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En matière de réduction de l’extrême pauvreté, l’absence de progrès est perceptible dans la plupart des pays de la sous-région. En effet, selon les données disponibles sur la période

2001-2006 reportées dans le tableau 1 ci-dessous, le Cameroun, le Gabon et São Tomé et Principe sont les seuls pays dont moins du tiers de la population dispose d’un revenu inférieur à un dol-lar par jour.

L’ Afrique centrale dans son ensemble continue d’enregistrer un taux de prévalence de la malnutrition dans la population to -tale le plus élevé dans le monde.

Tableau 3.1 : Progrès dans l’atteinte de l’OMD 1 Sources : site web Banque mondiale, http://data.worldbank.org/indicator ;

site web FAO, http://faostat.fao.org/, mise à jour 13 septembre 2010

La situation est d’autant plus préoccupante que les pourcentages affichés par les autres pays sont supérieurs à 50 %, avec des valeurs s’inscrivant même au-delà de 75 % pour le Burundi et la Guinée équatoriale49. S’agissant de la réduction de la faim, les résultats ne sont

Cibles

Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la

population dont le revenu est inférieur

à un dollar par jour

Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population

qui souffre de faim

et Principe 28,4 14

-Tchad 61,948 60 37

47. 2001 pour le Cameroun et São Tome et Principe ; 2003 pour la RCA et le Tchad ; 2005 pour le Congo et le Gabon et ; 2006 pour le Burundi et la RDC.

48. Une enquête sur la consommation et le secteur informel au Tchad (ECOSIT 2) portant sur 2003-2004 a calculé une incidence de la pauvreté de 55 % sur l’ensemble du territoire de ce pays.

49. Le pourcentage de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté ressort à 76,8 % en 2006 selon le rapport national de suivi des OMD en 2009.

guère plus reluisants, dans la mesure où, avec 53 % en 2007-2009 contre 32 % en 1990-1992, l’Afrique centrale dans son ensemble continue d’en-registrer un taux de prévalence de la malnutrition dans la population totale le plus élevé dans le monde. Il y a toutefois lieu de noter que cette contre-performance de la sous-région tient essentiellement aux mau-vais résultats enregistrés au Burundi et en RDC. Sous l’effet des conflits survenus dans la région des Grands Lacs, la prévalence de la malnu -trition dans la population totale a fortement augmenté entre 1990 et 2007 dans ces pays, au point de s’inscrire au-delà de 60 %, alors qu’elle a reculé dans les autres pays d’Afrique centrale.

ii) Objectif 2 : assurer l’éducation primaire pour tous

Cibles

D’ici à 2015, donner à tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires

Indicateurs 1990 2008-201050 1990 2008-2010 1990 2007-200952

Angola 86,2 127,7 41 - 34,7

-Burundi 69,8 146,6 52,8 98,9 40,9 46

Cameroun 96 113,8 71,1 91,6 54,1 72,7

Congo 54,4 119,5 90,6 82 59 77

Gabon - - 88,4 94,7 -

-Guinée

équatoriale - 81,9 53,1 53,5 - 66,7

RCA 68,4 88,6 54,3 66,7 26,7 35,5

50. 2009 pour tous les pays, sauf l’Angola (2008) et São Tomé et Principe (2010).

51. 2008 pour le Congo ; 2009 pour le Burundi, le Cameroun, la Guinée équatoriale et la RCA ; 2010 pour le Gabon, la RDC et São Tomé et Principe.

52. 2007 pour la Guinée équatoriale et le Tchad ; 2008 pour le Cameroun, le Congo, la RCA et la RDC ; 2009 pour le Burundi et São Tomé et Principe.

Tableau 3.2 : Progrès dans l’atteinte de l’OMD 2 Sources : site web UNESCO, http://stats.uis.unesco.org/ ; site web Banque mondiale, http://data.worldbank.org/indicator ;

rapports nationaux des progrès vers la réalisation des OMD

Plusieurs pays d’Afrique centrale ont accompli des efforts en vue d’assurer l’éducation primaire pour tous. Le tableau 2 montre en effet que les taux nets de scolarisation dans le primaire ont augmenté partout excepté au Congo. Ils tendent même vers la cible de 100 % au Burundi, au Cameroun, au Gabon et à São Tomé et Principe. Les résultats appré-ciables de ces pays tiennent à la mise en œuvre de politiques appro-priées, à travers par exemple l’abolition des frais de scolarité au primaire au Burundi. En RCA et au Tchad, l’amélioration n’a pas été remar -quable, en raison notamment de la faiblesse des dépenses consacrées à l’enseignement primaire dans le budget total alloué à l’éducation, asso-ciée aux troubles civils et aux conflits qui ont causé une détérioration importante de l’infrastructure éducative. En ce qui concerne les taux d’achèvement dans le primaire, les progrès, certes timides, concernent tous les pays. Le Cameroun, le Congo et São Tomé et Principe enregis-trent les niveaux les plus élevés en termes de proportion d’écoliers com-mençant la première année d’études dans le primaire et achevant la cinquième année, suivis de la Guinée équatoriale et de la RDC. Par

Cibles

D’ici à 2015, donner à tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires

Indicateurs 1990 2008-2010 1990 2008-2010 1990 2007-2009

RDC 54,4 90,3 56 75 45,9 53,2

São Tomé

et Principe 136,3 130,4 96 98,7 77,9 84,8

Tchad 49,3 89,753 - - 17,9 30,454

53. La Direction de l’analyse et de la prospective de la République du Tchad (DAPRO) a estimé le brut de scolarisation dans le primaire à 98,2 % en 2009.

54. La DAPRO a estimé le taux d’achèvement dans le primaire à 38 % en 2009.

contre, le Burundi, la RCA et le Tchad, avec moins de 50 %, enregistrent les moins bonnes performances de la sous-région.

iii) Objectif 3 : promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes

Tableau 3.3 : Progrès dans l’atteinte de l’OMD 3 Sources : rapports nationaux des progrès vers la réalisation des OMDs ;

site web Banque mondiale, http://data.worldbank.org/indicator

Les résultats réalisés par les pays d’Afrique centrale en matière de parité des genres sont mitigés. Les données les plus récentes disponibles sur la période allant de 2004 à 2009 indiquent que tous les pays, hormis l’Angola, ont amélioré le ratio de scolarisation des filles par rapport aux garçons dans le primaire. Ainsi, São Tomé et Principe a réussi à

élimi-Cibles

Éliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire d’ici à 2005 si possible, et à tous les niveaux de l’enseignement en 2015 au plus tard Indicateurs Ration de scolarisation

filles/garçons dans le primaire

Pourcentage de femmes au parlement

1990 2004-200955 1990 2009

Angola 92,1 81,1 14,5 37,3

Burundi 83,4 95,0 - 30,5

Cameroun 85,8 85,9 14,4 13,9

Congo 90,0 93,6 14,3 7,3

Gabon 99,2 99,4 13,3 16,7

Guinée

équatoriale - 95,0 13,3 10,0

RCA 63,8 70,5 3,8 10,5

RDC 61,9 83,4 5,4 8,4

São Tomé

et Principe 91,8 100,0 11,8 7,3

Tchad 43,7 70,2 - 6,0

55. 2008 pour tous les pays, sauf le Gabon (2004), la Guinée équatoriale (2007) et São Tomé et Principe (2009).

ner les disparités entre les sexes au cycle primaire, tandis qu’au Burundi, au Gabon, en Guinée équatoriale et, dans une moindre mesure, au Congo, ce ratio approche le niveau de 100 %. Par contre, concernant l’autonomisation des femmes appréciée à travers l’importance de leur représen-tation au sein des parlements nationaux de la sous-région, la situation est moins favorable. Les améliorations opérées au niveau de la représentation des femmes au parlement entre 2005 et 2009 n’ont pas permis de compenser le recul important accusé par l’Afrique centrale au cours de la décennie 19902000. L’ observation des infor -mations contenues dans le tableau 3 permet de constater qu’aujourd’hui, dans aucun pays de la sous-région, le nombre de femmes au parlement n’atteint celui des hommes. En outre, dans huit pays sur les dix de la CEEAC, le pourcentage des femmes au parlement est inférieur à 20 %.

iv) Objectif 4 : réduire la mortalité infantile Les femmes restent largement

sous-reprentées au sein des par-lements de la sous-région.

Cibles Réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans Indicateurs

Taux de mortalité infantile des enfants de moins de 1 an, pour 1000 naissances vivantes

Taux de mortalité infanto-juvénile des enfants de moins de 5 ans,

pour 1000 naissances vivantes

1990 2009 1990 2009

Angola 153 98 258 161

Burundi 114 101 189 166

Cameroun 91 95 148 154

Congo 67 81 104 128

Gabon 68 52 93 69

Guinée

équatoriale 120 88 198 145

RCA 115 112 175 171

RDC 126 126 199 199

São Tomé

et Principe 62 52 95 78

Tchad 120 124 201 209

Tableau 3.4 : Progrès dans l’atteinte de l’OMD 4 Source : site web UNICEF, http ://www.childinfo.org/

Malgré les efforts qu’ils consentent depuis 1990, aucun pays d’Afrique centrale n’est sur la bonne voie pour atteindre la cible fixée en matière de réduction de la mortalité infantile. En effet, comme indiqué dans le tableau 4 ci-dessus, les taux de mortalité des enfants de moins d’un an et ceux de mortalité infanto-juvénile des enfants de moins de 5 ans demeurent encore à des niveaux élevés, surtout en Angola, au Burundi, en RCA, en RDC et au Tchad. Au niveau de la région Afrique centrale et Afrique de l’Ouest dans son ensemble, il a été reporté 169 décès d’enfants avant leur cinquième année sur 1 000 naissances vivantes en 2008, contre 206 en 1990, soit une baisse de 18 %, bien loin des 67 % requis pour atteindre la cible. Les difficultés éprouvées par les pays de la sous-région pour réduire sensiblement ces taux tiennent pour l’essentiel au paludisme qui prévaut dans ces pays et aux conflits armés qui ont émaillé la sous-région.

v) Objectif 5 : améliorer la santé maternelle

Cibles Réduire de trois quarts, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité maternelle Indicateurs

Pourcentage de naissances assistées par un personnel

de santé qualifié (%)

Ratio de mortalité maternelle (pour 100 000 naissances vivantes) 1990/200156 2004/201057 1990/200058 2005/200859

Angola 47,1 47,3 1400 610

Burundi 25,2 33,6 800 970

Cameroun 60 63 550 600

Congo 35 82,2 890 580

Gabon 62 93,9 600 260

Guinée

équatoriale 64,6 - 820 280

RCA 44,1 43,7 700 850

56. 2000 pour tous les pays, sauf le Congo et le Gabon (1990), ainsi que la RDC (2001).

57. 2004 pour le Tchad ; 2005 pour le Burundi ; 2006 pour le Cameroun ; 2007 pour l’Angola et la RDC ; 2008 pour le Congo ; 2009 pour la RCA et São Tomé et Principe ; 2010 pour le Gabon.

58. 1990 pour tous les pays, sauf la RDC (2000).

59. 2008 pour tous les pays, sauf São Tomé et Principe (2005).

Tableau 3.5 : Progrès dans l’atteinte de l’OMD 5 Sources : site web UNICEF, http://www.childinfo.org/ ; site web OMS,

http://www.who.int/whosis/whostat/en/ ; rapports nationaux des progrès vers la réalisation des OMD

Il ressort de l’analyse des données figurant dans le tableau 5 que les pays d’Afrique centrale ont encore de nombreux efforts à fournir s’ils sou-haitent atteindre les objectifs fixés au niveau international en matière de santé maternelle. La sous-région continue en effet d’enregistrer le taux de mortalité maternelle le plus élevé d’Afrique, bien que ce taux ait décliné rapidement entre 2000 et 2008. Au Burundi, au Cameroun, en RCA et surtout à São Tomé et Principe, les taux de mortalité maternelle ont augmenté par rapport à 1990, tandis que dans les autres pays, ils ont reculé, sans toutefois se rapprocher de la cible retenue au titre de l’OMD 5. Les hémorragies, les septicémies, les avortements à risque, l’éclampsie61 et le travail difficile constituent les causes directes de la mortalité maternelle en Afrique centrale62. Du point de vue du pourcen-tage de naissances assistées par du personnel de santé qualifié, les résul-tats sont meilleurs, avec des progrès constatés dans tous les pays, à l’exception de la RCA et du Tchad.

Cibles Réduire de trois quarts, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité maternelle Indicateurs

Pourcentage de naissances assistées par un personnel

de santé qualifié (%)

Ratio de mortalité maternelle (pour 100 000 naissances vivantes) 1990/2001 2004/2010 1990/2000 2005/2008

RDC 60,7 74 990 670

São Tomé

et Principe 78,6 81,7 106 151

Tchad 16,3 14,460 1500 1200

60. Selon le ministère de la Santé du Tchad, la proportion de femmes enceintes béné -ficiant de l’accouchement avec un personnel médical qualifié est évaluée à 39 % en 2008 contre 30 % en 2001.

61. L’ éclampsie est une complication sérieuse de la grossesse. Elle est caractérisée par des convulsions.

62. Grâce aux 40 milliards promis par la communauté internationale lors du sommet sur les OMD en 2010, la République démocratique du Congo pourrait augmenter de 80 % les accouchements assistés par du personnel médical formé.

Objectif 6 : combattre le VIH et le sida, le paludisme

D’ici à 2015, avoir maîtrisé le paludisme et d’autres

grandes maladies et commencé à inverser

la tendance actuelle

1990 2007 2007 2006 1990 2008 1990 2008

Angola 0,3 2,1 25 128 205,4 290 59,8 25

Burundi 1,7 2 23 94 154,2 360 42,9 69

Cameroun 0,8 5,1 25 116 80,5 190 24,1 16

Congo 5,1 3,5 17 124 169,4 390 44,1 42

Gabon 0,9 5,9 42 96 153,4 450 45,8 41

Guinée

équatoriale 1 3,4 31 220 107,5 130 19,2 5

RCA 1,8 6,3 21 100 145 340 46,7 41

RDC - - 24 158 164,5 380 35,1 77

São Tomé

et Principe - - - 19 135,3 99 38,2 18

Tchad 0,7 3,5 13 173 125,5 290 30,9 60

Tableau 3.6 : Progrès dans l’atteinte de l’OMD 6

Sources : site web OMS, http://www.who.int/whosis/whostat/en/ ; site web Banque mondiale, http://data.worldbank.org/indicator ; rapports nationaux des progrès vers la réalisation des OMD.

L’ observation des données reportées dans le tableau 6 ci-dessus révèle que, depuis 1990, dans l’ensemble, les pays d’Afrique centrale ont pro-gressé lentement en matière de lutte contre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies. En effet, si au Congo, le taux de prévalence du VIH et sida dans la population adulte s’est contracté en 2007 par rapport à 1990, il a toutefois augmenté dans tous les autres pays et s’est fixé à des niveaux supérieurs à 5 % au Cameroun, au Gabon et en RCA. Par ailleurs, moins d’un quart des personnes ayant besoin des antirétroviraux y avait accès dans l’ensemble des pays de la sous-région en 2007, excepté au Gabon et en Guinée équatoriale. S’agissant du paludisme, seuls le Burundi, le Gabon et São Tomé et Principe sont parvenus à enregistrer des taux de mortalité pour 100 000 habitants inférieurs à 100 en 2006. En Guinée équatoriale et au Tchad, où ces taux ressortent respectivement à 220 et 173 pour 100 000 habitants, les efforts à fournir pour renverser la tendance paraissent plus importants. En ce qui concerne le taux d’incidence de la tuberculose, il a augmenté dans tous les pays en 2008 en comparaison avec 1990, sauf à São Tomé et Principe où il s’est contracté. Par contre, sur le plan de la mortalité due à cette maladie, les taux se sont repliés dans tous les pays, sauf au Burundi, en RDC et au Tchad où ils ont augmenté et demeurent encore à des niveaux parti -culièrement élevés.

vii) Objectif 7 : préserver l’environnement

Le tableau 7 ci-dessous montre qu’en terme de réduction de l’appau-vrissement de la diversité biologique appréciée à travers l’évolution de la proportion de zones forestières67, les pays d’Afrique centrale ont fait des efforts entre 1990 et 2007, notamment São Tomé et Principe où cette pro -portion est demeurée stable à 28,5 % et, dans une moindre mesure, le Gabon, le Congo et la RCA où cet indicateur ne s’est contracté que de 0,82 %, 1,20 % et 2,15 % respectivement. S’agissant du taux de couverture de la population ayant accès à une source d’eau potable, tous les pays ont progressé en 2008 Les progrès en matière de ré

-duction de la population urbaine habitant les taudis sont insigni-fiants.

67. Les zones protégées se trouvent au cœur des efforts de protection des espèces et écosystèmes du monde et constituent aussi un élément clé pour atténuer le changement climatique.

63. 1990 pour tous les pays, sauf le Congo, le Gabon et São Tomé et Principe (2000).

64. 2008 pour tous les pays, sauf l’Angola et la Guinée (2006), ainsi que la RDC et le Tchad (2010).

65. 1990 pour tous les pays, sauf le Congo, le Gabon et São Tomé et Principe (2000).

66. 2008 pour tous les pays, sauf la Guinée équatoriale (2006).

Tableau 3.7 : Progrès dans l’atteinte de l’OMD 7 Sources : site web Banque mondiale, http://data.worldbank.org/indicator ; site web OMS, http://www.who.int/whosis/whostat/en/ ; UN-HABITAT, http://www.unhabitat.org/stats ; rapports nationaux des progrès vers la réalisation des OMD.

par rapport à 1990, en dehors de la Guinée équatoriale qui a enregistré une relative stagnation de son taux de couverture. En ce qui concerne la proportion de ménages ayant accès aux installations sanitaires amé -liorées, elle a augmenté dans tous les pays en 2008 par rapport à 1990, excepté au Gabon où elle s’est légèrement repliée. En matière de réduc-tion de la proporréduc-tion de la popularéduc-tion urbaine habitant les bidonvilles, les efforts accomplis paraissent par contre insignifiants. En effet, la proportion de la population urbaine vivant dans les taudis est restée supérieure à 50 % dans tous les pays, sauf au Cameroun et au Gabon.

viii) Objectif 8 : mettre en place un partenariat mondial pour le développement

Quelques acquis ont été obtenus par les pays d’Afrique centrale dans le cadre du partenariat mondial pour le développement. En ce qui concerne le règlement du problème de la dette, l’accession du Congo et de la RDC au point d’achèvement de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PTTE) en 2010 constitue un motif de satisfaction, après le Cameroun en 2006, São Tomé et Principe en 2007 ainsi que le Burundi et la RCA en 2009. En effet, leur passage au point d’achèvement permet d’augmenter le nombre de pays qui, en Afrique centrale, béné-ficient d’allégements de leur dette extérieure, non seulement au titre de l’initiative PPTE mais aussi dans le cadre de l’initiative d’allègement de la dette multilatérale (IADM)68. L’autre pays concerné par l’initiative PPTE est le Tchad qui, après avoir atteint le point de décision en 2001, n’a pas encore atteint le point d’achèvement. En matière d’ac-cès aux NTIC, comme indiqué dans le tableau 8, le nombre de personnes abonnées à un service de téléphonie mobile et celui des per-sonnes ayant accès à l’Internet a fortement augmenté dans l’ensemble Aucun pays n’est sur la bonne

voie pour réaliser tous les OMD et … seul un nombre limité de pays peuvent prétendre atteindre plus de quatre OMD d’ici à 2015.

68. Lors de leur sommet de juillet 2005 à Gleneagles, en Écosse, les dirigeants des pays du G-8 ont promis d’annuler la dette des pays les plus endettés du monde, dont la plupart sont africains. L’ objectif de cette initiative d’allégement de la dette multi -latérale (IADM) était de réduire davantage la dette des PPTE et de leur fournir des res-sources supplémentaires pour les aider à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

69. 2008 pour tous les pays, sauf la RDC (2007).

Tableau 3.8 : Progrès dans l’atteinte de l’OMD 8 Sources : rapports nationaux des progrès vers la réalisation des OMD ; site web Banque mondiale, http://data.worldbank.org/indicator

Tableau 3.8 : Progrès dans l’atteinte de l’OMD 8 Sources : rapports nationaux des progrès vers la réalisation des OMD ; site web Banque mondiale, http://data.worldbank.org/indicator

des pays en 2008, par rapport à 2000. S’agissant de la téléphonie mobile, les meilleures performances ont été enregistrées au Gabon, en Guinée équatoriale et au Congo, avec respectivement 89,8, 52,5 et 50 abonnés pour 100 habitants en 2008. L’interprétation de ces résultats doit tou-tefois tenir compte du fait que, dans la sous-région, il n’est pas rare qu’un individu dispose de plus d’un téléphone portable et soit abonné auprès de plusieurs opérateurs. L’expansion de la téléphonie mobile dans la sous-région s’est produite au détriment de la téléphonie fixe, secteur dans lequel l’Afrique centrale n’a pas enregistré de réels progrès, le nombre de lignes restant aujourd’hui inférieur à 1 pour 100 habitants dans l’ensemble des pays.

Comme l’indique le tableau 9 qui suit, la scolarisation dans le primaire, la lutte contre le VIH et le sida, la préservation de l’environ-nement et, dans une moindre mesure, la mortalité infantile, constituent les seuls domaines pour lesquels quelques progrès vers les OMD sont pour l’instant perceptibles en Afrique centrale. En outre, il apparaît qu’aucun pays n’est sur la bonne voie pour réaliser tous les OMD et que seul un nombre limité de pays peuvent prétendre atteindre plus de quatre OMD d’ici à 2015.

Tableau 3.9 : Possibilités d’atteinte des OMD en 2015 Source : site web sur le MDG Monitor (www.mdgmonitor.org) (*) si des mesures sont prises.

3.4.3. Recommandations

Au sujet des progrès réalisés depuis 2000 vers l’atteinte des OMD, à moins de cinq ans de l’échéance de 2015, la situation des pays d’Afrique centrale apparaît contrastée. D’un côté, quelques pays pourraient réali-ser en fin de compte plusieurs objectifs et, d’un autre côté, certains pays pourraient ne pas en atteindre plus d’un.

En outre, si dans l’ensemble quelques avancées sont perceptibles vers les objec-tifs en matière de scolarisation dans le primaire, de lutte contre le VIH et le sida, de préservation de l’environnement

et, dans une moindre mesure, de mortalité infantile, de nombreux efforts restent à fournir en matière d’égalité des sexes, de santé maternelle, de partenariat mondial pour le développement et surtout de réduction de l’extrême pauvreté et de la faim. Afin d’accélérer le rythme des progrès vers les OMD en Afrique centrale à court terme, il conviendra nécessai-rement de s’attaquer aux principaux facteurs qui, depuis plusieurs

et, dans une moindre mesure, de mortalité infantile, de nombreux efforts restent à fournir en matière d’égalité des sexes, de santé maternelle, de partenariat mondial pour le développement et surtout de réduction de l’extrême pauvreté et de la faim. Afin d’accélérer le rythme des progrès vers les OMD en Afrique centrale à court terme, il conviendra nécessai-rement de s’attaquer aux principaux facteurs qui, depuis plusieurs

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