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Programme Japonais :

Programmes et Conventions

Le 8 août 1970, le Politburo du Parti communiste de l'Union soviétique (institué en 1919) décrète un développement de l’industrie microbiologique

5. Programme Japonais :

Au Japon, un programme d'armement biologique offensif fut créé au milieu des années 30. Avant la Seconde guerre mondiale, les Japonais ont mis au point des armes biologiques, pour s’en servir contre les Chinois qui résistaient à leur occupation de la Mandchourie.

Les principales installations de recherche japonaises se trouvaient à Beiyinhe et à Pingfan, en Mandchourie :

 Unité 731 de l’armée impériale japonaise de Kwantung :

Le 1er août 1936, Shiro Ishii naît le 25 juin 1892 dans l’ancien village de Chiyoda dans la préfecture de Chiba au Japon (à deux heures de voiture du centre actuel de Tokyo) dans une famille de riches propriétaires terriens. Il entre au département de médecine de l’université impériale de Kyōto en 1916 et en sort diplômé en 1920. Il rejoint l'armée en tant que Chirurgien Lieutenant peu après avoir obtenu son diplôme , obtenant son transfert durant l'été 1922 à l'hôpital de la Première Armée de Tokyo.

En 1932, il reçoit la permission du ministre de l'Armée, de développer un programme de recherche bactériologique et de mener des expériences sur les humains.

Il dirige donc de 1932 à 1934 le “laboratoire de recherches sur la prévention des épidémies” chargé en réalité d'étudier les armes bactériologiques et il a été nommé officiellement chef de l’unité qu’il avait créée.

Ce n’est qu’à partir de 1941 que cette unité a été désignée par le No 731. Shiro Ishii avait pour objectif de mettre au point une arme bactériologique offensive. Il se faisait affecter les meilleurs chercheurs du Laboratoire pour la prévention des épidémies de Tokyo.[75]

Le service bactériologique de l’unité 731 était divisé en une douzaine de sections dont chacune étudiait, dans l’éventualité d’une guerre, les possibilités de toute une variété de maladies contagieuses : peste, anthrax, dysenterie,

gazeuse, morve, grippe, méningite cérébro-spinale, salmonellose, variole, tétanos, encéphalite, tuberculose, tularémie, fièvre hémorragique, etc... On y étudiait aussi les vaccins et le sérum sanguin. On y examinait également les agents propagateurs de ces maladies -surtout les insectes-, de nouveaux produits chimiques toxiques et les effets du froid sur les êtres humains.[71]

Les cobayes humains de Shiro Ishii :

On estime que Shiro Ishii a débuté ses expériences sur les êtres humains en 1932. Ses premiers cobayes étaient des prisonniers condamnés à mort et détenus à la prison de Harbin. Par la suite, les victimes étaient également des soldats chinois, des Russes communistes détenus dans le camp d’Hogoin, des intellectuels, des ouvriers coupables d’agitation, ou simplement des individus soupçonnés de « déloyauté », puis, ultérieurement, également des prisonniers de guerre américains détenus au camp de Moukden.[71]

Ces cobayes humains étaient appelés « marutas », ce qui, en japonais, signifie « bûche, bille de bois ». A leur arrivée à l’unité 731, on leur attribuait un numéro et ils n’étaient plus considérés comme des êtres humains. La plupart avaient entre vingt et quarante ans. Tous semblaient au courant de leur sort ; Trois mille personnes ont été sacrifiées à Pingfan.

Quand un détenu survivait à une expérience, il était soumis à une autre, jusqu’à ce qu’il finisse par mourir.[76]

Suite au développement de ce programme, le japon a mené de nombreuses attaques sur la chine ;

 La peste en Chine :

En 1940, Shiro Ishii, a déclenché des épidémies de peste en Chine.

Le 27 octobre, des avions japonais ont effectué un raid sur Ningpo et répandu de grandes quantités de riz sur le port. Deux jours plus tard, la peste a éclaté à Ningpo.

Le 28 novembre, trois avions japonais ont largué, au-dessus de Kinghwa, des granules infectés de peste, mais l’opération s’est avéré un échec, car aucun cas de peste ne s’est déclaré dans la ville.

Par contre, des épidémies de peste ont été signalées dans les provinces chinoises de Suiyuan, Ninghsia et Shensi.[77]

 L’attaque de Changteh :

A l’automne 1941, un nouveau raid aérien a été effectué par l’unité 731 japonaise, contre les Chinois. Des puces infectées ont été larguées au-dessus de Changteh.

Toutefois, les Britanniques ont d’abord refusé de considérer ce qui s’était passé à Changteh comme un cas de guerre bactériologique. Peut-être sous-estimait-on les capacités scientifiques des Japonais.[78]

 L’attaque de Chekiang :

En 1942, en Chine, une opération massive a été organisée, par les Japonais, contre la province de Chekiang, au moyen d’agents d’anthrax, de choléra, de dysenterie, de typhoïde, de paratyphoïde et de peste. Plus de cent mille soldats japonais ont massacré un demi-million de Chinois, civils et militaires.

Cette année-là, les Japonais ont effectué une nouvelle tentative pour approcher le laboratoire Rockefeller au Brésil, afin de se procurer le virus de la fièvre jaune.

En août 1942, le général de brigade Masaji Kitano a succédé à Shiro Ishii en tant que chef de l’unité 731.[71],[15]

 Destruction de Pingfan :

Le 9 ou le 10 août 1945, après l’invasion de la Mandchourie et de la Corée par l’Armée soviétique, l’armée japonaise de Kwantung a été prise de panique. Son commandant, Yamada, a ordonné la destruction des unités 731 et 100.

Tous les marutas ont été tués. Six cents travailleurs locaux ont été exécutés à la mitrailleuse.

Une brigade de sapeurs a fait sauter le quartier général de Pingfan. Après avoir effacé les preuves de ce qui s’était passé là, le personnel de Pingfan a été évacué en Corée, au Sud de Séoul. Chacun avait reçu une dose de poison, afin de pouvoir se suicider en cas de capture par les Soviétiques.

 Mesures de précaution :

A la mi-août 1945, Shiro Ishii a rassemblé environ deux mille membres de l’unité 731, pour les évacuer vers le Japon, en leur recommandant de ne jamais parler à personne de leur passé militaire et de se séparer sans essayer de reprendre contact entre eux.

Dès l’annonce de la fin de la guerre, les autorités japonaises ont ordonné la destruction des moindres traces qui pouvaient subsister de la guerre biologique et qui pouvaient prouver qu’elle avait bien eu lieu.[79]

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