• Aucun résultat trouvé

Chapitre 3 : Informatisation de TRIZ

3.4. Résultat et interprétation de l’analyse comparative

Critère de comparaison Résultat

Implémentation des outils TRIZ - 80 % des logiciels ont implémenté les outils de

résolution de problème de TRIZ

- 20 % des logiciels ont implémenté des fonctionnalités d’étude d’évolution des produits en utilisant les lois d’évolution de TRIZ

Caractérisation de la situation problématique - 60 % des Logiciels utilisent la caractérisation du problème

85

- 50 % des Logiciels utilisent la méthode du questionnaire pour la caractérisation du problème

Modélisation du problème 50 % des logiciels utilisent une modélisation graphique

pour modéliser le problème

Résolution du problème 80 % des logiciels font appel aux outils de résolution de

problème de TRIZ dans leur processus de résolution de problème et 20 % des logiciels complètent ce processus en utilisant les techniques de recherche sémantique

Mise à disposition des bases de données 50 % des logiciels utilisent les bases de données comme

moyen supplémentaire pour vaincre l’inertie psychologique

Utilisation de la théorie vers d’autres domaines non-technologiques

10 % des logiciels proposent d’étendre l’utilisation de la théorie vers des domaines non technologiques

Possibilité de travail collaboratif 20 % des logiciels offre la possibilité d’un travail

collaboratif via internet

Evolution du système ou de la solution 20 % des logiciels permettent la réalisation d’étude

d’évolution des produits ou de la solution

Tableau 3.6 : Synthèse de l’analyse comparative des logiciels

La plupart des logiciels proposent comme fonction principale la résolution des problèmes qu’ils réalisent en trois étapes successives mais différentes. La première concerne la description du problème dans le but de son identification, plusieurs formes peuvent s’y prêter, le tableau ci-dessus montre que 50 % des logiciels privilégient l’utilisation du questionnaire. La seconde étape concerne la modélisation du problème, et pour ce faire, 50 % des logiciels (voir tableau ci-dessus) utilisent un modèle graphique qui représente les interactions fonctionnelles entre les éléments du système, d’autres emploient le modèle des substances champs. La dernière étape concerne la résolution du problème ainsi modélisé à l’aide de l’application des outils TRIZ, pour aboutir à des solutions génériques. Dans le tableau ci-dessus, nous avons observé que les 80 % des logiciels s’appuient sur les outils de résolution de problème de TRIZ.

Néanmoins, si on compare les logiciels sur la base du critère de résolution des problèmes en utilisant les outils TRIZ, on peut dire que les préférences et également les performances sont à peu près égales. Se servant, presque tous (80 % des logiciels), de la matrice des contradictions pour la résolution innovante des problèmes (voir le tableau du résultat d’analyse de ce critère). Et parmi eux, soit les 20 % restants, rajoutent à la fonction, de résolution de problème, des fonctionnalités permettant la recherche de brevets sur internet ou la possibilité d’un travail collaboratif via internet. C’est le cas de Goldfire Innovator et Innokraft Software qui en font une force de leur logiciel.

En revanche, si on compare les logiciels destinés pour l’étude de l’évolution des systèmes techniques, on ne trouve que 20 % d’entre eux qui mettent en pratique

86 les lois d’évolution. Leur finalité est essentiellement d’évaluer la tendance du produit ou du système. Certains, comme GoldFire et Creax, proposent des illustrations d’évolution de certains produits selon les lois d’évolution, avec un plus qu’offre Creax permettant la visualisation graphique de l’évolution des produits. D’autres, comme MAL’IN, intègrent cette fonctionnalité mais celle-ci reste encore difficile à utiliser, du fait que l’utilisateur se trouve seul confronté à la tache de l’évaluation du système selon chaque loi. IWB propose cette fonctionnalité d’étude de l’évolution d’un système en utilisant une autre méthode qui nous semble assez longue à mettre en place, et qui peut prendre beaucoup de temps.

Figure 3.18 : Comparaison des logiciels selon la résolution des problèmes et l’évolution des systèmes

Cette figure témoigne de la grande variété des logiciels implémentant des outils de TRIZ pour la résolution des problèmes inventifs. Elle montre, néanmoins, que la majorité d’entre eux, soit 60 % des logiciels, ne proposent pas d’étudier l’évolution d’un système, et ce malgré le fait que « les lois d’évolution », soient un outil TRIZ très puissant [Salamatov 1999] dans l’orientation des recherches de solution. Ce manque peut s’expliquer par la complexité de l’utilisation des lois d’évolution. pour saisir le mécanisme de la dynamique des systèmes et deviner la tendance ou même la direction de recherche de cette dernière. A cela s’ajoute un manque avéré de documentation sur la théorie les concernant. Les définitions des lois restent, pour le moment, les seuls sources d’où peut se manifester les indicateurs pouvant nous mener sur les voies d’identification des tendances d’évolution des systèmes techniques.

$

Ce chapitre consacré à la théorie TRIZ a permis de prendre la mesure du nombre et de la variété des logiciels basés sur cette théorie, et de celle de leurs

87 principales fonctionnalités. La comparaison que nous avons établie sur différents critères nous a donnes d’observer que la plupart des logiciels (80 %) implémentent différents outils de TRIZ pour mettre en œuvre leur fonctionnalité principale à savoir la résolution des problèmes. On relève également un faible niveau d’implémentation de fonctionnalité utilisant les lois d’évolution pour l’étude d’évolution des systèmes et des produits. En effet, très peu de logiciels ont intégré les lois d’évolution, et souvent il s’agit d’illustrations d’évolutions de certains produits.

Ayant fait ce constat de la faiblesse du nombre d’outils mettant en œuvre des applications des lois d’évolution, et de l’étroitesse de la place qui lui est accordée, nous allons dans le prochain chapitre présenter la problématique qui traitera de ce manque d’utilisation des lois d’évolution. Puis, nous émettrons les hypothèses sur lesquelles nous fonderons notre solution.

88

Chapitre 4 : Problématique et hypothèses de

Documents relatifs