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Quelques médecins préconisent des bains de gélatine. Voici

leur technique : Faire bouillir

pendant

un

certain temps des

morceaux de gélatine, les enlever ensuite,

joindre deux

ou

trois

kilogs de sel gris, et baigner

l'enfant dans

ce

liquide.

On sait que la France est

richement

pourvue

de sources

salées naturelles où les enfants peuvent puiser des

éléments de

force et de santé. Qu'il nous suffise de citer celles de

Salies-de-— 30

Béarn, Biarritz, Salies-da-Salat, Salies-du-Jura, Bourbonne, Balaruc, Dax, etc. Il y a des plages marines très favorables

aussi. Cependant le bain froid, à la lame, un peu énergique, paraît surtout indiqué pour les enfants de 2 à 5 ans et non pour les tout petits. 11 sera court (2 à 3 minutes), mouvementé, pas

répétédans la mêmejournée, de suite supprimé si l'enfant deve¬

nait agité ou perdait l'appétit. Comme toutes les plages ne se

ressemblent pas, il importe de choisir celles qui conviennentau

baby. Les unes sont excitantes, ce sont celles du Nord et de la Manche, depuis Dunkerque jusqu'à Brest; elles sont indiquées

pour les enfants mous et lymphatiques.

Les autres plages de l'Océan, depuis Brest jusqu'à Biarritz et Saint-Jean-de-Luz, sontmoins énergiques, moins froides et con¬

viennent aux enfants d'une excitabilité modérée. Une troisième zone, enfin, allant fort bien aux petits arthritiques, aux excita¬

bles, aux nerveux, est représentée par les bords de la Méditer¬

ranée, surtout dans la partie orientale (Nice, Cannes, Menton).

La première sortie du nouveau-né variera suivant la saison :

en hiver, on attendra jusqu'au quinzième, trentième jour. En

été, on le ferasortir plus tôt. Maisautantque possible, il faudra

faire vivre l'enfant au grand air. Ceci nous parait très indiqué

pour les enfants des grandes villes, encore plus pour les ner¬

veux, les excitables; ceux-là, on devra les occuper, fatiguer un

peuleurs muscles, les envoyer à la campagne, et,pendant quel¬

que temps, en faire de petits paysans.

L'exercice corporel est une excellente chose, qui aide beau¬

coup au développement de l'organisme, mais à une condition,

cest qu'il soit modéré. De tous les exercices, un seul nous parait excellent à tous égards, c'est la marche. Là, tous les

muscles jouent modérément, les poumons se dilatent davan¬

tage, le sang circule mieux, le sujet, enfin, se trouve au grand

air, dernière proposition qui a son importance.

Pendant longtemps, les exercices auxquels on soumettait les

enfants se faisaientdans des locaux spéciaux appelés gymnases,

°u allaient, venaient, toussaient et crachaient un grand nombre

de personnes. On a reconnu aujourd'hui les mauvais résultats

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de cette façon d'agir; 011 délaisse la salle de gymnastique et on

préfère l'exercice en plein air. Nous pensons qu'il est bien

mieux de faire beaucoup jouer le poumon et modérémentle muscle, pour lequel ne seront employés jamais que des mouve¬

ments simpleset répétés n'allant point jusqu'à la fatigue.

Nous venons de résumer quelques notions d'hygiène géné¬

rale; nous allons entrer plus avant dans la question, en abor¬

dant le gros chapitre de l'hygiène alimentaire. Ceci nous amène

tout naturellementà la prophylaxie de la gastro-entérite, puis¬

que la première des causes de cette maladie est un vice dans

l'alimentation.

Prophylaxie de la gastro-entérite.

Il suffît de savoir, dit Tissièr, que chez l'enfant normalnourri

au sein, même après la naissance, la flore intestinale est com¬

plexe, que les espèces microbiennes augmentent avec le bibe¬

ron, pour comprendre l'importance d'une bonne direction ali¬

mentaire.

Nous étudierons successivement : l'allaitement au sein, l'allaitement artificiel, l'alimentation mixte.

I. Allaitement. Le jaremier aliment de l'enfant, celuique la nature lui donne, est le lait, et le lait de sa mère. « Heureux

l'enfant qui puise sa première nourriture au sein de sa mèreou

d'une bonne nourrice! la santé et la vigueur deviennent son partage pour le reste de sa vie ». « Le lait, ajoute Jules

Simon,

est la raison du développement de l'enfant quand il est sain,

c'est un remède quand il est malade ». La mère a tout avantage

à allaiter son enfant; sa sollicitudeenest accrue et le baby pro¬

fite bien mieux. L'enfant, de son côté, en tire bénéfice. Ainsi, d'après d'Espine et Picot :

L'accroissement en poids régulier est plus

considérable

que pour les enfants nourris au biberon;

La santé meilleure se traduit par un teint rosé, des

chairs

fermes, une dentition normale et non redoutée, l'absence

du

rachitisme;

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La résistance en cas cle maladie est plus grande, la morta¬

lité moindre.

Cependant, la mère ne doit point aveuglément s'obstiner à nourrir, elle est obligée de remplir certaines conditions.

Sa santé doit être bonne ; elle laissera de côté pouruntemps, plaisirs mondains, fatigues, veilles et jeûnes. Demelin, dans la

Revue obstétricale dejuillet 1898, arésumélescontre-indications

à l'allaitement maternel. Ce sont: tuberculose évoluant ou en

prédisposition ; les cachexies paludéenne, cancéreuse, diabéti¬

que, etc. La contre-indication devient relative dans quelques maladies, du cœur, du poumon, du rein, du foie, du système

nerveux, etc. Dans ces cas, ce qui prime, c'est surtout le degré

de retentissement de la maladie sur l'organisme. Souvent, il fau¬

dra tâtonner, surveiller la malade et conseiller le sevrage à la moindre alerte.

Si pour une de ces raisons, auxquelles peuventsejoindre des

causes locales, la mère ne peut allaiter elle-même son enfant,

elle le confiera à une nourrice. Le choix de cette dernière n'est pas toujours facile, et on ne peut formuler à son égard de règle

fixe. On la prendra bien constituée, brune ou blonde, peuim¬

porte, jeune surtout, secondipare de préférence, le cours de

1allaitement se trouvant plus régulier. Il va sans dire que l'exa¬

men médical, seul capable de révéler les diathèses, est indis¬

pensable.

Que la nourrice soit mariée ou fille-mère, peu importe. Le pointde vue moral nous paraît, dans ce cas, devoirêtre laissé

au second plan, car l'essentiel c'estque le lait soit bon. Dureste, plusieurs accoucheurs ont rencontré les meilleures nourrices parmi les femmes de la deuxième catégorie.

Nourri par sa mère ou

par unenourrice, l'allaitement de l'en¬

fant ne doit pas être quelconque ; certaines conditions doivent

y présider.

Avant la première tétée, on ne donnera rien, le nouveau-né peut parfaitement attendre et ne risque pas de mourir d'inani-hon; mais dès qu'il aura pris le sein, il seraindispensable de le

Aiiprésenter régulièrement. Cela n'est pas toujours possible au

début, mais c'est un objectif qui 11e doit jamais

disparaître de

l'esprit de la nourrice.

Pendant les six premières semaines,

on

donnera le sein toutes les deux heures, trois fois la nuit toutau