Qualité de l’eau

Nous avons utilisé les résultats de l’analyse menée par IGIP sur un échantillon d’eau du fleuve Ouémé à la hauteur du pont (Gobé).

 Analyses physiques

L'eau de consommation doit être fraiche (sa température ne doit pas dépasser 15°C), limpide, sans saveur ni odeur et exempte de couleur. Les paramètres physiques déterminés sont la température et la turbidité.

- La température

La température du fleuve Ouémé est de 28,9°

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Cependant la température recommandée pour une eau de consommation se situe entre 9 et 12°C Donc cette température doit être corrigée.

- La turbidité

Déterminer la turbidité c'est mesurer une propriété optique de l'eau résultant de la dispersion et de l'absorption de la lumière par les particules de matières présentes. La turbidité de notre échantillon a été mesurée au laboratoire avec un spectrophotomètre et a donné comme résultat 78,6 UTN.

La norme OMS exige une valeur de turbidité de 5 UTN pour une eau potable.

Pour la turbidité, l’eau du fleuve mérite un traitement afin que la valeur de la turbidité respecte celle de la norme en vigueur. A cet effet deux essais ont été réalisés pour déterminer le traitement optimal pour éliminer la turbidité.

Le gradient de vitesse et le temps pour les mélanges au cours des essais, au niveau du mini floculateur et qui influent les résultats de l’opération de coagulation-floculation sont réglés comme suit :

- Agitation rapide : 150 rpm pendant 2minutes - Agitation lente : 25 rpm pendant 13minutes - Temps de décantation : 30 minutes

Les résultats de ce test sont regroupés dans les tableaux suivants

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Tableau 2 : Résultats du test de coagulation-floculation Bécher

rapide rapide rapide rapide

Turbidité (NTU) 48,4 32,7 18,6 6,4 2,3 1,5 traitement de sulfate d’alumine de 50g par m³ d’eau avec une turbidité d’environ d’eau décantée de 6,4 NTU.

 Le deuxième essai : Pré-chloration suivi de coagulation-floculation Les résultats du second test sont regroupés dans le tableau suivant :

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Tableau 3 :Pré-chloration suivi de coagulation-floculation Bécher

Décantation lente lente Assez rapide

- D’oxyder les matières organiques et les autres réducteurs - De détruire les algues et le germes

Elle présente aussi l’avantage de l’amélioration des résultats de la coagulation-floculation avec une diminution de l’oxydabilité au KMnO4 et de la turbidité par

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rapport au premier essai de jar-test pour le même taux de sulfate d’alumine de 50g par m³ appliqué. Cette valeur a été prise parce qu’en plus de former de gros flocs avec une décantation assez rapide, le pH se trouve dans la plage de 6,5 - 7,5 ; intervalle de pH pour un rendement optimal de test de coagulation-floculation.

 Analyses chimiques

- Conductivité électrique de l’eau

La conductivité de l'eau est une fonction de la concentration de sels dissous - conducteurs.

Elle permet donc d'évaluer la salinité d’une eau et traduit la minéralisation totale de l'eau. Sa valeur varie en fonction de la température.

Les analyses de notre eau ont donné une conductivité de 116 μS/cm à 28,9°.

Notons qu'il n'existe pas de valeurs fixées par les deux normes qu’on utilise pour la conductivité, néanmoins selon les normes de l’union Européenne, elle doit être inférieure à 250 μS/cm. Donc notre eau respecte les normes de conductivité électrique.

- Chlorure

Vu leurs effets très nuisibles sur la santé quand leurs concentrations sont très élevées. L’eau présentant une teneur en chlorures très supérieure aux normes acceptables est souvent rejetée en tant qu'eau potable. La concentration en chlorures de notre eau est de 45,05 mg/l, elle est inférieure au maximum acceptable qui est de 250 mg/l.

- pH de l’eau

Il exprime la tendance à l'alcalinité ou l'acidité de l'eau, selon qu'il est inférieur ou supérieur à 7. Bien qu'il n'ait pas de signification sur le plan hygiénique, le PH reste une mesure très importante pour la détermination de l'agressivité de l'eau.

Les valeurs admises pour le PH selon les normes béninoises sont comprises entre 6,5 et 8,5 et est sans unité.

L'eau du fleuve a un PH de 7,35. Donc cette eau n’a pas besoin d’ajustement pour le pH.

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 Analyses bactériologiques

Une eau potable ne doit contenir aucun germe pathogène. Comme les contaminations les plus fréquentes sont d'origines fécales (humaines ou animales), on doit vérifier lors des analyses l'absence des germes suivants, régulièrement présents dans les déjections:

- Bacille de Coli ou Escherichia Coli;

- Entérocoque;

- Clostridium sulfitoreducteur ; - Bactériophages fécaux.

Il en ressort de cette étude que dans l’eau du fleuve, les matières en suspension et colloïdales sont relativement élevées.

Au vu de la caractérisation de l’eau, le traitement proposé est constitué de :

- Un prétraitement qui permet d’extraire de l’eau brute la plus grande quantité possible d’éléments dont la nature et/ ou la dimension constitueraient une gêne pour les traitements ultérieurs ;

- La pré-chloration qui permet d’oxyder le fer et le magnésium et optimiser le rendement de la coagulation-floculation ;

- La coagulation permet de neutraliser les réactions de répulsion entre les colloïdes

- La floculation dont l’objectif de cette étape est de favoriser l’agglomération des particules colloïdales pour leur permettre de décanter ;

- La décantation permet le dépôt des flocs formés ; - La filtration permet la séparation solide-liquide ;

- La désinfection permet l’élimination des germes et assure le minimum de chlore dans l’eau jusqu’aux consommateurs.

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