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Un essai récent de Robert Castel illustre bien l’importance que ces choix des sociétés médiévales ont pu avoir pour les époques postérieures : Castel, 2003

La construction d’un espace social

38. Un essai récent de Robert Castel illustre bien l’importance que ces choix des sociétés médiévales ont pu avoir pour les époques postérieures : Castel, 2003

39. Britnell, 1996 ; Kowaleski, 1995 ; Hatcher et Bailey, 2000 ; cf. pour l’espace français la thèse récente d’Isabelle Theiller sur « Les marchés de la Normandie orientale à la fin du Moyen žge » (Université Paris-7, 2004)

40. G. Pinto, Il libro del biadaiolo. Carestie e annona a Firenze dalla metà del ‘200 al 1348, Florence, 1978, p.333.

41. A. Terroine, Un abbé de Saint-Maur au xiiie siècle : Pierre de Chevry (1256-1285), Paris : Klincksieck, 1968, p.171-173 ; Archives départementales de la Manche, H 3319 (texte disparu, transcrit dans l’Inventaire sommaire de la série H, t. 2, p.540-541).

42. Bois, p.41-53, et 200-203, propose la notion d’« économie monétaire de production ».

43. Moore, 2001.

RÉSUMÉS

Résumé

La longue phase de croissance qui marqua l’Occident des xie-xiiie siècles n’est plus guère étudiée par les historiens de l’économie, en particulier faute de données quantitatives, alors que la période de crise qui suivit la peste noire de 1348, pour laquelle on dispose de documents sériels beaucoup plus abondants, a fait l’objet de recherches bien plus précises. Prenant acte en premier lieu des liens qui unissent les deux épisodes de la croissance et de la dépression, et qui lui donnent l’unité d’une période, l'article essaye de montrer comment la prise en compte des représentations sociales, religieuses ou de fiction, permettent de mettre en évidence et de comprendre les comportements qui rendirent possibles aussi bien la croissance de l’économie que sa transformation dans une période particulièrement bouleversée. La promotion des activités laborieuses et des pratiques de redistribution qui leur étaient associées, tant en ville qu’à la campagne, jouèrent un rôle considérable dans la construction d’une société à fort pouvoir d’investissement puis dans sa résistance, voire son développement, en dépit des épidémies et autres infortunes qui caractérisent la fin du Moyen žge.

Abstract

Economic growth and crises in the medieval world between the eleventh and fifteenth centuries. Reflections and avenues of research.

For lack of quantitative data, the long period of growth that marked the West between the eleventh and thirteenth centuries is hardly ever investigated by historians of economics, whereas the critical period following the 1348 Black Death, for which more serial documents are available, has been studied in detail. First, the author notes that the growth and depression episodes are connected and make up a whole, then shows how taking social, religious, or fictional representations into consideration allows the scholar to highlight and understand the types of behavior which favor economic growth and transformation in a particularly troubled period.

Promoting crafts and their accompanying redistribution practices both in the city and the country played a significant role in the construction of an investment-based society which eventually resisted and flourished despite the epidemics and other misfortunes which characterized the late Middle Ages.

Персональньıй состав

нижегородского дворянства

Pavel V. CHECHENKOV

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RÉSUMÉS

Résumé

La composition de la noblesse de Nižnij-Novgorod et l’administration de la région du milieu du xve au milieu du xvie siècle.

Un des aspects les plus importants de la genèse de l’État russe fut l’intégration des seigneurs féodaux laïcs des différentes régions au sein d’une noblesse unique, leur participation au processus de formation des élites et à la création d’un appareil administratif local. Le présent article étudie ces phénomènes dans le cadre de la vaste région dont Nižnij-Novgorod était la capitale -- exemple d’autant plus intéressant que la grande-principauté de Nižnij-Novgorod fut la première des entités politiques importantes à être absorbée par Moscou. Il apparaît que le gouvernement moscovite, sans recourir à la « transplantation » des élites, réussit à diluer complètement la noblesse locale, du reste peu nombreuse, au sein de lignages venus d’ailleurs.

Par ailleurs, et cela dès avant la réforme de l’administration régionale mise en œuvre au milieu

du xvie siècle, les nobles de Nižnij-Novgorod eurent la possibilité d’influer sur les affaires régionales, dans la mesure où les lignages les plus en vue étaient appelés à exercer des responsabilités sur le plan local. Voilà qui permet d’envisager sous un jour nouveau les relations entre le pouvoir central et les sociétés nobiliaires de province.

Abstract

The composition of the Nizhnii-Novgorod gentry and the administration of that region between the mid-fifteenth and the mid-sixteenth centuries.

One of the most important aspects in the rise of the Muscovite state was the coalescence of groups of appanage princes into a unitary gentry which took part in the formation of elites and the creation of an administrative apparatus. The present article studies these phenomena as they occurred in the large Nizhnii-Novgorod region. They are all the more interesting as this was the first important principality to be absorbed by Moscow. It appears that the Muscovite government did not recur to “transplantation” of elites and successfully blended the few remaining members of the local service gentry with imported families. The local gentry could nonetheless have its say in the management of local affairs in so far as its most influential families had access to a powerful position. This data provides the scholar with a new vision of the relationships between the government and the provincial gentry.

Аграрная микроистория нa примере ВолокаЛамского и Радонежа

Sergej Z. CHERNOV

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RÉSUMÉS

Résumé

Micro-histoire agraire du pays de Moscou : Volok Lamskij et Radonež (xive-xvie s.) et les particularités de la société moscovite.

Le but des recherches entreprises par l’auteur est d’établir un lien entre l’exploration archéologique exhaustive d’un territoire médiéval et l’étude de la propriété foncière à partir des documents écrits. La combinaison de ces deux méthodes permet de reconstruire le paysage agraire de la principauté de Moscou aux xive-xvie siècles et, ce faisant, de révéler la quantité d’informations que peuvent livrer les documents fonciers. Dans la Russie du Nord-Est, entre 1250 et 1350, la société s’écarte sensiblement du modèle féodal classique. Le prince concède, la plupart du temps, à ses bojare des droits sur les cantons ruraux (volosti) ou sur des activités artisanales

(puti), droits qu’ils reçoivent « en subsistance » (v kormlenie). L’absence de fief découle d’un pouvoir princier fort, qui garde les élites à son service sans leur octroyer de domaine en précaire.

Ce système, dont la mise en place coïncide avec la mise en culture du territoire, persiste, presque inchangé, pendant trois siècles et détermine durablement le paysage agraire.

Abstract

An agrarian micro-history of the Muscovite land : Volok Lamskii and Radonezh between the fourteenth and sixteenth centuries and special features of Muscovite society.

This research aims at bridging the gap between comprehensive archeogical investigations of medieval territories and the study of local landowning documents. Reconstructing the agricultural landscape of the Muscovite principality between the fourteenth and sixteenth centuries can reveal the informative potential of these documents. Between 1250 and 1350, the society of northeastern Russia was markedly different from the classic feudal model. Most of the time, the prince granted boyars rights over rural townships (volosti) and skilled trades (puti), which he appointed as “feeding” (v kormlenie). The absence of fiefs was due to strong princely power and a service system without land compensation. This system, which was established at the moment when the territory was opened up, remained practically unchanged for three centuries and determined the appearance of the country’s agricultural landscape.

Город и вече

Pavel V. Lukin

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RÉSUMÉS

Résumé

La ville et le veče : aspects sociaux. Remarques historiographiques.

Cet article traite du problème depuis longtemps débattu des assemblées populaires, ou veče, dans la Russie médiévale. L’analyse de l’historiographie montre que les spécialistes de l’histoire du veče qui ont travaillé à l’époque soviétique n’étaient guère au courant de la discussion, animée et féconde, à laquelle ont pris part surtout des chercheurs polonais et allemands dans les années 1970 au sujet des « assemblées populaires » des Slaves orientaux et occidentaux. De l’avis de l’auteur, l’étude comparative des formes d’activité politique et sociale des habitants des villes russes au Moyen žge, dans le contexte plus général de l’histoire européenne, demeure toujours très actuelle.

Abstract

Social aspects of the veche. Historiographical observations.

This article deals with the long-debated topic of medieval Russia’s popular gatherings, or veche.

An analysis of historiography shows that Soviet-era historians of the veche were little informed

about the animated and fruitful discussion about East and West Slavs’ “popular gatherings” in which a majority of Polish and German scholars took part in the 1970s. According to the author, a comparative study of Russian town dwellers’ political and social activities in the Middle Ages in the larger context of European history is still very much topical.

Значение «законa» в средневековом праве

Konstantin V. PETROV

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RÉSUMÉS

Résumé

La signification de la « loi » dans le droit médiéval russe, xvie-xviie s.

Cet article est consacré à l’étude du rôle et de l’importance des normes inscrites dans les lois promulguées par le pouvoir suprême (le grand-prince, le tsar, le conseil des boyards) en Russie aux xvie-xviie siècles. L’auteur met en doute la thèse selon laquelle les « lois » de cette époque auraient eu le même pouvoir contraignant qui caractérise les lois modernes. Selon lui, en examinant les cas de violation du Justicier (Sudebnik) de 1497, les historiens ont fait usage, sans s’en rendre compte, des notions modernes sur l’autorité des lois. Or, dans la Russie des xvie-xviie siècles, dans bien des cas, la « loi » n’avait pas plus d’autorité que la coutume. Voilà pourquoi les cas de « violation des lois » signifient simplement que les juges ont appliqué la coutume. La « loi » était bien la source unique du droit lorsqu’il s’agissait de réglementer la chose publique, mais dans le domaine du droit privé elle n’avait pas plus de force que la coutume.

Abstract

The significance of medieval Russian law in the sixteenth and seventeenth centuries.

This article examines the role and significance of the rules contained in the laws (zakony) issued by the supreme power (the grand prince, the tsar, the boyar duma) in sixteenth- and seventeenth-century Russia. The author addresses the issue as to whether the law had the same juridical authority as today’s laws. He argues that historians who study cases of infringements of the legal code (Sudebnik) of 1497 often apply modern concepts of the authority of the law. In sixteenth- and seventeenth-century Russia, the law had no more authority than custom.

Therefore, the phrase “violation of the law” only refers to the fact that judges applied customary law. Of course, the law governed the affairs of the state, but in private affairs, it had no more authority than custom.