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Résultat 3: L’utilisation des aliments et l’accès aux services socio communautaires

Dans le document DOSSIER TECHNIQUE ET FINANCIER (Page 187-190)

Partie 2 du programme sectoriel : Elements spécifiques à l’intervention « LUTTE CONTRE

4.3 Chaîne de résultats

4.3.4 Résultat 3: L’utilisation des aliments et l’accès aux services socio communautaires

L’insécurité alimentaire et la pauvreté sont fortement liées aux problématiques de la santé, de l’hygiène et de l’éducation. Ces problématiques sont complexes et inter-corrélées. Il n’est pas possible de les aborder toutes de manière structurelle dans le cadre d’une intervention de quatre ans. Nous prenons l’option de traiter ces problématiques dans le cadre d’une approche fondée sur les droits de l’homme, avec un focus sur la promotion et la protection du droit à la santé et à l’eau.

Les thèmes retenus sont les suivants :

 La prévention et la prise en charge des cas de malnutrition,

 L’accès financier des populations aux soins de santé et leurs capacités à revendiquer leurs droits en matière d’accès à la santé.

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 L’accès des populations à l’eau potable et leurs capacités à revendiquer leurs droits en matière d’accès à l’eau.

4.3.4.1 Sous Résultat 3.1: Les capacités de prévention et de prise en charge de la malnutrition sont améliorées

La malnutrition est un problème crucial par sa prévalence et son impact à long terme. Elle touche en priorité les femmes enceintes et mères allaitantes, ainsi que les enfants. Une large proportion des enfants de 0 à 5 ans sont en effet touchés, avec des séquelles qui hypothéqueront leurs capacités à mener une vie digne et décente.

La dernière enquête SMART nationale réalisée en 2015 dans le cercle de Nara a révélé́ un taux de Malnutrition Aiguë Globale (MAG) à 11.2% contre 13,3% en 2014, dont 9.2% pour la Malnutrition Aiguë Modérée (MAM) et 2% pour la Malnutrition Aiguë Sévère (MAS). Pour la région de Koulikoro en 2014, les taux étaient de 13.8% de malnutrition Aiguë Globale dont 2.4% de MAS et 11.4% de MAM, et en 2015, 11.2% de malnutrition Aiguë Globale dont 2% de MAS et 9.2% de MAM. La zone reste classée comme une zone à problèmes nutritionnels d’où la nécessité de poursuivre les efforts dans la prévention et la Prise en Charge de la Malnutrition (PCIMA)

Les produits et services attendus sont les suivants :

 Les connaissances et comportements des communautés (et des jeunes mères en particulier) en matière de nutrition auront été renforcés. En terme de comportements, cela devrait se traduire par une augmentation du nombre de mères pratiquant l’allaitement exclusif jusqu’à 5 mois et par une augmentation du nombre d’enfants de 6 à 24 mois recevant une alimentation complémentaire équilibrée.

 Les capacités de dépistage et de prise en charge des cas de malnutrition auront été renforcées, tandis qu’un dispositif d’information, de surveillance et d’alerte précoce de l’état nutritionnel des populations sera mis en place. En terme d’effets, cela devrait conduire à une augmentation de la proportion du nombre de cas effectivement référencés et traités à temps.

Au niveau des acteurs de changement :

 Les Associations de Santé Communautaire (ASACO) seront renforcés dans leurs rôles de sensibilisation et de dépistage précoce des cas de malnutrition.

 Les Centres de Santé Communautaires (CSCOM) auront des capacités renforcées pour traiter les cas de malnutrition et/ou les référencer si nécessaire.

 Les CSREF (Centres de Santé de Référence au niveau cercle) seront appuyés dans la prise en charge des cas de malnutrition aiguë sévère. Les équipes de ces structures sanitaires seront sollicitées pour le renforcement des capacités de celles des CSCOM et de relais villageois pour la lutte contre la malnutrition.

Sous Résultat 3.2: Des mécanismes de protection sociale sont mis en place afin d’améliorer l’accès aux soins de santé

Malgré les efforts de l’Etat malien pour améliorer l’offre de santé, une partie importante de la population n’a pas accès à des soins de qualité. Indépendamment de la problématique du manque de ressources pour soutenir le secteur (et donc l’offre de soins), ce problème d’accès est lié un manque de ressources financières de la demande pour la prise en charge des frais de consultation et de médicaments. Pour les femmes confrontées aux problèmes de malnutrition infantile, la

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décision de ne pas aller au centre de santé ou au centre de référence est liée à un manque de ressources financières.

La mise en place de mécanismes de solidarité sociale telles que les mutuelles de santé peut permettre d‘améliorer la situation, en assurant une prévention et un partage des risques.

Le gouvernement du Mali a adopté en 2011 un document portant sur la stratégie d’extension de la couverture maladie par les mutuelles aux travailleurs des secteurs informels et agricoles. Elle fait de la Commune le premier niveau de la construction du mouvement mutualiste. Le gouvernement a exprimé sa volonté de faire jouer un rôle non négligeable aux collectivités territoriales dans leur mission d’accompagner les populations à disposer de services sociaux, notamment en lien avec la protection sociale et particulièrement de la couverture du risque maladie par les mutuelles.

 Une mutuelle de santé par Commune

 Une Union locale de District sanitaire au niveau du Cercle regroupant l’ensemble des mutuelles de santé des communes

 Une Union Régionale des mutuelles de santé au niveau de la Région Les produits et services attendus sont les suivants :

 Des mutuelles de santé fonctionnelles seront mises en place dans cinq communes de la zone d’intervention, qui permettront aux populations bénéficiaires d’accéder aux soins de santé et de réduire le risque maladie

 Les mutuelles et leurs unions auront acquis des capacités de plaidoyer et un pouvoir d’influence qui auront des effets positifs :

o En ce qui concerne le comportement des institutions de soins en termes d’accueil et de qualité des soins prestés,

o En termes de participation effective des mutualités aux débats d’orientation budgétaire et à l’élaboration des PDESC.

 Les mutuelles de santé seront des vecteurs performants de formation et d’information des populations pour ce qui concerne les pratiques de santé. Elles seront à même d’organiser des campagnes de sensibilisation vers leurs membres ou d’assurer des mobilisations communautaires sur les thématiques de la santé, de manière à prévenir et limiter les risques.

Sous Résultat 3.3 : L'accès à l'eau potable et aux structures d’assainissement est amélioré pour tous de manière durable

Il s’agira d’améliorer durablement les services d’’approvisionnement en eau potable et d’assainissement, ainsi que de diminuer la corvée d’eau pour les femmes. Les activités sont menées en synergie avec l’intervention « Elevage » avec pour objectif d’améliorer le maillage des points d’eau.

Les produits et services attendus seront les suivants :

 La desserte en eau potable sera améliorée dans les communes et villages d’intervention, avec la réhabilitation ou la mise en place de forages, généralement dotés de Pompes Manuelles. Il s’agit d‘accompagner la mise en place des infrastructures prévues dans le Résultat 2.

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 Les élus et services techniques communaux auront renforcés leurs compétences en matière de maîtrise d’ouvrage pour les ouvrages hydrauliques.

 La gestion durable des infrastructures sera assurée grâce à la mise en place d’associations d’usagers et de comités de gestion fonctionnels, ainsi que par la formation d’artisans réparateurs.

 Les populations auront adoptés des comportements plus hygiéniques liés à l’eau. Il s’agira de construire des dispositifs d’assainissement et de sensibiliser les communautés au travers de différents canaux (Relais, radios, enseignants). Les structures d’assainissement et hygiène seront davantage présentes autour des points d’eau, dans les écoles et centres de santé.

 Une amélioration de la gestion concertée des ressources en eau aura permis de réduire les risques environnementaux et les conflits sociaux.

Les relations avec les services techniques de l'hydraulique porteront sur l’appui et l’accompagnement dans la mise en œuvre des activités à travers le partage des données de références sur les ouvrages (taux d’accès à l’eau, données techniques ; …), la validation des DAO, des rapports techniques, les rapports d’études (études diagnostiques, géophysiques), le suivi des normes de qualités des ouvrages, la réception des ouvrages (provisoire et définitive), L’appui/conseil, la tenue de formations (par ex. à l’endroit des artisans-maçons)

4.3.5

Résultat 4 : La résilience et l’intégration aux dynamiques de marché sont

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