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Règlementation et directives de la Ville de Vancouver

4 INITIATIVES DE VILLES EN AMÉRIQUE DU NORD

4.1.4 Règlementation et directives de la Ville de Vancouver

Apiculture urbaine

Depuis 2006, l'apiculture urbaine est une pratique autorisée dans certains secteurs résidentiels de la ville en réponse à la recommandation du VFPC quant à l'abrogation d'un article du règlement Health By-Law no.6580. Cet article interdisait l'exploitation d'une ruche et la possession d'abeilles dans le zonage résidentiel et dans les jardins communautaires. Pour faire suite à la modification législative, une directive a été soumise au conseil de la ville et adoptée en 2006. Celle-ci impose des restrictions quant au nombre de ruches, à l'emplacement et au type d'aménagement permis. Elle mentionne que les apiculteurs urbains doivent s'inscrire à un registre tenu par le Ministère de l'Agriculture et des Terres de la Colombie-Britannique; il émet les grandes lignes de bonnes pratiques à respecter (Ville de Vancouver, 2006). Au printemps 2010, la Ville de Vancouver a installé deux ruches sur le toit de l'Hôtel de Ville dans le but d'augmenter la visibilité et de favoriser l'implantation de cette pratique dans le domaine privé (Ville de Vancouver, 2010c). Aussi, l'apiculture s'étend à d'autres bâtiments comme le centre de convention de la Ville de Vancouver. Celui-ci possède quatre ruches habitées par 60 000 abeilles approximativement et situées sur le toit vert couvrant une superficie de plus de 24 000 m². Pour l'année 2010, c'est un peu plus de 300 livres de miel qui a été récolté, dont 50 livres qui ont servi pour la restauration du centre (Vancouver Convention Center, 2010).

Agriculture urbaine dans le domaine privé

La Ville de Vancouver a adopté en 2009 une directive, nommée Urban agriculture guidelines for the private realm, qui met l'accent sur le développement de l'agriculture urbaine dans le domaine privé. Celle-ci concerne les nouveaux développements résidentiels et, plus précisément, les bâtiments de quatre étages et plus (Ville de Vancouver, 2009b). Elle a été élaborée en réponse à la recommandation introduite dans le rapport du Green Building Strategy à l'intérieur de la catégorie « Landscape Standards and Open Space Design ». Cette dernière énonce l'engagement de la ville consistant à contribuer au système alimentaire durable en mettant à la disposition des parties concernées les informations nécessaires pour l'installation de l'agriculture au niveau des toits, des balcons, ainsi que des

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aménagements au niveau du sol tels, par exemple, les cours arrière privées (Ville de Vancouver, 2007b).

La directive informe les promoteurs sur la conception adéquate des installations d'agriculture urbaine. De plus, c'est un outil important pour le personnel de la ville, qui évalue les propositions faites par le promoteur. La directive clarifie que les jardins partagés et les paysages comestibles sont les formes d'agriculture urbaine les plus appropriées pour le développement résidentiel à logements multiples. Les dispositions fournies pour les jardins partagés sont essentiellement d'ordre technique : l'emplacement, l'accès, le nombre et la grandeur des lots cultivables, la conception des lots, les équipements et les installations communes. Les dispositions ne se rapportent pas seulement à l'aménagement au sol des jardins partagés, mais aussi au toit des bâtiments. En effet, la directive mentionne que, lorsque possible, l'aménagement de lots sur les toits devrait être considéré dans le but de maximiser l'apport de lumière naturelle. La directive mentionne que les jardins sur le toit devraient être accessibles par un ascenseur donnant sur les zones de chargement, dans le but de faciliter le transport de matériaux et d'équipements (Ville de Vancouver, 2009b). Les paysages comestibles correspondent à l'utilisation de plantes paysagères comestibles pour des fins d'aménagement paysager. La ville favorise la création de paysages comestibles au sein de l'ensemble des espaces verts dans la mesure où ceux-ci sont facilement accessibles et protégés contre une contamination éventuelle. Il est recommandé que ces plantes, particulièrement celles qui produisent des fruits et des baies, soient situées à l'intérieur des espaces à forte circulation piétonnière pour s'assurer une récolte complète. Également, une liste des plantes paysagères comestibles recommandée est présentée (ib). Essentiellement, elle énonce des lignes de conduite appropriées et son application reste facultative. Il est notamment difficile d'évaluer les résultats vu le manque d'objectifs, d'indicateurs et de moyens pour recenser les avancées dans le domaine privé.

Arbres fruitiers

La Ville de Vancouver fait des efforts pour inclure les arbres fruitiers dans son domaine public. Bien que les arbres fruitiers ne sont toujours pas permis dans certains lieux, comme en bordure des rues, des projets pilotes incluant des arbres fruitiers qui nécessitent un faible entretien ont été faits dans les parcs publics.

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La ville, avec le Greenest City Action Team, responsable de faire des recommandations sur la gestion environnementale, s'est dotée de l'objectif d'ajouter 15 000 arbres en ville d'ici 2020. Pour ce faire, le Greenest City Action Team a recommandé d'intégrer des vergers d'arbres fruitiers et producteurs de fruits à coques dans certains parcs publics (GCAT, 2009). C'est à la fin de l'année 2010 que le Board of Parks and Recreaction a planté le premier verger en collaboration avec des écoles qui participeront aux activités de plantation et d'entretien. Il s’agit de la première action concrète pour favoriser la plantation des essences fruitières dans son domaine public. Il totalise 25 arbres, dont des pommiers, des cerisiers, des poiriers, des pruniers et des pêchers. Jusqu'à présent, la majorité des arbres fruitiers se situe dans les jardins communautaires (The Vancouver Sun, 2010).

Dans le domaine privé, le règlement sur la protection des arbres, applicable lorsque le remplacement d'un arbre est demandé, s'accompagne d'une liste d'espèces ligneuses. Un remplacement est exigé lorsqu'un individu retire un arbre d'une propriété. Celui-ci a la possibilité de planter un arbre de la partie A de la liste contenant deux espèces qui produisent des noix, soit le noyer et le châtaignier. Ou bien, il plante deux arbres contenus dans la liste B contenant un certain nombre d'arbres fruitiers : le pommier, le cerisier, le poirier et le prunier (Ville de Vancouver, 2011b). Toutefois, il importe de noter que le choix est tributaire de l’individu.