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Quatrième partie : Discussion et synthèse

1. protection versus risque

C’est une tentative, dans la section suivante, de regarder à l’intérieur de chaque thème central et de bien contempler les caractéristiques qui composent chacun de ses deux volets. L’objectif est de ___________________________

1). RUTTER. M. (1985). Résilience in the face of adversitv. Protective factors and resistance to pschiatric disorder ». British Journal of Psychiafry. p. 600.

voir comment chaque volet à travers ses composantes confronte l’autre volet à travers ses composantes.

(a) Le premier questionnement et premier objectif : Dégager les facteurs personnels de résilience :

1- L’intra-personnel

Croyance, foi, humour, optimisme, avoir conscience de ses compétences, de ses aptitudes sont les caractéristiques du premier volet de ce thème central. Elles sont considérées dans leur globalité comme un moyen de construction. C’est l’un des moyens qui font que l’accidenté pourrait ou aurait pu devenir résilient.

Ces caractéristiques agissent certainement, en groupe. Elles se complètent sans doute pour former ce que les théoriciens appellent l’estime de soi(1).

En présence du risque dû l’accident de la route, elles sont provoquées ou stimulées par l’effet traumatique de l’accident. Cet effet est l’étincelle qui réanime et ravive les caractéristiques. Par conséquent, elles réagissent dans leur globalité, comme si elles sont toutes concernées. Cette globalité agissante à une fin protectrice.

De l’autre côté chez les non-résilients, on constate d’autres caractéristiques :

Sentiment de culpabilité, impression d’incompétence, sentiment d’infériorité, hyperémotivité, sentiment qu’il n’y aura plus rien.

Ce sont justement l’inverse ou le négatif des caractéristiques citées dans la section précédente. C’est le deuxième volet de ce thème central.

Elles sont considérées dans leur globalité comme un agent de risque intérieur ou de vulnérabilité. C’est l’un des agents qui font que, l’accidenté pourrait ou aurait pu attraper un syndrome

traumatique.

Ces caractéristiques agissent certainement, en groupe. Elles se complètent sans doute pour former ce que les théoriciens appellent la vulnérabilité.

En présence du risque dû l’accident de la route, elles sont provoquées ou stimulées par l’effet traumatique de l’accident.

Cet effet est l’étincelle qui réanime et ravive les caractéristiques.

Par conséquent, elles réagissent dans leur globalité, comme si elles sont toutes concernées. Cette globalité a une fin destructrice.

Les deux volets en état d’activité se confrontent. Le thème central : intra-personnel devient un espace de confrontation. Deux possibilités se présentent :

= Si le volet protecteur est vainqueur alors que le volet destructeur est vaincu, cela implique que l’intra-personnel est positif. Il génère une action de protection. Dorénavant, il est appelé facteur de résilience intra-personnel.

= Si le volet protecteur est vaincu alors que le volet destructeur est vainqueur, cela implique que l’intra-personnel est négatif. Il génère une action de destruction. Dorénavant, il est appelé facteur de syndrome traumatique intra-personnel.

2- Les habiletés sociales

Débrouillardise, capacité de renouer des relations avec autrui, susciter la sympathie, raconter les faits, persévérance sont les caractéristiques du premier volet de ce thème central. Elles sont considérées dans leur globalité comme un moyen de construction. C’est l’un des moyens qui font que l’accidenté pourrait ou aurait pu devenir résilient.

Ces caractéristiques agissent certainement, en groupe. Elles se complètent sans doute pour former ce qu’on peut appeler le savoir faire(1).

En présence du risque dû l’accident de la route, elles sont provoquées ou stimulées par l’effet traumatique de l’accident.

Cet effet est l’étincelle qui réanime et ravive ces caractéristiques.

Par conséquent, elles réagissent dans leur globalité, comme si elles sont toutes concernées. Cette globalité agissante à une fin protectrice.

De l’autre coté, chez les non-résilients, on constate d’autres caractéristiques : Isolement, manque d’expérience, manque d’autonomie, perte de contrôle. Ce sont justement l’inverse ou le négatif __________________________

(1). VANISTENDAEL, S. et. LECOMTE. J. (2000). Le bonheur est toujours possible. Construire la résilience. Préface de Michel Manciaux, Paris : Bayard. p158

des caractéristiques citées dans la section précédente et constutuent le deuxième volet de ce thème central.

Elles sont considérées dans leur globalité comme un agent de destruction. C’est l’un des agents qui font que, l’accidenté pourrait ou aurait pu attraper un syndrome traumatique.

Ces caractéristiques agissent certainement, en groupe. Elles se complètent sans doute pour former ce qu’on peut appeler état de détresse généralisé dans le sens où elle est comme une panne ou faillite totale.

En présence du risque dû l’accident de la route, elles sont provoquées ou stimulées par l’effet traumatique de l’accident.

Cet effet est l’étincelle qui réanime et ravive ces caractéristiques.

Par conséquent, elles réagissent dans leur globalité, comme si elles sont toutes concernées. Cette globalité a une fin invalidante.

Les deux volets en état d’activité se confrontent. Le thème central : habiletés sociales devient un espace de confrontation. Deux possibilités se présentent :

= Si le volet protecteur est vainqueur alors que le volet destructeur est vaincu, cela implique que les habiletés sociales sont disponibles et existantes. Il génère une action de protection. Dorénavant, ce thème central est appelé facteur de résilience : habiletés sociales. = Si le volet protecteur est vaincu alors que le volet destructeur est vainqueur, cela implique que les habiletés sociales sont invalides ou inexistantes ou désordonnées. Elle inhibe toute action. Dorénavant, elles sont appelés facteur de syndrome traumatique : habiletés sociales, facteur du fait qu’il n’a mobilisé aucunes capacité ou aptitude pour affronter le traumatisme. La passivité « génère le mal».

(b) deuxième questionnement, deuxième objectif : Dégager les facteurs environnementaux de résilience

1- L’inter-personnel

D’un coté chez les résilients, on constate les caractéristiques suivantes :

Amis fideles, bonnes relations avec les membres de la famille, chaleurs, affection, ambiance au sein de la famille sont les caractéristiques du premier volet de ce thème central.

Elles sont considérées dans leur globalité comme un moyen constructif. C’est l’un des moyens qui font que l’accidenté pourrait ou aurait pu devenir résilient.

Ces caractéristiques agissent certainement, en groupe. Elles se complètent sans doute pour former ce que les théoriciens appellent la présence du tuteur de la résilience(1).

En présence du risque dû l’accident de la route, elles sont provoquées ou stimulées par l’effet traumatique de l’accident.

Cet effet est l’étincelle qui réanime et ravive les caractéristiques.

Par conséquent, elles réagissent dans leur globalité, comme si elles sont toutes concernées. Cette globalité agissante a une fin protectrice.

Dans l’autre coté, chez les non-résilients, on constate le négatif de ce groupe de facteurs : Frères absent, conjoint négligent. qui sont justement l’inverse des caractéristiques

citées dans la section précédente. C’est le deuxième volet de ce thème central.

Elles sont considérées dans leur globalité comme un agent de destruction. C’est l’un des agents qui font que, l’accidenté pourrait ou aurait pu attraper un syndrome traumatique.

Ces caractéristiques agissent certainement, en groupe. Elles se complètent sans doute pour créer un vide qu’on peut appeler l’absence du tuteur de la résilience.

En présence du risque dû l’accident de la route, elles sont provoquées ou stimulées par l’effet traumatique de l’accident.

Cet effet est l’étincelle qui réanime et ravive l’effet de ces caractéristiques.

Par conséquent, elles réagissent dans leur globalité, comme si elles sont toutes concernées. Cette globalité a une fin destructrice.

Les deux volets en état d’activité se confrontent. Le thème central : inter-personnel devient un espace de confrontation. Deux possibilités se présentent :

= Si le volet protecteur est vainqueur alors que le volet destructeur est vaincu, cela implique que le tuteur de la résilience est présent. Il collabore et combine avec une action de protection. Dorénavant, ce thème central est appelé facteur de résilience : interpersonnel. = Si le volet protecteur est vaincu alors que le volet destructeur est vainqueur, cela ________________________

implique que le tuteur de la résilience est absent. Cette situation génère un état de non-protection. Dorénavant, il est appelé facteur de syndrome traumatique : interpersonnel

2- Le milieu

Chez les résilients, on constate les caractéristiques environnementales suivantes :

Personnels de la santé, modèle identificatoire, communauté qui accepte et reconnaît, Elles sont considérées dans leur globalité comme un moyen de construction. C’est l’un des moyens qui font que l’accidenté pourrait ou aurait pu devenir résilient.

Ces caractéristiques agissent certainement, en groupe. Elles se complètent sans doute pour former ce que peut appeler un contexte socioculturel positif.

En présence du risque dû l’accident de la route, elles sont provoquées ou stimulées par l’effet traumatique de l’accident.

Cet effet est l’étincelle qui réanime et ravive ces caractéristiques.

Par conséquent, elles réagissent dans leur globalité, comme si elles sont toutes concernées. Cette globalité agissante a une fin protectrice.

Dans l’autre coté, celui des cas non-résilients, on constate les caractéristiques,

Le fait d’être coincé loin e chez lui, manque de prise en charge immédiate, non-compréhension et jugement moral, communauté menaçante. Ce sont justement l’inverse ou le négatif des

caractéristiques citées dans la section précédente. C’est le deuxième volet de ce thème central. Elles sont considérées dans leur globalité comme un agent de destruction. C’est l’un des agents qui font que, l’accidenté pourrait ou aurait pu attraper un syndrome traumatique.

Ces caractéristiques agissent certainement, en groupe. Elles se complètent sans doute pour former ce qu’on peut appeler un contexte socioculturel négatif.

En présence du risque dû l’accident de la route, elles sont provoquées ou stimulées par l’effet traumatique de l’accident.

Cet effet est l’étincelle qui réanime et ravive ces caractéristiques.

Par conséquent, elles réagissent dans leur globalité, comme si elles sont toutes concernées. Cette globalité a une fin destructrice.

= Si le volet protecteur est vainqueur alors que le volet destructeur est vaincu, cela implique que le milieu génère une action de protection ; il joue un rôle protecteur dans sa

dimension sociale, et culturelle (symbolique). Dorénavant, ce thème central est appelé facteur de résilience : milieu.

= Si le volet protecteur est vaincu alors que le volet destructeur est vainqueur, cela implique que le milieu génère une action de destruction ; il joue un rôle destructeur dans ses dimensions sociale et culturelle (symbolique). Dorénavant, ce thème central est appelé facteur de syndrome traumatique : milieu.

Comme conclusion de cette section, les facteurs dégagés sont :

Ceux qui répondent au premier questionnement qui concerne les facteurs personnels sont : l’intra-personnel, les habiletés sociales

Ceux qui répondent au deuxième questionnement qui concerne les facteurs environnementaux sont : l’interpersonnel (la relation), le milieu.

Il est extrêmement nécessaire de préciser qu’en principe les caractéristiques dégagées existent simultanément chez l’accidenté résilient et l’autre non-résilient. Le résultat de l’affrontement entre les caractéristiques de risque et les caractéristiques de protection qualifient le facteur qu’elles constituent soit de résilience, soit de syndrome traumatique.

Tableau récapitulatif présentant les deux volets de chaque thème central qui sont en position de versus (protection versus risque). Avant l’accident, elles étaient, juste, des qualificatifs inactifs et dispersés. Après l’accident et sous l’effet du traumatisme, elles deviennent des agents actifs et agissent en groupe.

Caractéristiques de protection Vs

Caractéristiques de risque Thèmes centraux

délimités Caractéristiques

personnelles

-croyance, foi -humour

-optimisme, avenir, attachement à la vie -avoir consciences de ses compétences

versus

-sentiment qu’il n’y aura plus rien -sentiment de culpabilité -sentiment de honte -impression d’incompétence -hyper-émotivité Intra-personnel Caractéristiques personnelles -débrouillardise

-capacité de renouer des relations et sympathiser -raconter les faits

-endurance, persévérance versus -isolement -manque d’expérience -manque d’autonomie -perte de contrôle Habiletés sociales Caractéristiques environnementales -amis

-entente, chaleur, calme, au sein de la famille

versus -frères absents -conjoint négligent relation Caractéristiques environnementales

-personnel de la santé, personnes de confiance -modèles identificatoires

-communauté qui accepte et reconnaît

versus

-non-compréhension -jugement moral

-manque de prise en charge immédiate -le fait d’être coincé loin de chez lui

milieu