• Aucun résultat trouvé

: PROJET D’INDICATEURS

Dans le document Groupe de travail sur la politique sociale (Page 18-45)

SF1 : Taille et composition des familles Définitions et méthodologie

39. Dans la composition des ménages, on prend ici en considération les ménages privés [3, 4]. Un ménage privé est soit : (a) un ménage isolé, c’est-à-dire une personne qui vit seule dans une unité d’habitation distincte ou qui occupe une pièce distincte d’une unité d’habitation, mais qui ne forme pas avec d’autres occupants de l’unité d’habitation un ménage multiple ; soit (b) un ménage multiple, c’est-à-dire un groupe de deux personnes ou plus qui s’associent pour occuper une unité d’habitation, en totalité ou en partie, et pourvoir en commun à leurs besoins alimentaires et éventuellement aux autres besoins essentiels de l’existence. On utilise le lieu de résidence habituelle pour déterminer la qualité de membre du ménage.

40. D’autre part, les types de ménages sont définis par rapport au noyau familial. Au sens étroit, on entend par noyau familial deux personnes ou davantage qui vivent dans un ménage privé ou institutionnel, et dont les liens sont ceux de mari et d’épouse, de concubins, ou de parent et d’enfant. Une famille se compose donc d’un couple avec ou sans enfant, ou d’un parent isolé avec un ou plusieurs enfants. Les parents ne sont pas nécessairement les parents biologiques, mais peuvent être des beaux-parents (le partenaire de la mère biologique par exemple). Les partenaires de même sexe qui cohabitent dans le même logement sont généralement comptabilisés comme des couples.

Pour l’essentiel, on a classé les types de ménages dans les catégories suivantes :

• ménages d’une personne

• couples avec ou sans enfants

• parents isolés

• autres ménages privés, notamment ménages composés soit de membres n’appartenant pas à la même famille, soit de membres de deux familles ou davantage qui partagent le même logement. Les ménages dans lesquels cohabitent trois générations appartiennent à cette catégorie.

Principales conclusions

41. La taille moyenne des ménages est calculée comme étant le ratio du nombre de personnes (adultes et enfants) vivant dans les ménages privés sur le nombre de ménages dans chaque catégorie. La taille des ménages varie sensiblement selon les pays puisqu’elle va de 2.1 en Allemagne, au Danemark, en Finlande, en Norvège et au Royaume-Uni à 4 au Mexique et en Turquie (graphique SF1.1). Dans tous les pays, les familles biparentales sont plus grandes car ce sont ces familles qui ont plus de chances d’avoir beaucoup d’enfants. Dans une majorité de pays, la taille des ménages monoparentaux est égale ou légèrement inférieure à la taille moyenne de l’ensemble des ménages. Par contre, elle est supérieure à la

moyenne dans un nombre non négligeable de pays où la présence des ménages d’une personne est généralement aussi plus fréquente (tableau SF1.1).

42. Le tableau SF1.1 décrit en détail la répartition des différents types de ménages. Les familles biparentales, à savoir les ménages unifamiliaux dont les partenaires sont soit en concubinage soit mariés, sont manifestement le type de ménage le plus fréquent dans tous les pays. Leur proportion relative est cependant extrêmement variable puisqu’elle va d’environ 46 % des ménages en Estonie à 84 % au Canada, où cette proportion est largement plus élevée que dans la moyenne des pays de l’OCDE (59 %).

Graphique SF1.1 : Taille des ménages en 2001 ou autour de cette date

1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5

Turkey Mexico Slovakia Korea Ireland Spain Romania Slovenia Portugal Poland Greece Japan New Zealand Italy United States Australia Bulgaria Hungary Sweden Canada Lithuania Czech Republic Austria United Kingdom Estonia Netherlands Norway France Switzerland Finland Germany Denmark Luxembourg Latvia OECD average

All households Couples with children Single parents households

Source : Recensements nationaux, recensement des logements et données du questionnaire de l’OCDE sur la redistribution des revenus.

Légende : Ensemble des ménages Couples avec enfants

Ménages monoparentaux

43. Les ménages d’une personne sont les ménages sans enfants ni autres adultes partageant le même logement. La proportion de ces ménages dépend à la fois de la propension des jeunes adultes à quitter le foyer de leurs parents et de la tendance des personnes âgées à s’installer soit au foyer de leurs enfants, soit dans des maisons de repos. Les ménages d’une personne représentent au moins 35 % des ménages en Allemagne, au Danemark, en Finlande, en Norvège et en Suisse. Par comparaison, cette proportion est beaucoup plus faible (moins de 20 %) en Grèce, au Portugal ou en Slovénie.

44. Les familles monoparentales comprennent les ménages dans lesquels un adulte vit avec un ou plusieurs enfants à charge mais sans partenaire. Ils constituent une minorité non négligeable des ménages (10 % environ). Toutefois, cette proportion varie largement d’un pays à un autre, les parents isolés représentant de l’ordre de 5 % à 6 % des ménages en Allemagne, au Danemark, aux Pays-Bas et en Suisse, mais un cinquième des ménages en Islande.

Tableau SF1.1: Types de ménages en 2001 ou autour de cette date*

En % de l’ensemble des ménages

Australie 58.7 26.5 5.8 87.0 13.0 9.0 25.9

Autriche 52.9 33.5 9.7 85.3 14.7 3.9 29.3

Belgique 52.3 31.6 12.1 : : 4.0 :

Bulgarie 52.1 22.7 6.5 80.9 19.1 18.7 31.9

Canadab 57.4 26.8 15.7 80.1 19.9 0.1 :

République tchèque 53.6 30.3 12.9 84.3 15.7 3.2 29.2

Danemark 50.9 36.8 5.1 85.1 14.9 7.2 29.6

Estonie 46.8 33.5 14.7 90.4 9.6 4.9 28.9

Finlande 49.8 37.3 7.6 84.9 15.1 5.3 29.2

France 58.3 31.0 8.0 85.3 14.7 2.7 29.6

Allemagne 55.4 35.8 5.9 84.5 15.5 2.9 29.4

Grèce 64.9 19.7 8.7 84.0 16.0 6.6 30.7

Hongrie 57.0 26.2 10.7 87.4 12.6 6.1 30.0

Islande 60.8 30.7 21.5 95.9 4.1 :

Irlande 59.2 21.6 11.7 84.8 15.2 7.6 30.0

Italie 62.3 24.9 8.9 82.5 17.5 3.9 30.1

Japon 50.4 27.6 8.5 : : 13.5 37.3

Corée 80.6 : 9.4 : : :

Lettonie 45.6 25.0 20.3 89.7 10.3 9.1 29.5

Lituanie 40.9 28.7 7.2 93.1 6.9 23.2 31.9

Luxembourg 59.6 29.3 8.4 77.7 22.3 2.7 37.3

Mexique 58.6 : 8.5 87.1 12.9 :

Pays-Bas 59.9 33.6 5.8 84.5 15.5 0.7 29.5

Nouvelle-Zélande 60.1 22.6 9.3 : : 8.1 :

Norvège 52.2 37.7 8.6 82.0 18.0 1.5 28.9

Pologne 56.4 24.8 12.6 87.9 12.1 6.2 30.0

Portugal 69.1 17.3 8.6 86.7 13.3 5.0 31.0

Roumanie 62.8 18.9 9.3 84.4 15.6 9.0 31.2

Slovaquie 50.6 19.4 9.2 86.7 13.3 20.8 32.3

Slovénie 59.0 21.9 12.5 85.7 14.3 6.6 30.3

Espagne 62.9 20.3 9.9 81.1 18.9 6.9 30.6

Suède : : : : : :

Suisse 56.1 36.0 5.2 85.1 14.9 2.7 29.4

Turquie : : : : : :

Royaume-Uni 53.5 30.2 9.8 86.7 13.3 6.6 29.7

États-Unisf 51.7 27.3a 9.2 77.5 22.5 11.8 23.4

Moyenne OCDE 57.7 28.4 9.5 84.8 15.2 2.7 30.1

Couples

Source : pays de l’UE : 2000 round of Population and Housing Census, Eurostat ; Division de statistique de la CEE-ONU.

Islande : Hagstofa Iceland’s committee survey on living conditions (EU-SILC), in NOSOSCO.

Australie : recensement ABS 2006 ; Canada : recensement 2006, Statistique Canada ; Bureau of statistics.

Japon : Statistical office ; États-Unis : US Decenial Census of Population.

Mexique : Institut national de statistique, de géographie et d'informatique (INEGI). II Population and Housing National Count 2005.

Années : Malte : 1995 ; France : 1999 ; Corée, États-Unis, Finlande, Lettonie et Suisse : 2000 ; Canada et Nouvelle-Zélande : 2006.

45. Les autres types de ménages privés sont généralement rares sauf aux États-Unis, au Japon et en Slovaquie. Enfin, il est important de tenir compte des ménages dont les membres sont âgés de plus de 65 ans dans le contexte du vieillissement de la population. Ils représentent 30 % environ des ménages et les différences sont assez faibles selon les pays. Le Japon et le Luxembourg sont néanmoins les deux pays où la proportion est la plus élevée (37 %), alors que les États-Unis ont le pourcentage le plus faible (23 %).

46. Les ménages avec enfants représentent en moyenne près de la moitié des ménages (tableau SF1.2). Ils sont cependant moins nombreux en Allemagne, au Danemark, aux États-Unis, en Finlande, aux Pays-Bas et en Suisse, où les ménages sans enfants constituent en revanche les deux tiers environ des ménages. La majorité des ménages comportant des couples vivent avec des enfants. C’est particulièrement le cas en Australie, en Corée, en Irlande, en Italie, en Pologne et en Slovénie, où plus des deux tiers des couples ont des enfants. En revanche, les couples sans enfants sont plus nombreux en Allemagne, au Danemark et aux États-Unis. Les parents isolés représentent également une part importante des ménages avec enfants (un cinquième des ménages avec enfants en moyenne dans les pays de l’OCDE).

Cette proportion est encore plus élevé au Royaume-Uni (26.4 %) et aux États-Unis (28.3 %).

Tableau SF1.2 : Ménages avec enfants en 2001 ou autour de cette date*

Source: identiques à celles du tableau SF.1.1.

On entend par enfants les enfants vivant au domicile de leur père ou de leur mère.

Australie : il s'agit du pourcentage dans toutes les familles, et non pas dans les ménages.

Japon: Comprehensive Survey of Living Conditions, 2007

* % des ménages avec enfants de moins de 18 ans.

Comparabilité et autres problèmes concernant les données

47. Les recensements de la population et des logements sont les sources d’information les plus complètes sur la population et la composition des familles. Les recensements sont généralement réalisés tous les cinq ou dix ans, et permettent ainsi de disposer régulièrement de renseignements sur les caractéristiques de la population et la composition des ménages. Pour garantir que les données sont comparables, la Division de statistique des Nations Unies et Eurostat formulent une série de recommandations sur les définitions relatives à la structure des ménages [1, 2]. La plupart des pays de l’OCDE et de l’UE ont mené à bien leur dernier recensement au début des années 2000 mais certains pays ont recueilli des données plus récentes.

48. L’harmonisation des données obtenues lors des recensements fait l’objet de recommandations, tant de la Division de statistique des Nations Unies que d’Eurostat [1, 2]. Cependant, le fait que les méthodes de collecte des données varient (à partir de registres administratifs ou de registres conjugués à des enquêtes par sondage comme par exemple en Allemagne et aux Pays-Bas) peut avoir un effet sur la possibilité de comparer les données. Des problèmes de comparabilité peuvent également se poser du fait que la qualité de membre d’un ménage n’est pas définie exactement de la même façon. Il est recommandé aux pays d’utiliser le lieu de résidence habituelle pour déterminer la qualité de membre du ménage. Si l’on ne dispose que de renseignements de droit sur le lieu de résidence habituelle (provenant par exemple de registres seuls ou en association avec d’autres renseignements provenant d’autres sources), on pourra alors les utiliser.

49. L’estimation des types de ménages peut être biaisée du fait que des adultes et/ou des enfants ont plus d’une résidence ou n’ont pas de résidence stable. Ainsi, les enfants dont les parents sont séparés peuvent être déclarés comme membres du ménage par les deux parents s’ils ceux-ci ont tous deux la garde des enfants. Dans ce cas, on peut comptabiliser les deux ménages comme des « ménages monoparentaux ».

L’estimation de la proportion de parents isolés à partir des recensements peut donc varier des estimations tirées des enquêtes auprès des ménages comme les enquêtes sur la population active ou l’enquête de l’UE sur le revenu et les conditions de vie. En France par exemple, on estime qu’entre 4 % et 6 % des adultes vivent dans deux logements, et que 6.4 % des enfants vivent dans plus d’un logement. Lorsque l’on tient compte de cette situation, la proportion d’enfants qui, selon les estimations, vivent sans leurs deux parents est ramenée de 19.7 % à 17.9 % [5].

50. En outre, il est difficile de comparer la proportion des différents types de ménages figurant dans les tableaux SF1.1 et SF.1.2 car certains pays communiquent des informations sur la répartition des ménages en faisant référence à des catégories différentes. On notera en particulier que les estimations relatives à l’Australie font état de la répartition de nombre total de « familles » et non pas de « ménages » comme dans les autres pays.

Sources et autres ouvrages à consulter :

[1] Principes et recommandations concernant les recensements de la population et de l’habitat, Division de statistique de l’ONU, http://unstats.un.org/unsd/demographic/standmeth/principles/default.htm

[2] Guidelines and Table programme for the Community Programme of Population and Housing Censuses in 2001, Eurostat Working Paper, 3/1999/E/10, http://epp.eurostat.ec.europa.eu/

[3] Documentation of the 2000 Round of Population and Housing Census in the EU, EFTA and Candidate Countries, Parti I +II and III, Population and social conditions 3/2004/F/01,

http://epp.eurostat.ec.europa.eu/.

[4] Household and family characteristics of population. Eurostat Metadata in SDDS format: Summary Methodology, http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_SDDS/EN/cens_nhou_sm1.htm

[5] Toulemon L. (2008), “Two-home family situations of children and adults: observation and

consequences for describing family patterns in France”, 35th CEIS Seminar, New Family Relationships and Living Arrangements-Demands for Change in Social Statistics.

LMF8 : Répartition du temps de travail entre les adultes de familles biparentales selon l’âge de l’enfant le plus jeune et le nombre d’enfants

Définitions et méthodologie

51. La répartition des heures de travail payées entre les adultes de familles biparentales âgés de 15 à 64 ans ayant au moins un enfant à charge (âgé de 0 à 14 ans) est présentée en fonction des modalités de travail du chef du ménage et de son concubin ou de son conjoint. On obtient ainsi les catégories suivantes : i) les ménages à deux revenus – les deux partenaires travaillent à temps complet ; ii) les ménages à un revenu et demi – un partenaire travaille à temps complet et l’autre à temps partiel ; iii) les ménages à revenu unique – un partenaire travaille à temps complet et l’autre ne travaille pas ; iv) les ménages sans apporteur de revenu – aucun des partenaires n’occupe un emploi et v) « autres », qui recouvre toutes les autres combinaisons (deux parents travaillant à temps partiel, un parent travaillant à temps partiel et l’autre ne travaillant pas, etc.).

52. Le nombre d’heures de travail des adultes des familles biparentales est calculé à l’aide de données sur les heures habituellement travaillées durant une semaine type (une période de 7 jours d’une personne employée). Ce nombre comprend les heures supplémentaires régulières, rémunérées ou non. Les heures habituelles de travail se distinguent des heures normales de travail en ce que ces dernières sont fixées en application de lois ou de règlements, de conventions collectives ou de sentences arbitrales. Les heures habituelles concernent l’emploi principal des travailleurs, y compris ceux qui n’ont pas de contrat de travail (les travailleurs indépendants par exemple). Les heures habituellement travaillées dans un deuxième emploi éventuellement exercé ne sont pas comptabilisées. Les heures habituelles de travail hebdomadaires sont regroupées dans les catégories suivantes : 1-29, 30-39, 40-44 et 45 heures ou plus.

Principales conclusions

53. Dans de nombreux pays de l’OCDE, les familles biparentales ont recours aux emplois à horaire variable ou à temps partiel pour concilier leurs responsabilités professionnelles et familiales. Cet indicateur montre que si le modèle de l’homme « apporteur de revenu » a reculé presque partout, il existe des différences considérables entre les pays en matière de temps de travail et d’organisation du travail dans les familles biparentales.

54. Le graphique LMF8.1 illustre la structure de l’emploi dans les familles biparentales en 2005.

Dans de nombreux pays, la situation la plus courante est celle dans laquelle les deux partenaires travaillent à temps complet. C’est le cas de plus de 50 % des familles biparentales avec enfants dans les pays baltes, en Finlande, au Portugal, en République slovaque et en Slovénie ; de plus, ces pays ont peu de ménages à un revenu et demi (moins de 10 %). Ce modèle, bien que de plus en plus fréquent, n’est majoritaire que dans quelques pays : Allemagne, Autriche, Pays-Bas (avant tout) et Royaume-Uni. La proportion relativement élevée des ménages appartenant à la catégorie « autres » aux Pays-Bas (13 %) s’explique par le fait que dans un nombre important de ménages (8 %), les deux parents travaillent à temps partiel. Les ménages à revenu unique représentent encore une grande partie des ménages en Espagne, en Grèce, en Hongrie, en Italie, au Mexique, en République slovaque, en République tchèque et en Turquie (plus de 40 %).

55. On peut citer d’autres indicateurs intéressants : les enfants dans différents types de familles considérés selon la situation à l’égard de l’emploi (LMF1), l’emploi des mères (LMF2), la répartition du temps de travail entre les hommes et les femmes (LMF7) ; la répartition du temps de travail entre les familles monoparentales (LMF9) et les pratiques de travail favorables à la famille (LMF13) ; SF2 : les enfants dans les familles.

Graphique LMF8.1 Structure de l’emploi dans les familles biparentales ayant des enfants de 0 à 14 ans, en 2007

Source : EFT UE (2007) et autorités nationales.

Lègende : Les 2 parents à temps plein

1 parent à temps plein, 1 parent à temps partiel 1 parent à temps plein

Les 2 parents sans emploi Autre

56. Le tableau LMF8.1 présente les modalités d’emploi selon l’âge de l’enfant le plus jeune dans les familles biparentales. Dans la plupart des pays, le modèle du ménage à revenu unique est important chez les couples ayant de très jeunes enfants (âgés de moins de 3 ans), mais moins pour les couples ayant des enfants plus âgés. C’est pourquoi les modèles de ménages à deux revenus et à un revenu et demi prennent de l’importance avec l’âge des enfants. Les pays où les différences sont les plus marquées selon l’âge des enfants – Estonie, Hongrie, République slovaque et République tchèque – sont aussi ceux où le nombre de familles avec un parent travaillant à temps complet lorsque les enfants sont très jeunes est relativement élevé. Dans ces pays, les mères tendent davantage à occuper un emploi rémunéré (à temps complet) lorsque leurs enfants sont âgés de 6 à 14 ans. Par contre, dans la plupart des pays dans lesquels les mères travaillent souvent à temps partiel, les différences dans les modalités d’emploi selon l’âge des enfants sont moindres, mais méritent cependant d’être notées. La proportion de ménages à un revenu et demi va de 25 % environ pour les mères d’un enfant de moins de 3 ans à plus de 40 % lorsque les enfants sont âgés de 6 à 14 ans en Allemagne, en Autriche et au Royaume-Uni.

57. Le tableau LMF8.2 présente l’évolution de la structure de l’emploi dans les familles biparentales ayant un enfant de moins de 6 ans en 1984, 1994 et 2005. Dans certains pays comme les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et le Royaume-Uni, le changement le plus important survenu au fil des ans est l’augmentation du nombre de ménages à un revenu et demi. En revanche, en Grèce, en Pologne et au Portugal, la proportion de ces ménages est demeurée pratiquement inchangée. Dans ces pays, ainsi qu’en Espagne, le groupe des ménages à deux revenus est celui qui augmente le plus rapidement. On voit donc que l’évolution de la structure de l’emploi s’est traduite par une diminution sensible du nombre de ménages où l’homme est l’apporteur de revenu, cette catégorie n’étant plus la catégorie majoritaire des ménages employés.

Comparabilité et autres problèmes concernant les données

57. Les données proviennent à la fois d’enquêtes nationales sur la population active et de l’Enquête sur les forces de travail de l’Union européenne (EFT UE). Celles sur la prévalence des heures de travail habituelles de travail hebdomadaires selon la définition des Heures habituelles de travail hebdomadaires de la Base de données de l’OCDE sur l’emploi ne peuvent pas être liées à la situation familiale.

58. La définition du travail à temps partiel varie selon les pays. Les enquêtes sur la population active demandent généralement aux personnes interrogées de faire elles-mêmes la distinction entre temps complet et temps partiel. Les données présentées ici correspondent à des réponses spontanées sauf en Islande, en Norvège, aux Pays-Bas et en Suède, où le travail à temps partiel est défini comme étant un emploi dans lequel les heures de travail sont inférieures à 35, et en Nouvelle-Zélande et en Suisse où il est défini comme étant un emploi de moins de 30 heures par semaine. Il faut garder à l’esprit ces différences du nombre d’heures lorsque l’on compare les chiffres des différents pays.

59. Dans l’EFT, seules les heures travaillées dans l’emploi principal sont comptabilisées dans la base de données sur les heures habituelles de travail hebdomadaires. Certains pays (Australie, Corée, Finlande, Japon, Norvège, Nouvelle-Zélande et Pologne) retiennent cependant les heures travaillées dans tous les emplois. Les pays qui présentent des données sur les heures travaillées uniquement dans l’emploi principal ont généralement un nombre total d’heures travaillées inférieur. Il faut également relever que dans l’EFT UE, lorsque les personnes interrogées ne peuvent pas donner de chiffre sur les heures habituelles de travail du fait d’une variation considérable d’une semaine sur l’autre, c’est le nombre d’heures effectivement travaillées par semaine au cours des quatre semaines précédentes qui a été retenu. Cette méthode ayant été rarement appliquée, elle ne devrait pas avoir d’effet sur les chiffres présentés ici.

60. Les données individuelles sur les heures de travail concernent les adultes des familles biparentales, et pas nécessairement les parents des enfants. L’EFT UE définit les adultes des familles

60. Les données individuelles sur les heures de travail concernent les adultes des familles biparentales, et pas nécessairement les parents des enfants. L’EFT UE définit les adultes des familles

Dans le document Groupe de travail sur la politique sociale (Page 18-45)

Documents relatifs