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ESOP Lalo

3.2- PROBLEMES ET SOLUTIONS ENVISAGEABLES

Sur les sites de Tohou-Centre et de Hessa, la variété de riz cultivée est l’IR 841. Cette variété, mise au point et sélectionnée à l'IRRI1 est introduite au Bénin dans les années 90 et bien cultivée à travers le pays. Elle est une variété adaptée aussi bien en culture pluviale de bas-fonds qu'en culture irriguée et bien appréciée par les producteurs et les consommateurs pour l'arôme parfumé de son grain et pour son bon niveau de rendement qui est de 3 à 4 T/Ha en moyenne avec un maximum de 6 T/Ha (Agbobli et al, 2007). Les besoins en eau au cours du cycle pour ce type de riz varient entre 12.000 et 20.000 m3/Ha (INRAB 1995). Le tableau V présente sommairement les caractéristiques de la variété IR 841.

1International Rice Research Institute

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Tableau V : Caractéristiques de la variété IR 841 Caractéristiques IR 841

- Sélectionneur IRRI

- Année d'introduction 1973 - Cycle semis maturité 120 -130 j

- Hauteur 100 cm

- Port Erigé

- Vocation culturale Irrigué et bas-fonds - Rendement moyen 3- 4 T/ Ha

- Rendement maximum 6T/ Ha

- Poids de 1000 grains 28g

Source : Agbobli, C. Adomefa, K. et Labare, K. ; 2007

Les différents rendements de riz obtenus (1,5 à 2 T/Ha) par les producteurs sur ces deux sites sont faibles et ne leur permettent pas de mieux rentabiliser leur activité rizicole.

Les différents travaux de terrain ont permis de se rendre compte que les problèmes d’accès à l’eau pour l’irrigation des casiers de riz se posent avec acuité sur l’ensemble des deux sites. Alors que les besoins réels en eau de cette culture sont de l’ordre de 12000 à 20000 m3 /Ha (INRAB, 1995), elle ne reçoit qu’une moyenne de 5310 m3/Ha pendant la période de culture (Juillet à Décembre) sur le site de Tohou-Centre. Quant au site de Hessa, les précipitations naturelles comblent ces besoins seulement à 2130 m3/Ha en moyenne pendant la période de culture (Novembre à Mars) ; seulement la gestion difficile de la source d’eau (puits artésien) due au non aménagement du site ne permet pas de satisfaire les besoins en eau réels de la culture sur ce périmètre.

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En synthèse, on se rend compte que l’eau est un élément déterminant dans le rendement obtenu sur les deux sites. Toute stratégie mise en œuvre qui vise à assurer ou à augmenter l’alimentation en eau des plantes contribuerait à augmenter alors les rendements de riz des producteurs sur l’ensemble des deux sites.

3.2.1- Problèmes

Plusieurs problèmes sont posés lors de nos différentes enquêtes de terrain. Nous les avons hiérarchisés afin de les analyser.

Problèmes d’ordre institutionnel et organisationnel

Nous avons noté le manque de cadre de concertation entre certaines structures de financement et de promotions des activités rizicoles.

 Le manque d’adéquation entre les objectifs des travaux d’aménagement et les utilisations actuelles.

 L’absence d’organisme ou de mécanisme de fixation du prix de vente du riz au niveau local.

 Le manque d’étude technique approfondie sur les périmètres aménagés.

Problèmes détectés sur le périmètre

Ils sont essentiellement sur l’ensemble des deux sites (sites de Tohou-Centre et de Hessa) :

 La faible production due au faible rendement obtenu 1,5 à 2 T/Ha par les producteurs surtout sur le site de Tohou-Centre

 La gestion difficile des eaux d’irrigation sur le site de Hessa

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 Pluie insuffisante pour couvrir les besoins en eau de la plante sur le site de Tohou-Centre.

3.2.2- Solutions envisageables

Pour les problèmes soulevés, quelques solutions sont proposées :

 L’appui en termes d’accompagnement des producteurs afin que les objectifs de l’aménagement soient atteints.

 La création d’un organisme de fixation du prix d’achat du riz paddy ou à défaut la communication des prix fixés au niveau national afin que les producteurs soient informés.

 L’élaboration du calendrier d’irrigation pour une bonne gestion de la ressource eau sur le site de Hessa.

 Un bon aménagement du site de Hessa permettant de faire une gestion efficiente de l’eau disponible.

 L’aménagement du site de Tohou-Centre afin de compléter les eaux de pluies par une irrigation d’appoint.

Ainsi des propositions de plans d’aménagement sont faites (annexes 5 et 6).

3.3- Plans d’aménagement proposés

 Pour une gestion efficiente de la ressource eau, le plan d’aménagement proposé pour le site de Hessa est un aménagement sommaire incluant diguettes et batardeaux (annexe 5). La réalisation de ce type d’aménagement devra être suivie de l’élaboration d’un calendrier d’irrigation pour s’assurer de l’efficacité de l’aménagement.

 Pour le site rizicole de Tohou-centre, l’objectif que vise le plan d’aménagement proposé est d’assurer une irrigation d’appoint afin

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de permettre une mise en valeur effective du site par les producteurs. A cet effet, l’aménagement proposé exige l’installation d’une station de pompage aux abords du fleuve Couffo comme celui de Dévé sur le fleuve Mono. Cette station alimentera donc le site en eau à travers les tuyauteries en PVC. Ainsi le site sera divisé en parcelles d’un hectare ; ensuite chaque parcelle est subdivisée en casiers carrés de 20 mètres de coté. Chaque bouche hydrante principale assure l’alimentation en eau de 4 hectares ; alors que chaque bouche hydrante secondaire assure l’alimentation en eau de 4 casiers (annexe 6).

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CONCLUSION

Les bas-fonds constituent certes un lieu de conservation de la biodiversité, une zone de concentration des eaux, un potentiel pour l’intensification et la diversification de la production agricole car ils sont naturellement humides et fertiles. Notre pays en regorge un nombre très impressionnant dont la superficie avoisine 205.000 hectares.

Dans la commune de Lalo seulement 84% des bas fonds aménagés sont mis en valeur pour la culture de riz. Aussi les producteurs ne profitent pas pour autant des avantages de ces infrastructures car ils sont toujours confrontés à des difficultés liées à la disponibilité de la ressource en eau. Les rendements de riz ne sont pas meilleurs 1,5 à 2 T/Ha contre un rendement potentiel de 6 T/Ha pour la même variété. Il importe de mener les travaux d’études techniques avec beaucoup d’objectivité afin que les travaux d’aménagement puissent être réellement profitables aux communautés à la base. Ainsi ces derniers pourront augmenter leur production et leur productivité agricole ce qui ne sera pas sans incidence positive sur l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement.

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