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III. LA RÉPON“E ADAPTATIVE À L’ENTRAÎNEMENT ET “A MODULATION PAR LE“ APPORT“

7. MANIPULATION DE L APPO‘T GLUCIDIQUE COMME VECTEUR DE DÉVELOPPEMENT DES

7.1 Modification de la disponibilité en glycogène exogène

7.1.3 Récupération sans ingestion de CHO

Ma ipule le i eau p e e i e e gl og e est pas le seul le ie de a ipulatio de la dispo i ilit e gl og e. L i gestio de glu ides lo s de la up atio pou ait i pa te gale e t l a ti it des g es du ta olis e e g ti ue. L a ti it de transcription des gènes espo sa les des adaptatio s de l e t aî e e t a a t lieu da s les p e i es heu es de la récupération, la modification des paramètres de la récupération peut modifier cette réponse à l e e i e. Plusieu s auteu s se so t i t essés à manipuler la disponibilité glucidique en récupération, mais les résultats divergent.

D u e pa t, e , Pilegaa d et al. o t o duit u e tude afi de d te i e si u fai le appo t e glu ides lo s de la up atio i pa tait l a ti atio de g es métaboliques (Pilegaard et al. 2005). Neuf participants réalisaient deux tests de 75min sur ergocyle à 75% de O2max sui i d u e récupération avec un régime soit riche soit pauvre en glucides. Afin de simuler un programme d e t aî e e t, les jours précédant le test, les participants réalisaient ce même exercice. Le jour du test, des biopsies musculaires étaient réalisées avant, à 2, 5, 8 et 24h post-exercice. Des prises de sa g taie t faites toutes les i jus u à h post-exercice. Après 40min post-exercice et après chaque biopsie, les sujets recevaient des snacks isocaloriques riches (5 g.kg-1.8h-1) ou pauvres en glucides (0,5 g.kg-1.8h-1). Après 8h de récupération, les sujets ingéraient un repas riche (80% de CHO) ou pauvre en glucides (7% de CHO). La captation du glucose augmente pendant la durée de up atio da s la o ditio d u appo t i he e glu ides, alo s u elle di i ue lo s ue l appo t est fai le e glu ides. Les i eau d a ides g as li es so t pa ailleu s plus le s da s la condition d u appo t fai le e glu ides pe da t toute la du e de la up atio . Le o te u e gl og e us ulai e est % et % plus fai le da s la o ditio d u appo t fai le e glu ides, respectivement à 8h et 24h post-exercice. Les niveaux de transcription et le contenu en ARNm de PDK so t le s h ap s l a t de l e e i e da s les deu o ditio s ais le p ofil de po ses est diff e t. Da s le as d u appo t le e glu ides, les i eau de t a s iptio et d A‘N reviennent à leurs ni eau i itiau h ap s l e e i e. Ta dis ue da s le as d u appo t fai le e glucides, ils reviennent également à leur niveaux préexercice après 5h de récupération mais suivent une deuxième augmentation (6 à 8 fois leurs niveaux initiaux) après 8h de récupération qui perdure jus u à h de up atio . De faço si ilai e à PDK , les i eau de t a s iptio d UCP et des gènes du métabolisme lipidique (LPL, CPT1, CD36) sont plus élevés durant la période entière de up atio e o ditio d u fai le apport en glucides (de 1,4 et 2,7 fois). Dans cette étude, les auteu s o t e t gale e t u i pa t de l appo t glu idi ue lo s de la up atio su l e p essio des gènes régulateurs de la transcription. De même que pour les gènes du métabolisme glucidique, les niveaux de transcription et le contenu en ARNm de PGC-1α sont augmentés dans les premières

- 93 - heures de la récupération (5h post-exercice) dans les deux conditions et mais ne restent augmentés dans les heures suivantes que da s la o ditio d u appo t fai le e glu ides , fois plus le s à 8h post-exercice) (Figure 14). Le niveau de transcription de PPARα est pas diff e t sui a t la quantité de glucides consommée en récupération. Cette étude met ainsi en évidence que la disponibilité glucidique influence les réponses cellulaires (i.e. régulation de la transcription de gènes

ta oli ues lo s de la up atio d u e e i e d e du a e.

Figure 14 : Effet d’u e up atio i he a es oi es ou pau e barres blanches) en glucides sur le contenu en ARNm de PGC- α. Issu de Pilegaa d et al.

À l i e se et plus e e t, Je se et al. (Jensen et al. 2015) o se e t aucune différence entre une récupération riche en glucides et une récupération pauvre en glucides sur l expression des ARNm de PGC-1α, NRF-1, TFAM, COX-IV, PPAR-α et GLUT-4 chez des triathlètes de haut-niveau (Equipe Nationale du Danemark). Dans cette étude, 15 athlètes de haut-niveau étaient soumis à un exercice prolongé sur ergocycle (4 h à 56% O2max pe da t le uel ils i g aie t ue de l eau. Lo s des uat e p e i es heu es de up atio , les sujets taie t s pa s e deu g oupes : ils ingéraient soit de l eau = soit des glu ides = o te us da s u epas, des oisso s contenant des glucides et des snacks (1,06 g.kg-1.h-1). Durant les 20h suivantes, les deux groupes consommaient des repas riches en glucides. Des biopsies musculaires étaient réalisées avant l e e i e et h ap s. Ils o t e t une augmentation du contenu en ARNm de PGC-1α (11 fois plus élevée), de Tfam et de PDK4 i diate e t et jus u à h post-exercice, sans différence entre les

- 94 - deux groupes. LPL A‘N este aug e t jus u à h post-exercice tandis que PPAR-α ARNm

aug e te u à h post-exercice pour les deux groupes.

La diff e e de sultats e t e es tudes peut t e e pli u e tout d a o d pa le i eau d e t aî e e t des pa ti ipa ts. Da s l tude de Pilegaa d et al., les sujets taie t o e t aî s, ta dis ue da s l tude de Je se et al. les pa ti ipa ts a aie t u i eau atio al oi e i te atio al e t iathlo . O peut ais e t s i agi e ue les adaptatio s de l e t aînement sont plus difficiles à mettre en place chez des athlètes entraînés dont le phénotype est déjà par l entraînement, optimisé. Notamment dans cette même étude, Jensen et al. (2015) comparent les niveaux baseline de ces sujets entraînés à un groupe de sujets non entraînés. Ils montrent une diff e e da s la p opo tio de fi e de t pe I, plus le es hez les sujets e t aî s, ai si u u e plus grande expression de PGC-1α, PPARα et GLUT-4, traduisant un métabolisme oxydatif plus optimisé. Une autre différence dans les protocoles est le nombre de séances réalisées entre les mesures pré et les mesures post. Par ailleurs, Jensen et al. (2015) réalisent un exercice unique prolongé (4h à 56% O2max ta dis ue Pilegaa d et al. p te t l e e i e pe dant quatre jou s o s utifs. Co e ous e o s de le oi au hapit e p de t, l effet u ulatif des po ses à l e e i e est p i o dial da s la ise e pla e du d eloppe e t des adaptatio s. E fi la du e et l i te sit peut i flue e l e p essio des gènes métaboliques (Pilegaard et al. 75min à 75% de O2max ; Jensen et al. : 4 h à 56% de O2max) (Egan et al. 2010).

Réduire la disponibilité glucidique en récupération semble être une stratégie efficace pour i dui e le d eloppe e t des adaptatio s ta oli ues de l e t aî e e t, du fait d u e a ti atio supérieure et prolongée en comparaison à une récupération avec ingestion de glucides. En effet, la récupération est le moment clé de la mise en place des adaptations.

Les adaptatio s ta oli ues o se es à la suite d u e t aî e e t alis e o ditio de faible disponibilité en glucides exogènes mettent en évidence la fonction de régulation des substrats e g ti ues su l e p essio des p ot i es i pli u es da s le métabolisme des glucides et des lipides. Cependant, le lien avec une amélioration de la performance reste difficile à établir. Ainsi dans la p ati ue, l i t t de s e t aî e sa s appo t e og e de glu ides à l effo t ou e up atio afi d aug e te les adaptatio s de l e t aî e e t est pas lai e e t alid . Ces tudes se so t i t ess es à la a ipulatio de la dispo i ilit e glu ides e og es ais o t pas tudi l i pa t de l e e i e e o ditio d u e fai le dispo i ilit e gl og e us ulai e. Elles o t pas o i exercice et déplétion glycogénique. Au regard de ces limitations, de nouvelles stratégies

- 95 - nutritionnelles induisant une manipulation de la disponibilité en glucides endogènes ont été proposées.

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