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Comme tous les pays producteurs de pétrole, l’Angola a été durement touché par l’effondrement des cours des hydrocarbures au lendemain de la crise financière internationale de 2008 et 2009. Ainsi, sa performance économique, l’une des meilleures au monde avant la crise, s’est bruta-lement ralentie. Le pays a connu une croissance du PIB réel de 2,4 % en 2009 contre 13,8 % en 2008. Ce ralentissement de la croissance économique globale faisait suite à une dégradation de la production pétrolière qui est passée d’un accroissement de 12,3 % en 2008 à -5,1 % en 2009. L’ économie angolaise reste très dépendante des recettes pétro-lières. Néanmoins, pour la troisième année consécutive, le secteur non pétrolier enregistre une croissance plus vigoureuse que le secteur des hydrocarbures. Il a en effet progressé de plus de 8 % en 2009. La tendance paraît encourageante, compte tenu des deux grandes priorités que sont

Les perspectives pour la région sont assez prometteuses pour l’année 2011… mais ne permettraient pas à la croissance éco -nomique de la plupart des pays d’Afrique centrale de renouer avec les niveaux élevés enregistrés au milieu des années 2000.

l’emploi et la diversification économique. La croissance des activités non pétrolières est soutenue par la reconstruction des infrastructures et le regain d’activité économique. Luanda reste le principal pôle éco -nomique et politique, comptant pour 70 à 75 % de l’activité et de la consommation du pays.

Une croissance globale positive est attendue en 2010, à hauteur de 1,6 %, grâce à la remontée des prix des hydrocarbures. Cette améliora-tion de la croissance économique devrait se poursuivre en 2011 d’après les prévisions pour se situer à 7,8 %. Mais le secteur pétrolier a enregis-tré une croissance négative en 2010 à hauteur de -2,8 % et les prévisions indiquent une nette amélioration en 2011 à 5,5 %. À propos des branches non pétrolières, leur croissance a diminué en 2010 à 4,6 % et devrait remonter à 9,2 % en 2011, conformément aux prévisions.

En termes de recommandation, il est souhaitable que l’Angola gère plus efficacement ses richesses nationales non renouvelables pour continuer à créer des emplois. Pour améliorer cette gestion, il lui faudra consolider ses institutions. Par ailleurs, son économie reste largement tirée par l’investissement public, où des efforts en matière de gouvernance restent encore à fournir. À moyen et long terme, elle devra moins s’appuyer sur l’investissement public et davantage sur le secteur privé.

Burundi

En 2010, l’économie burundaise semble s’être relevée légèrement de la crise financière et économique mondiale. D’après les estimations, la croissance du PIB réel est passée à 3,9 %, contre 3,5 % en 2009, en raison principalement de la hausse sensible de la production de café marchand, de l’agriculture vivrière et de l’investissement public.

Du côté de l’offre, le secteur primaire demeure le pilier de l’économie nationale ; sa contribution au PIB était de 41 % en 2009. L’ agriculture, à elle seule, représente la principale source de revenus et d’emplois pour plus de 80 % de la population. Toutefois, le déficit alimentaire est devenu structurel, à cause d’une faible productivité due notamment aux aléas climatiques, à l’inaccessibilité des fertilisants agricoles pour la plupart des paysans et à l’absence de systèmes d’irrigation et de stockage de l’eau. Le recours à l’importation et à l’aide alimentaire est ainsi incontournable

pour compléter l’insuffisante production intérieure. Pour l’année sous revue, le volume des biens alimentaires importés était de 40 163 tonnes contre 36 029 tonnes en 2008. Au regard des résultats déjà enregistrés au premier semestre 2010, le taux de croissance annuel du secteur primaire est estimé à 3,9 %.

Le secteur secondaire a contribué à hauteur de 0,8 point à la croissance en 2009 en liaison avec les bonnes performances de la branche de l’artisanat et de celle des bâtiments et travaux publics (BTP) qui ont respectivement participé pour 0,3 et 0,4 point à la croissance. Les résul-tats de ces branches s’expliquent par le développement des petites unités artisanales à travers le pays et les multiples travaux de reconstruction.

Suite à la mise en œuvre des priorités exprimées dans le contexte de la conférence du groupe consultatif pour le Burundi organisée à Paris en octobre 2009, le secteur secondaire a connu en 2010 une évolution positive avec une croissance de 4,1 % tirée en particulier par les industries agro-alimentaires et les BTP.

La contribution à la croissance économique du secteur tertiaire en 2009 était de 1,7 point sur une croissance globale de 3,5 %. La sous-branche des télécommunications a connu un regain d’activité en rapport avec la vive concurrence entre les opérateurs économiques œuvrant spécia lement dans la téléphonie mobile. Le secteur des services a progressé de 2,5 % en 2010 en liaison avec la tendance haussière des transports et du commerce.

Du côté de la demande, la croissance en 2009 a été tirée par les projets d’investissements publics tels que la construction de la route bitumée Gitega-Karuzi-Muyinga, la réhabilitation de la voirie urbaine de Bujumbura et l’aménagement de certains bassins versants. Dans le secteur privé, les investissements en 2009 se sont manifestés essentiel -lement dans la téléphonie mobile avec l’extension du réseau qui couvre désormais presque tout le pays. Selon les estimations, les investis sements ont augmenté en 2010 de 20,9 % par rapport à 2009.

De son côté, la consommation en 2010 a globalement augmenté de 8,3 % en termes nominaux par rapport à 2009. L’augmentation de la consommation publique a été plus élevée que celle de la consommation privée. Cette hausse de la consommation publique a résulté princi pa -lement de l’augmentation de la masse salariale de la fonction publique.

Pour peu que la situation dans les domaines politiques et de la sécurité continue de s’améliorer, les perspectives économiques du Burundi pour 2011 sont en général favorables. La croissance du PIB devrait être de l’ordre de 4,5 % contre environ 3,9 % en 2010. La crois-sance devrait être tirée essentiellement par trois facteurs : (i) l’élimination progressive des principales distorsions économiques, notamment dans la filière café, ce qui rehaussera la productivité globale des facteurs, (ii) l’augmentation sensible de l’investissement financé par l’aide, des-tiné en grande partie à la rénovation des infrastructures, hausse qui aidera à remédier aux principaux goulots d’étranglement de l’offre et (iii) l’appartenance à la East African Communityqui contribue à l’élargis-sement des débouchés et à la possibilité d’attirer davantage d’investisse-ments dans les domaines où le Burundi possède un avantage comparatif (agriculture et tourisme, par exemple). Le Programme des Nations unies pour la création d’emplois et de revenus et la réintégration post-conflit (PNUCERRPC) devrait aussi promouvoir la croissance en favorisant la stabilité. La croissance pourrait fortement augmenter à moyen terme si les investissements potentiels dans le secteur minier se concrétisent.

Cameroun

La croissance de l’économie camerounaise est restée positive en 2009 à 2 %, mais en chute par rapport au taux de 3,7 % de 2008. Ce ralentis-sement s’explique par la détérioration de la balance commerciale, la morosité de l’environnement économique international et l’aggravation des difficultés budgétaires du pays découlant des effets combinés de la crise économique et financière mondiale, de la crise alimentaire et du déficit énergétique. Ainsi, le gouvernement a pris des mesures d’urgence afin de stimuler le secteur agricole et notamment les productions vivrières. Il est important de noter que la croissance positive enregistrée en plein milieu de la crise en 2009 a été essentiellement tirée, du côté de l’offre, par le secteur agricole, le bâtiment et les travaux publics (BTP) et les services de télécommunications. Du côté de la demande, cette crois-sance était soutenue par la demande intérieure, notamment par la consom-mation des ménages qui a été stimulée par la hausse des salaires et celle du nombre des personnels intégrés à la fonction publique depuis 2008.

En 2010, la reprise observée dans les pays développés a permis une croissance réelle du PIB de 2,4 % et les projections indiquent un taux de

3,8 % pour 2011. L’ amélioration de l’environnement international devrait se traduire par une forte progression de la demande mondiale et donc par une relance des exportations de matières premières en provenance des pays en développement, dont le Cameroun.

En termes de perspectives, le gouvernement s’est doté d’une nouvelle stratégie de développement à long terme. Dans ce document de straté-gie pour la croissance et l’emploi (DSCE), les pouvoirs publics visent à : – porter la croissance à 5,5 % en moyenne annuelle au cours

de la période 2010-2020 ;

– ramener le sous-emploi de 75,8 % à moins de 50 % en 2020 avec la création de dizaines de milliers d’emplois formels par an durant les dix prochaines années ; et

– ramener le taux de pauvreté monétaire de 39,9 % en 2007 à 28,7 % en 2020.

Au regard des performances enregistrées en 2010 et prévues en 2011, des réformes et mesures plus rigoureuses sont nécessaires pour mieux s’inscrire dans le chemin de croissance retenu.

Congo

En 2010, l’économie congolaise a poursuivi son dynamisme avec un taux de croissance réelle de 9,7 % contre 6,7 % en 2009. Cette croissance économique a non seulement été la plus forte de la sous-région, mais il s’agit également du niveau le plus élevé enregistré par le pays depuis deux décennies. Ce résultat exceptionnel a été rendu possible grâce à l’amé-lioration des performances pétrolières dont la production a atteint 340 000 barils/jour en 2010 contre 301 000 barils/jour en 2009. En effet, la montée en puissance des champs en eaux profondes de Moho Bilondo et Azurite, conjuguée à l’amélioration du rendement de certains anciens champs comme Mboundi explique l’embellie du secteur pétrolier qui a progressé de 14,3 % en 2010.

Le secteur non pétrolier a également fortement contribué à la crois-sance congolaise en 2010 avec une progression de 7,6 % en 2010 contre 2,8 % en 2009. Ce dynamisme s’explique par l’intensification des efforts de diversification entrepris par l’État congolais. Ce secteur a notamment été impulsé par le dynamisme de la branche des bâtiments et travaux

publics en liaison avec la poursuite des grands travaux de municipa -lisation accélérée.

La contribution du secteur primaire a été importante grâce notamment aux activités agricoles, d’élevage, de chasse et de pêche qui ont enre -gistré une croissance de 4 % en 2009 et 2,6 % en 2010, ont contribué à la progression de l’activité économique grâce à la bonne tenue de la produc-tion vivrière, à travers la poursuite des acproduc-tions du Programme naproduc-tional de sécurité alimentaire et du Fonds de soutien de l’agriculture. S’agissant de la sylviculture, après avoir enregistré un taux de croissance négatif (-49,9 %) en 2009, suite au repli de la demande mondiale, ce secteur s’est remis peu à peu et a enregistré une croissance de 79,6 % en 2010.

Au niveau des industries extractives, en plus du pétrole, le Congo a commencé en 2009 l’exploitation d’une mine de cuivre dans le sud du pays. Cette exploitation est assurée par la Société de recherche et d’exploitation minière (SOREMI), filiale de la société américaine Gerald Metals. La production du cuivre attendue en 2010 était estimée à 32 000 tonnes, contre 16 500 tonnes en 2009.

La contribution du secteur secondaire dans la croissance du PIB réel a été positive en 2010 avec une progression de 6,9 %. Cette contribution reflète d’une part l’accélération des activités des industries manufactu-rières (7 % contre 9,6 % en 2009) suite au renforcement des performances des unités industrielles (PLASCO, BRASCO) et au développement des activités des nouvelles unités de production, et d’autre part, l’important concours de la branche électricité, gaz et eau (5 % contre 4,7 % en 2009) découlant de l’entrée en production de la centrale hydroélectrique d’Imboulou et de la centrale à gaz de Djéno à Pointe-Noire.

Quant au secteur tertiaire, il a progressé de 5,7 % en 2010 contre 5,4 % en 2009, grâce notamment aux activités des transports et télé -communications qui ont soutenu la croissance à la faveur de la relance du trafic ferroviaire occasionnée par l’acquisition de nouvelles motrices, de la poursuite de la réhabilitation des infrastructures routières, de l’aménagement de l’aéroport international de Brazzaville et du port autonome de Pointe-Noire4.

4. L’agrandissement du port autonome de Pointe-Noire avec la construction d’un quai dédié aux conteneurs et l’accueil des navires de plus de 15 mètres de tirant d’eau, devrait faire de Pointe-Noire le seul port en eaux profondes du golfe d’Afrique centrale.

Enfin, les activités commerciales, de restauration et d’hébergement ont progressé de 7,5 % en 2010 contre 7,4 % en 2009 en rapport avec le développement du secteur pétrolier, du bâtiment et des travaux publics, des transports et des télécommunications.

Cette progression exceptionnelle de l’activité économique en 2010 s’explique aussi par l’importance de la demande intérieure en liaison avec les évolutions des investissements et de la consommation. Selon les statistiques de la Direction générale de l’économie, la consommation privée et publique s’est située à 1 882,5 milliards de FCFA en 2010 contre 1 821,5 milliards de FCFA en 2009. Ce qui a permis aux secteurs d’offre de bénéficier du dynamisme de la consommation privée (11,6 % en 2010, contre 8,9 % en 2009). Au niveau de la consommation publique, la croissance a ralenti en 2010 (3,4 %) par rapport à l’année précédente (4,6 %).

La valeur de la formation brute du capital fixe (FBCF) a augmenté de 29,5 % par rapport à 2009 et est estimée à 2 496,8 milliards de FCFA en 2010 dont 578,3 milliards de FCFA pour le secteur public et 1 918,5 milliards de FCFA pour le secteur privé. La contribution au PIB réel de la FBCF du secteur public a été prépondérante et estimée à 37,0 % en 2010 contre 5,2 % en 2009, en liaison notamment avec l’ac-croissement des dépenses d’investissement dans le cadre des travaux de municipalisation accélérée.

Pour ce qui est des prévisions en 2011, elles sont prometteuses. En l’absence de nouveaux chocs sur l’économie mondiale, la croissance éco-nomique du Congo devrait s’établir à 9,1 % soit presque le niveau atteint en 2010. Celle-ci sera davantage portée par le secteur non pétrolier qui devrait progresser de 8,5 %. La croissance du secteur pétrolier devrait quant à elle ralentir pour se situer à 10,3 % contre 14,3 % en 2010.

Gabon

La croissance positive retrouvée de l’économie mondiale, malgré quelques incertitudes pesant notamment sur les plans de relance et la faiblesse de la demande dans les pays avancés, conjuguée avec une demande domestique soutenue, ont contribué aux bonnes performances de l’économie gabonaise en 2010. En effet, celle-ci a enregistré un taux

de croissance de 6,7 % en 2010 contre -1,1 % en 2009. Elle devrait se situer à 4,4 % en 2011. La faible diversification l’a fragilisée pendant la crise de 2008, occasionnant ainsi en 2009 la contraction de la demande extérieure et la détérioration des termes de l’échange. Le ralentissement de la croissance, amorcé en 2008 (2,2 %), s’est effectivement accentué en 2009 jusqu’à devenir négatif (-1,1 % au lieu des 4 % prévus).

La contribution du secteur primaire au PIB reste prépondérante en 2010, à hauteur de 60 %. Viennent ensuite les services (28,1 %) et le secteur industriel qui demeure marginal.

Cette primauté du secteur primaire est imputable à la dépendance vis-à-vis des exportations du pétrole, du manganèse et du bois. En 2009, la production pétrolière a légèrement augmenté (0,9 %) par rapport à l’année précédente. Ce faible accroissement s’explique par les mauvais résultats obtenus par les sociétés Marathon (-34,1 % sur le chiffre d’af-faires), Vaalco (-5,4 %) et Total Gabon (-5 %), consécutifs au dysfonction-nement des installations de production et à l’indisponibilité des appareils de forage. En 2010, l’utilisation de technologies nouvelles dans les anciens puits et l’exploitation de champs marginaux contribueraient à une légère hausse de la production de pétrole.

La part de l’agriculture dans le PIB est marquée par un léger accrois-sement, lié au regain de dynamisme de l’activité maraîchère et de la culture du cacao et du café, grâce à la restructuration du secteur. Les pou-voirs publics considérant le secteur comme prioritaire, la tendance devrait se maintenir en 2010 et 2011.

L’ exploitation forestière a connu une croissance négative en 2009, malgré une amélioration relative par rapport à 2008. Sa contribution au PIB reste très modeste (1 %). L’atonie de l’activité forestière s’explique par la faiblesse de la demande asiatique et l’obligation désormais faite aux exploitants de transformer la grande majorité du bois sur place. Elle tient aussi à l’abandon de plusieurs usines de transformation de bois par des exploitants, au profit des entreprises chinoises.

La production de manganèse a également baissé de 40,6 %, à cause de l’atonie du marché sidérurgique mondial. La morosité des marchés chinois et européen des bois tropicaux pèse toujours sur les exportations de grumes, qui se sont contractées de 19,4 % en 2009. L’ année 2010

connaît un fléchissement plus important de ces exportations, en raison de la nouvelle réglementation qui interdit désormais l’exportation des grumes.

Le secteur industriel contribue à hauteur de 10 % à la formation du PIB en 2010. Les industries chimiques, les matériaux de construction, l’agroalimentaire et l’industrie du bois ont généré la part la plus impor-tante de cette contribution (3,4 %), suivis par l’électricité, l’eau, le raffi-nage et les services pétroliers (2,2 %). En 2009, l’activité de ce secteur avait pourtant été perturbée notamment par le recul dans le raffinage, le caoutchouc, le bois et le BTP. L’activité de raffinage a été ralentie en raison d’un mouvement de grève des employés. Aussi, les troubles consé-cutifs à la contestation des résultats des élections anticipées d’août 2009 ont entraîné une forte baisse (39,2 %) du volume de brut traité. Ce secteur enregistre un taux de croissance d’environ 25 % en 2010 du fait probablement de l’industrialisation avancée de la filière bois.

Le secteur tertiaire a contribué à hauteur de 30 % du PIB en 2010. Les services publics ont généré la part la plus importante de cette contri -bution, suivis par le commerce, les transports et les télécommunications.

Les emplois du PIB semblent également évoluer positivement en 2010, signe du dynamisme de l’activité économique. Cet effort sera poursuivi en 2011, grâce à une reprise de la contribution de la consommation finale soutenue par la revalorisation des salaires, la construction d’échangeurs sur les voies express et le financement des travaux de construction des équipements sportifs en vue de la Coupe d’Afrique des nations.

Guinée équatoriale

En 2010, la croissance économique de la Guinée équatoriale a ralenti à 0,9 % contre 3,5 % en 2009. Il s’agit de la moins bonne performance depuis le début de l’exploitation pétrolière à la fin des années 1990. Cette évolution résulte essentiellement du fléchissement de la production de pétrole brut. Au total, la croissance du secteur pétrolier a été négative à -7,2 % alors que celle du secteur non pétrolier s’est établie à 21,3 %.

Du côté de l’offre, le secteur primaire a contribué négativement à la croissance en raison des contre-performances des branches de

produc-tion pétrolière et d’exploitaproduc-tion forestière. En effet, l’activité pétrolière a contribué négativement à la croissance en liaison avec la baisse de la production pétrolière qui est passée de 462 000 barils d’équivalent pétrole/jour en 2009 à 435 000 en 2010.

Parallèlement, la branche exploitation forestière a grevé la croissance, car sa production a baissé de 10 % à 395 400 m3 contre 439 400 m3en 2009. En revanche, l’agriculture vivrière s’est comportée favorablement grâce à des appuis multiples engagés par le gouvernement pour sou -tenir ce sous-secteur. L’apport des cultures de rente a été négligeable en dépit des multiples initiatives des autorités telles que les subventions du prix d’achat aux planteurs.

Au niveau du secteur secondaire, la croissance en 2010 a eu pour principale origine les produits dérivés du pétrole brut (GNL, méthanol et gaz) qui ont connu une forte expansion. Par ailleurs, la branche eau électricité et BTP a contribué positivement à la croissance grâce au ren-forcement de la capacité de production des centrales électriques qui ont bénéficié d’une ligne de crédit5de 2 milliards de dollars US.

Enfin, le secteur tertiaire a contribué également d’une manière signi-ficative à la croissance en 2010 grâce principalement à l’embellie de la branche services financiers et immobiliers, et dans une moindre mesure, de la branche commerce et restauration.

Du côté de la demande, le ralentissement de la croissance en 2010 provient principalement de la contre-performance de la demande inté-rieure brute, en liaison essentiellement avec l’évolution défavorable des investissements publics.

Pour 2011, il est attendu une production d’hydrocarbures (y compris les produits dérivés) en baisse d’une moyenne de 435 000 barils d’équi-valent pétrole/jour en 2010 à 406 000 en 2011. La baisse de la production tiendrait à deux raisons principales : aucun démarrage de nouveau champ n’est programmé et la production du gisement de pétrole de Zafiro continue à décliner. Cependant, les cours mondiaux élevés du

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