• Aucun résultat trouvé

4.2 Description quantitative et ´evaluation des pr´evisions d’ensemble

5.1.3 Quelques exemples d’applications num´eriques de l’algorithme de

Dans cette section nous nous int´eressons `a quelques exemples d’application d’un algo- rithme it´eratif de couplage de mod`eles Saint-Venant 1D-2D tir´es de la litt´erature. Dans un premier temps nous nous int´eressons `a l’´etude r´ealis´ee dans [Miglio et al., 2005] portant sur des exemples de couplage dans des cas acad´emiques. Dans une second temps nous nous int´eressons aux r´esultats pr´esent´es par [Malleron et al., 2011] et dans lequel des cas d’applications r´eels ont ´et´e utilis´es : la rupture du barrage de Malpasset et le couplage

de mod`eles sur le Rhin. Ces travaux ont ´et´e choisis pour leur pertinence illustrative dans le cadre de cette section. On peut citer ´egalement les travaux pr´esent´es dans [?] portant sur le couplage de mod`eles hydrauliques 1D et 3D r´ealis´es avec les codes hydrauliques Mascaret-1D et Telemac-3D respectivement.

Miglio et al., 2005-a

L’article de [Miglio et al., 2005] porte sur le couplage de mod`eles Saint-Venant de dimensions h´et´erog`enes (i-e de dimensions diff´erentes). Il est `a noter qu’il existe une se- conde partie `a cet article, [Miglio et al., 2005], dans laquelle il est question du couplage de mod`eles hydrauliques `a surface libre dont la physique est h´et´erog`ene mais les dimensions homog`enes. Il ne sera pas question de ce dernier travail ici.

Dans ce travail l’auteur s’int´eresse en particulier aux conditions aux limites `a imposer `a l’interface entre les mod`eles avant d’exposer l’algorithme it´eratif utilis´e pour coupler les mod`eles. Celui-ci diff`ere l´eg`erement des probl`emes it´eratifs pr´esent´es en (5.5) et (5.6) en section 5.1.2 au niveau des variables ´echang´ees `a l’interface. Dans ce cas la variable transmise du 2D au 1D est l’invariant de Riemann port´e par la caract´eristique entrante dans le domaine 1D `a l’amont et la variable transmise par le 1D au 2D est la section mouill´ee. En dehors de ¸ca le principe de l’algorithme it´eratif de couplage reste le mˆeme.

[Miglio et al., 2005] pr´esente tout d’abord un cas acad´emique avec un mod`ele 2D situ´e au niveau d’une confluence coupl´e `a deux mod`eles 1D situ´es en aval de celle-ci (figure 5.2).

Fig. 5.2 – Le domaine d´elimit´e en rouge repr´esente le mod`ele 2D et les mod`eles 1D sont repr´esent´es en bleu. Source : [Miglio et al., 2005].

Il est montr´e que le mod`ele coupl´e 1D-2D donne des r´esultats en termes de hauteurs d’eau mod´elis´ees tr`es proches de ceux donn´es par le mod`ele 2D complet sur la zone comme on peut le voir sur la figure 5.4. Le for¸cage `a l’amont du mod`ele 2D est donn´e par la fonction h donn´ee en (5.9), ce qui explique cette forme d’onde qui se propage.

5.1. COUPLAGE `A INTERFACES 113

Malheureusement le gain en termes de coˆut de calcul ainsi que l’erreur entre les mod`eles coupl´e et 2D complet au niveau de l’interface n’est pas pr´ecis´e.

h(t) =    5 + 0.5 sin  2πt 10  t ≤ 5 5 t > 5 (5.9)

Fig. 5.3 – Comparaison des hauteurs d’eau calcul´ees avec le mod`ele 2D complet (`a gauche) et le mod`ele coupl´e (`a droite) aux temps t = 250s (en haut) et t = 300s. Source : [Miglio et al., 2005].

[Miglio et al., 2005] pr´esente ensuite un second cas acad´emique, il s’agit d’un couplage 1D-2D avec un obstacle au milieu du mod`ele 2D. Dans cette exp´erience le mod`ele 1D est en amont du mod`ele 2D et l’objectif est d’´etudier de mani`ere qualitative l’influence la position de l’interface entre les mod`eles sur les r´esultats. Comme on peut l’intuiter les r´esultats du mod`ele coupl´e seront d’autant plus proches du mod`ele 2D complet que l’interface est en amont de l’obstacle (voir figure 5.4).

Fig. 5.4 – Hauteurs d’eau calcul´ees avec le mod`ele 2D avec obstacle. De gauche `a droite et de haut en bas : 2D complet, mod`ele coupl´e avec l’interface positionn´ee `a l’abscisse x = 70, x = 50 et x = 40. Source :

5.1. COUPLAGE `A INTERFACES 115

Malleron et al., 2011

Dans un second temps nous nous int´eressons aux travaux pr´esent´es dans

[Malleron et al., 2011]. Ceux-ci portent sur l’impl´ementation de l’algorithme it´eratif pr´e- sent´e en section 5.1.2 avec le coupleur de codes OpenPALM d´evelopp´e par le CERFACS et l’ONERA (voir [Buis et al., 2006]). Dans une premi`ere partie les auteurs se livrent `a une discussion sur les avantages et les apports du coupleur de codes OpenPALM par rapport `a d’autres coupleurs. Ils pr´esentent ´egalement les codes de calcul utilis´es dans cette ´etude, il s’agit des codes Mascaret et Telemac-2D pr´esent´es au chapitre 2. Dans une seconde partie les auteurs testent l’algorithme sur deux cas r´eels.

Le premier cas pr´esent´e est le cas de la rupture du barrage de Malpasset qui a eu lieu de 2 D´ecembre 1959. Ce barrage ´etait situ´e dans le sud de la France sur la rivi`ere Reyran. Nous ne disposons pas d’observations de hauteurs d’eau relatives `a cet ´ev`enement, n´eanmoins des transformateurs ´electriques ´etaient situ´es `a l’aval du barrage et l’on connait approximativement l’heure `a laquelle ils ont cess´e de fonctionner. Ces donn´ees ont permis de calibrer une reproduction `a l’´echelle 1/400 de la vall´ee o`u a eu lieu la catastrophe et qui a ´et´e agr´ement´e de 14 instruments de mesure. Les donn´ees produites avec cette reproduction `a l’´echelle sont en accord avec les marques laiss´ees par l’eau sur certains bˆatiments en aval du barrage. Au niveau du barrage et dans la partie amont de la vall´ee situ´ee `a l’aval de celui-ci un mod`ele 1D a ´et´e utilis´e. L`a o`u la vall´ee s’´elargit un mod`ele 2D a ´et´e utilis´e (voir figure 5.5).

Fig.5.5 – Localisation du barrage de Malpasset, des mod`eles 1D et 2D, des transfor- mateurs ´electriques et des instruments de mesure. Source :

Dans cette exp´erience ce sont les invariants de Riemann qui ont ´et´e ´echang´es `a l’in- terface. Les r´esultats montrent que le mod`ele coupl´e et le mod`ele 2D complet arrivent bien `a reproduire les hauteurs d’eau simul´ees avec la maquette aux stations 10 `a 14. Ce n’est pas le cas du mod`ele 1D complet dont la diff´erence avec les observations s’accroit avec l’abscisse, voir figure 5.6.

(a)

(b)

Fig. 5.6 – Comparaison des donn´ees exp´erimentales et des cotes d’eau calcul´ees par les mod`eles 1D et 2D complets et le mod`ele coupl´e 1D-2D aux stations de mesure (a) 10, 11, 12 et (b) 13 et 14. Source : [Malleron et al., 2011].

5.1. COUPLAGE `A INTERFACES 117

Dans cet exemple le temps simul´e est de 4000s soit un peu plus d’une heure, le temps de calcul du mod`ele coupl´e est ´equivalent `a celui du mod`ele 2D complet sur la zone (47s contre 40s respectivement), il reste n´eanmoins nettement inf´erieur au coˆut d’un couplage par ´echange de fichiers (4h40) montrant tout l’int´erˆet que les m´ethodes de couplage de mod`eles peuvent retirer d’un coupleur de codes comme OpenPALM.

Le second cas pr´esent´e dans l’´etude de (Malleron et al., 2011) porte sur le couplage de mod`eles au niveau de la diffluence du barrage de Marckolsheim situ´e sur le Rhin. Cette diffluence marque la s´eparation entre le lit naturel du Rhin d’un cˆot´e et un canal de diversion qui alimente la centrale hydro´electrique de Marckolsheim (voir figure 5.7).

Fig. 5.7 – Localisation de la zone d’´etude (`a gauche) et disposition des mod`eles num´eriques (`a droite). Source : [Malleron et al., 2011].

L’´etude ne pr´esente pas de donn´ees d’observation pour ce cas, par contre l’´etude pr´esente les hauteurs d’eau calcul´ees par les mod`eles coupl´e et 2D complet au niveau de l’interface `a l’amont de la diffluence pendant l’´episode qui a eu lieu du 9 au 11 Aoˆut 2007. Le maximum des d´ebits `a l’amont du mod`ele a ´et´e de 4513 m3.s−1 mais n’a pas

donn´e lieu `a des d´ebordements par dessus les berges. Les r´esultats obtenus pour la cote de la surface libre par le mod`ele coupl´e et le 2D complet sont tr`es proches tout au long de l’´episode hormis une l´eg`ere diff´erence de quelques centim`etres pendant le pic de crue, voir figure 5.8.

Fig. 5.8 – S´eries temporelles de la cote de la surface libre calcul´ee par le mod`ele 2D complet et par le mod`ele coupl´e. Source : [Malleron et al., 2011].

Bien que l’´episode porte sur plusieurs jour les donn´ees disponibles dans l’article relati- vement au temps de calcul pour ce cas porte sur un temps simul´e de 20000s (soit environ 5h30). Pour un temps simul´e de 20000s le temps de calcul avec le mod`ele 2D complet est de 11m10s tandis que le temps de calcul pour le mod`ele coupl´e est de 4m20s montrant la r´eduction potentielle du temps de calcul avec un mod`ele coupl´e.