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SoitP(𝑛)un prédicat portant sur une variable𝑛 ∈ ℕ.

Si on aP(0)(initialisation) et si∀𝑛 ∈ ℕ, P(𝑛) ⟹ P(𝑛 + 1)(hérédité), alors nécessairement

∀𝑛 ∈ ℕ, P(𝑛).

À retenir: rappel du principe de récurrence

Remarque 1.5 :

– L’initialisation est juste une vérification, mais elle est indispensable.

Par exemple, soit le prédicatP(𝑛)𝑛 = 𝑛 + 1», celui-ci vérifie bien l’hérédité (𝑛 = 𝑛 + 1 ⟹ 𝑛 + 1 = 𝑛 + 2), mais pour tout𝑛,P(𝑛)est fausse.

– Démontrer l’hérédité c’est démontrer une implication. En général on le fait par la méthode directe, on fait donc l’hypothèseP(𝑛), c’est ce que l’on appellel’hypothèse de récurrence, et on essaie d’en déduireP(𝑛 + 1).

Soit𝑎 ∈ ℤetP(𝑛)un prédicat portant sur une variable𝑛 ∈ ℤ.

•Si on aP(𝑎)et si∀𝑛 ⩾ 𝑎, P(𝑛) ⟹ P(𝑛 + 1), alors on peut conclure que∀𝑛 ∈ ℤ, 𝑛 ⩾ 𝑎 ⟹ P(𝑛).

•Si on aP(𝑎)et si∀𝑛 ⩽ 𝑎, P(𝑛) ⟹ P(𝑛 − 1), alors on peut conclure que∀𝑛 ∈ ℤ, 𝑛 ⩽ 𝑎 ⟹ P(𝑛) (récurrence descendante).

Théorème 1.5(variantes)

Preuve: Pour le premier point, on applique le principe de récurrence au prédicatQ(𝑛) = P(𝑛 + 𝑎)avec𝑛 ∈ ℕ.

Pour le deuxième, on applique le principe de récurrence au prédicatQ(𝑛) = P(𝑎 − 𝑛)avec𝑛 ∈ ℕ.

★Exercice 1.5

1/Montrer que∀𝑛 ∈ ℕ,𝑛

𝑘=1𝑘 = 𝑛(𝑛+1)2 . 2/Montrer que∀𝑛 ∈ ℕ,𝑛

𝑘=1𝑘2= (2𝑛+1)𝑛(𝑛+1)

6 .

3/Montrer que∀𝑛 ∈ ℕ,𝑛

𝑘=1𝑘3=(𝑛(𝑛+1)

2

)2

.

6. Cette méthode n’est pas toujours applicable, mais c’est celle que l’on utilise dans la mesure du possible pour résoudre une équation ou une inéquation.

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Le raisonnement Chapitre 1 : Éléments de logique

SoitP(𝑛)un prédicat portant sur une variable𝑛 ∈ ℕ.

Si on aP(0)(initialisation) et si∀ ∈ ℕ, (P(0) ∧ P(1) ∧ ⋯ ∧ P(𝑛)) ⟹ P(𝑛 + 1)(hérédité), alors nécessairement∀𝑛 ∈ ℕ, P(𝑛).

Théorème 1.6(récurrence forte)

Preuve: Appliquer la principe de récurrence au prédicatQ(𝑛) = P(0) ∧ P(1) ∧ ⋯ ∧ P(𝑛).

La récurrence forte est utile lorsque le seul fait queP(𝑛)soit vraie ne suffit pas à en déduire P(𝑛 + 1). L’hypothèse de récurrence peut alors s’écrire : « supposons la propriété vraiejusqu’au rang𝑛».

À retenir

★Exercice 1.6 Soit(𝑢𝑛)la suite définie par𝑢0= 𝑢1= 1et∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛+2= 𝑢𝑛+1+ 𝑢𝑛(suite de Fibonacci), montrer par récurrence que pour tout n :

𝑢𝑛= 5 + 5 10

(1 + 5 2

)𝑛

+5 − 5 10

(1 − 5 2

)𝑛

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Chapitre 2

Nombres complexes

Sommaire

I Écriture algébrique . . . 11

1) L’ensemble des complexes . . . 11

2) Partie réelle, partie imaginaire. . . 12

3) Conjugué d’un nombre complexe . . . 12

II Module d’un nombre complexe . . . 13

1) Définition . . . 13

2) Équation du second degré . . . 13

III Forme trigonométrique . . . 14

1) Le groupe unité . . . 14

2) Exponentielle d’un imaginaire pur . . . 14

3) Argument d’un nombre complexe . . . 15

4) Racines nesd’un nombre complexe . . . 16

IV Exponentielle complexe . . . 17

1) Définition . . . 17

2) Formules d’Euler et de Moivre. . . 18

V Représentation géométrique des complexes, applications . . . 18

1) Affixe . . . 18

2) Distances. . . 18

3) Angles orientés . . . 19

4) Similitudes directes . . . 19

VI Formulaire de trigonométrie . . . 20 On suppose connu l’ensembleℝdes réels, les propriétés de ses deux opérations que sont l’addition et la multiplication, et la notion de valeur absolue d’un réel.

I ÉCRITURE ALGÉBRIQUE

1) L’ensemble des complexes

On admet l’existence d’un ensemble, que l’on noteraℂ, contenantℝet tel que :

– ℂpossède une addition et une multiplication,prolongeant celles deℝet vérifiant les mêmes propriétés, c’est à dire :

• L’addition est interne (∀𝑧, 𝑧∈ ℂ, 𝑧 + 𝑧 ∈ ℂ), commutative (∀𝑧, 𝑧 ∈ ℂ, 𝑧 + 𝑧= 𝑧+ 𝑧), associative (∀𝑧, 𝑧, 𝑧′′ ∈ ℂ, (𝑧 + 𝑧) + 𝑧′′ = 𝑧 + (𝑧+ 𝑧′′)),0est élément neutre (∀𝑧 ∈ ℂ, 𝑧 + 0 = 0 + 𝑧 = 𝑧), chaque complexe admet un opposé dansℂ(l’opposé de𝑧 ∈ ℂest noté−𝑧).

• La multiplication est interne (∀𝑧, 𝑧∈ ℂ, 𝑧𝑧∈ ℂ), commutative (∀𝑧, 𝑧∈ ℂ, 𝑧𝑧= 𝑧𝑧), associa-tive (∀𝑧, 𝑧, 𝑧′′ ∈ ℂ, (𝑧𝑧)𝑧′′ = 𝑧(𝑧𝑧′′)),1est élément neutre (∀𝑧 ∈ ℂ, 𝑧 × 1 = 1 × 𝑧 = 𝑧), chaque complexeautre que0admet un inverse dansℂ(l’inverse de𝑧 ∈ ℂest noté𝑧−1ou 1𝑧).

• La multiplication est distributive sur l’addition à gauche et à droite (∀𝑧, 𝑧, 𝑧′′ ∈ ℂ, 𝑧(𝑧+ 𝑧′′) = 𝑧𝑧+ 𝑧𝑧′′, et(𝑧+ 𝑧′′)𝑧 = 𝑧𝑧 + 𝑧′′𝑧).

On résume toutes ses propriétés en disant que(ℂ, +, ×)est un corps commutatif.

– Il existe un complexe, que l’on notera𝑖, qui vérifie𝑖2= −1.

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Écriture algébrique Chapitre 2 : Nombres complexes

– Pour tout complexe𝑧, il existe deux réels𝑎et𝑏uniquestels que𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏.

★Exercice 2.1

1/Montrer que si𝑧 ∈ ℂ, alors𝑧 × 0 = 0 × 𝑧 = 0.

2/Soient𝑧, 𝑧∈ ℂtels que𝑧𝑧= 0, montrer que𝑧 = 0ou𝑧= 0.

2) Partie réelle, partie imaginaire

Soit𝑧 ∈ ℂ, on sait qu’il existe un réel𝑎unique et un réel𝑏unique tel que𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏. Le réel𝑎est appelépartie réellede𝑧, notée𝑎 =Re(𝑧), et𝑏la partie imaginairede𝑧, notée𝑏 =Im(𝑧). L’écriture 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏est appeléeforme algébriquede𝑧. L’ensemble des complexes dont la partie réelle est nulle, est appeléensemble des imaginaires purset noté𝑖ℝ ={

𝑧 ∈ ℂ ∣Re(𝑧) = 0}

={

𝑖𝑦 ∣ 𝑦 ∈ ℝ} . Définition 2.1

a) 𝑧 = 𝑧

⎧⎪

⎨⎪

Re(𝑧) =Re(𝑧) Im(𝑧) =Im(𝑧) . b) 𝑧 ∈ ℝ ⟺ Im(𝑧) = 0.

c) 𝑧 ∈ 𝑖ℝ ⟺ Re(𝑧) = 0.

d) Re(𝑧 + 𝑧) =Re(𝑧) +Re(𝑧)et Im(𝑧 + 𝑧) =Im(𝑧) +Im(𝑧).

e) Siαest unréel, alors Re(α𝑧) = αRe(𝑧), et Im(α𝑧) = αIm(𝑧).

À retenir: quelques propriétés

★Exercice 2.2

1/Démontrer les propriétés ci-dessus.

2/Déterminer la forme algébrique du produit𝑧𝑧.

La dernière propriété est fausse lorsqueαn’est pas réel.

Attention !

3) Conjugué d’un nombre complexe

Soit𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦un complexe sous forme algébrique, on appelleconjuguéde𝑧, le complexe noté 𝑧et défini par𝑧 = 𝑥 − 𝑖𝑦. On a donc Re(𝑧) =Re(𝑧)et Im(𝑧) = −Im(𝑧).

Définition 2.2

Soient𝑧, 𝑧 ∈ ℂ, on a :

•𝑧 + 𝑧= 𝑧 + 𝑧

•𝑧𝑧= 𝑧𝑧

•𝑧 = 𝑧.

Théorème 2.1(propriétés de la conjugaison)

Preuve: Celle-ci est simple et laissée en exercice.

•𝑧 + 𝑧 = 2Re(𝑧)et𝑧 − 𝑧 = 2𝑖Im(𝑧);

•𝑧 ∈ ℝ ⟺ 𝑧 = 𝑧;

•𝑧est un imaginaire pur si et seulement si𝑧 = −𝑧.

À retenir

★Exercice 2.3 Montrer que si𝑧est non nul, alors 1𝑧 = 1𝑧.

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Module d’un nombre complexe Chapitre 2 : Nombres complexes

II MODULE D’UN NOMBRE COMPLEXE

1) Définition

Soit𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦un complexe sous forme algébrique, on a𝑧 × 𝑧 = 𝑥2+ 𝑦2 et cette quantité est unréel positif.

Soit𝑧 ∈ ℂ, on appellemodulede𝑧, le réel positif noté|𝑧|et défini par :|𝑧| =√ 𝑧𝑧.

Définition 2.3

a) |𝑧|2= 𝑧𝑧.

b) |𝑧| = 0 ⟺ 𝑧 = 0.

c) |Re(𝑧)| ⩽ |𝑧|et|Im(𝑧)| ⩽ |𝑧|.

d) Si𝑧est réel, alors son module coïncide avec sa valeur absolue.

e) |𝑧𝑧| = |𝑧||𝑧|, en particulier,∀𝑛 ∈ ℕ, |𝑧𝑛| = |𝑧|𝑛(ceci reste valable pour𝑛 ∈ ℤsi𝑧 ≠ 0).

f) |𝑧| = |𝑧|et| − 𝑧| = |𝑧|.

g) Pour mettre le complexe 𝑧𝑧 sous forme algébrique, il suffit de multiplier en haut et en bas par𝑧: 𝑧𝑧 = |𝑧𝑧𝑧|2 = Re(𝑧𝑧|𝑧|2) + 𝑖Im(𝑧𝑧|𝑧|2).

À retenir: propriétés du module

Soient𝑧et𝑧deux complexes :|

||𝑧| − |𝑧||

| ⩽ |𝑧 + 𝑧| ⩽ |𝑧| + |𝑧|.

Théorème 2.2(inégalité triangulaire)

Preuve: Pour l’inégalité de droite :

|𝑧 + 𝑧|2= (𝑧 + 𝑧)(𝑧 + 𝑧)

= |𝑧|2+ |𝑧|2+ 2Re(𝑧𝑧)

⩽ |𝑧|2+ |𝑧|2+ 2|Re(𝑧𝑧)|

⩽ |𝑧|2+ |𝑧|2+ 2|𝑧𝑧| = |𝑧|2+ |𝑧|2+ 2|𝑧||𝑧|

(

|𝑧| + |𝑧|)2

d’où le résultat puisque les deux expressions sont des réels positifs.

Pour l’inégalité de gauche, on écrit|𝑧| = |𝑧 + 𝑧− 𝑧| ⩽ |𝑧 + 𝑧| + |𝑧|d’où|𝑧| − |𝑧| ⩽ |𝑧 + 𝑧|, en inversant les rôles on a|𝑧| − |𝑧| ⩽ |𝑧 + 𝑧|, ce qui entraîne la première inégalité. Remarque 2.1 – En remplaçant𝑧par−𝑧, on a||𝑧| − |𝑧|| ⩽ |𝑧 − 𝑧| ⩽ |𝑧| + |𝑧|.

Soient𝑧et𝑧deux complexes non nuls,|𝑧 + 𝑧| = |𝑧| + |𝑧|si et seulement si il existe unréelα strictement positiftel que𝑧 = α𝑧.

Théorème 2.3(cas d’égalité)

Preuve: Si on a𝑧 = α𝑧, alors|𝑧 + 𝑧| = |α𝑧+ 𝑧| = (1 + α)|𝑧| = |𝑧| + α|𝑧| = |𝑧| + |𝑧|. Réciproquement, si

|𝑧 + 𝑧| = |𝑧| + |𝑧|, alors|𝑧 + 𝑧|2= (|𝑧| + |𝑧|)2, ce qui donne en développant,|𝑧|2+ |𝑧|2+ 2Re(𝑧𝑧) = |𝑧|2+ |𝑧|2+ 2|𝑧||𝑧|, on en déduit que Re(𝑧𝑧) = |𝑧𝑧|ce qui prouve que𝑧𝑧est un réel positif. Il suffit alors de prendreα = |𝑧𝑧𝑧|2, c’est

bien un réel strictement positif, et on a la relation voulue.

2) Équation du second degré

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Forme trigonométrique Chapitre 2 : Nombres complexes

Soit𝑎 ∈ ℂ, l’équation𝑧2 = 𝑎admet dansℂdeux solutions opposées (toutes deux nulles lorsque 𝑎 = 0).

Théorème 2.4

Preuve: Soit𝑧0une solution, alors l’équation𝑧2= 𝑎équivaut à𝑧2= 𝑧02, c’est à dire à(𝑧 − 𝑧0)(𝑧 + 𝑧0) = 0, d’où 𝑧 = ±𝑧0, il reste à montrer l’existence d’une solution𝑧0. Posons𝑎 = 𝑢 + 𝑖𝑣et𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦, l’équation𝑧2= 𝑎est équivalente à𝑥2− 𝑦2= 𝑢et2𝑥𝑦 = 𝑣. On doit avoir également|𝑧|2= |𝑎|, c’est à dire𝑥2+ 𝑦2= |𝑎|, par conséquent on a :𝑥2= 𝑢+|𝑎|2 ,𝑦2= |𝑎|−𝑢2 et2𝑥𝑦 = 𝑣.Unesolution𝑧0= 𝑥0+ 𝑖𝑦0s’obtient en prenant :𝑥0=

|𝑎|+𝑢

2 , et𝑦0= ε

|𝑎|−𝑢 2

avecε = 1si𝑣 ⩾ 0etε = −1si𝑣 < 0, car on a2𝑥0𝑦0= ε|𝑣| = 𝑣. ZExemples:

– Si𝑎est un réel strictement positif, alors𝑣 = 0et𝑢 > 0d’où|𝑎| = 𝑢et donc𝑥0 =√

𝑎et𝑦0= 0, les deux solutions sont±√

𝑎, elles sont réelles.

– Si𝑎est un réel strictement négatif, alors𝑣 = 0et𝑢 < 0d’où|𝑎| = −𝑢et donc𝑥0 = 0et𝑦0=√

−𝑎, les deux solutions sont±𝑖√

−𝑎, ce sont desimaginaires purs.

Soient𝑎, 𝑏, 𝑐 ∈ ℂavec𝑎 ≠ 0, l’équation𝑎𝑧2+ 𝑏𝑧 + 𝑐 = 0admet deux solutions complexes qui sont𝑧1= −𝑏+δ2𝑎 et𝑧2= −𝑏−δ2𝑎 avecδ ∈ ℂtel queδ2 = Δ = 𝑏2− 4𝑎𝑐(discriminant). De plus, lorsque les coefficients𝑎, 𝑏, 𝑐sont réels et que le discriminant𝑏2− 4𝑎𝑐est strictement négatif, ces deux solutions sont complexesnon réelles et conjuguées.

Théorème 2.5

Preuve: L’équation est équivalente à :(𝑧 + 2𝑎𝑏)2𝑏24𝑎−4𝑎𝑐2 = 0.PosonsZ = 𝑧 + 2𝑎𝑏 etΔ = 𝑏2− 4𝑎𝑐, on sait queΔ admet deux racines carrées dansℂ, soitδl’une d’elles (δ2= Δ), l’équation est équivalente à :Z2= 4𝑎δ22, on en déduit queZ = ±2𝑎δ et donc𝑧 = −𝑏±δ2𝑎 .Lorsque les trois coefficients sont réels, le discriminantΔest lui aussi un réel, s’il est strictement négatif, alors on peut prendreδ = 𝑖

−Δet les solutions sont dans ce cas𝑧 = −𝑏±𝑖

−Δ 2𝑎 , on

voit que celles - ci sont complexes non réelles et conjuguées.

• Si𝑧1et𝑧2sont racines de l’équation𝑎𝑧2+ 𝑏𝑧 + 𝑐 = 0, alors on a les relations :𝑧1+ 𝑧2 = S = −𝑏𝑎 et𝑧1𝑧2= P = 𝑎𝑐.

• De plus on a la factorisation :

∀𝑧 ∈ ℂ, 𝑎𝑧2+ 𝑏𝑧 + 𝑐 = 𝑎(𝑧 − 𝑧1)(𝑧 − 𝑧2).

À retenir: somme et produit de racines d’une équation du second degré

III FORME TRIGONOMÉTRIQUE 1) Le groupe unité

On note𝕌l’ensemble des complexes de module1:𝕌 = {𝑧 ∈ ℂ / |𝑧| = 1}, c’est une partie deℂ. Définition 2.4

Il est facile de vérifier que l’ensemble𝕌:

– eststable pour la multiplication:∀𝑧, 𝑧∈ 𝕌, 𝑧𝑧∈ 𝕌.

– eststable pour le passage à l’inverse:∀𝑧 ∈ 𝕌,𝑧 ≠ 0et𝑧−1∈ 𝕌.

– contient1.

De plus, la multiplication dans𝕌est associative (car elle l’est dansℂ), on dit alors que(𝕌, ×)est ungroupe multiplicatif. Comme la multiplication est en plus commutative, on dit que(𝕌, ×)est un groupe abélien(ou commutatif), ce groupe est parfois appelégroupe unitédeℂ.

Tout complexe de module1peut se mettre sous la forme cos(θ) + 𝑖sin(θ)avecθun réel, plus précisément :

𝕌 = {cos(θ) + 𝑖sin(θ) / θ ∈ ℝ}.

Théorème 2.6

Preuve: Soit𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦un complexe de module1, on a𝑥2+ 𝑦2= 1, donc il existe un réelθ(unique àprès) tel que𝑥 =cos(θ)et𝑦 =sin(θ), c’est à dire𝑧 =cos(θ) + 𝑖sin(θ). La réciproque est immédiate.

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Forme trigonométrique Chapitre 2 : Nombres complexes

2) Exponentielle d’un imaginaire pur

Pour toutréel𝑥, on pose𝑒𝑖𝑥=cos(𝑥) + 𝑖sin(𝑥). On a les propriétés suivantes : – ∀θ ∈ ℝ, Re(𝑒𝑖θ) =cos(θ)et Im(𝑒𝑖θ) =sin(θ).

– ∀θ ∈ ℝ, 𝑒−𝑖θ=cos(−θ) + 𝑖sin(−θ) =cos(θ) − 𝑖sin(θ) = 𝑒𝑖θ. – ∀θ ∈ ℝ, |𝑒𝑖θ| =√

cos(θ)2+sin(θ)2= 1, donc𝑒𝑖θ∈ 𝕌.

– ∀𝑧 ∈ 𝕌, ∃θ ∈ ℝ, 𝑒𝑖θ= 𝑧.

0 0

1 1

⃗⃗

𝑢

⃗⃗𝑣

M(𝑥 + 𝑖𝑦 = 𝑒𝑖θ)

𝑥 =cos(θ) 𝑦 =sin(θ)

θ

θ =(⃗⃗̂𝑢 , ⃗⃗⃗⃗⃗OM) (mod2π)

– Soitθ, θ∈ ℝ, 𝑒𝑖θ= 𝑒𝑖θ

⎧⎪

⎨⎪

cos(θ) =cos(θ)

sin(θ) =sin(θ) ⟺ θ = θ(2π).

∀θ, θ∈ ℝ, 𝑒𝑖θ× 𝑒𝑖θ= 𝑒𝑖(θ+θ). Théorème 2.7

Preuve:𝑒𝑖θ𝑒𝑖θ= [cos(θ)+𝑖sin(θ)][cos(θ)+𝑖sin(θ)] = [cos(θ)cos(θ)−sin(θ)sin(θ)]+𝑖[cos(θ)sin(θ)+sin(θ)cos(θ)] = cos(θ + θ) + 𝑖sin(θ + θ) = 𝑒𝑖(θ+θ)d’après les formules d’addition du sinus et du cosinus.

Ce théorème permet de retrouver les formules trigonométriques.

Pour tous réels𝑥et𝑦:

– cos(𝑥 + 𝑦) =Re(𝑒𝑖(𝑥+𝑦)) =Re(𝑒𝑖𝑥𝑒𝑖𝑦) =cos(𝑥)cos(𝑦) −sin(𝑥)sin(𝑦).

– sin(𝑥 + 𝑦) =Im(𝑒𝑖(𝑥+𝑦)) =Im(𝑒𝑖𝑥𝑒𝑖𝑦) =cos(𝑥)sin(𝑦) +sin(𝑥)cos(𝑦).

– On en déduit : cos(2𝑥) = 2cos2(𝑥) − 1 = 1 − 2sin2(𝑥) =et sin(2𝑥) = 2sin(𝑥)cos(𝑥).

En posant𝑎 = 𝑥 + 𝑦

2 et𝑏 = 𝑥 − 𝑦

2 on obtient : – cos(𝑥) +cos(𝑦) =cos(𝑎 + 𝑏) +cos(𝑎 − 𝑏) = 2cos(𝑎)cos(𝑏), donc

cos(𝑥) +cos(𝑦) = 2cos(𝑥+𝑦2 )cos(𝑥−𝑦2 ).

– cos(𝑥) −cos(𝑦) =cos(𝑎 + 𝑏) −cos(𝑎 − 𝑏) = −2sin(𝑎)sin(𝑏), donc cos(𝑥) −cos(𝑦) = −2sin(𝑥+𝑦2 )sin(𝑥−𝑦2 ).

– sin(𝑥) +sin(𝑦) =sin(𝑎 + 𝑏) +sin(𝑎 − 𝑏) = 2sin(𝑎)cos(𝑏), donc sin(𝑥) +sin(𝑦) = 2sin(𝑥+𝑦2 )cos(𝑥−𝑦2 ) – etc

À retenir

3) Argument d’un nombre complexe

Soit 𝑧 ∈ 𝕌, on sait qu’il existe un réelθ(unique à2πprès) tel que𝑧 = 𝑒𝑖θ. Si maintenant𝑧est un complexe non nul quelconque alors |𝑧|𝑧 ∈ 𝕌et donc il existe un réelθ(unique à2πprès) tel que

𝑧

|𝑧| = 𝑒𝑖θ, c’est à dire𝑧 = |𝑧|𝑒𝑖θ.

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Forme trigonométrique Chapitre 2 : Nombres complexes

Soit𝑧un complexe non nul, on appelleargumentde𝑧tout réelθtel que𝑧 = |𝑧|𝑒𝑖θ, cette égalité est appeléeforme trigonométriquede𝑧. L’ensemble des arguments de𝑧est noté arg(𝑧), on a donc arg(𝑧)={θ ∈ ℝ/ 𝑧 = |𝑧|𝑒𝑖θ}, et siθ0est un argument de𝑧, alors arg(𝑧)={θ0+ 2𝑘π/ 𝑘 ∈ ℤ }.

Définition 2.5

0 1 2

−1 0 1 2

−1

θ

A(𝑧)

B(|𝑧|𝑧)

Soit𝑧 ∈ ℂ,𝑧possède un unique argument dans l’intervalle] − π; π], par définition cet argument est appeléargument principalde𝑧et noté Arg(𝑧).

Définition 2.6

ZExemples:

– Arg(𝑖) = π2, Arg(𝑗) = 3 .

– si𝑥 ∈ ℝ∗+alors Arg(𝑥) = 0et si𝑥 ∈ ℝ∗− alors Arg(𝑥) = π.

Si𝑧 = 𝑟e𝑖θavec𝑟etθréels, alors c’est la forme trigonométrique de𝑧lorsque𝑟 > 0. Mais lorsque𝑟 < 0, la forme trigonométrique de𝑧est𝑧 = −𝑟𝑒𝑖(θ+π).

Attention !

• Si𝑧 = 𝑒𝑖𝑥+ 𝑒𝑖𝑦, alors𝑧 = 𝑒𝑖𝑥+𝑦2 [𝑒𝑖𝑥−𝑦2 + 𝑒−𝑖𝑥−𝑦2 ] = 2cos(𝑥−𝑦2 )𝑒𝑖𝑥+𝑦2 . D’où|𝑧| = 2|cos(𝑥−𝑦2 )|et Arg(𝑧) =

𝑥+𝑦 2 (π).

• Si𝑧 = 𝑒𝑖𝑥− 𝑒𝑖𝑦, alors𝑧 = 𝑒𝑖𝑥+𝑦2 [𝑒𝑖𝑥−𝑦2 − 𝑒−𝑖𝑥−𝑦2 ] = 2𝑖sin(𝑥−𝑦2 )𝑒𝑖𝑥+𝑦2 . D’où|𝑧| = 2|sin(𝑥−𝑦2 )|et Arg(𝑧) =

𝑥+𝑦+π 2 (π).

À retenir: factorisation par l’arc moitié

Soient𝑧, 𝑧 ∈ ℂ avecθ =Arg(𝑧)etθ=Arg(𝑧): – 𝑧 = 𝑧

{ |𝑧| = |𝑧| θ = θ(2π) . – 𝑧 ∈ ℝ ⟺ θ = 0 (π).

– 𝑧 = |𝑧|𝑒−𝑖θdonc Arg(𝑧) = −θ (2π).

– −𝑧 = |𝑧|𝑒𝑖(θ+π)donc Arg(−𝑧) = θ + π (2π).

– 𝑧𝑧 = |𝑧𝑧|𝑒𝑖(θ+θ)donc Arg(𝑧𝑧) = θ + θ(2π).

𝑧𝑧 = |𝑧|𝑧||𝑒𝑖(θ−θ)donc Arg(𝑧𝑧) = θ − θ(2π).

– ∀𝑛 ∈ ℤ, 𝑧𝑛 = |𝑧𝑛|𝑒𝑖𝑛θ donc Arg(𝑧𝑛) = 𝑛θ (2π).

Théorème 2.8(propriétés)

Preuve: Celle-ci est simple et laissée en exercice.

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Forme trigonométrique Chapitre 2 : Nombres complexes

Soient𝑎,𝑏deux réels non tous deux nuls et soit𝑥 ∈ ℝ, en posant 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 = |𝑧|𝑒𝑖θon obtient :

𝑎cos(𝑥) + 𝑏sin(𝑥) =Re(𝑧𝑒𝑖𝑥) = |𝑧|cos(𝑥 − θ) =√

𝑎2+ 𝑏2cos(𝑥 − θ).

À retenir

4) Racines nesd’un nombre complexe

Soit𝑎, 𝑧deux complexes et𝑛 ∈ ℕ,𝑧est uneracine nede𝑎lorsque𝑧𝑛= 𝑎.

Définition 2.7

Cas particuliers des racines nesde l’unité

Soit𝑛un entier supérieur ou égal à deux, l’équation𝑧𝑛= 1possède exactement𝑛solutions qui sont les complexes𝑒2𝑖𝑘π/𝑛avec0 ⩽ 𝑘 ⩽ 𝑛 − 1. On note𝕌𝑛 l’ensemble de ces solutions (appelées racines nesde l’unité), on a donc :

𝕌𝑛={

𝑧 ∈ 𝕌 / 𝑧𝑛= 1}

={

𝑒2𝑖𝑘π/𝑛/ 0 ⩽ 𝑘 ⩽ 𝑛 − 1} Théorème 2.9

Preuve: Résolution trigonométrique : on pose𝑧 = 𝑟𝑒𝑖θavec𝑟réel positif etθ ∈ [0 ; 2π[, alors𝑧𝑛= 𝑟𝑛𝑒𝑖𝑛θ, donc 𝑧𝑛= 1si et seulement si𝑟𝑛= 1(égalité des modules) et𝑛θ = 0 + 2𝑘π(égalité des arguments avec𝑘entier), ce qui équivaut encore à𝑟 = 1(𝑟étant réel positif) etθ = 2𝑘π𝑛 . Le choix de l’intervalle[0 ; 2π[pour l’argumentθ entraîne que l’entier𝑘est dans l’intervalleJ0 ; 𝑛 − 1K, donc𝑧𝑛 = 1 ⟺ ∃𝑘 ∈J0 ; 𝑛 − 1K, 𝑧 = 𝑒2𝑖𝑘π/𝑛, cela fait exactement𝑛solutions distinctes (car tout complexe non nul possède un unique argument dans l’intervalle

[0 ; 2π[).

★Exercice 2.4

1/Décrire𝕌2,𝕌3,𝕌4.

2/Montrer que(𝕌𝑛, ×)est un groupe commutatif (résultat important à connaître).

Représentation géométrique des racines𝑛esde l’unité (avec𝑛 = 7) :

0 0

M1

M2

M3

M4

M5

M6

M0

1

−1

1

−1

M𝑘est le point d’affixe𝑒2𝑖𝑘π/𝑛 (𝑛 = 7).

Cas général : résolution de l’équation𝑧𝑛= 𝑎(𝑎 ≠ 0)

Considérons la forme trigonométrique de𝑎:𝑎 = |𝑎|𝑒𝑖θ0, il est facile de voir alors que le complexe 𝑧0 =√𝑛

|𝑎|𝑒𝑖θ0/𝑛est une solution particulière de l’équation𝑧0𝑛= 𝑎, par conséquent, comme𝑧0≠ 0, on a : 𝑧𝑛 = 𝑎 ⟺ 𝑧𝑛 = 𝑧0𝑛

(𝑧 𝑧0

)𝑛

= 1 ⟺ 𝑧

𝑧0

∈ 𝕌𝑛

On est ainsi ramené aux racines𝑛esde l’unité, on en déduit que𝑧 = 𝑧0𝑒𝑖2𝑘π/𝑛avec0 ⩽ 𝑘 ⩽ 𝑛 − 1, d’où : 𝑧𝑛 = 𝑎 ⟺ 𝑧 =√𝑛

|𝑎|𝑒𝑖θ0+2𝑘π𝑛 avec 0 ⩽ 𝑘 ⩽ 𝑛 − 1 et θ0 =Arg(𝑎) (mod2π)

Tout complexe non nul a donc exactement𝑛racines𝑛esdistinctes.

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Exponentielle complexe Chapitre 2 : Nombres complexes

IV EXPONENTIELLE COMPLEXE 1) Définition

Soit𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦un nombre complexe, on appelleexponentiellede𝑧le complexe noté exp(𝑧)et défini par : exp(𝑧) = 𝑒𝑥[cos(𝑦) + 𝑖sin(𝑦)], c’est à dire exp(𝑧) = 𝑒𝑥𝑒𝑖𝑦(forme trigonométrique).

Définition 2.8

Remarque 2.2 :

– Si𝑧est réel (ie𝑦 = 0), alors l’exponentielle de𝑧correspond à l’exponentielleréellede𝑧. De même, si𝑧 est imaginaire pur (𝑥 = 0), alorsexp(𝑧) =exp(𝑖𝑦) =cos(𝑦) + 𝑖sin(𝑦).

exp(0) = 1.

Re(exp(𝑧)) = 𝑒Re(𝑧)cos(Im(𝑧))etIm(exp(𝑧)) = 𝑒Re(𝑧)sin(Im(𝑧)).

|exp(𝑧)| = 𝑒Re(𝑧)etArg(exp(𝑧)) =Im(𝑧) (2π).

exp(𝑧) =exp(𝑧).

La fonction exp∶ ℂ → ℂ est2𝑖π-périodique, vérifie :

∀𝑧, 𝑧∈ ℂ, exp(𝑧 + 𝑧) =exp(𝑧) ×exp(𝑧).

Et tout pour complexe non nul𝑎, il existe𝑧 ∈ ℂtel que𝑎 =exp(𝑧).

Théorème 2.10(propriété fondamentale)

Preuve: Il est clair d’après la définition que exp(𝑧)ne peut pas être nul, donc exp(𝑧) ∈ ℂ. Posons𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦, exp(𝑧 + 2𝑖π) = 𝑒𝑥[cos(𝑦 + 2π) + 𝑖sin(𝑦 + 2π)] =exp(𝑧). Soit𝑎un complexe non nul, l’équation exp(𝑧) = 𝑎équivaut à|𝑎| = 𝑒𝑥 et Arg(𝑎) = 𝑦 (mod2π) (résolution trigonométrique), donc les complexes𝑧 = ln(|𝑎|) + 𝑖(𝑦 + 2𝑘π) (où𝑘 parcourtℤ) sont les antécédents de𝑎, en particulier les solutions de l’équation exp(𝑧) = 1sont les complexes𝑧 = 2𝑖𝑘π, 𝑘 ∈ ℤ. Soit𝑧= 𝑥+ 𝑖𝑦un autre complexe, exp(𝑧 + 𝑧) = 𝑒𝑥+𝑥[cos(𝑦 + 𝑦) + 𝑖sin(𝑦 + 𝑦)], et exp(𝑧)exp(𝑧) = 𝑒𝑥+𝑥[cos(𝑦)cos(𝑦) −sin(𝑦)sin(𝑦)] = 𝑒𝑥+𝑥[cos(𝑦 + 𝑦) + 𝑖sin(𝑦 + 𝑦)]. On peut déduire de cette propriété le calcul suivant :

exp(𝑧) =exp(𝑧) ⟺ exp(𝑧) exp(𝑧) = 1

exp(𝑧)exp(−𝑧) = 1

exp(𝑧 − 𝑧) = 1

⟺ ∃𝑘 ∈ ℤ, 𝑧 = 𝑧+ 2𝑖𝑘π.

Remarque 2.3 – La propriété fondamentale de l’exponentielle complexe :exp(𝑧 + 𝑧) =exp(𝑧)exp(𝑧), est la même que celle de l’exponentielle réelle. On convient alors de noterexp(𝑧) = 𝑒𝑧. La propriété fondamentale devient :

𝑒𝑧+𝑧= 𝑒𝑧× 𝑒𝑧 Il découle également de cette relation que : 𝑒−𝑧= 1

𝑒𝑧 .

★Exercice 2.5 Résoudre𝑒𝑧= 1 + 𝑖.

2) Formules d’Euler et de Moivre

Formule de Moivre1 :∀𝑛 ∈ ℤ, ∀𝑧 ∈ ℂ, 𝑒𝑛𝑧 = [𝑒𝑧]𝑛. En particulier pour 𝑧 = 𝑖𝑥avec𝑥 réel, on a 𝑒𝑖𝑛𝑥 = [cos(𝑥) + 𝑖sin(𝑥)]𝑛. On en déduit que :

cos(𝑛𝑥) =Re([cos(𝑥) + 𝑖sin(𝑥)]𝑛)et sin(𝑛𝑥) =Im([cos(𝑥) + 𝑖sin(𝑥)]𝑛).

À l’aide du binôme deNewtonces formules permettent d’exprimer cos(𝑛𝑥)et sin(𝑛𝑥)sous forme d’un polynôme en cos(𝑥)et sin(𝑥).

ZExemples:

1. MOIVRE AbrahamDE (1667 – 1754) : mathématicien français, il s’expatria à Londres à l’age de dix-huit ans.

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Représentation géométrique des complexes, applications Chapitre 2 : Nombres complexes – cos(4𝑥) =Re([cos(𝑥) + 𝑖sin(𝑥)]4) =cos(𝑥)4− 6cos(𝑥)2sin(𝑥)2+sin(𝑥)4. En remplaçant sin(𝑥)2par

1 −cos(𝑥)2, on pourrait obtenir cos(4𝑥)en fonction de cos(𝑥)uniquement.

– sin(4𝑥) =Im([cos(𝑥) + 𝑖sin(𝑥)]4) = 4cos(𝑥)3sin(𝑥) − 4cos(𝑥)sin(𝑥)3. Formules d’Euler2:∀𝑥 ∈ ℝ: cos(𝑥) = 𝑒𝑖𝑥+𝑒2−𝑖𝑥 et sin(𝑥) = 𝑒𝑖𝑥−𝑒2𝑖−𝑖𝑥.

Ces formules permettent lalinéarisationde cos(𝑥)𝑝sin(𝑥)𝑞. ZExemples:

– cos(𝑥)3= (𝑒𝑖𝑥+𝑒8−𝑖𝑥)3 = 𝑒𝑖3𝑥+3𝑒𝑖2𝑥𝑒−𝑖𝑥+3𝑒8 𝑖𝑥𝑒−𝑖2𝑥+𝑒−𝑖3𝑥 = cos(3𝑥)+3cos(𝑥)

4 .

– sin(𝑥)3 = (𝑒𝑖𝑥−𝑒−8𝑖−𝑖𝑥)3 = 𝑒𝑖3𝑥−3𝑒𝑖2𝑥𝑒−𝑖𝑥−8𝑖+3𝑒𝑖𝑥𝑒−𝑖2𝑥−𝑒−𝑖3𝑥 = 3sin(𝑥)−sin(3𝑥)

4 .

V REPRÉSENTATION GÉOMÉTRIQUE DES COMPLEXES, APPLICATIONS

Le plan complexe est un plan𝒫muni d’un repère orthonormé direct que l’on noteℛ= (O, ⃗⃗𝑢 , ⃗⃗𝑣 ).

1) Affixe

Chaque pointMdu plan complexe est repéré par ses coordonnées : une abscisse𝑥et une ordonnée 𝑦, c’est à dire par le couple de réels(𝑥, 𝑦). Autant dire queMest repéré par lecomplexe𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦. Par définition, ce complexe estl’affixedu pointM.

O

M(𝑥, 𝑦)

⃗⃗

𝑢

⃗⃗

𝑣

𝑥 𝑦

Réciproquement, tout complexe𝑧est l’affixe d’un pointMdu plan que l’on appelleimagede𝑧.

Les axes(O, ⃗⃗𝑢 )et(O, ⃗⃗𝑣 )sont appelés respectivementaxes des réelsetaxe des imaginaires.

Par exemple, l’image de𝑧est le symétrique de l’image de𝑧par la réflexion d’axe(O, ⃗⃗𝑢 ).

De la même façon, chaque vecteur du plan a des coordonnées dans la base(⃗⃗𝑢 , ⃗⃗𝑣 ). Si⃗⃗⃗𝑤 a pour coordonnées(𝑥, 𝑦), cela signifie que⃗⃗⃗𝑤 = 𝑥⃗⃗𝑢 + 𝑦⃗⃗𝑣, là encore le vecteur⃗⃗⃗𝑤 peut être représenté par le complexe𝑥 + 𝑖𝑦, ce complexe est appeléaffixedu vecteur⃗⃗⃗𝑤. Réciproquement, tout complexe𝑧 est l’affixe d’un vecteur du plan. On remarquera que l’affixe d’un pointMn’est autre que l’affixe du vecteurOM⃗⃗⃗⃗⃗⃗.

∗) L’affixe de la somme de deux vecteurs est la somme des affixes. Siα ∈ ℝet si⃗⃗⃗𝑤 est le vecteur d’affixe𝑧, alors l’affixe du vecteurα⃗⃗⃗𝑤 estα𝑧.

∗) SoitMd’affixe𝑧etMd’affixe𝑧, l’affixe du vecteurMM⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ est𝑧− 𝑧.

2) Distances

Le module d’un complexe𝑧représente dans le plan complexe la distance de l’origineOau point Md’affixe𝑧, c’est à dire|𝑧| = OM = ‖⃗⃗⃗⃗⃗⃗OM ‖.

Si⃗⃗⃗𝑤 est un vecteur d’affixe𝑧, alors la norme de⃗⃗⃗𝑤 est‖⃗⃗⃗𝑤 ‖ = |𝑧|.

SoitMd’affixe𝑧etMd’affixe𝑧, la distance deMàMestMM = ‖⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗MM‖ = |𝑧− 𝑧|.

Soit𝑎 ∈ ℂetR > 0, on définit dans le plan complexe :

– le disque fermé de centre𝑎et de rayonR:{M ∈𝒫/ |𝑧 − 𝑎| ⩽ R}.

– le disque ouvert de centre𝑎et de rayonR:{M ∈𝒫/ |𝑧 − 𝑎| < R}.

– le cercle de centre𝑎et de rayonR:{M ∈𝒫/ |𝑧 − 𝑎| = R}.

Définition 2.9

ZExemples:

2. EULER Léonhard(1707 – 1783) : grand mathématicien suisse.

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Représentation géométrique des complexes, applications Chapitre 2 : Nombres complexes – La représentation géométrique du groupe unité𝕌 = {𝑧 ∈ ℂ / |𝑧| = 1}est le cercle de centreOet

de rayon1: le cercletrigonométrique.

– Les points d’affixe les racines nes de l’unité (𝑛 ⩾ 2) sont les sommets d’un polygone régulier inscrit dans le cercle unité. La longueur du coté est2sin(π𝑛), et la longueur du centre au milieu d’un coté (l’apothème) est cos(π𝑛).

3) Angles orientés

Soit 𝑧un complexe non nul etMle point du plan d’affixe𝑧, l’argument principal de𝑧est une mesure de l’angle orienté(⃗⃗𝑢 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗OM ), ce que l’on écrit(⃗⃗𝑢 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗OM ) =Arg(𝑧) (2π).

O

M(𝑥, 𝑦)

⃗⃗

𝑢

⃗⃗

𝑣

𝑥 𝑦

θ 𝑥 + 𝑖𝑦 = 𝑟𝑒𝑖θavec 𝑟 =

𝑥2+ 𝑦2= OM

r=OM

Soient⃗⃗⃗𝑤 et⃗⃗⃗⃗𝑤 deux vecteurs non nuls d’affixes respectifs𝑧et𝑧. Désignons parMetMles points d’affixes respectifs𝑧et𝑧, l’angle orienté entre les deux vecteurs⃗⃗⃗𝑤 et⃗⃗⃗⃗𝑤 est :

(⃗⃗⃗𝑤 , ⃗⃗⃗⃗𝑤) = (⃗⃗⃗⃗⃗⃗OM , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗OM)

= (⃗⃗⃗⃗⃗⃗OM , ⃗⃗𝑢 ) + (⃗⃗𝑢 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗OM)

= −(⃗⃗𝑢 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗OM ) + (⃗⃗𝑢 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗OM)

= −Arg(𝑧) +Arg(𝑧) (2π)

=Arg(𝑧 𝑧) (2π)

Conséquence: SoientA, BetCtrois points distincts d’affixes respectifs𝑎,𝑏et𝑐. L’affixe du vecteur

⃗⃗⃗⃗⃗

AB est𝑏 − 𝑎et celui du vecteurAC⃗⃗⃗⃗⃗est𝑐 − 𝑎, par conséquent l’angle(⃗⃗⃗⃗⃗AB , ⃗⃗⃗⃗⃗AC )est donné par : (⃗⃗⃗⃗⃗AB , ⃗⃗⃗⃗⃗AC ) =Arg(𝑐 − 𝑎

𝑏 − 𝑎) (2π).

Et on a le rapport des distances ACAB =|

|𝑐−𝑎𝑏−𝑎

|

|.

Les trois pointsA,BetCsont alignés si et seulement si(⃗⃗⃗⃗⃗AB , ⃗⃗⃗⃗⃗AC ) = 0 (modπ)ce qui équivaut donc à 𝑐−𝑎𝑏−𝑎 ∈ ℝ.

Les vecteursAB⃗⃗⃗⃗⃗etAC⃗⃗⃗⃗⃗sont orthogonaux si et seulement si(⃗⃗⃗⃗⃗AB , ⃗⃗⃗⃗⃗AC ) = π2 (mod π)ce qui équivaut donc à 𝑐−𝑎𝑏−𝑎 ∈ 𝑖ℝ.

4) Similitudes directes

Soient𝑎, 𝑏 ∈ ℂavec𝑎 ≠ 0, on noteS𝑎,𝑏∶𝒫→𝒫l’application qui au point d’affixe𝑧faire correspondre le point d’affixe𝑧= 𝑎𝑧 + 𝑏, c’est la similitude directe de paramètres𝑎et𝑏. On vérifie en appliquant la définition, les propriétés suivantes :

– S𝑎,𝑏est une bijection et sa réciproque est aussi une similitude directe, plus précisémentS−1𝑎,𝑏 = S1

𝑎,−𝑏𝑎.

– La composée de deux similitudes directes est une similitude directe, plus précisément,S𝑐,𝑑∘ S𝑎,𝑏 = S𝑎𝑐,𝑐𝑏+𝑑avec𝑐 ≠ 0.

– SoientA(𝑧A),B(𝑧B),C(𝑧C)etD(𝑧D)quatre points avecA ≠ BetC ≠ D, alors il existe une unique similitude directeS𝑎,𝑏 qui transformeAenCetBenD, celle-ci se détermine en résolvant le système

{𝑎𝑧A+ 𝑏 = 𝑧C

𝑎𝑧B+ 𝑏 = 𝑧D pour déterminer𝑎et𝑏.

– Lorsque𝑎 = 1, la similitudeS1,𝑏est la translation de vecteur𝑢⃗⃗d’affixe𝑏.

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Formulaire de trigonométrie Chapitre 2 : Nombres complexes

Étude lorsque𝑎 ≠ 1

– Il existe un unique point fixeΩ(𝑧0)avec𝑧0 = 1−𝑎𝑏 , on a alors pour tout𝑧:𝑎𝑧 + 𝑏 = 𝑎(𝑧 − 𝑧0) + 𝑧0. Ce point est appelécentrede la similitude.

– SoitM(𝑧)un point différent du centreΩ, et soitM(𝑧)son image parS𝑎,𝑏, alors : 𝑧𝑧−𝑧−𝑧0

0 = 𝑎, on en déduit que :||

|𝑧

−𝑧0 𝑧−𝑧0

||

| = |𝑎|, c’est à direΩM= |𝑎|ΩM, et(⃗⃗⃗⃗⃗⃗ΩM , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ΩM) =Arg(𝑎) (mod2π), ce qui permet une construction géométrique deMpartant deM:

Ω

M

M

θ =Arg(𝑎) (mod2π) ΩM= |𝑎|ΩM

– Cas particulier où Arg(𝑎) = 0 (mod2π): on a alors 𝑧 = |𝑎|(𝑧 − 𝑧0) + 𝑧0 d’oùΩM⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = |𝑎|⃗⃗⃗⃗⃗⃗ΩM, on dit que la similitude estl’homothétie de centreΩet de rapport|𝑎|, on la noteℎ(Ω,|𝑎|).

– Cas particulier où Arg(𝑎) = π (mod 2π): on a alors 𝑧 = −|𝑎|(𝑧 − 𝑧0) + 𝑧0 d’oùΩM⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = |𝑎|⃗⃗⃗⃗⃗⃗ΩM, on dit que la similitude estl’homothétie de centreΩet de rapport−|𝑎|, on la noteℎ(Ω,−|𝑎|). – Cas particulier où |𝑎| = 1: on a alors 𝑧= 𝑒𝑖θ(𝑧 − 𝑧0) + 𝑧0 d’oùΩM = ΩMet(⃗⃗⃗⃗⃗⃗ΩM , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ΩM) =

Arg(𝑎) (mod2π), on dit que la similitude est larotation de centreΩet d’angleArg(𝑎), on la note𝑟(Ω,Arg(𝑎)).

– Dans le cas général, on vérifie par le calcul queS𝑎,𝑏et la composée commutative : S𝑎,𝑏= ℎ(Ω,|𝑎|)∘ 𝑟(Ω,Arg(𝑎)) = 𝑟(Ω,Arg(𝑎))∘ ℎ(Ω,|𝑎|)

On dit que S𝑎,𝑏est la similitude de centreΩ, de rapport|𝑎|et d’angle Arg(𝑎) . On remarquera que la bijection réciproque est la similitude de centre Ω, de rapport |𝑎|1 et d’angle −Arg(𝑎) (mod2π).

VI FORMULAIRE DE TRIGONOMÉTRIE

Les valeurs angulaires écrites autour du cercle peuvent être modifiées en leur ajoutant un multiple de2π.

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Formulaire de trigonométrie Chapitre 2 : Nombres complexes

−π 0

– Formules découlant du cercle trigonométrique, pour tous réels𝑥et𝑦:

• cos(𝑥 + 2π) =cos(𝑥), sin(𝑥 + 2π) =sin(𝑥)(2πest une période).

• sin(2𝑥) = 2sin(𝑥)cos(𝑥)(formule de duplication).

À retenir

– Formules qui en découlent :

• cos(𝑥 +π2) = −sin(𝑥)(dérivée), sin(𝑥 + π2) =cos(𝑥)(dérivée).

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Chapitre 3

Calculs algébriques

Sommaire

I Sommes et produits. . . 22 1) Définition . . . 22 2) Changement d’indice . . . 23 3) Propriétés . . . 24 4) Sommes doubles. . . 24 II Binôme de Newton . . . 26 1) Factorielle . . . 26 2) Coefficients binomiaux . . . 26 3) Formule du binôme . . . 27 4) Une autre identité remarquable . . . 27 III Systèmes linéaires . . . 27 1) Définition . . . 27 2) Interprétation géométrique . . . 28 3) Méthode du pivot de Gauss . . . 28

I SOMMES ET PRODUITS

On se place dansℂ. Les sommes et les produits dont on va parler ne contiennent qu’un nombre fini de termes.

1) Définition

Soit A une partie finie de ℂ, la somme des éléments deA est notée ∑

𝑎∈A

𝑎et le produit des éléments deAest noté ∏

𝑎∈A

𝑎. Par convention, lorsqueAest vide, la somme est nulle et le produit vaut1.

Définition 3.1(somme et produit sur une partie finie)

Remarque 3.1 – Ces opérations étant commutatives dansℂ, l’ordre n’a pas d’importance. Comme elles sont également associatives, il est inutile de préciser un parenthésage pour la somme ou le produit.

ZExemple: La somme et le produit des racines𝑛esde l’unité se notent ∑

ω∈𝕌𝑛

ωet ∏

ω∈𝕌𝑛

ω.

Soit(𝑎𝑘)𝑘∈Iune famille de complexes indexée par un ensemble finiI. La somme des éléments de la famille est notée ∑

𝑘∈I

𝑎𝑘 et le produit des éléments de la famille est noté∏

𝑘∈I

𝑎𝑘. Par convention, lorsqueIest vide, la somme est nulle et le produit vaut1.

Définition 3.2(somme et produit d’une famille finie)

ZExemple: La famille des racines𝑛esde l’unité est(𝑒2𝑖𝑘π/𝑛)𝑘∈

J0;𝑛−1K, on peut donc écrire la somme et le produit ainsi : ∑

𝑘∈J0;𝑛−1K

𝑒2𝑖𝑘π/𝑛et ∏

𝑘∈J0;𝑛−1K

𝑒2𝑖𝑘π/𝑛.

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Sommes et produits Chapitre 3 : Calculs algébriques

Soit(𝑎𝑘)𝑘∈Iune famille de complexes indexée par un intervalle d’entiersI =J𝑛 ; 𝑚K. La somme des éléments de la famille est notée ∑𝑚

𝑘=𝑛

𝑎𝑘 et le produit des éléments de la famille est noté

𝑚 𝑘=𝑛

𝑎𝑘. Par convention, lorsque𝑛 > 𝑚, la somme est nulle et le produit vaut1(car dans ce cas l’intervalleJ𝑛 ; 𝑚Kest vide).

Définition 3.3(lorsqueIest un intervalle d’entiers)

ZExemple: La famille des racines𝑛esde l’unité est(𝑒2𝑖𝑘π/𝑛)𝑘∈

𝑎𝑘, il est implicite quel’indice𝑘augmente de1lorsqu’on passe d’un terme au suivant (idem pour le produit). Par exemple, la somme des entiers impairs de1à15ne s’écrit pas

15

– Le terme𝑎𝑘est appelé terme général de la somme (ou produit), la valeur𝑛est appelée valeur initiale de l’indice et𝑚la valeur finale.

– Dans les formules donnant la somme ou le produit, l’indice est une variable ditemuette, on peut lui donner le nom que l’on veut,le résultat ne dépend pas de l’indice.

Cas particuliers

J𝑛;𝑚+1Kune famille de complexes, alors :

𝑚

Sommes géométriques: somme de termes consécutifs d’une suite𝑢géométrique de raison𝑞 ∈ ℂ (i.e.∀𝑘 ∈ ℕ,𝑢𝑘+1 = 𝑢𝑘× 𝑞) :

Sommes arithmétiques: somme de termes consécutifs d’une suite𝑢arithmétique de raison 𝑟 ∈ ℂ(i.e.∀𝑘 ∈ ℕ,𝑢𝑘+1 = 𝑢𝑘+ 𝑟) :

2 où𝑝désigne le premier terme de la somme,𝑑le dernier et𝑛lenombre de termes.

★Exercice 3.1 Démontrer les deux formules ci-dessus.

2) Changement d’indice Cas particuliers

Lorsque l’ensemble des indices est un intervalle d’entiers, les changements qui reviennent le plus souvent dans les sommes ∑𝑚

𝑘=𝑛

𝑎𝑘(ou produits) sont les suivants (avec𝑛 ⩽ 𝑚) :

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Sommes et produits Chapitre 3 : Calculs algébriques

translation de l’indice: soit à calculer ∑𝑚

𝑘=𝑛symétrie de l’indice: soit à calculer

𝑚

Le nouvel indice doit également varier de1en1. Considérons par exempleS =

Le nouvel indice doit également varier de1en1. Considérons par exempleS =

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