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Chapitre 2 Méthodologie

4. Discussion

4.2 Profil de personnalité des individus qui ont une propension élevée à la désirabilité

Tout d’abord, rappelons que trois groupes de désirabilité avaient été constitués en fonction des résultats au BIDR, soit un groupe ordinaire sans propension à la DS, un groupe avec propension à l’autoduperie et un groupe faisant à la fois de l’autoduperie et de l’hétéroduperie (groupe désirabilité). Le but de ces analyses visait à comparer les scores de ces différents groupes afin de déterminer si les personnes obtenant des résultats de DS considérés extrêmes se distinguent des autres en ce qui a trait à leur profil de personnalité au NEO-PI-3.

À ce sujet, il est constaté que le profil de personnalité des individus enclins à la DS diffère de celui des personnes qui en font peu en ce qui a trait à certains domaines, et ce, quel que soit le contexte d’évaluation simulé à l’étude. Ainsi, bien que dans l’ensemble, les résultats des individus au NEO-PI-3 puissent être valides, il est possible de se questionner quant à ceux des individus ayant une forte propension à la DS. Cela rejoint le propos de plusieurs experts soulignant l’importance de les identifier pour éviter les erreurs de diagnostic ou de sélection de personnel (Ellingson, Sackett & Smith, 2001 ; Viswevaran, Deller & Ones, 2007 ; Boudrias & Morin, 2011).

Toutefois, les groupes de DS se distinguent aux domaines Névrotisme, Conscience et Agréabilité seulement. En ce qui trait aux domaines Névrotisme et Conscience, ces résultats se remarquent dans les deux contextes d’évaluation et vont dans le même sens que ceux des analyses corrélatives résumées précédemment. Ainsi, les individus semblent avoir une tendance à modifier leurs résultats à ces domaines soit pour camoufler des traits honteux soit pour mettre en valeur des traits de personnalité socialement désirables, et ce, quel que soit le contexte.

Il faut tout de même préciser que les différences observées entre les groupes sont moins marquées en contexte de sélection de personnel. En effet, dans ce contexte, seul le groupe DS se distingue des deux autres aux domaines N et C alors qu’en contexte d’orientation professionnelle, les trois groupes de DS obtiennent des scores significativement différents à ces domaines. Cela pourrait s’expliquer par le fait qu’en contexte de sélection de personnel, il faut un niveau élevé d’hétéroduperie en plus d’un niveau élevé d’autoduperie pour que la DS joue un rôle sur les réponses au NEO-PI-3. Ce résultat incite à croire que la relation entre la DS et les résultats à un inventaire est complexe et non linéaire. Par conséquent, l’identification des cas extrêmes de DS est recommandée en vue d’interpréter avec prudence les résultats au NEO-PI-3 de ces individus et d’éviter les erreurs de sélection de personnel.

Pour ce qui est du domaine Agréabilité, il est constaté que le groupe Désirabilité se distingue des deux autres en contexte d’orientation professionnelle alors qu’en contexte de sélection de personnel, aucune différence entre les groupes n’est notée. Ce résultat nuance les conclusions tirées de l’analyse corrélationnelle suggérant une relation négligeable entre Agréabilité et DS, à l’exception des quelques facettes. En fait, il est possible de croire que seules les personnes affichant une tendance extrême à la DS (autoduperie et hétértoduperie) obtiennent des résultats plus élevés que les autres au NEO-PI-3. Pour les autres, ils semblent être capables de vivre avec le fait qu’ils peuvent ne pas être considérés agréables par le professionnel responsable de l’évaluation. En définitive, cela met en évidence la relation complexe existant entre la DS et la réponse à un inventaire de personnalité et incite à la prudence dans l’interprétation des résultats individuels et en contexte de prise de décision.

Conclusion

L’objectif général de cette recherche était d’étudier l’influence de la DS sur les résultats à l’inventaire de personnalité NEO-PI-3. Pour ce faire un groupe d’étudiants universitaires a rempli un questionnaire permettant d’évaluer la propension à la DS, le BIDR, ainsi que NEO-PI-3, et ce, dans deux contextes d’évaluation simulés, soit l’orientation professionnelle et la sélection de personnel. Dans un premier temps, les corrélations entre la mesure de DS et les résultats au NEO-PI-3 ont été examinées. Ensuite, les résultats au NEO-PI-3 des individus ayant une propension élevée à la DS ont été plus particulièrement étudiés, en comparaison avec les individus ne démontrant pas une telle tendance à la DS. Pour ces deux séries d’analyse, les résultats ont été nuancés en fonction des dimensions de DS en cause et les contextes d’utilisation du NEO-PI-3

En général, les résultats de cette recherche appuient les propos des concepteurs du NEO-PI-3 alléguant que les résultats à cet inventaire de personnalité seraient peu influencés par la DS. En effet, les corrélations des résultats au NEO-PI-3 et la mesure de DS sont généralement faibles, tant au niveau des domaines que des facettes et des items.

Toutefois, les relations entre DS, Névrotisme et Conscience s’avèrent plus fortes, les corrélations avec la DS étant modérées dans ces cas. Également, cela s’observe tant en ce qui a trait aux domaines, qu’aux facettes et aux items. Les hypothèses explicatives les plus probables sont à l’effet qu’un individu voulant bien paraître en société ne voudra pas montrer sa vulnérabilité aux émotions négatives d’une part, et que ces domaines décrivent des traits avantageux à l’emploi d’autre part.

Pour ce qui est des différences observées en fonction des dimensions de DS, il est constaté que l’autoduperie est plus reliée aux résultats du NEO-PI-3 que le l’hétéroduperie. Cela pourrait principalement s’expliquer par le fait que les individus qui ont tendance à faire de l’autoduperie ne veulent pas s’avouer leurs propres faiblesses et conséquemment répondent en donnant une image positive d’eux- mêmes par mécanisme de défense ou de protection. De plus, il est possible de croire que dans un contexte de sélection de personnel, les participants ont tendance à répondre avec moins d’introspection.

En ce qui a trait aux différences observées en fonction des contextes d’évaluation, les résultats montrent que l’influence de la DS a tendance à être plus grande en orientation professionnelle qu’en sélection de personnel. L’hypothèse explicative la plus probable s’avère que le contexte d’orientation professionnelle décrit une situation où un répondant à une plus grande propension à se mentir à soi-même. Il serait également possible de croire que les répondants ne voient pas l’opportunité ou l’intérêt de modifier leurs résultats afin de paraître désirable dans un contexte de sélection de personnel simulé.

L’analyse des profils de personnalité des individus ayant une propension élevée à la DS a permis de démontrer que ceux-ci obtiennent des résultats plus élevés que les autres aux domaines Névrotisme et Conscience. Comme les corrélations entre la DS et ces domaines étaient aussi plus élevées qu’avec les autres, ce résultat tend à démontrer que ces domaines sont plus particulièrement sensibles à la DS. D’une part, ils incitent les individus à se censurer ou à se vanter de façon générale, mais encore plus les personnes qui ont une tendance exagérée à la DS. Il importe alors que les concepteurs soient plus vigilants quant à la formulation des items portant sur ces domaines de personnalité et que les professionnels exercent plus de prudence dans l’interprétation des résultats.

L’analyse des profils de personnalité des individus ayant une propension élevée à la DS a aussi permis de démontrer que ceux-ci obtiennent des résultats plus élevés que les autres au domaine Agréabilité. Dans le cas de ce domaine, il semble donc que seules les personnes hautement influencées par la DS tendent à falsifier leur résultat à ce domaine, mais que l’effet n’est pas généralisé. Toutefois, cette hypothèse ne s’applique qu’au contexte d’orientation professionnelle. Possiblement puisque ce contexte est plus sensible à la remise en question et que l’Agréabilité est plus sensible à l’autoduperie. Il semblerait donc que les individus à forte propension à la DS acceptent le fait qu’ils peuvent ne pas paraître agréables par l’évaluateur de l’entrevue de sélection.

Ainsi, bien que dans l’ensemble, les résultats au NEO-PI-3 puissent être valides, il demeure que pour certains domaines de personnalité (N, C, A) et pour certains individus plus influencés par la DS, la prise de décision peut être faussée et conduire à des erreurs de diagnostic ou encore de sélection de personnel.

Limites de l’étude et recherches futures

Les conclusions de l’étude doivent toutefois être nuancées. Tout d’abord, il est important de prendre en compte que l’échantillon de la présente étude ne comprend que des étudiants universitaires, qui plus est, dont l’âge moyen est d’un peu plus de 30 ans. Puisque ces étudiants sont hautement scolarisés et plus âgés, il serait possible qu’ils soient ainsi différemment enclins à la DS, et qu’ils sont plus habitués à répondre à des tests que la moyenne des gens. D’ailleurs, certaines études ont démontrés que les humains tendent à être moins influencés par la DS avec l’âge (Mwamwenda, 1995; Soubelet & Salthouse, 2011). À cet égard, lors de la normalisation du BIDR, Paulhus (1991) remarque que les étudiants universitaires obtiennent les résultats d’hétéroduperie les plus faibles. Cela pourrait notamment expliquer pourquoi les corrélations observées entre le NEO-PI-3 et la DS sont plus

élevées avec l’autoduperie, les étudiants universitaires ayant moins tendance à faire de l’hétéroduperie. Dans ce contexte, il serait pertinent de réaliser une étude où la sollicitation de participants permettrait de rejoindre une population plus générale et constituer un échantillon plus diversifié.

Également, il faut souligner que pour des raisons techniques incontournables, la mesure de DS utilisée dans la présente étude n’a été répondue qu’une seule fois, et qui plus est, au même moment que le NEO-PI-3 était répondu dans le contexte d’orientation professionnelle. Il y avait aussi un délai d’un mois entre la complétion des deux contextes d’évaluation. Cela a pu avoir comme conséquence de renforcir les corrélations observées entre la mesure de DS et le NEO-PO-3 rempli dans ce contexte d’évaluation. Cette limite fait aussi en sorte que différents facteurs transitoires peuvent expliquer les résultats obtenus. Ainsi, il serait pertinent de reprendre une telle étude, mais cette fois en administrant le BIDR au même moment que les deux contextes et en diminuant le délai entre les deux passations.

Une autre limite concerne le fait que les contextes d’évaluation de la présente étude ont été simulés. Il est possible de croire que ces contextes ont peu incité les participants à faire de l’hétéroduperie, les enjeux n’étant pas suffisamment grands. Il serait donc intéressant de reproduire une telle recherche, cette fois avec de réels contextes.

Pour terminer, il est possible que les choix des contextes d’évaluation de la présente recherche aient été une limite à l’étude. En effet, bien que le contexte d’orientation professionnelle se voulait neutre, la situation était tout de même reliée à l’employabilité. Ainsi, une future étude avec d’autres contextes d’évaluation, par exemple de speed dating, où les domaines Agréabilité et Ouverture pourraient

Malgré tout, les résultats de cette étude ont permis d’en savoir davantage quant à l’influence de la DS dans la complétion d’un inventaire de personnalité. Ils ont aussi contribué au débat quant à la nécessité d’intégrer une échelle de DS au NEO-PI-3. Somme toute, la prudence est requise quant à l’interprétation des résultats au NEO- PI-3 et plus particulièrement en ce qui concerne certaines facettes des domaines Névrotisme et Conscience. Les conclusions de cette étude vont aussi dans le sens des bonnes pratiques de testing qui soulignent l’importance d’évaluer les biais de réponse avant d’émettre des conclusions et de faire reposer ses décisions sur une variété de méthodes d’évaluation afin de prendre en compte les limites des instruments de mesure (AERA, APA, & NCME, 2014).

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