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Profondeur des niveaux (source PADIP 2012)

Mobilisation de l’eau

Le Niger dispose actuellement d’une dizaine de micro barrages (retenues d’eau) d’une capacité totale d’environ 76 millions de m³. Le barrage de Kandadji, en cours de construction sur le fleuve Niger dans la région de Tillabéri, sera le plus grand barrage du pays.

En ce qui concerne l’utilisation de l’eau, le volume d’eaux superficielles prélevées pour l’élevage à partir du fleuve Niger et de ses affluents est très faible. Il a été évalué à 0.045 km3 en 2005;

cependant ceci ne représente qu’une faible portion du cheptel nigérien. L’essentiel s’abreuve à partir des eaux souterraines et d’autres sources d’eaux superficielles. De la même manière, le volume d’eaux superficielles prélevées pour l’agriculture irriguée à partir du fleuve Niger et de ses affluents a été évalué à 0.454 km3 en 2005. Cependant, l’agriculture irriguée sollicite également les eaux souterraines et les autres sources d’eaux superficielles (Maggia et Komadougou). L’ensemble des prélèvements d’eau pour l’agriculture ont été estimés à 0.66 km3 en 2005 (FAO, 2012)6.

6 http://www.fao.org/nr/water/aquastat/countries_regions/NER/indexfra.stm

g) Sols

Au plan pédologique, les sols cultivés au Niger ont une carence généralisée en matière organique et en phosphore. Ils sont affectés par une baisse continue de leur fertilité, une tendance à l’acidification, une sensibilité à l’érosion hydrique et éolienne, une faible capacité de rétention en eau et des phénomènes d’alcalinisation et de salinisation. Il faut souligner que, 80 à 85% des sols cultivables sont dunaires et seulement 15 à 20% sont des sols hydromorphes moyennement argileux7. Les zones montagneuses et des grands plateaux (Aïr, Ader Doutchi, Continental terminal) sont dominées par des lithosols. Les vallées fossiles (Dallols, Goulbi, Korama), les vallées du fleuve, la Komadougou, le Lac Tchad et les cuvettes du Manga sont dominées essentiellement par des sols hydromorphes et les vertisols.

A l’échelle régionale, les sols rencontrés dans la région de Tillabéri peuvent être classés en quatre (4) principales catégories :

 Les sols minéraux bruts surtout dans le département de Téra ;

 Les sols peu évolués dans tous les départements ;

 Les sols iso humiques à complexe saturé avec individualisation poussée des sesquioxydes de fer (Filingué, Kollo, Ouallam et Tillabéri). Ils sont subarides ;

 Les sols sesquioxydes fortement individualisés et à humus rapidement décomposable.

Ces sols sont soumis à un appauvrissement continu dû aux effets des érosions hydriques et éoliennes et de la surexploitation.

Dans la région de Dosso, les principaux types de sols rencontrés sont :

 les sols des plateaux ;

 les sols des vallées du fleuve et des dallols ;

 les sols sableux des dallols ;

 les sols des terrasses ;

 et les sols hydro morphes.

La grande partie de ces sols sont de texture sableuse et argileuse, pauvres pour la plupart et exposés aux érosions hydrique et éolienne.

Dans la région de Tahoua, on distingue :

 Les lithosols qui occupent les parties hautes des vallées, et les affleurements rocheux;

 Les sols de type ferrugineux de plateaux ;

 Les sols hydromorphes des cuvettes ;

 Les sols des versants et piémonts ;

 Les sols des vallées et plaine alluviales (Badaguichiri, Keita, Maggia, Tarka).

En ce qui concerne la région de Maradi, les sols sont dominés par leur caractère dunaire (sableux, sablo-dunaires, sablo-argileux et alluvial).

La majorité des sols de la région de Zinder est à dominance sableuse. On distingue, d’un point de vue pédologique, plusieurs types de sols. Certains sont caractéristiques du climat (sols zonaux), d’autres liés à des particularités locales (sols inter zonaux et sols azonaux). Parmi les sols zonaux on rencontre, du Nord au Sud :

 Les sols évolués très pauvres en matière organique ;

 Les sols sub-arides tropicaux de texture sableuse, pauvres en matière organique, c’est la zone pastorale ;

 Les sols ferrugineux tropicaux constituant l’essentiel de la zone agricole ; A Diffa, les différents types de sols généralement rencontrés sont :

7 PANA, 2006

 Les sols hydro morphes à Pseudo Gley ;

 Les sols à Gley ;

 Les Sols à croûte saline ;

 Les sols bruns rouges ;

 Les vertisols hydro morphes et halomorphes ; et

 Les sols hydromorphes.

En général, la presque totalité des sols sont pauvres. Les meilleurs sols à fertilité moyenne sont localisés dans les cuvettes de Maïné Soroa, le long de la Komadougou Yobé et dans le lit du Lac Tchad. Ainsi, on retient de cette caractérisation que la plus grande partie des sols dans la zone d’intervention du PASEC est pauvre, à texture sableuse ou argilo-sableuse. La grande partie des terres agricoles se trouve sur des sols ferrugineux nu et lessivé par l’érosion hydrique et éolienne.

h) Végétation et flore

La végétation constitue une ressource très précieuse sous le climat subdésertique nigérien. Elle présente un intérêt économique, fourrager, médical, scientifique et particulièrement environnemental dans son double rôle de préservation des composantes des écosystèmes (sol, faune, et diversité biologique) de lutte contre la désertification et d'entretien de l'élevage. Les forêts occupent environ 14 millions d’hectares et constituent la principale source d’énergie domestique des populations. De manière générale, la flore nigérienne renferme environ 1600 espèces (CNEDD, 2009) et présente divers intérêts (économique, social, culturel, écologique) pour les populations.

Dans la zone d’intervention du PASEC, cette végétation est répartie essentiellement dans la zone sahélienne proprement dite qui enregistre une moyenne annuelle des précipitations comprise entre 300 et 600 mm couvre environ 29 % de la superficie totale du pays. Ce domaine est caractérisé par une formation steppique arbustive composée de nombreuses espèces : Balanites aegyptiaca, Acacia albida, Combretum glutinosum, Combretum nigricans, Terminalia avicenoïdes, Ziziphus spina-christi, Sclerocarya birrea, Acacia senegal et Aristida mutabilis généralement en sol sableux et Acacia nilotica aux abords des mares et marigots.