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4. Répartition selon le sexe et l’âge

4.2. Motif de consultation

Dans notre étude, et avec la baisse de l’activité journalière des autres services pendant le confinement, 10% de nos consultations étaient sous la demande d’autres spécialités contre 14% des consultations de la même période de l’année 2019.

Devant l’état d’urgence sanitaire, tous les établissements privés ont été soit en arrêt d’activité, soit dédiés à la prise en charge des malades atteints du Covid-19. Cela a été constaté dans notre étude, car nous n’avons reçu que 1,3% des malades renvoyés par des ophtalmologues et des médecins privés contre 11% durant la même période de l’année 2019.

Vu l’état d’urgence, notre formation a limité ses activités à l’unité des urgences, le pavillon de consultation a été dédié pour la réalisation des explorations pour les patients urgents. Tous les rendez-vous de consultations donnés auparavant ont été reportés. Les urgences en confinement ont reçu 9% de ces malades dont leurs pathologies ont nécessité un contrôle impératif.

4.2. Motif de consultation

Les médecins ainsi que les ophtalmologues étaient devant une situation d’urgence imposant plusieurs procédures de consultations telles que les vidéo-consultations, les consultations par téléphone… ceci a impacté les motifs de consultations aux hôpitaux et aussi au CHU. Les pathologies bénignes ont été traitées à distance, Cependant, certains malades n’ont pas pu accéder à ces téléconsultations.

Dans l'analyse de nos données, les traumatismes oculaires constituent le motif de consultation le plus fréquent, dans les 2 périodes d’étude : avec un pourcentage de 66% en période de confinement et 62% à la même période de l’année 2019.

Le traumatisme oculaire est divisé en blessures ouvertes et fermées. On estime actuellement que 90% des cas de traumatismes oculaires peuvent être évités, avec une éducation appropriée et des mesures préventives [15].

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Voon et coll. [18] ont mené une enquête prospective sur une période de 3 mois auprès du service des urgences d'un grand hôpital tertiaire de Singapour. Ils ont constaté que les cas de traumatisme représentaient 52,9% de tous les cas.

Les infections aiguës de l'œil et des annexes constituaient le deuxième plus grand groupe de patients (15% en période de confinement et 18% en 2019) consultant au service d'urgences ophtalmologiques. Ceci est similaire à d'autres études réalisées en Brésil [19].

Le schéma de certaines pathologies observées en médecine générale et à l'hôpital est différent. Ceci est illustré par l'étude de McDonnell [20] où la conjonctivite bactérienne était 10 fois plus fréquente que l'abrasion cornéenne et les corps étrangers, alors que dans notre étude, le traumatisme oculaire était plus fréquent que l'infection.

❖ Les traumatismes oculaires :

Le traumatisme oculaire représente un grave problème de santé publique et une des principales causes de déficience visuelle [19,20].

La pandémie COVID- 19 et les mesures de distanciation sociale pourraient avoir un impact sur le risque de traumatisme oculaire.

Au cours de la période d'étude 2019, il y a eu 1770 blessures oculaires. Par ailleurs, au cours de la période d'étude 2020, les blessures oculaires ont diminué à 799. Les types de blessures au cours des deux périodes d'étude ont été rapportés ainsi que les mécanismes des traumatismes.

Les accidents domestiques étaient le mécanisme le plus fréquemment retrouvé pendant la période de confinement (avec un pourcentage de 24%). Ceci est expliqué par la restriction des activités quotidiennes à l’extérieur et l’obligation de rester chez soi et de ne sortir que pour obligation. Ce type de mécanisme n’a constitué que 6% de la totalité des traumatismes vus en même période de l’année 2019.

Les corps étrangers superficiels sont aussi un mécanisme fréquent des traumatismes vus en cette période de confinement (20,8%), expliqué par les activités de bricolage à domicile avec implication des enfants parfois, ainsi l’entretien des travaux dans son foyer.

Pour un pourcentage non très loin : 24% pendant la même période de l’année 2019. Ces CE surviennent dans 80% comme accident de travail.

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Avec la limitation des activités quotidiennes, des déplacements et de la circulation dans toutes les villes du Maroc au cours de cette période de confinement, on retrouve les traumatismes oculaires secondaires à un accident de la voie publique, un accident de travail ou par agression en dernière ligne et avec un total de 11% pour les 3 mécanismes. En revanche, ces mécanismes, sont responsables d’un pourcentage assez important lors de l’année 2019 avec une totalité de 44% pour 3 mécanismes.

Plusieurs études ont été réalisées pour étudier les impacts psychologiques et socio-économiques dans le monde entier, et ont toutes comme conclusion que cela a produit chez toutes les populations un sentiment de stress, d’anxiété et de peur.

9% de nos patientes ont consulté pour un traumatisme oculaire suite à une violence conjugale pendant la période de confinement, contre seulement 2% en 2019.

Il y a eu une diminution frappante du nombre des traumatismes observés dans notre formation entre les 2 périodes d’étude.

Les changements des activités quotidiennes pendant la quarantaine pourraient être associés à un moindre risque de traumatisme. La diminution des blessures sportives et des blessures chez les enfants lors de la fermeture de l'école semblent soutenir cette hypothèse. Cependant, la baisse du nombre des patients demandeurs des soins d'urgence a touché toutes les blessures, y compris les atteintes potentiellement graves engageant le pronostic visuel. Il semble que certains patients ont volontairement évités les soins plutôt que de risquer une exposition au coronavirus dans les hôpitaux.

Nos résultats sont proches de ceux réalisés par une étude italienne réalisée par Pellegrini et Al (2020) sur l’impact du confinement sur les traumatismes oculaires. Il s’agit d’une étude comparative entre le nombre des traumatismes vus pendant le confinement et la même période de l’année précédente. Ils ont trouvés une diminution frappante de 68,4% du nombre des traumatismes oculaires. Cependant, la baisse des patients demandeurs des soins d'urgence a touché toutes les blessures, y compris celles potentiellement graves.

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4.3. Délai de consultation

34,2% des malades ont consulté le jour même de la survenue des symptômes oculaires en période d’étude 2019, et 31,4% d’eux ont consulté dans les 3jours qui suivent.

Cette condition ne l’est plus pendant le confinement, on note ainsi une nette prolongation du délai de consultation avec des pourcentages majoritaires pour un délai de 3 à 7jours et de 1 à 3jours.

Cela est expliqué par la peur et l’anxiété des malades envers la contamination par le virus, et aussi par la difficulté d’accès à l’hôpital pour les gens habitants loin et nécessitant une autorisation de déplacement donnée par les autorités locales.

Certains malades sont venus consulter au stade de complications.

Comme exemple, on présente le cas d’un patient de 55ans qui a été victime d’un traumatisme de l’œil gauche par une branche d’arbre, le patient ne s’est présenté à la consultation qu’une semaine après la date du traumatisme.

L’examen à l’admission avait révélé une acuité visuelle à PL ( - ) au niveau de l’œil gauche et une endophtalmie sur plaie cornéenne faisant 4mm ( Seidel positive). (Photo ci-dessous)

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On a réalisé chez le malade une TDM orbitaire qui a objectivé un corps étranger au niveau de la partie inférieure du globe oculaire avec un globe oculaire ratatiné.

TDM orbitaire montrant un corps étranger au niveau de la partie inférieure du globe oculaire

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une exploration au bloc opératoire qui a révélé une extériorisation de tout le contenu oculaire. Les berges de la cornée étaient friables et le globe remanié de tissu fibrineu.

Image du contrôle J2 post-opératoire

❖ Pathologies observées au cours de l’étude :

Dans les pays développés, les traumatismes oculaires sont la principale raison de se rendre aux urgences, en particulier les corps étrangers cornéens [19-20], tandis que dans les pays en voie de développement, la première place est occupée par les infections oculaires, y compris les infections parasitaires.

Selon une étude comparative [22], menée sur 8 ans (1997-2005), des changements significatifs ont été observés ces derniers temps: augmentation significative sur le nombre des urgences oculaires, le nombre de corps étrangers cornéens, avec une diminution du diagnostic des conjonctivites. Cette étude a montré une nette prédominance du sexe masculin jeune(les trentaines).

Pour une meilleure analyse des pathologies rencontrées aux urgences, on a essayé de les répartir en pathologie post-traumatique et pathologies non traumatiques.

Puisque les traumatismes oculaires étaient la tranche dominante des consultations, il est évident que les pathologies liées aux traumatismes soient les plus nombreuses au cours des deux périodes d’études.

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confinement, on ne retrouve que 594 pathologies vraies liées au traumatisme lui-même : Un patient qui vient pour un traumatisme n’a pas obligatoirement une lésion ou une atteinte à l’examen ophtalmologique. Ainsi, 205 patients qui ont consulté pour un traumatisme avaient un examen ophtalmologique tout à fait normal.

- En revanche, pour un nombre initial de 1770 traumatismes comme motif de consultation pendant la même période de l’année 2019, on retrouve ainsi, un nombre de 1198 en matière de pathologies vraies liées au traumatisme lui-même. Ainsi, 572 patients qui avaient un examen ophtalmologique tout à fait normal.

- Les 2 principales pathologies post-traumatiques prise en charge dans notre formation étaient les plaies du globe oculaire et les corps étrangers superficiels, avec despourcentages proches dans les deux périodes.

- Les images ci-dessous illustres quelques cas de traumatisme ouvert reçus aux urgences et prise en charge au cours de la période du confinement :

Plaie superficielle de la paupière supérieure suturée aux urgences par des points séparés au vicryl 5/00 avec examen du globe strictement normale

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Plaie cornéo-sclérale de l’œil gauche avec issue de l’uvée

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- Par ailleurs, au cours du confinement, les corps étrangers constituent 28% de la totalité des pathologies post-traumatiques , et les traumatismes ouverts quant à eux, ont constitués 23%. Pour la même période de l’année 2019, les corps étrangers ont constitués 27% et les traumatismes ouverts n’ont constitués que 15%.

- La hausse significative du taux des traumatismes ouverts lors de la période de confinement peut être expliqués par : la difficulté d’accès aux unités de soins des CHP de la région Rabat-salé-kenitra, laissant référés tout traumatisme ouvert pour pris en charge au CHU.

- Parmi les pathologies non traumatiques les plus fréquentes vues aux urgences sont les pathologies infectieuses occupant ainsi la 2ème tranche après les pathologies post-traumatiques. Celles-ci ont constituées 45% des pathologies non traumatiques vus au cours des 2 périodes d’études. Exemple ci-dessous d’une patiente qui a consulté pour un zona ophtalmique avec une bonne évolution

Image montrant les éruptions pustuleuses caractérisant le zona

ophtalmique associées à une conjonctivite bactérienne

concomitante

Bonne évolution sous traitement anti-viral à J7 avec cicatrisation des lésions

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- Il y avait une réduction significative en nombre des patients pendant la période de confinement, cependant, on a vu des pathologies diverses sans différences significatives entre les deux périodes d’études. Cela peut refléter la réticence des patients à risquer l’exposition au virus dans les établissements de soins santé

- Pendant la période de confinement, on a opté pour la prise en charge en ambulatoire pour toute pathologie pouvant être prise en charge à domicile afin de réduire le contact des patients entre eux d’une part et avec le personnels de santé d’autre part.

- En mars 2020, l'American Academy of Ophthalmology, avait recommandé que toute chirurgie élective soit reportée, et que tous les ophtalmologistes cessent de fournir tout traitement autre que les soins urgents. Ceci a été aussi appliqué dans les établissements sanitaires de tout le royaume[23].

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Conclusion

Le nombre de consultation urgente en ophtalmologie a chuté de 58% pendant la période de pandémie par rapport à la même période de l’année précédente. Cette baisse semble essentiellement liée à un recours moins fréquent des patients au service d’urgence.

Dans cette période exceptionnelle de pandémie, et conformément aux recommandations de l’Académie Marocaine d’Ophtalmologie, le déroulement de l’activité des services d’ophtalmologiques de l’Hôpital des spécialités RABAT a subi plusieurs changements :

- Toutes chirurgies et consultations froides ont été reportées, ainsi le flux réduit des malades et la disponibilité du personnel médical ont permis une prise en charge rapide et adéquate malgré un délai de consultation plus prolongé.

- Les urgences traumatiques étaient en tête de liste en terme de fréquence, avec une prédominance des accidents domestiques notamment les violences conjugales, les corps étrangers et les traumatismes oculaires chez l’enfant. Ceci est dû à la restriction des activités quotidiennes à l’extérieur et à son impact psychologique et socio-économique.

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Résumé :

Introduction :

La pandémie Covid-19 a poussé le monde entier à l’état d’urgences en quelques semaines. Ainsi le Maroc a très vite entrepris un vaste plan de riposte afin de contenir la propagation du virus.

La majorité des hôpitaux provinciaux ont été préparé pour recevoir les malades atteints du Covid-19, alors que notre hôpital est resté dédié pour la prise en charge des urgences ophtalmologiques.

L’intérêt de notre étude était d’évaluer le profil épidémiologique des patients vus aux urgences pendant la période de confinement et de comparer les résultats avec ceux de la même période de l’année 2019.

Matériels et méthodes :

Il s’agit d’une étude mono-centrique menée au service d’ophtalmologie de l’HSR, du 20/03/2020 au 10/06/2020 suivant les recommandations de l’Académie Marocaine d’Ophtalmologie.

Résultats :

Dans l'analyse de nos données, Le nombre de consultation aux urgences ophtalmologiques a chuté de 58% pendant la période de pandémie par rapport a la même période de l’année précédente.

Un allongement du délai de consultation a été observé pendant le confinement

Les traumatismes oculaires ont constitué le motif de consultation le plus fréquent, dans les 2 périodes d’étude.

Les accidents domestiques et les corps étrangers oculaires ont présenté les mécanismes de traumatisme les plus fréquents pendant la période de confinement. Alors que pendant la même période de l’année 2019, les corps étrangers et les accidents de la voie publique ont été en tête de liste.

54 Discussion :

La baisse du nombre de consultation pendant le confinement peut être expliquée d’une part par la peur des patients de venir à l’hôpital et d'y être contaminer, et d’autre part, par la difficulté d’accès à l’hôpital pour les gens habitants loin et nécessitant une autorisation de déplacement donnée par les autorités locales. Ceci a été aussi la cause d’un allongement du délai de consultation.

Lors de la pandémie, la limitation des activités quotidiennes, des déplacements et de la circulation dans toutes les villes du Maroc ont contribué à une baisse de l’incidence des traumatismes oculaires dus aux accidents de travail et aux AVP au profit des accidents domestiques.

Conclusion :

La pandémie a été tenue comme cause principale d’une baisse significative de l’activité des urgences ophtalmologiques.

Titre en anglais : epidemiologic profile of ophthalmic emergencies in a Moroccan university hospital during the Covid-19 pandemic

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