• Aucun résultat trouvé

Résultats et commentaires

Dans le document La besnoitiose bovine en Ariège (Page 66-78)

1. Importance de la besnoitiose bovine en Ariège

La bes noiti os e bovi ne est une m al adi e dont l a fréquence est rel ati vement important e en Ari ège.Mêm e si l a fréquence de cett e affection t endait à diminuer de 1950 à 1980 (s elon l e Doct eur PELOFY anci en vét érinai re à Bel cai re, Aude), elle sem bl e à l ’heure act uell e en recrudes cence.

Le ques tionnaire épi démi ologique a perm is de recens er les cas de besnoitiose en Ariège depuis l es dix derni ères années.

Sur ces dix dernières années , il a été poss ible de recenser auprès des él eveurs et des vétéri nai res interrogés , 349 cas de besnoitios e bovine sur l e s eul départ ement de l’Ari ège.

Les nom bres de cas recens és par année au cours de ces dix derni ères années ont ét é l es sui vants:

Tableau n°2: Nombre de cas cliniques recensés au cours des dix dernières

années.

Les nombres des cas recens és sont probabl em ent sous -estim és. En effet, l es années 1990,1991,1992 et 1993 apparaiss ent être loint aines pour l es él eveurs et les vét érinai res qui ne s e souviennent plus avec précisi on de l’i ncidence réell e de l a mal adi e. De pl us, cert ains cas de bes noiti os e bovine ont pu pass er inaperçus et êt re t rai tés comm e étant une pathologi e a yant l es mêm es s ympt ômes initiaux.

2. Distribution géographique de la maladie en

Ariège

L’enquête épidémi ologique permet d’ét udi er l’évoluti on s pati al e dans ce départ ement au cours des dix dernières années.

Les cartes annexées n°4, 5 et 6 prés ent ent la répartit ion géographique des cas de besnoitios e bovine en Ariège au cours des dix derni ères années.

La besnoi tios e s ’es t largem ent ét endue à l ’ens embl e du départ em ent de Année Nombre de cas

1990 2 1991 3 1992 9 1993 12 1994 23 1995 42 1996 45 1997 63 1998 55 1999 36 2000 30 2001 29

3. Variations saisonnières de la maladie en Ariège

L’enquête confirm e que la besnoit ios e bovine est une m al adie s ais onni ère. Elle s évit principal ement en été, de juill et à s ept em bre. Le nombre m aximal de cas es t obs ervé en août quell e que soit l’année considérée.

La fi gure n°1 présente l e nombre de cas mens uel s de bes noitios e avérée en foncti on des mois de l’année au cours des années 1995,1996,1997 et 1998.

Figure n°1: Répartition saisonnière des cas cliniques au cours des années 1995,

1996,1997 et 1998.

La répartiti on est ival e de cett e maladi e es t à m ett re en relation di rect e avec l a pullul ati on des insectes piqueurs (tabanidés, stom oxes ) durant les moi s d’été. En effet des études (31) m ont rent que l a t empérat ure extéri eure a une infl uence di rect e sur la fécondit é, l e taux de survi e des œufs ainsi que sur l e dével oppem ent des l arves de St omoxys calcit rans. En prenant l’exempl e de l a fécondit é de Stomoxys cal citr ans, ell e est de 30 œufs par femell e à 15°C et supéri eure à 700 œufs par fem ell e à 25°C .

4. Influence du sexe sur la sensibilité et la

réceptivité à la maladie

Influence du sexe sur la réceptivité

:

Le questionnaire épidémiol ogique ne perm et d’ét ablir aucune corrél ati on ent re l e s exe des bovins et l eur réceptivit é à l a m al adi e.

L’occurrence des cas clini ques sur vaches, t aureaux et bœufs est ex act em ent proportionnell e à l eur effectif rel ati f.



Influence du sexe sur la sensibilité

:

Le s exe conditi onne la s ens ibilit é des animaux à l a besnoiti ose bovi ne. Les mâl es (castrés ou non) développent des form es beaucoup pl us graves que l es fem ell es et l e taux de mortalit é est plus élevé chez l es m âles que chez l es fem ell es . En effet , sur l a s eul e année 2000, dans l a cli ent èl e des doct eurs ALZIEU-BOURDENX, s ur l es ci nq m âl es att ei nts de bes noiti ose bovine, deux sont morts et t rois ont du être réform és pour cause de s térilit é.

5. Influence de la race

En Ari ège, la besnoit iose bovine s e rencontre ess ent iel lem ent sur des anim aux vivant en pl ein ai r, qu’i ls esti vent ou non. Ainsi ce s ont l es bovins all ait ants

En Ari ège, les races à viande l es plus représ entées sont l a Gasconne (et crois em ents de gas cons), l a Limousine, la Blonde d’aquit aine et l a C harolai se, dans les proportions présent ées dans le tableau n°5 (d’après les données fourni es par l a Cham bre d’Agriculture de l’Ari ège au mois de mai 2002).

RACE MALES FEMELLES TOTAL % DU

TOTAL Brune des Alpes 169 3478 3647 3,45 Prim Holstein 840 11409 12249 11,6 Montbéliarde 97 1735 1832 1,73 Normande 29 225 254 0,24 Limousine 5441 24593 30034 28,44 Gasconne 5357 21587 26944 25,51 Charolaise 608 2820 3428 3,25 Blonde d’aq 2063 7482 9545 9,04 Croisé 4217 13452 17669 16,73

Tableau n°3: Effectifs des bovins présents en Ariège dans les différentes

races

Les races les plus répandues en Ari ège sont donc les races Gas conne, Li mousine et l eur croisements.

Sur l es 349 cas de bes noiti os e bovine que j ’ai pu recens er au cours des dix derni ères années, l es di fférent es races ont été touchées dans les proportions suivant es:

R ACE PROPOR TIONS RELAT IVES D’AN IM AUX ATTE INTS (en%) Brune des Alpes 1,4

Prim Hols tei n 3,5 Li mousine 31 Gasconne 43,5 Charol ais e 2,6 Blonde d’Aq 6 Crois ée 12

On obs erve que les races Gas conne et Limousi ne pai ent l e plus lourd t ribu. Cependant, l es races Gas conne et Li mousi ne s ont l es races l es pl us représ ent ées en Ari ège ce qui ne nous perm et pas de conclure quant à une évent uel le prédisposi tion raci al e.

De pl us le mode d’él evage dét ermine l’apparent e prédi sposi tion racial e. En effet, l a race Pri m’Holst ein pourtant l argem ent représ ent ée en Ari ège apparaît plus faibl em ent touchée par la besn oitios e du fait de sa répartiti on préférenti ell e en zone de pl aine et d’un rel atif isolem ent géographique.

6. Influence de l’âge

L’enquête révèle aus si que l a besnoitiose bovine es t une mal adie touchant des anim aux j eunes.

La clas se d’âge la plus touchée est cell e des 2-4 ans avec un maximum de fréquence chez les animaux a yant l ’âge de deux ans. L’anim al l e plus j eune que j’ai recens é avai t l’âge de 13 moi s.

La fi gure n°2 prés ente l es proport ions rel atives des différentes cl as ses d’âges des anim aux attei nts en Ariège au cours des dix dernières années.

Elle perm et de conclure que l a bes noiti ose bovine est une mal adi e affectant préférenti ell em ent l es ani maux jeunes (a yant ent re 2 et 4 ans) et que les anim aux t rès j eunes sont très rarem ent at teint s.

Figure n°2: Répartition des cas cliniques en fonction des classes d’âges

au cours des dix dernières années.

7. Influence du mode d’élevage; cas particulier des

estives

En Ariège, la t rans humance en es tive est un s yst èm e d’él evage très uti lis é qui consist e à envo yer l es animaux sur des pât urages de m ont agne pendant l ’ét é. Les est ives sont nom breus es en Ari ège et chaque esti ve reçoit des anim aux en nombre vari abl e et de provenances t rès différent es. P ar exempl e, en 2002, l’estive de LAR NAT- M IG LOS a accuei ll i 500 bovins adult es qui provenai ent

d’une diz aine d’él evages all ait ants différents , de la Haute- vallée de l’Ariège, du Cous erans, du Pi émont p yrénéen et m ême de la pl aine.

La besnoi tios e bovi ne se rencontre surt out s ur les anim aux vivants en pl ei n air et l ’été not amm ent sur l es estives .

Sur l es 46 él evages de l a client èle des doct eurs ALZIEU-BOURDENX qui ont connu des cas de bes noitiose bovine au cours des dix derni ères années, 5 s ont des él evages l aiti ers et 28 sont des él evages all ait ants dont les animaux esti vent. Les 13 autres él evages s ont des él evages allai tants sédent aires . Ainsi , le mode d’él evage a une influence très import ante sur l e nombre de cas clini ques obs ervés ai nsi que sur l es races des anim aux attei nts .

Il es t donc possibl e de dis tinguer t rois t ypes d’él evages , classés dans l’ordre décroiss ant du nombre de cas cliniques observés:

Xles élevages allaitants dans lesquels les animaux estivent et vivent en plein air de début juin à fi n octobre.

Ce s ont l es él evages qui pai ent l e plus lourd tri but à la m al adi e. L’augmentation import ant e de l a densit é anim al e sur l es est ives est un fact eur maj eur favoris ant l a transmissi on de la mal adi e entre les animaux ; avec l e mél ange de t roupeaux d’ori gine di fférentes , on peut expli quer l e nom bre important de cas de bes noiti os e bovine rencontré sur l es esti ves.

XLes élevages allaitants sédentaires.

Ce sont des él evages qui ne pratiquent pas l’est ive et dans lesquel s les mouvem ents d’ani m aux rest ent lim ités. Ces élevages sont touchés pour l a plupart dans une m oindre m es ure. La mal adi e apparaît s oit à l’occasi on d’achat d’anim aux port eurs , soit par cont amination à dist ance d’él evage à él evage par l es ins ectes piqueurs.

XLes élevages laitiers.

Principal em ent localisés en Pi émont et plaine, ils s ont ass ez rarem ent touchés. C ependant dans 3 él evages lait iers, l a maladie a revêtu une all ur e épizootique avec une diz aine d’anim aux touchés dans chaque él evage s ans

Dans le document La besnoitiose bovine en Ariège (Page 66-78)

Documents relatifs