respirations par minute. Quarante-six patients (92%), avaient une saturation en oxygène supérieure ou égale à 95%. Plus de la moitié des patients (54%) avaient subi deux fractures de côtes ou plus.

Accords inter-observateurs

Pour chacune des 4 spécialités, le tableau 2 démontre les indices de corrélation intra-classe (ICC) pour les trois méthodes de catégorisation étudiées (accord inter-observateur). Celles-ci sont aussi représentées graphiquement dans la figure 1.

On remarque d’abord que deux des trois méthodes de catégorisation évaluées, soit celle basée sur l’étude de Misthos et al. (1) (annexe 2) et celle basée sur le calcul de ratios (annexe 3), réussissent à avoir une valeur d’accord inter-observateur globale s’approchant de 0.6.

Méthode basée sur l’étude de Misthos et al. (1) (annexe 2)

On constate, pour cette méthode, un ICC global de 0.56 (0.47-0.64) pour les films évalués en PA (B1). En regardant les résultats pour chaque spécialité de façon individuelle, on observe que l’analyse des radiographies pulmonaires en vue PA (B1) selon la méthode de Misthos et al. (1) démontre une performance plus homogène au travers les différentes spécialités ICCURG 0.66 (0.57-0.75); ICCRAD 0.62 (0.54-0.71); ICCMD 0.66 (0.57-0.75); seuls

les chirurgiens démontrent une ICC plus faible (ICC 0.39; 0.26-0.53). Cependant, l’analyse des films en latéral pour cette méthode (B2), ne démontre pas cette même performance,

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avec un ICC global 0.48 (0.38-0.58); seuls les urgentologues (et de façon moindre, les radiologistes) démontrent un accord fort, avec une ICCURG de 0.70 (0.59-0.80).

On se rappellera que pour cette méthode, une cote de “0” indique que l’évaluateur détermine qu’il y a absence d’épanchement. Une cote de “1” représente la présence d’un épanchement de < 500 ml (l’épanchement ne déborde pas de l’angle costo- diaphragmatique) et une cote de “2” indique que l’épanchement est  500 ml, débordant ainsi cet angle. Pour les vues en PA, on remarque une discordance globale de 17%, dont 9% entre les cotes “0” et “1 ou 2” et 8% entre les cotes “1” et “2”. Pour les vues en latérale, on remarque une discordance de 18%, dont 11% entre les cotes “0” et “1 ou 2” et 7% entre les cotes “1” et “2”.

Méthode basée sur le calcul de ratios (annexe 3)

La méthode basée sur le calcul de ratios démontre, pour les vues radiographiques latérales (C2), de meilleures valeurs d’ICC; soit des accords forts, 0.79 (0.69-0.89) chez le groupe des urgentologues et 0.77 (0.70-0.85) chez les radiologistes. Les accords sont cependant faibles chez le groupe des chirurgiens 0.24 (0.03-0.46) et chez les médecins de famille 0.23 (0.05-0.40). Globalement, donc, cette méthode s’avère moins homogène au travers les spécialités, quoique, se rapprochant d’un accord considéré comme étant modéré à fort ICC Global 0.58 (0.49-0.67). De plus, on remarque lors de l’évaluation des radiographies PA (C1), des ICC modérées pour les groupes des urgentologues 0.56 (0.42-0.70), des radiologistes 0.43 (0.14-0.72) et des médecins de famille 0.48 (0.36-0.60) mais encore une fois, le groupe des chirurgiens démontre un accord faible 0.29 (0.12-0.45).

Méthode basée sur l’impression du clinicien (annexe 1)

On constate, enfin, un accord modéré pour la première méthode, basée sur l’impression du clinicien, pour l’ensemble des spécialités ICC Global 0.44 (0.34-0.53). Par contre, le groupe des radiologistes fait exception, démontrant un accord fort ICC 0.61 (0.48-0.73). On se rappellera que pour cette méthode, une cote de “0” indique que l’évaluateur détermine qu’il y a absence d’épanchement. Une cote de “1” représente la présence d’un épanchement jugé “petit” et une cote de “2” indique la présence d’un épanchement jugé “gros”. On remarque une discordance globale de 23% pour cette méthode, dont 10% entre les cotes “0” et “1 ou 2” et 13% entre les cotes “1” et “2”.

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De façon générale, on remarque une meilleure reproductibilité (accord modéré à fort) chez les radiologistes et les urgentologues au travers les différentes méthodes évaluées, situé entre 0.43 (0.14-0.72) et 0.77 (0.70-0.85) et entre 0.50 (0.39-0.61) et 0.79 (0.69-0.89), respectivement. Au contraire, l’accord est plutôt faible chez le groupe des chirurgiens, entre 0.24 (0.03-0.46) et 0.39 (0.26-0.53), pour l’ensemble des méthodes. Cependant, en utilisant un modèle linéaire mixte pour tester la différence entre les cinq valeurs d’ICC obtenues (A, B1, B2, C1, C2), nous avons obtenu une valeur statistique p = 0.7319, et donc ne pouvons conclure à une différence statistiquement significative entre ces trois méthodes de classification.

Accords intra-observateurs

Le tableau 3 et la figure 2 démontrent, quant à eux, les ICC calculées pour chacun des médecins (un de chaque spécialité) ayant effectué les évaluations à deux reprises, espacées d’au moins deux semaines (accord intra-observateur). On remarque, de façon générale, une performance plus constante au travers les différentes méthodes pour un même médecin, avec des valeurs d’accord allant même jusqu’à 0.94. Plus précisément, on constate des ICC forts avec la méthode basée sur le calcul des ratios, en vue latérale (C2), sauf encore une fois, pour les chirurgiens. En effet, on constate des ICC de 0.91 (0.86- 0.95) pour l’urgentologue et 0.94 (0.91-0.96) pour le radiologiste. Le médecin de famille démontre aussi un ICC fort 0.85 (0.77-0.92).

En regardant les ICC globaux, on remarque un accord fort pour les méthodes basées sur l’article de Misthos et al. (1) PA: 0.80 (0.57-1.00); lat: 0.84 (0.57-1.00) et sur les calculs de ratios PA: 0.78 (0.52-0.96); lat: 0.78 (0.51-0.97). La méthode basée sur l’impression du clinicien démontre, quant à elle, un niveau d’accord modéré 0.57 (0.57-1.00), ce qui est en grande partie imputable au faible accord pour l’évaluation faite par le chirurgien 0.37 (0.19-0.55).

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