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2. Problématique

2.3. Revue exploratoire de la littérature

2.3.2. Qu’est-ce que l’asthme ? Définition de l’asthme, causes

L’asthme fait partie des maladies inflammatoires chroniques des voies

respiratoires (Marieb, Hoehn, Moussakova, Lachaène, & Desbiens, 2015). Il se

manifeste non seulement par une inflammation chronique, mais également par

un rétrécissement des voies respiratoires ainsi qu’une production exacerbée

de mucus. Chacun de ces phénomènes engendre chez la personne

asthmatique une difficulté à respirer, un essoufflement, une toux, une

sensation d’oppression et des expirations sifflantes (Ridgway, 2009).

Le processus physiopathologique de l’asthme est un enchainement complexe

qui a pour finalité d’obstruer les voies respiratoires de l’individu. Afin de mettre

en avant cette complexité, il est important d’avoir une certaine compréhension

des éléments anatomiques et physiologiques du corps humain. Celui-ci

fonctionne grâce à différents systèmes. Comme dit précédemment, la

principale composante de l’organisme touchée par cette maladie est le système

respiratoire. Ce dernier est composé du nez, du pharynx, du larynx, de la

trachée, des bronches, des bronchioles et finalement des alvéoles (Waugh,

Grant, & Cosserat, 2015). Ce système a pour fonction principale d’apporter

correctement de l’oxygène aux poumons en passant par les différentes

structures qui le composent. Il permet également d’éliminer le gaz carbonique

par ces mêmes structures. C’est le principe de la respiration qui est constituée

de deux mécanismes, l’inspiration et l’expiration.

L’asthme implique aussi le système immunitaire qui va dès lors engendrer la

présence de l’inflammation chronique. De manière plus claire, ce système va

impacter au niveau respiratoire et donc engendrer un syndrome inflammatoire

de l’arbre bronchique.

De manière à mieux comprendre l’origine de ce phénomène, il faut préciser

que l’asthme peut être classé en deux genres : extrinsèque ou intrinsèque

(Ridgway, 2009). Dans le premier cas, l’asthme est d’origine allergique et se

manifeste souvent dans l’enfance. Dans le second cas, il sera question

d’asthme d’effort qui survient à la suite d’une activité physique.

Etant donné que la classification de l’asthme est établie, il est possible

désormais d’aborder le processus physiopathologique. Pour cela, il est

important de commencer par la description du processus inflammatoire. Ce

dernier est essentiel à la compréhension de la thématique. Il va donc être

expliqué dans le paragraphe suivant (Le Gal & Favro, 2012).

Ce phénomène inflammatoire est composé de plusieurs étapes qui vont se

succéder. En premier lieu, suite à une agression quelle qu’elle soit, comme

expliquée auparavant, divers médiateurs chimiques plasmatiques vont être

activés et libérés au niveau de la circulation sanguine. Certains de ces

médiateurs auront pour rôle d’activer des globules blancs, les mastocytes. Par

la suite, ceux-ci vont libérer de l’histamine qui est l’acteur principal dans la

réponse inflammatoire. Effectivement, cette substance a pour effet de dilater

les vaisseaux sanguins, autrement dit elle provoque une vasodilatation (Le Gal

& Favro, 2012). Ce phénomène augmente ainsi le débit sanguin au niveau

tissulaire et donc cet afflux conséquent amène des protéines plasmatiques

impératives à l’activation du système immunitaire, et ce dernier sera soutenu

également par l’arrivée d’autres types de globules blancs, les leucocytes. Les

diverses substances libérées par l’activation des médiateurs chimiques, soit

l’histamine, les prostaglandines et les leucotriènes vont engendrer également

un phénomène de bronchoconstriction. En effet, ils vont déclencher la

constriction des muscles lisses bronchiques et cela engendrera des

bronchospasmes. Un rétrécissement du diamètre des bronches,

communément appelé lumière bronchique, sera présent et donnera donc lieu

à une résistance lors du passage du flux d’air.

Les différents acteurs du processus de la vasodilatation amplifient la

perméabilité des vaisseaux sanguins. Cela a pour conséquence une collection

de fluides dans les tissus : un œdème inflammatoire. Celui-ci induit une

hypersécrétion de mucus et par conséquent une diminution de la lumière

(Waugh et al., 2015).

Afin d’être plus synthétiques, trois mécanismes peuvent être retenus comme

étant les principaux. Il s’agit donc de l’inflammation bronchique, la

bronchoconstriction spasmodique et de l’hypersécrétion de mucus. Ces trois

réactions présentées précédemment forment un tout et sont la problématique

principale de l’asthme. En effet, lorsqu’elles sont réunies, elles vont engendrer

différents symptômes tels qu’une dyspnée, une toux irritative, un sentiment

d’oppression au niveau de la poitrine et de bruits, appelés Wheezing (Le Gal

& Favro, 2012; Ligue pulmonaire suisse, 2016, 2017).

Pour une personne asthmatique, il est essentiel d’établir un traitement

adapté à sa situation pathologique. Ainsi, la pose d’un diagnostic précis est

nécessaire afin d’obtenir un schéma de traitement adéquat. Quant à la pose

de ce diagnostic, le spécialiste aura recours à divers examens tels que des

épreuves fonctionnelles respiratoires (débit de pointe, spirométrie, …), des

bilans allergologiques, des bilans ORL, des tests biologiques ou encore des

examens radiologiques (Fernex, Plojoux, & Favrod-Coune, 2017).

Il est possible de distinguer diverses sortes de traitements ayant pour but

d’atténuer les symptômes de la maladie. Selon l’ouvrage coordonné par

Fabienne Palix-Valette, deux types d’approches peuvent être observés

(Palix-Valette, 2014).Chez les individus parmi lesquels les crises sont fréquentes, un

traitement de fond est indiqué. Toutefois, cela ne s’avère pas toujours

nécessaire selon le stade de l’asthme. Donc un traitement administré

seulement lors des crises suffirait. Selon le « Guide Pharmaco », il existe

plusieurs voies d’administration. Dans le cas de l’asthme, l’inhalation est la voie

de prédilection (Talbert, Willoquet, & Gervais, 2015a). Celle-ci utilise

différentes formes galéniques de traitement telles que les poudres, les sprays,

les comprimés et les aérosols.

En ce qui concerne le traitement de fond, il va se composer de plusieurs

classes de médicaments dont notamment les bronchodilatateurs, les

corticostéroïdes et parfois les antiallergiques (Prudhomme & Jeanmougin,

2013). Il est important de notifier que l’utilisation de ces traitements vise à

étouffer les symptômes et non à guérir la maladie. De plus, les stades de

gravité vont déterminer le schéma médicamenteux, notamment la posologie

et la forme galénique (Fernex et al., 2017).

Selon la Ligue Pulmonaire, la théophylline qui est un bronchodilatateur et un

anti-inflammatoire s’administre dans un nombre restreint de cas en raison de

ces divers effets indésirables. Un grand nombre de bronchodilatateurs à action

prolongée est couplé à des corticostéroïdes afin d’accroître l’efficacité du

traitement. Les bronchodilatateurs ne se limitent qu’à la dilatation des

bronches. Ces derniers ne doivent jamais être utilisés seuls car une prise

solitaire de ceux-ci peut conduire à une aggravation de la situation

pathologique de l’individu (Ligue pulmonaire suisse, 2017). Des tremblements,

une tachycardie et des crampes musculaires peuvent survenir. Ces effets

indésirables ont une gravité moindre car ils vont se dissiper au fil du temps

(Centre d’Allergie Suisse, 2014).

En ce qui concerne les corticostéroïdes inhalés, entre autres la cortisone, il est

important d’indiquer qu’il s’agit du traitement de fond le plus efficace contre le

gonflement inflammatoire de la muqueuse bronchique et l’hypersensibilité des

voies respiratoires. Suite à trois semaines de traitement régulier, un effet

bénéfique est observable et cela démontre ainsi l’importance d’une prise

constante de ce médicament (Ligue pulmonaire suisse, 2016). Il est important

de spécifier que le traitement agit localement notamment au niveau des voies

respiratoires. Par conséquent, d’après le Centre d’Allergie Suisse, la crainte

d’une atteinte systémique de ce médicament peut être dissipée (Centre

d’Allergie Suisse, 2014). Cependant, selon un article publié dans le journal « Le

Figaro », l’utilisation de la cortisone chez les jeunes sujets a un impact sur leur

croissance (Le Figaro.fr santé, 2018). D’après « les nouveaux cahiers de

l’infirmière », les effets indésirables possibles sont la candidose oropharyngée,

la gêne pharyngée, la modification de la voix ou encore des risques de

bronchospasmes. En plus de ceux-ci, d’autres effets systémiques peuvent être

retrouvés notamment lors de fortes doses administrées au long court. Il peut

apparaître une fragilité de la peau, une raréfaction du tissu osseux, une

cataracte, un glaucome ou encore un ralentissement de la croissance de

l’organisme (Prudhomme & Jeanmougin, 2013).

Les antihistaminiques peuvent également entrer dans la catégorie des

traitements de fond. Ces derniers sont principalement utilisés pour traiter

l’aspect allergique de l’asthme (Prudhomme & Jeanmougin, 2013).

Il faut spécifier que lors de crises d’asthme plusieurs des médicaments de fond

vont être utilisés. Il s’agit principalement de bronchodilatateurs à action rapide

et de corticostéroïdes. La posologie et la forme d’administration changera en

fonction du degré de gravité de la crise. Le traitement de crise peut être

accompagné par une oxygénothérapie lorsque la saturation est inférieure à

92% (Fernex et al., 2017).

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