1.3 Principes de l’homogénéisation
1.3.5 Conditions aux limites et moyenne des champs locaux
1.3.5.3 Propriétes apparentes et effectives
T = Gi.xi ∀ x ∂V Gi =< ∇T >= V1´ V ∇T dV (1.27)
où Gi est un tenseur d’ordre 1 constant indépendant de x.
Le vecteur flux macroscopique est alors obtenu par la moyenne des flux locaux dans tout le volume V : Qi =< qi >= 1 V ˆ V qi.dV (1.28)
Conditions aux limites du flux de chaleur homogène sur le contour (U HF ) Dans ce cas on applique sur le volume extérieur ∂V du volume V un flux de chaleur Qi correspondant à la moyenne des flux locaux qi dans le volume par :
qi.n = Qi.xi ∀ xi ∂V Qi =< qi >= V1 ´ qidV V (1.29)
Le vecteur gradient de température macroscopique Gi est alors obtenu par la moyenne des gradients locaux gi : Gi =< gi >=< ∇T >= 1 V ˆ V ∇T.dV (1.30)
Conditions aux limites Périodiques (P BC) Dans ce cas, la température prend la forme :
T = Gi.xi+ t ∀ xi ∂V Gi =< ∇T >= V1´ V ∇T dV (1.31)
où la flectuation t de la température est périodique.
1.3.5.3 Propriétes apparentes et effectives Elasticité linéaire
A partir des conditions aux limites décrites précédemment, les déformations et les contraintes locales vérifient les relations :
Eij =< εij > (1.32) et
Σij =< σij > (1.33)
Par conséquent, les tenseurs Aijkl et Bijkl présentent les propriétés suivantes :
N X ph=1 Pph(Aijkl)ph= Iijkl (1.34) et N X ph=1 Pph(Bijkl)ph= Iijkl (1.35)
où Iijkl est le tenseur unité d’ordre 4.
La relation constitutive pour le matériau hétérogène est donnée par :
< σij >= Cijklapp< εkl> (1.36) D’après les équations 1.1, 1.7 et 1.13 on a :
N X ph=1 Pph< σij >ph= Cijklapp < εkl > ⇔ N X ph=1
Pph(cijkl)ph< εkl >ph= CijklappEkl
⇔
N
X
ph=1
Pph(cijmn)ph(Amnkl)phEkl= CijklappEkl
⇒ Cijklapp = N X ph=1 Pph(cijmn)ph(Amnkl)ph (1.37) où Capp ijmnet Sapp
ijkl sont respectivement les tenseurs apparents d’élasticité et de souplesse pour un volume V .
On obtient ainsi le tenseur de rigidité équivalent Capp
ijklexprimé en fonction des tenseurs de rigidité (Cijkl)ph et des tenseurs de localisation (Amnkl)phde la déformation dans chaque phase « ph ».
Dans le cas particulier d’un milieu hétérogène constitué de N phases de type inclusions noyées dans une matrice dominante, et grâce à l’égalité sur la moyenne des tenseurs de localisation 1.34 et 1.35, les tenseurs apparents d’élasticité et de souplesse, peuvent êtres écrits, en notant m l’indice de la phase constituant la matrice par :
Cijklapp= (Cijkl)m+
N
X
ph=1
Pph((Cijmn)ph− (Cijmn)m)(Amnkl)ph (1.38) et
Sijklapp = (Sijkl)m+
N
X
ph=1
Pph((Sijmn)ph− (Sijmn)m)(Bmnkl)ph (1.39)
Il a été observé pratiquement que les résultats apparents diffèrent d’une condition aux limites à l’autre, mais convergent avec l’augmentation de la taille du V.E en se rap-prochant de la taille du V.E.R ([Kanit et al., 2003] ; [Qi, 2006] ; [Kari et al., 2007]). Cette convergence est plus ou moins lente selon le cas étudié. Ainsi, il est démontré que les condi-tions homogènes KUBC et SUBC fournissent un encadrement du comportement apparent [Huet, 1991] exprimé par :
Sijklapp−1
Σ ≤ Cijklef f ≤ Cijklapp
E (1.40)
et que les conditions aux limites périodiques (CLP ) donnent une meilleure estimation des propriétés apparentes par rapport aux conditions homogènes - KUBC, SUBC ([Hazanov and Huet, 1994] ; [Kanit et al., 2003]) donnée par :
Sijklapp−1
Σ ≤ Sijklapp−1
Σper ≤ Cijklef f ≤ Cijklapp
Eper ≤ Cijklapp
E (1.41)
Lorsque le V.E.R est suffsamment grand (voir figure 1.2), les propriétés apparentes du matériau hétérogène ne dépendent plus du type de conditions aux limites et coincident avec les propriétés effectives [Sab, 1992].
Sijklapp−1
Σ = Sijklapp−1
Σper = Cijklef f = Cijklapp
Eper = Cijklapp
Figure 1.2: Illustration de la convergence de la propriété Z pour les différentes conditions aux limites
Pour les propriétés isotropiques effectives il y a des cas spéciaux des conditions aux limites KUBC, SUBC et P BC pour lesquelles on choisit les valeurs de Eij et Σij.
Propriétés élastiques :
Pour la détermination du module de compressibilité kapp sur le volume V et pour résoudre les problèmes micromécaniques KUBC, le tenseur des déformations macrosco-piques Ek
ij suivant est appliqué :
Eijk = 1 3 0 0 0 13 0 0 0 13 (1.43)
et pour la détermination du module de cisaillement µapp sur le volume V , le tenseur des déformations macroscopiques Eµ
ij suivant est appliqué :
Eijµ = 0 12 0 1 2 0 0 0 0 0 (1.44)
Le module de compressibilité kapp et le module de cisaillement µapp peuvent être defini comme :
kapp=< σij > Eijk = 1
3trace < σij > (1.45)
Pour le cas de la condition aux limites SUBC, on prend : Eijk = 1 0 0 0 1 0 0 0 1 (1.47) et Eijµ = 0 1 0 1 0 0 0 0 0 (1.48)
dans ce cas le module de compressibilité kappet le module de cisaillement µapppeuvent être définis comme suit :
1
kapp = Eijk < εij >= trace < εij > (1.49) 1
µapp = Eijµ < εij >= 2 < ε12> (1.50) Conductivité thermique
En thermique, par analogie avec l’élasticité et à partir des conditions aux limites décrites précédement, le flux de chaleur et le gardient de température locaux vérifient les relations :
Gi =< gi >=< ∇T > (1.51) et
Qi =< qi > (1.52)
La relation constitutive pour le matériau hétérogène est donnée par :
< qi >= −λappij < gi > (1.53) D’après les équations 1.4, 1.11 et 1.16, on aura :
N
X
ph=1
⇔ N X ph=1 Pph(λij)ph< gi >ph= λappij Gi ⇔ N X ph=1 Pph(λin)ph(anj)phGj = λappij Gj ⇒ λappij = N X ph=1 Pph(λin)ph(anj)ph (1.54) On obtient le tenseur de la conductivité thermique équivalente λapp
ij qui s’exprime en fonc-tion des conductivités thermiques (λij)ph et des tenseurs de localisation (aij)ph de chaque phase.
Dans le cas particulier d’un milieu hétérogène constitué de n phases en inclusions noyées dans une matrice dominante, les tenseurs apparents de conductivité et de resistivité thermique, peuvent être écrits, en notant m l’indice de la phase constituant la matrice par :
λappij = (λij)m+ N X ph=1 Pph((λij)ph− (λij)m)(amn)ph (1.55) et ρappij = (ρij)m+ N X ph=1 Pph((ρijmn)ph− (ρijmn)m)(bmnkl)ph (1.56) et ceci pour les problèmes UGT et UHF respectivement.
Selon la condition aux limites imposée, le tenseur de conductivité apparent peut être défini par :
λappij
G =< λim.amj > (1.57)
et
λapp−1ijQ =< ρim.bmj > (1.58) Là encore, sur un volume hétérogène V , en faisant un calcul pour chaque condition aux limites, on peut encadrer la conductivité thermique effective par les conductivités apparentes associées à chaque condition aux limites.
ρapp−1ij
Q ≤ ρapp−1ij
Qper ≤ λef fij ≤ λappij
Gper ≤ λappij
Les conductivités apparentes sont égales à la conductivité effective lorsque le volume V est assez grand. ρapp−1ij Q = ρapp−1ij Qper = λef fij = λappij Gper = λappij G (1.60)
Pour le cas des propriétés effectives isotropes, les gradient de température et de flux de température sont donnés par :
Gi = (111)T (1.61)
et
Qi = (111)T (1.62)
Ainsi la conductivités thermiques apparentes peuvent être déterminées par :
λapp= 1
3trace < qi > (1.63)
λapp−1= 1
3trace < ∇T > (1.64)