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Chapitre 2 : Définition de la problématique et des hypothèses

2. Problématique

L’objet et la durée du stage mené à Finistère Tourisme a été pour nous l’opportunité de nous intéresser tout particulièrement aux activités physiques et récréatives pendant les vacances. Ce large thème de travail a été réfléchi en coopération entre la responsable du pôle communication et numérique et nous-même. Conscient qu’il pouvait s’agir d’un véritable levier pour l’enrichissement et le développement du tourisme en Finistère, le besoin s’avérait d’autant plus nécessaire puisque l’organisme ne détenait absolument rien sur le sujet. Il ne connaissait rien dans le sens où, tous les points de vue manifestés par certains membres de l’organisme ne s’appuyaient sur aucune source sûre.

22 «Si certaines activités servent clairement une fonction d’évitement (la consommation de psychotropes) et d’autres une fonction de compensation (l’alpinisme pratiqué par les guides de haute montagne), la plupart des conduites à risque peuvent être ambivalentes et il est nécessaire d’avoir pour chacun de nous une compréhension clinique des circonstances et des conséquences de l’action. » Assailly Jean-Pascal, « Les conduites à risque des jeunes : un modèle socio-séquentiel de la genèse de la mise en danger de soi », Psychotropes 2006/2 (Vol. 12), p. 49-69.

30 Après un premier travail exploratoire sous forme d’enquête quantitative dirigée vers les adhérents à la newsletter de l’agence, nous avons pu dans un premier temps, confirmer et prouver que la première clientèle touristique en Finistère sont les séniors, et que la randonnée pédestre constitue essentiellement l’activité physique ou sportive pratiquer par ces personnes. Ensuite, nous avons fait le constat d’un certains nombres de manques toujours présents au sein de l’agence. Le travail exploratoire a effectivement touché les séniors et les familles mais nous n’avons pas approché la clientèle jeune. À cet instant l’interrogation portait sur hypothèse : soit elle n’est absolument pas présente sur le département, soit elle l’est mais ne passe pas par ce système d’informations touristiques qu’est le site internet et sa newsletter. Notre investigation pour répondre à cette controverse s’est poursuivie d’une part, par la participation à la présentation des résultats de l’enquête, pilotée par l’entreprise Travelsat, compétente en la matière. D’autre part, par la prise d’informations sur les forums et blogs dirigés vers les voyages des jeunes et, par le déplacement sur le terrain pour aller à la rencontre de ces jeunes et leurs poser différentes questions sur leurs pratiques et la raison pour laquelle ils ont choisi le Finistère comme destination touristique. Cette dernière démarche aura été partiellement inappropriée pour l’atteinte des jeunes venus d’autres régions en vacances en Finistère. Toutefois, elle aura soulevé de nouvelles interrogations propres aux pratiquants d’activités nautiques.

Notre investigation sur le terrain devait nous apporter des informations et des solutions quant à la présence et aux possibilités d’attraction des jeunes sur le territoire. Finalement, nous avions rencontré principalement des jeunes locaux ou des jeunes bretons pratiquant des activités nautiques tels que le surf, la voile, la planche à voile et le stand-up paddle. Ces « face à face » nous ont permis de comprendre que beaucoup de bretons du Finistère ou d’ailleurs s’offraient des vacances en Finistère. Il nous a semblé qu’une chose commune les rattachait au territoire, c’était la pratique d’une activité nautique. Il doit exister d’autres raisons mais celle-ci nous est apparue très présente dans les échanges entretenus avec ces jeunes sportifs. Par ailleurs, nous savons que le nautisme contribue fortement à l’économie et au secteur touristique.

De part et d’autre, en observant et en prenant du recul sur ces premiers échanges avec des jeunes adultes (18 à 29 ans), nous avons pris conscience de l’importance fondamentale des activités nautiques dans le monde du tourisme et, aussi importante dans la vie de nombreux jeunes guidés ou arrivés par hasard dans ce milieu. Progressivement, nous nous sommes

31 rendu-compte que notre étude se tournait tout naturellement vers ce milieu du nautisme et vers les jeunes bretons qui y sont intégrés. Le nautisme est en Finistère le principal lien entre le monde du tourisme et le monde sportif. C’est donc en observant ce cheminement que nous avons fait le choix d’intervenir sur le rapport spécial des jeunes pratiquants d’activités nautiques aux activités nautiques elles-mêmes, quotidiennement et en vacances. Les différentes questions évoquées dans la partie « cheminement vers la problématique » restent un sujet central de notre enquête, d’autant plus qu’elles seront nécessaires dans le rapport « activité et pratiquant » étudié. À travers cette question, nous entendons interroger différents aspects et contours de la pratique, de l’environnement, du profil jeune, de la quête à travers la pratique etc. Nous questionnerons la véritable existence d’un monde du nautisme, ce qui fait sa spécificité et sa singularité par rapport aux autres milieux sportifs. Nous poserons alors un certain nombre de questions sous-jacentes au rapport qu’entretiennent des jeunes avec des activités nautiques. Nous examinerons les sentiments, les sensations et les ressentis des jeunes pratiquants d’activités nautiques. Il y a-t-il aussi un attachement fort à une, ou plusieurs activités nautiques ? La notion de temps, et de continuité de pratique, s’inscrit-elle dans cette singularité ? Il y a-t-il un temps pour une activité, un temps pour une autre ou reste-elle la même pour toujours ?

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