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On a divisé la prise en charge en 3 principales types : prise en charge en milieu hospitalier, en ambulatoire, ou ‘’autres’’ (différée, adressé en consultation).

On note une différence significative en matière du type de prise en charge entre la période de confinement et la même période de l’année 2019, avec une prise en charge hospitalière de seulement 205 malades soit 17%, vu l’état d’urgence.

733

205 274

1256

802 796

Prise en charge en ambulatoire Hospitalisation Autres

Répartition des malades en fonction du type de prise

en charge : période du confinement et 2019

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Discussion

L’accès aux soins rapides est devenu un enjeu dans notre société. La population est en constante augmentation tandis que le nombre de médecins diminue. Il en résulte un afflux croissant de consultations aux urgences ophtalmologiques.

Peu d’études se sont intéressées au problème des urgences ophtalmologiques au Maroc, la dernière datant de plus de 5 ans (étude prospective Oujda), mais aucune étude n’a été menée au niveau du service des urgences ophtalmologiques de RABAT.

L’intérêt de notre étude réside dans la mise en évidence de certaines différences entre 2 périodes distinctes ainsi que le nombre important de patients inclus.

Notre étude réalisée sur une période de 12 semaines, des 2 années consécutives comprenant : la période de confinement lors de la pandémie en 2020 et 12 semaines de l’année 2019 en dehors de la pandémie comprenant 3 semaines de vacances scolaires.

Partout dans le monde, l’épidémie de coronavirus a bouleversé notre quotidien. Fin mars, plus de 3,38 milliards de personnes, soit 43 % de la population mondiale, était confinée chez elle. [5]

Jour après jour, le confinement devenait la nouvelle norme. 34% des ménages marocains se sont confinés avant même l’entrée en vigueur de l’état d’urgence sanitaire, 54% ont commencé le confinement depuis l’adoption de l’état d’urgence sanitaire, et 11%depuis la promulgation du décret-loi relatif à la déclaration de l’état d’urgence selon une étude du Haut Commissariat au plan (HCP).

La pandémie de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) est l'événement déterminant de cette génération. L'absence de remède ou de vaccin viable a conduit à la mise en œuvre de mesures de distanciation sociale extrêmes avec des verrouillages déclarés dans de nombreux pays pour minimiser les interactions de personne à personne afin de prévenir la transmission du virus [1]. Ces mesures ont un impact profond sur l'offre de soins de santé. Quelques sous-spécialités telles que l'ORL, l'anesthésie et l'ophtalmologie sont considérées comme présentant un risque plus élevé que d'autres en raison de la proximité avec les patients et de la nature des procédures associées à un risque de transmission plus élevé. [4,6,7,8]

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La communauté ophtalmologique dans son ensemble devait faire face à des modifications majeures dans la façon dont elle gère les visites ambulatoires et en cabinet, pendant et après la période de confinement.

1. Répartition des consultations et nombre des patients examinés au sein

de l’unité des urgences

1212 contre 2854 consultations aux urgences ophtalmologiques ont été réalisées respectivement pendant le confinement et la même période de l’année précédente (2019).

Cette baisse significative du nombre de patients peut être expliquée par 2 principales raisons :

➢ La peur d’accès au système sanitaire par menace de contamination est la principale raison :

Selon l’étude réalisée par CHP : 24% des ménages sont très inquiets des menaces du Covid-19, et 46% sont plutôt inquiets. Ces inquiétudes sont dues principalement à la crainte d’être contaminé par le virus (48%), de perdre son emploi (21%), du décès (10%), à ne pas pouvoir subvenir aux besoins alimentaires du ménage (10%) et par rapport à l’avenir scolaire des enfants (5%). Selon la même étude sur l’ensemble des ménages ayant un membre ou plus souffrant de maladies chroniques (30%), près de la moitié (48%) n’a pas accédé aux services de santé, 46% en milieu urbain et 53% en milieu rural de même pour tous les gens ayant d’autres pathologies.

➢ Le Maroc avait installé un système de téléconsultation pour toutes spécialités confondues :

Les services de téléconsultation médicale ont connu un essor sans précédent, pendant cette période de confinement exceptionnelle.

Les deux piliers de la santé, à savoir les médecins et les pharmaciens, ont décidé d’opter pour la téléconsultation afin d’assurer un service de conseil à distance efficace et surtout sécurisé vu l’épidémie actuelle, le tout en coordination avec le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) et du Conseil national de l’Ordre des médecins du royaume.

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2. Origine et habitat des patients

La région de Rabat-Salé-Kénitra est l’une des douze régions du Maroc depuis le nouveau découpage territorial de 2015.

Région Rabat-Salé-Kénitra :

La région de Rabat-Salé- Kénitra s’étend sur une superficie de 18.194 km2 et compte 4.581 milliers d’habitants (RGPH1 2014), soit une densité de 251,8 habitants au km2 et une superficie de 2,56% du territoire national. Elle est limitée au Nord par la région de Région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, à l’Est par la Région de Fès-Meknès, au Sud par la région de Beni Mellal-Khénifra et la Région de Casablanca-Settat et à l’Ouest par l’Océan Atlantique

Selon le portail national des collectives territoriales du ministère d’intérieur, cette région est composée de trois préfectures et de quatre provinces :

• La province de Kenitra • La province de Khémisset • La préfecture de Rabat • La préfecture de Salé • La province de Sidi Kacem • La province de Sidi Slimane • La préfecture de Skhirate-Témara

Le nombre de communes est de 114 dont 23 urbaines et 91 rurales, soit à peu près 7,6 % de l'ensemble des communes à l'échelon national.

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Le plus grand nombre des patients ayant consulté durant les 2 périodes d’études ont été en provenance de Rabat- Salé- Kénitra avec respectivement 95% et 93% pendant le confinement et la même période de l’année 2019. Pour ceci, on s’est intéressé à étudier la répartition des malades vus aux urgences en provenance des différentes provinces et préfectures de cette région durant les 2 périodes d’études.

La plupart de nos malades sont venu des 2 préfectures : Skhirat-temara et Salé durant les 2 périodes d’études.

On conclue que : Les patients vivant à proximité de l'hôpital ont tendance à consulter au CHU comme un hôpital de soins secondaires ou ils sont admis sans référence d'autres établissements médicaux. En revanche, les patients qui vivent loin de l'hôpital y consultent comme étant un hôpital tertiaire et y sont référés depuis d'autres établissements médicaux.

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