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L A PRODUCTION , OU LA PAROLE DONNEE AUX LANGAGES ET PROGRAMMES INFORMATIQUES La légèreté de l’équipement nécessaire à la production d’un site Web constitue un argument

LE JOURNAL QUOTIDIEN SUR LE WEB L’IDENTITÉ ÉDITORIALE AU RISQUE DU FORMATAGE.

II. SUR LES TRACES DE L’ÉNONCIATION ÉDITORIALE, ENTRE DISPOSITIF TECHNIQUE ET DISPOSITIF FORMEL

3. L A PRODUCTION , OU LA PAROLE DONNEE AUX LANGAGES ET PROGRAMMES INFORMATIQUES La légèreté de l’équipement nécessaire à la production d’un site Web constitue un argument

récurrent des partisans de l’édition en ligne. Tous rappellent les économies importantes qu’autorise la technologie informatique en termes de support, de diffusion, de transport, mais aussi de personnels grâce aux possibilités d’automatisation des tâches. Ces discours reçoivent un écho d’autant plus favorable auprès des éditeurs que certains espèrent que l’exploitation de ces potentialités leur permettra de développer rentablement et durablement l’information en ligne alors même que la question de la plus-value à apporter à l’information d’actualité générale n’a toujours pas trouvé sa solution.

Parce qu’il est désormais aisé et bon marché de stocker des données numériques, la plupart des éditeurs qui ne sont plus contraints à être sélectifs succombent à la tentation de l’accumulation. Malgré la petite surface utile des écrans, les données de nature diverses se bousculent et s’entassent sur la page d’accueil des journaux en ligne sans qu’aucune information ne puisse réellement être mise en valeur. Avec une page d’accueil qui s’apparente à vaste sommaire, les concepteurs dessinent une offre visuellement proche de celle des divers sites portails du Web. Il s’agit de signifier au premier coup d’œil la richesse quantitative de l’offre d’information, une offre organisée, maîtrisée et donc, rassurante. Pour gérer la quantité, les éditeurs font appel au potentiel d’automatisation de l’informatique. Le nivellement formel du journal en ligne, presque sans images, sans contraste, sans rupture typographique, invite à considérer que la mise en ligne de la presse quotidienne s’apparente finalement à un travail de gestion et d’administration de base de données.

EN CONCLUSION.

Si, d’une façon générale, la normalisation des formes de la presse en ligne semble dessiner un genre émergent, l’identité singulière de chaque titre reste à définir tant il apparaît que les éditeurs confondent énonciation et signature, mettant plus de soin à marquer chacun des éléments du territoire éditorial, soucieux de signifier leur filiation avec l’édition imprimée, plutôt qu’à créer les conditions d’une énonciation singulière. À moins que cette normalisation des formes et surtout l’apparente neutralité des listes de liens de la page d’accueil ne soit qu’une façade, un leurre plus idéologique qu’il n’y paraît de prime abord, cachant des hiérarchies et des choix différenciés auxquels il faudrait s’intéresser de plus près.

Alors que la société ne cesse de toujours plus standardiser, normaliser, calibrer, les risques d’accroissement des inégalités qu’on attribue volontiers (de façon intéressée) aux problèmes de sous-équipement sont probablement plus liées aux compétences des individus qui les manipulent, à la capacité d’en user sans se laisser abuser, à celle aussi de résister au rouleau compresseur des automatismes, au leurre des machines intelligentes… Il appartient donc à l’usager comme au producteur, avec discernement et sans nier les intérêts des nouvelles technologies de résister aux pressions de la mise en conformité systématique. BIBLIOGRAPHIE

BRETON, P., Le culte de l’Internet, Une menace pour le lien social ?, Paris, La découverte, 2000.

JEANNERET, Y., SOUCHIER, E., “ Pour une poétique de “l’écrit d’écran“ ”, Xoana, images et sciences sociales 6/7, Paris, éd. J.-M. Place, 1999, p. 97-107.

LITS, M., “ De la presse écrite à Internet, Opinion, débat public, et transformation des modes d’énonciation ”, Sociétés et représentations 9, CREDHESS, Paris, 2000, p.87-104.

MOUILLAUD, M., TÉTU J.-F., Le journal quotidien, Lyon, PUL, 1989. ROSSET, C., La force majeure, Paris, Éd. de Minuit, 1983.

ROSSET, C., Le réel et son double : essai sur l’illusion, Paris, Gallimard, 1990.

SOUCHIER, E., "L'image du texte. Pour une théorie de l'énonciation éditoriale", Les Cahiers de médiologie 6, 1998, p. 137-145.

EN GUISE DE CONCLUSION

LA REVOLUCIÓN INFORMATIVA: POSTULADOS Y DESAFÍOS

PARA PENSAR LA EDUCACIÓN SUPERIOR

CARMEN GOMEZ MONT97

1.- EL SABER

En mayo de 1998, se reunieron en Glion, Suiza, veinte académicos europeos y estadounidenses con el fin de discutir el papel de la educación superior en el umbral del Tercer Milenio. La idea era analizar los desafíos y perfilar propuestas llenas de promesas para las generaciones que ocuparían sus lugares de trabajo en unos años más. Se trataba de profesores que habían entregado su vida a la labor universitaria.

Este pensamiento parte de una realidad: la investigación como una actitud esencial a toda actividad universitaria.

La idea de hablar del saber en un espacio dedicado a la tecnología de información y comunicación (TIC, en adelante) merece una justificación mayor. Las tecnologías desprovistas de saber son simples innovaciones. Estas se podrán pensar en estrecha relación con el hombre y la sociedad, en la medida en que deriven de una actitud plena de saberes y sabiduría. De ahí la importancia de analizar un primer escalafón: la cultura técnica como una condición para avanzar en el conocimiento científico y tecnológico que le corresponde a la sociedad que se perfila hacia el siglo XXI.

¨Ante el Tercer Milenio, señala la Declaración de Glion,98 vivimos una mezcla de promesas y

amenazas. Por un lado la biomedicina, las comunicaciones, las tecnologías de la información, las fuentes de energía alterna, la automatización y hasta la misma mundialización; por el otro lado, aparecen con gran preocupación amenazas patentes en la balcanización, el tribalismo, el terrorismo, las desigualdades Norte-Sur, y el hambre; el desarrollo sustentable trata de buscar un equilibrio entre población, recursos y medio ambiente.

¨Este equilibrio entre promesas y amenazas es incierto, continúa la Declaración de Glion, pero lo que es verdad es que una de las claves esenciales del bienestar de cada uno, en este mundo fascinante, será el saber.

¨El saber se adquiere con una gran dificultad, no es un recurso en estado natural. Se trata de un descubrimiento personal, de una creación individual. El saber se ofrece únicamente a un espíritu preparado para recibirlo, y este espíritu se conquista después de una búsqueda personal, de un descubrimiento individual, de una investigación compleja y de una exploración exigente. Cada una de estas ideas es importante por el peso real que poseen y por encontrarse estrechamente relacionadas con la función de lo que debe ser la enseñanza a cualquier nivel. Son la esencia de lo que forma el saber.