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PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL Viscosité cinématique

INVESTIGATION EXPÉRIMENTALE DU BARBOTAGE

II.2. PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL Viscosité cinématique

à 40C (cSt) Viscosité cinématiqueà 100C (cSt) Densité

Huile n°1 88 7 0,840

Huile n°2 200 18 0,920

Huile n°3 115 14 0,901

Tableau II.2 – Caractéristiques physiques des huiles utilisées

photo Figure II.4b. Différentes vues de ces configurations ainsi que des photos des éléments isolés sont disponibles sur la Figure II.4. Les satellites peuvent ainsi être remplacés par des cylindres lisses d’un diamètre égal au diamètre primitif des satellites. Ces cylindres sont présents sur la Figure II.4a. De plus une plaque de polycarbonate incolore vient remplacer la face avant pour pouvoir observer l’intérieur du réducteur au cours d’un essai. Une photo du montage sans solaire avec la plaque transparente est montrée Figure II.4c. Le réducteur complet est montré sur la Figure II.4d.

(a) Cylindres de remplacement des satellites (b) Porte-satellite monté avec ses satellites

(c) Montage sans solaire (d) Réducteur complet avec plaque de polycarbonate

incolore

II.2.1.2 Mesures et répétabilité

Le banc d’essais a été testé pour analyser la répétabilité et la fiabilité des mesures. Pour plus de clarté, seuls quelques exemples de mesures sont rapportés sur le Tableau II.3. Par ailleurs, l’imprécision de la chaîne de mesure tient au traitement du signal analogique en sortie du capteur de couple : elle est estimée, par traitement du signal, à moins de 1 % du couple mesuré. La répétabilité a été jugée satisfaisante et est vérifiée à chaque essai pour valider la mesure.

Conditions système complet, 1000 tr/min, niveau 0 mm, huile 1 (50C)

système complet, 1000 tr/min, niveau 0 mm, huile 2 (50C)

système sans solaire, 1000 tr/min, niveau 0 mm, huile 3 (80C)

Mesure 1 (W) 628,3 875,4 736,7

Mesure 2 (W) 607,4 844,4 727,8

Erreur relative 3,3 % 3,5 % 1,2 % Tableau II.3 – Tableau de trois exemples de mesures

II.2.1.3 Hypothèse de soustraction des pertes

Pour isoler les pertes par barbotage des autres postes de pertes (pertes des roulements, pertes du joint...), une méthode par soustraction est utilisée. Ainsi, on soustrait à la perte globale mesurée la perte du même essai sans huile pour en déduire les pertes par barbotage. Pour que cette hypothèse soit acceptable, il est nécessaire que les pertes des éléments que l’on soustrait soient, ou les mêmes avec et sans huile, ou ne soient pas prépondérantes devant les pertes par traînée. Ici, les seuls éléments qui pourraient poser problème sont les douilles des satellites.

En effet, les douilles à aiguilles, comme celles utilisées sur le réducteur, sont très sensibles au lubrifiant utilisé et sa quantité. Ce phénomène a été rapporté par Harris [34] notamment. Pour s’assurer que les pertes dans les douilles ne soient pas problématiques, une investigation particulière a été menée. Le but de cette investigation est de montrer que les pertes des douilles ne sont pas prépondérantes dans les pertes mesurées même à faible immersion (niveau où les pertes par traînée sont les plus faibles).

Le principe de l’essai est le suivant :

1. Un essai avec le système sans solaire (porte-satellite et satellites montés) et de faibles immersions est lancé en faisant varier la vitesse d’entrée,

2. A l’issue de cet essai, le réducteur est vidé de son huile et une mesure des pertes aux mêmes vitesses d’entrée est réalisée.

3. Ces essais sont répétés pour plusieurs températures de bain d’huile.

Le résultat de cette investigation est donné sur la Figure II.5. Pour évaluer si la perte dans les douilles est prépondérante, il suffit de comparer l’évolution de la perte mesurée dans le cas où le réducteur est vide et quand il est rempli à un niveau de −30 mm (cf. section II.2.2.1 pour la définition du niveau statique). Harris [34] donne une évolution de la perte dans les douilles de la forme :

II.2. PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL 20 40 60 80 0 20 40 60 80 100 ν0.29 ν0.13 Viscosit´e (cSt) P ertes mesur ´ees (W ) R´educteur vide Approximation vide R´educteur rempli Approximation rempli

Figure II.5 – Investigation expérimentale de la perte dans les douilles à aiguilles Alors, si l’évolution est de la forme Pdouille = A ν2/3, les pertes dans les douilles sont prépondérantes et l’hypothèse de soustraction n’est pas acceptable.

L’évolution mesurée est de la forme Pdouille = A ν0.13 bien loin de la forme donnée précédemment. Par ailleurs, on peut déjà anticiper que cette évolution est plus proche de la traînée des satellites (donnée dans l’équation (II.23)). Ainsi l’hypothèse de soustraire les pertes à vide des douilles de la perte globale est acceptable et altère peu la qualité de la mesure.

II.2.2 Observations expérimentales

II.2.2.1 Protocole d’essais

Pour pouvoir mesurer les pertes de puissance par barbotage au sein du réducteur, le protocole suivant est utilisé :

1. Le réducteur est monté en fonction du type d’essais choisi (avec/sans solaire, avec/sans satellites...) et l’huile est chauffée au sein de l’enceinte chauffante à la température choisie,

2. L’huile est introduite dans le réducteur par le système de pompe,

3. L’essai démarre à la vitesse choisie et le couple ainsi que la vitesse sont enregistrés, 4. Le réducteur est vidé et un essai sans huile démarre dans les mêmes conditions que

l’essai précédent.

Par la suite, la définition du volume d’huile se fait de manière statique et est faite en fonction de la position du bain par rapport à l’axe de l’arbre du solaire, comme montré Figure II.6. Ainsi, un niveau de 0 mm correspond à un réducteur rempli à moitié d’huile.

II.2.2.2 Inventaire des pertes mesurées

Pour établir un modèle basé sur le protocole d’essais présenté dans la section II.2.2.1, il est nécessaire de lister les pertes mesurées sur le banc ECAM. Comme les dentures ne sont pas chargées, on ne considère ici que les pertes indépendantes de la charge :

– Les pertes par traînée du porte-satellite Ptrainee

Figure II.6 – Définition du niveau du bain d’huile statique (flèche rouge) – Les pertes par traînée des satellites Ptrainee

sat ,

– Les pertes par traînée du solaire Ptrainee

sol ,

– Les pertes par piégeage du contact satellite/solaire Ppieg

sat/sol,

– Les pertes par piégeage du contact couronne/satellite Ppieg

cour/sat,

– Les pertes visqueuses dans les roulements Prlmt, – Les pertes du joint Pjoint.

Ainsi l’expression d’une mesure avec le système complet peut se résumer par l’équation (II.2). Pmesuree = n Ptrainee sat + Ptrainee P S + Ptrainee sol + n  +Ppieg sat/sol + Ppieg cour/sat  + Prlmt+ Pjoint (II.2) Avec n, le nombre de satellites.

Pour soustraire les pertes des roulements et des joints il suffit de faire une mesure sans huile de la même configuration (eq.(II.3)). La mesure se résume alors à l’équation (II.4).

Pmesureevide = Prlmt+ Pjoint (II.3)

Pmesuree− Pvide mesuree = n Ptrainee sat + Ptrainee P S + Ptrainee sol + n 

Psat/solpieg + Ppieg

cour/sat

 (II.4)

II.2.2.3 Analyse des contributions des éléments tournants

Une première investigation a été de quantifier l’apport aux pertes par traînée de chacun des éléments baignant dans l’huile, ce travail a été présenté dans [12]. Pour ce faire, différentes configurations ont été testées :

– Une configuration sans solaire avec 3 cylindres montés sur le porte-satellite : cela permet de rendre compte de la perte du porte-satellite,

– Une configuration sans solaire avec 2 puis 1 puis 0 cylindres et 1 puis 2 puis 3 satellites montés sur le porte-satellite : cela permet de tester si chaque satellite contribue de la même façon à la perte par traînée,

II.2. PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL