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3. Gestion de l’exploitation

3.11 Protection de l’espèce

Pour assurer la protection des populations d'ombles de fontaine sur son territoire, la zec Buteux-Bas-Saguenay engageait, au cours des dernières années, un minimum de deux patrouilleurs à temps plein. À l'occasion, deux autres patrouilleurs se sont ajoutés à l'équipe.

Parmi ces patrouilleurs, l'un de ceux-ci possède une formation scolaire d'agent de protection de la faune alors que les trois autres ont obtenu une formation d'assistant à la protection de la faune donnée par la Société de la faune et des parcs du Québec.

Les efforts de protection réalisés dans la zec, pour la moyenne des années 1998 à 2001, ont été de l'ordre de 1 962 heures, 938 par le personnel de la zec et 1 024 par les agents de protection de la faune des bureaux de La Malbaie et de Petit-Saguenay. Les infractions les plus fréquentes ont été, par ordre d'importance : la pêche avec des engins prohibés sur les lacs à la mouche, la pêche sans droit d'accès et le dépassement des limites de prise quotidienne. L'équipe de protection de la zec a mis sur pied un système de remise d’avis de visite que les assistants apposent sur le véhicule des utilisateurs, lorsque ces derniers sont en train de pêcher sur un lac.

Cela a pour but de signifier leur passage et donc d'inciter les utilisateurs à être plus « précis » dans leurs déclarations aux postes de contrôle.

ANALYSE

53.

4. L’analyse

Maintenant que nous avons mis en place les connaissances fauniques et biophysiques du territoire, une analyse de tous ces intrants s'impose. Nous traiterons, dans cette section, de différents points pour lesquels nous proposerons des actions concrètes.

4.1 Protection de l’habitat

La protection de l’habitat est une action qui, à première vue, peut sembler banale mais qui a une importance capitale pour la survie de toutes espèces. Effectivement, la protection de l’habitat permet de sauvegarder les acquis déjà présents et d’éviter, le plus possible, d'avoir à procéder à des aménagements coûteux. Dans le cas de l'omble de fontaine, cela est particulièrement vrai pour les cours d'eau, petits et grands. Ne dit-on pas que le meilleur aménagement est celui qu'on n'a pas à faire parce qu'on a su protéger les habitats.

À cet égard, la première étape consiste à répertorier les habitats d'importance. Ainsi, il sera bientôt possible de consulter des cartes numérisées identifiant les principaux habitats fauniques connus de la zec. Une compilation avait d'abord été faite par l'Association des gestionnaires de territoires fauniques de Charlevoix (AGTF), qui a utilisé les données de la FAPAQ, les cartes numérisées étant

produites par la Fédération québécoise des gestionnaires de zec (FQGZ). De plus, la Direction de l'aménagement de la faune est présentement à réaliser une mise à jour très précise des données d'habitats et d'aménagement pour les lacs et rivières de tous les territoires structurés de la région.

Les cartes thématiques produites grâce à l’outil géomatique faciliteront donc la gestion de ces habitats et permettront une mise à jour continue.

De plus, au cours des dernières années, la zec Buteux-Bas-Saguenay a réalisé certains aménagements dans plusieurs de ses lacs et cours d’eau. Pour conserver leur plein potentiel et ainsi rentabiliser les investissements déjà consacrés, ces aménagements nécessiteront un programme d’entretien. Les sites aménagés avec succès devront donc être entretenus au cours des prochaines années.

Actions:

· Mettre à jour annuellement la carte des habitats et des aménagements

· Analyser tout projet pouvant altérer la qualité des habitats ou des aménagements fauniques

· Entretenir les sites aménagés

· Sensibiliser les utilisateurs du territoire à la protection des habitats

4.2 Lacs importants

Parmi tous les lacs du territoire de la zec Buteux-Bas-Saguenay, certains sont d’une importance capitale. Pour conserver les acquis, le comité s’est penché sur l’analyse de ces lacs pour y définir les plus importants à préserver. Le choix des lacs retenus est le résultat d’un pointage composé de la somme des trois critères suivants: la biomasse annuelle effective, l'importance de cette biomasse pour le secteur et, finalement, l'accès au plan d'eau.

Description des critères

1- Biomasse annuelle effective (B)

On désigne par biomasse annuelle effective la masse en kilogrammes de poissons pêchés chaque année. Dans le but d’avoir une analyse la plus juste possible, la moyenne des biomasses des cinq dernières années a été utilisée. À titre de référence, chaque lac s’est vu attribuer une cote selon son pourcentage de biomasse effective en comparaison avec la plus forte biomasse de poissons effective dans un lac de la zec. L’analyse a ainsi démontré que c’est le lac à David qui a obtenu

55.

la biomasse annuelle d’ombles la plus élevée avec 458 kg. Par exemple, un lac ayant une biomasse moyenne de 163 kg se verra décerner une cote de 0,36 (163 kg/458 kg).

2- L’importance de la biomasse effective pour le secteur (S)

Le territoire de la zec Buteux-Bas-Saguenay a été divisé en sept secteurs bien définis en fonction des postes d’accueil et du réseau routier. Durant l’analyse, le comité a constaté que l’offre faunique de pêche est très différente d’un secteur à l’autre. Ce critère prendra donc en considération cette différence de potentiel de pêche. Ce critère permettra de mieux cerner l’importance de chaque lac par rapport à l’ensemble du territoire en déterminant son pourcentage de biomasse d’ombles effective par rapport à la biomasse totale de son secteur. Ainsi, un lac qui fournit annuellement 50 kg de poissons dans un secteur qui en procure 500 kg (10 %) se verra donc attribuer une cote de 0,3.

Pourcentage de la biomasse d’ombles effectives en fonction du secteur

Cote

Pour le comité, de deux lacs ayant la même biomasse annuelle effective, celui qui se situe à l’intérieur d’un secteur où le potentiel de pêche est le plus faible aura une plus grande importance quant à son aménagement ou à la restauration de ses habitats.

3- L’accès (A)

Le comité s’est penché sur l’élaboration d’un troisième critère afin de mieux identifier le choix des lacs importants. Le critère retenu est l’accès pour se rendre au lac. Notez que pour un lac dont l’accès se fait à pied, la distance parcourue devait être de plus de 1 km pour obtenir une cote de 0,25.

Accès Cote

Auto 1

4X4 0,75

VTT 0,5

À pied >1 km 0,25

Pour déterminer la cote finale de chaque lac, la somme de ces trois critères a été effectuée. Le critère de la biomasse annuelle effective a été évalué comme étant le plus important et son pointage a donc été pondéré en le multipliant par trois. La formule ci-dessous détermine la cote de priorisation des lacs.

Cote finale de priorisation : (B*3)+S+A

Afin de favoriser chaque secteur, le comité s’est entendu pour sélectionner quelques plans d’eau prioritaires dans chacun des secteurs. Le tableau 4 présente le résultat de l’exercice. Pour ces 29 lacs, un programme annuel d’entretien devrait être instauré. Tout projet ou intervention pouvant occasionner des pertes d’habitat dans ces lacs devra être soigneusement étudié. Ces lacs sont d’une très grande importance puisqu'on y récolte plus de 56 % des poissons de la zec.

Actions:

· Valider les habitats essentiels des 29 lacs les plus importants (tableau 4)

· Entretenir annuellement les habitats des 29 lacs les plus importants (tableau 4)

57.

Tableau 4. Liste des lacs les plus importants par secteur

Nom du lac Biomasse

estimée (kg) Biomasse

effective (kg) Écart

(kg) Biomasse Secteur Accès Cote de priorisation Secteur David

David (à) 406 458 52 3,00 1,00 1 5,00

Pigamon (du) 120 107 -12 0,70 0,30 1 2,00

Feuillos 125 84 -41 0,55 0,30 1 1,85

Brière 36 57 21 0,37 0,10 1 1,47

Plantain (du) 30 52 21 0,34 0,10 1 1,44

Secteur Port-aux-Quilles

Canards (aux) 513 389 -124 2,55 0,50 1 4,05

Buteux 339 285 -54 1,87 0,50 1 3,37

Truite (à la) 135 163 28 1,07 0,30 1 2,37

John (à) 119 104 -15 0,68 0,30 1 1,98

Pouce (du) 65 78 13 0,51 0,10 1 1,61

Secteur Baribeau

Iles (des) 133 167 34 1,09 0,30 1 2,39

Carcajou (du) 56 119 63 0,78 0,30 1 2,08

Noisette (de la) 65 135 70 0,88 0,30 0,75 1,93

Etroit 114 99 -15 0,65 0,30 0,75 1,70

Martel 114 88 -26 0,58 0,10 1 1,68

Secteur Huit-Lacs

Gauthier 132 76 -56 0,50 0,80 1 2,30

Clapin 92 61 -31 0,40 0,80 1 2,20

Tête (de la) 114 54 -60 0,35 0,50 1 1,85

Aimé (à) 32 12 -20 0,08 0,10 1 1,18

Deux Décharges (aux) 57 14 -43 0,09 0,30 0,75 1,14

Secteur Jamay

Fafard 119 89 -30 0,58 0,50 0,5 1,58

Jamay 97 47 -50 0,31 0,50 0,75 1,56

4.3 Priorisation des lacs nécessitant une intervention

Chaque plan d’eau possède un potentiel de production annuelle de poissons qui lui est propre et que nous appelons rendement estimé; selon différents facteurs, il fournira ou non ce rendement que l'on exprime en kg de poissons récoltés par année. La façon utilisée pour le calculer dans ce document réfère à la grille développée par Vézina (1978); soit celle utilisée par la DAF pour le suivi des populations d'ombles de fontaine de la région (annexe). Selon cette méthode, il est possible d’estimer, à partir de la profondeur moyenne, la biomasse en kg/ha que celui-ci devrait théoriquement donner. Pour les lacs dont la profondeur moyenne est inconnue, nous avons utilisé un rendement de 5 kg/ha; cette estimation est basée sur la moyenne des rendements du territoire pour les populations allopatriques d'ombles de fontaine. Dans la grande majorité des cas, un lac devrait fournir ce rendement, ou du moins s'en approcher, à moins d'une pression de pêche insuffisante, d'une déficience d'habitats ou de la présence d'espèces compétitrices.

Ainsi, dans la présente démarche, nous avons fait une analyse en identifiant les lacs en fonction de leur déficit de production, c’est-à-dire ceux dont le rendement effectif se situait en dessous de leur rendement estimé (sur une moyenne de 5 ans). Pour chacun de ces lacs, nous avons identifié la cause la plus probable de ce déficit et, lorsque possible, nous avons proposé une ou des solutions pour y remédier. Chaque lac s’est donc vu décerner un pointage résultant des trois critères suivants: le coût au kg d'ombles de fontaine produits par l'action proposée, le gain en fréquentation suite à cette action et, finalement, l'importance de ce gain pour le secteur.

Description des critères

1- Coût par kilogramme d’omble de fontaine produit (C)

Ce critère représente le prix par kg de nouveaux ombles de fontaine produits que coûtera la ou les interventions proposées. Afin de distinguer les coûts des interventions, chaque plan d’eau a obtenu une cote de 0 à 1, selon le tableau ci-dessous :

59. coûtera cher, plus il obtiendra une cote élevée et plus il se retrouvera en tête de la liste des lacs à prioriser pour l’aménagement.

2- Gain en fréquentation (F)

Ce critère permet d'estimer le potentiel de récolte par les pêcheurs (%) des ombles nouvellement produits par l’intervention proposée. La cotation retenue est la suivante :

Pourcentage récolté des

nouveaux ombles produits Cote

Plus de 75 $ 1

Entre 25 et 75 0,5

Moins de 25 0

Ici, plus le pourcentage récolté des nouveaux ombles sera élevé, plus le lac se verra attribuer une forte cote et plus il sera priorisé pour l'intervention proposée.

3- Importance du gain pour le secteur (S)

Comme pour les lacs importants (section 4.2), ce critère a été retenu afin de bien distinguer les secteurs qui ont besoin d’une nouvelle production d’ombles. Les lacs ont reçu une cote comparant, en termes de biomasse, leur nouvelle production à celle du secteur dans lequel ils se trouvent.

Pourcentage d’augmentation de la biomasse d’ombles dans le secteur

Cote

Plus de 10% 1

Entre 5 et 10% 0,75

Entre 1 et 4% 0,5

Moins de 1% 0,1

Pour une même production d'ombles, la cote sera plus élevée pour un lac se situant dans un secteur à faible potentiel, car le gain, en % de la biomasse, sera proportionnellement plus élevé.

Afin de dresser par priorité la liste des lacs nécessitant une ou des interventions, la somme des trois critères a permis d’obtenir une cote finale en attribuant une valeur égale à chacun des critères mentionnés plus haut. Notons cependant que si un de ces critères obtenait une valeur nulle, automatiquement la cote finale équivalait à 0.

Cote finale de priorisation= C+F+S si C, F ou S > 0

Le tableau 5 présente, par ordre d’importance, les lacs à prioriser en termes d’interventions. L’analyse a été faite selon les connaissances actuelles et donc la liste pourrait se modifier au fil des ans. On comprendra que, pour deux plans d'eau ayant la même cote, on donnera privilège à celui enregistrant le plus important déficit. Cette liste représente un point de départ intéressant et, après une analyse beaucoup plus fine, conjuguée avec une vérification sur le terrain, l’ordre des lacs pourrait changer.

Actions:

· Valider la liste de priorisation des lacs du tableau 5

· Réaliser, par ordre de priorité, les interventions proposées dans le tableau 5

Tableau 5. Ordre de priorité pour les lacs présentant un potentiel d’intervention

Nom du lac* Biomasse

effective (kg) Biomasse

estimée (kg) Écart

(kg) Analyse Action Cote de

priorisation Tête (de la) 54 114 -60 Baisse marquée du niveau de l'eau Relocaliser 600 poissons par année (programme sur

l’épinoche)

3,00

Gauthier 76 132 -56 Déficit de recrutement Consolider le barrage et aménager une passe

migratoire -Nettoyer l'émissaire

3,00

Jamay 47 97 -50 Déficit de recrutement Aménager une frayère 3,00

Deux Décharges (aux) 14 57 -43 Déficit de recrutement Relocaliser 375 poissons par année (programme sur

l’épinoche) 3,00

Clapin 61 92 -31 Déficit de recrutement (bons résultats des

ensemencements de 1996)

Nettoyer l'émissaire et installer une passe migratoire 3,00

Grosse (de la) 0 28 -28 Déficit d'oxygène en hiver Ensemencer des poissons 1+ an 3,00

Barbue (de la) 0 27,6 -28 Déficit d'oxygène en hiver -Aucune déclaration

de pêche Alimenter en eau par le lac Pourri 3,00

Aimé (à) 12 32 -20 Manque de données -Baisse du niveau de l'eau Introduire des castors -Peser des poissons 2,75

Bouleaux (des) 0 69 -69 Déficit de recrutement Aménager une frayère (Pro Faune 2001) 2,50

Buteux 285 339 -54 Déficit de recrutement -Passe migratoire

dégradée

Restaurer la passe migratoire 2,50

Feuillos 84 125 -41 Déficit de recrutement Aménager une frayère (tributaire principal) 2,50

Tyran (du) 0 25 -25 Oxygène vérifié à l'hiver 2000 -Ensemencement

de 1 500 fretins en septembre 2001

Fermer le lac en 2002 -Ouvrir le lac le 24 juin 2003 -Mettre le quota à 250 poissons

2,50

Ecluse (à l’) 43 65 -22 Accès difficile -Peu profond Promouvoir la pêche -Mettre une chaloupe 2,50

Père-Cosaque (du) 0 10,4 -10 Déficit de recrutement -Très peu productif -Très profond -Aucune déclaration de pêche

Introduire de l'omble chevalier 2,50

Montagne à Durand ( 2* ) 6 15 -9 Accès difficile. Manque de données Améliorer le sentier -Peser des poissons 2,50

Honorat 82 253 -171 Potentiel restant Améliorer l'accès -Mettre des chaloupes -Promouvoir

la pêche

2,25

Baribeau 17 52 -35 Déficit de recrutement Aménager une frayère (Pro Faune 2001) 2,25 Clair (petit) 0 15 -15 Pas de circulation avec le lac Clair Améliorer, si possible, la circulation avec le lac aux Étoiles 2,10 Etroit 99 114 -15 Aucune circulation des poissons dans l'émissaire Aménager la frayère du tributaire du lac de la Grosse 2,10

Peuplier (du) 10 24,3 -14 Déclarations imprécises -Pêché surtout par le

camping Buteux Aménager, si possible, les tributaires et l'émissaire 2,10

Orme (de l’) 2 13,6 -12 Déficit de recrutement -Accès difficile -Effort et succès très faibles

Aménager un sentier à partir du lac à l'Écluse-Introduire de l'omble chevalier

2,10

Ile (de l’) 21 31,3 -10 Déficit de recrutement -Rendement variable Relocaliser 300 poissons 2,10

Sac (du) 35 43,9 -8,9 Déficit de recrutement -Masse moyenne très élevée -Accès difficile

Améliorer l'accès (après coupe forestière) 2,10

Rognon (du) 12 17,2 -5,2 Manque de données -Récolte variable -Déficit de recrutement

Peser des poissons -Ensemencer des alevins 2,10

Coquille 12 17 -5 Déficit de recrutement -Lac très profond -Masse

moyenne élevée

Introduire de l'omble chevalier 2,10

Elzéar 0 5 -5 Déficit de recrutement -Récolte très variable Ensemencer des alevins 2,10

Canards (aux) 204 513 -309 Si on tient compte de l'omble chevalier, le déficit n'est que de 60 kg (12 %)-Potentiel restant

Aménager un stationnement -Mettre des chaloupes -Promouvoir la pêche

2,00

Oeuf (de l’) 12 58 -46 Déficit de recrutement Relocaliser 225 poissons par année (programme sur

l’épinoche)

2,00

Osmonde (de l’) 63 73,5 -11 Rendement variable Améliorer, si possible, la circulation avec le lac Paturin 2,00

Montagne à Durand ( 1* ) 0 5 -5 Potentiel restant Améliorer le sentier 2,00

Vital 5 16,6 -12 Accès difficile (VTT) -Effort supérieur avant 1989 Mettre une chaloupe 1,60

*Le nom des lacs en italique indique qu’il y a présence d’épinoches.

63.

4.4 Seuil de qualité de la pêche

L’analyse de la qualité de la pêche (ou l’indice de qualité) dans la zec, expliquée au point 2.5, a démontré une baisse importante au cours des années. Ainsi, le comité propose comme objectif de pêche l’atteinte des résultats de 1992, alors que l’indice de qualité affichait 850 grammes, pour un succès de 5,6 ombles/j.-p. Cet objectif peut toutefois être relativement difficile à atteindre compte tenu de l'importante proportion de pêche avec séjour (camping et chalet) effectuée sur le territoire. En effet, ces utilisateurs exercent plus souvent leur activité sur de courtes périodes de temps que les pêcheurs journaliers, abaissant, par le fait même, le succès, c'est-à-dire le nombre de poissons récoltés par jour de pêche. De plus, la pratique de la pêche sur de courtes périodes, faite par des utilisateurs qui n'ont pas nécessairement comme objectif l'atteinte de la limite de prise quotidienne, tend également à faire chuter l'indice de qualité moyen du territoire. La collecte des données de pêche en fonction des heures pêchées, au lieu des journées, fournirait probablement une image beaucoup plus précise de l'évolution de la pêche sur ce type de territoire.

4.5 Déficience en oxygène

Pour les lacs de faible superficie, surtout les lacs de tête, il n’est pas rare de rencontrer des cas de mortalités hivernales chez les populations d'ombles de fontaine. La zec Buteux-Bas-Saguenay ne fait pas exception puisqu'on a déjà identifié ce problème sur plusieurs lacs de ce territoire (tableau 6a). Avant de procéder à une quelconque intervention sur un petit lac présentant une déficience majeure de recrutement, une analyse de l'oxygène est de mise (tableau 6b). Ainsi, le taux d’oxygène de ces lacs sera mesuré le plus tôt possible, à l'hiver, sous la glace, afin de mieux cerner les actions à entreprendre. Si ce problème est identifié, une des seules actions pouvant être entreprises est l’ensemencement de type dépôt-retrait au cours de la saison estivale.

Tableau 6a. Liste des lacs où l’oxygène est déficient en hiver Barbue (de la) Hibou (du)

Cerisier (du) John (à)

Cormier Louis

Dindon Potamot (du)

Épine (de l’) Sauvagine (de la)

Fondule (du) Thivierge (Deuxième, des)

Grosse (de la) Tom

Tableau 6b. Liste des lacs nécessitant une vérification de l’oxygène en hiver

Bois (du) Écureuil (de l’)

Clerk Pensées (des)

Compte (du) Pétard (du)

Cyprès (des) Péteux

Dur Victor (petit)

Action:

· Mesurer, à l'hiver, le taux d'oxygène des lacs du tableau 6b

4.6 Ensemencements

L’ensemencement de poissons a pour but principal d’augmenter l’offre faunique disponible sur les lacs en surexploitation ou pour compenser un manque de recrutement en raison d'un habitat inadéquat. Très peu d’ensemencements d’importance ont été effectués sur la zec depuis 1978. Afin de mieux comprendre les ensemencements passés et de mieux gérer les ensemencements futurs, une analyse a été faite sur chacun de ces lacs; ci-après, les cinq cas les plus importants.

65.

4.6.1 Ensemencements du lac Bleu

Au lac Bleu, on a procédé à des ensemencements d'ombles de fontaine de différents stades, allant d’alevins jusqu’à des poissons de 1+ an (figure 11). Le lac, surtout exploité par les membres du Club Port-aux-Quilles, a été ensemencé à plusieurs reprises dans le passé (1989, 1996 et 2000), surtout avec des poissons âgés de 1+ an. L'objectif était de fournir une offre faunique supplémentaire. Les coûts des ensemencements étaient partagés en parts égales entre le club et la zec. Comme le démontre la figure 11, le lac Bleu répond bien à des ensemencements de type dépôt-retrait, c’est-à-dire le dépôt de poissons de taille pêchable (1+ an) déposés immédiatement avant ou pendant la saison de pêche. Bien que l’analyse de la récolte indique que le lac ne semble pas présenter de problèmes majeurs, puisqu’il se situe autour de son quota annuel de 500 poissons, il est recommandé de maintenir des ensemencements dans ce lac à la condition que ce soit des poissons de taille pêchable, déposés un peu avant ou pendant la saison de pêche. Il est conseillé que ce soit la zec qui achète les poissons, question d’avoir un contrôle sur l’origine et sur la qualité des poissons ainsi ensemencés.

Figure 11. Évolution des ensemencements au lac Bleu

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4.6.2 Ensemencements du lac Clapin

D’après la figure 12, qui illustre l’évolution des ensemencements au lac Clapin, il est possible de remarquer que le quota de 400 poissons n’est pratiquement jamais atteint malgré les ensemencements effectués dans le passé. La présence d'épinoches peut certainement expliquer une partie du problème (voir section 3.7), car l’analyse a identifié un déficit de recrutement.

Afin de remédier à ce problème, on propose l’installation d'une passe migratoire à l’émissaire, ce qui devrait aider à augmenter le recrutement (voir tableau 5).

Figure 12. Évolution des ensemencements au lac Clapin

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67.

4.6.3 Ensemencements du lac Emmuraillé

Au lac Emmuraillé nous avons un bon exemple d’ensemencements qui ont eu des conséquences néfastes (figure 13). Avant le début des ensemencements, le quota était régulièrement atteint; la récolte étant supérieure au quota de 700 poissons la plupart des années.

Au lac Emmuraillé nous avons un bon exemple d’ensemencements qui ont eu des conséquences néfastes (figure 13). Avant le début des ensemencements, le quota était régulièrement atteint; la récolte étant supérieure au quota de 700 poissons la plupart des années.

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