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Le CICR a reçu, au cours de l ’année, différentes listes, p o rta n t au to ta l su r 94 personnes, m em bres des forces arm ées ou de l'a d m i­

n istra tio n irakiennes captu rées p a r les insurgés kurdes en Ira k . Le CICR a fa it re m e ttre copie de ces docum ents a u x au to rités de B agdad, p a r l ’in term éd iaire d u C roissant-R ouge irakien, expri­

m a n t en m êm e tem p s le v œ u de recevoir des renseignem ents analogues su r le so rt des prisonniers e t in tern é s d ’origine k u rd e se tro u v a n t au x m ains d u g o u vernem ent irakien.

E n décem bre, les insurgés kurdes o n t libéré, à la dem ande d u CICR, u n su je t b rita n n iq u e fo nctionnaire de l ’Ira k P etro leu m C o m p an y , c a p tu ré en octobre.

Le CICR confirm a au g o u vernem ent irak ien ses offres de service p o u r to u s les problèm es h u m an itaires relatifs au développem ent de l ’affaire ku rd e e t envoya p o u r cela une m ission, qui se ren d it en décem bre à B agdad. Ces offres n ’o n t cep en d an t pas été acceptées.

Le conflit du Yémen

D u 14 novem bre au 20 décem bre, le CICR envoya une prem ière m ission, com posée de M. P ierre G aillard, délégué, e t de M. Ib rah im Z reikat, in te rp rè te , a u Caire, à B agdad, à D am as, à B ey ro u th et à A m m an, afin d ’étu d ier la possibilité e t les m odalités d ’une assistance d u CICR a u x victim es d u conflit du Y ém en, blessés e t prisonniers des deu x cam ps. Ces prem ières dém arches a y a n t a b o u ti à des ré su lta ts favorables, ta n t d u côté républicain que du côté royaliste, le CICR envoya, d an s les derniers jo u rs de l ’année, une m ission m édicale spéciale — com posée des D rs R ubli et P id erm an n

— qu i se re n d it en A rabie séoudite e t auprès d u com m andem ent des forces royalistes au Y ém en. C ette dém arche d e v a it être com ­ plétée, au d é b u t de 1963, p a r l ’envoi de délégués auprès des a u to ­ rités yém énites républicaines à S anaa. Les D rs R ubli et P id erm an n av a ie n t n o ta m m e n t po u r tâch e d ’o b ten ir to u tes inform ations utiles su r l’am p leu r et la n a tu re des besoins m édicaux. Ils se sont e n tre ten u s avec l ’im am el B adr, co m m an d a n t des forces yém énites royalistes. Celui-ci s’est déclaré, après ses conversations avec les délégués d u CICR, p rê t à faire ap p liq u er p a r ses tro u p es les dispo­

sitions essentielles des C onventions de Genève relativ es au tr a ite ­ m en t des blessés e t des prisonniers m ilitaires en cas de conflit, conform ém ent à l ’article 3 com m un au x q u a tre C onventions de Genève su r l ’ap p licatio n des principes h u m an itaires d an s les conflits non in te rn a tio n a u x . U ne action m édicale, sous form e d ’envois de m édicam ents de prem ière urgence, p u t être en treprise u lté ­ rieu rem en t, grâce à l ’ap p u i de Sociétés n atio n ales auxquelles le CICR adressera u n appel dès le d é b u t de 1963.

De passage à R y ad , les D rs R u b li e t P id e rm an n on t été reçus p a r le prince F ay çal, prem ier m in istre de l ’A rabie séoudite, avec

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qui ils o n t exam iné diverses questions relativ es à l ’adhésion de ce p ay s au x C onventions de Genève e t à la créatio n d ’une Société n atio n ale d u C roissant-R ouge. Le problèm e des prisonniers cap tu rés p a r les forces y ém énites royalistes, puis tran sféré s en A rabie séoudite, fit égalem ent l ’o b jet de ces en tretien s.

Le D r P id e rm an n fu t légèrem ent blessé au cours d ’u n b o m b a r­

d em en t aérien, alors q u ’il se tro u v a it avec le D r R ubli, dan s l ’oasis de N a jran , à p ro x im ité de la frontière en tre l ’A rabie séoudite et le Y ém en. C ette blessure ne l ’em pêcha p o u rta n t p as de poursuivre et d ’achever sa m ission.

République Arabe Unie

M algré la ferm etu re de sa délégation en E g y p te , survenue à la fin de l ’année 1961, le CICR a continué, grâce à la collaboration d u C roissant-R ouge de la R épublique A rabe U nie, à rechercher des personnes disparues.

U ne m ission d u CICR, com posée de MM. G aillard e t Z reikat, s’est re n d u e a u Caire au m ois de décem bre. E lle a exam iné, avec les dirig ean ts d u C roissant-R ouge et avec les au to rités, différents problèm es d ’in té rê t com m un e t proposé u n e in te rv e n tio n h u m a ­ n ita ire d u CICR en fav eu r de ce rtain s détenus. A u cours de son séjour au Caire, la m ission a été égalem ent reçue en audience p a r le Sheik E l S h alto u t, re c te u r de l ’u n iv ersité E l A zhar, la plus h a u te a u to rité religieuse de l ’Islam .

Zone de Gaza

L ’Agence ce n trale de recherches d u CICR a poursuivi l ’échange de m essages fam iliaux en tre des réfugiés arabes de la zone de G aza et leur p a re n té ré sid a n t en Israël.

Israël

D epuis assez longtem ps, le CICR d ésirait renouveler ses visites de prisonniers arab es non israéliens d éten u s en Israël. A u d éb u t d 'o c to b re 1962, il e u t à ce su je t des échanges de vues avec le gouver­

n em en t israélien e t décida d ’envoyer u n délégué su r place en la personne de M. C laude P illoud, d irec teu r-a d jo in t des Affaires générales.

Le re p ré se n ta n t d u CICR a rriv a le 17 octobre à Tel-A viv et se re n d it le lendem ain à Jéru sa lem , où il e u t des en tre tie n s préli­

m inaires avec les au to rités, en p artic u lier au m inistère des Affaires étrangères. A près q u ’il eu t o b ten u l ’assurance de v is ite r to u s les A rabes non israéliens d éten u s d ans le pay s et de pouvoir s ’en tre ten ir avec eux sans tém oin, il se re n d it à la prison de R am la, où se tro u v a ie n t la presque to ta lité de ceux-ci, c’est-à-dire 103 personnes ; il v isita u n 104e d é te n u qui séjo u rn ait, en raison de son jeune âge, dan s une a u tre prison, à D am oun.

Selon l ’usage, le délégué fit p a r t de ses co n stata tio n s au x a u to rité s d étentrices. Il ex a m in a aussi avec elles la possibilité de tra n s m e ttre des secours au x déten u s e t m êm e de les faire b én é­

ficier de m esures de clém ence.

A v a n t de q u itte r Israël, M. P illoud re n c o n tra les d irigeants d u Magen D av id A dom , société qui, bien que n o n reconnue à ce titre sur le p lan in te rn a tio n a l en raison de l ’em blèm e q u ’elle porte, exerce d ’une façon rem arq u ab le les activ ités d ’une Croix-R ouge natio n ale. Il s’e n tre tin t avec eux des problèm es que pose la tra n s ­ m ission, p a r les soins d u CICR, de m essages fam iliaux en tre Israël e t les p ay s arabes.

AMÉRIQUE

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