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Diagnostic différentiel

Dans le document La besnoitiose bovine en Ariège (Page 42-48)

être confondue avec d’aut res dermatoses h yperkératosiques et/ou oedém at eus es . Ainsi la besnoitiose ne devra pas êt re confondue avec les di fférentes pathol ogies suivantes (22):

1. Les pathologies à dominante cutanée:

1.1. Les gales

Ce s ont des affect ions t rès pruri gineus es , pouvant engendrer en fi n d’évol ution un état h yperkératosique. Il existe chez l es bovi ns t rois t ypes de gal es : l a gal e s arcoptique, ps oroptique et chori opti que. La gal e s arcopti que, du fait de s a locali sati on sur l’ens em bl e du corps et de l’i mportant pruri t qu’ell e engendre, est à prendre en com pt e dans l e diagnosti c différenti el . Cependant l es gal es ne s ont j am ais fébriles ni oedém at eus es et un grat tage cut ané perm et de m ettre en évidence l es acari ens res ponsabl es.

1.2. Les phtiriases

Ce s ont des affect ions pruri gi neus es, res pons abl es de l ’apparition de croûtes et s urtout d’un épai ssiss em ent de l a peau autour des yeux, de l’encol ure et sous la queue.

Ell es ne s ont général em ent pas confondues avec l a bes noitios e, car l es phti riases sont des pat hologies plutôt hivernal es et s ans répercussi ons sur l’état général ; de pl us, l ’intensit é du pli ssem ent de l a peau est bi en moindre que lors de besnoitiose.

1.3. La démodécie

Elle génère des l ési ons, général em ent discrètes, représent ées par des petit s nodul es dans l es fol licul es pileux de l ’encolure et du garrot . Ell e est plutôt rare chez l es bovi ns.

1.4. La dermatophilose

Les lési ons si ègent sur la croupe, le dos, l e garrot, l e bord supéri eur de l’encolure, l es côtes et parfoi s la t ête. C’est une affection que l ’on peut rencont rer en France et parti culièrem ent dans l e s ud-oues t.

La premi ère indicat ion de l ’apparition de cett e affecti on es t le hériss em ent en pi nceau de quel ques touffes de poi ls et l a présence de petits nodules ferm es et s ecs sur une peau rugueus e et épais si e.

Une parakératos e s ’inst all e ensuit e, accompagnée d’alopéci es et d’une l égère fiss urati on du ti ssu cutané sous-jacent. L’ adénopathi e est égal em ent de règle. Cett e m al adi e s’exprime surtout au début du printem ps et en automne- hi ver.

1.5. La dermatite nodulaire cutanée

C’

est une mal adie viral e caractéris ée par l ’éruption de nodul es cutanés, accompagnée d’œdèmes des membres et d’adénit es superfi ci elles . Ces nodul es qui si ègent préférent iell em ent s ur l ’encol ure et les fl ancs , sont beaucoup pl us volumi neux que ceux de l a bes noiti os e.

La m al adi e n’a encore j amais ét é décrite en France.

1.6. L’ichtyose congénitale

Elle se caract érise par l a prés ence d’une h yperkératose, sui vie d’exfoli ation du revêt em ent cut ané, au niveau du dos , du garrot , des faces l at éral es de l’encolure et du m ufl e.

Les zones alopéci ques se fissurent, puis s’ul cèrent . On ne décèl e aucun nodul es à l a pal pation et l ’h ypert hermi e ne s urvi ent que l ors de com pli cat ions bact éri ennes.

1.7. Le syndrome dermatite prurigineuse de la vache

laitière

C’est une h yperkérat os e toxique, accom pagnée d’h yperthermi e due à l’ingestion d’ensil age contenant un cons er vateur à bas e d’acide sul furique et de form ol. Ce s yndrome ne sem bl e sévi r que sur des bovins à robe pi e-noi re et provoque, out re les l ésions cut anées (non nodul aires ), des hém orragi es internes di ffus es t rès import ant es .

1.8. Les parakératoses

Hérédit ai res ou cons écutives à une carence en zinc, ell es s e caractéris ent par un m auvai s ét at général et l ’appari tion de pl aques de parakératose douloureuses à l a palpati on, form ant un enduit crust acé dur et épai s à l a bas e des cornes, s ur l e m ufl e, au niveau des arti cul ations des m em bres, de l a vulve et à l a péri phéri e de l’anus . Il n’ y a pas d’h yperthermi e.

1.9. Les intoxications par des légumineuses (vesces,

trèfles et lupin)

Elles s e t raduis en t par l ’app ari tion d ’u ne derm atit e p ap ul euse att ei gn ant l a têt e, l e cou, la m amelle, les t ra yons, le s crotum et l e périnée.

Ces papul es peuvent être tellement nombreus es qu’ell es confl uent , provoquant des l ésions al opéciques à contours di ffus. Ces int oxications se caract éris ent en outre par l ’appari tion d’une conj oncti vite, d’une congest ion et d’un œdèm e des paupi ères , de j et age et d’une sali vati on abondant e. Mais l es ani maux prés ent ent égalem ent une diarrhée s évère.

De pl us cett e i ntoxi cation pl utôt rare de nos jours , qui évol ue vers l a mort dans 50% des cas, se rencontre en mai ou juin, donc plus précocement que la bes noiti os e.

2. Les pathologies à dominante congestivo-

hémorragique:

2.1. Le coryza gangréneux

Il es t à envis ager à s a phas e ai guë début ante, lors de l a péri ode de j et age avec s yndrom e fébril e int ens e, surtout s ’il y a coexistence entre ovins et bovins . Cependant, il est s ouvent rel evé une kératite bl eue bil at éral e as sociée et toujours une h ypert rophi e gangli onnai re généralis ée.

2.2. Les broncho-pneumonies

La bes noiti os e est à différenci er d’une broncho-pneumoni e, lors de l a phas e fébri le. En effet, l ’h yperthermi e important e, l ’abattement, la tach ypnée, l’anorexie, l ’arrêt de l a ruminati on et l e j et age bi lat éral séro-muqueux à muco-purul ent sont des él éments clini ques pouvant fai re penser à tort à une broncho-pneumoni e. L’ex am en cli nique pouss é, l’auscult ation et la percussi on de la zone de proj ect ion des poumons doi vent permettre de l ever l e dout e. C’est concrèt em ent le principal diagnosti c di fférenti el à effectuer sur le terrain en phase fébrile.

QUATRIEME PARTIE:

METHODES DE LUTTE

A. Traitements

B. Prophylaxie

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