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Les programmes de lutte contre l’ambroisie se multiplient pour empêcher sa dissémination, et sont toujours basés sur un principe de prévention. On part à juste titre du principe qu’il est plus facile d’éviter l’arrivée de la plante sur un territoire que de devoir lutter contre des infestations déjà installées. Toutes les préconisations visent, faute de mieux, à réduire au maximum le nombre de graines viables transportées. Cependant, le principe de prévention paraît inadapté au mécanisme de dissémination et de multiplication de cette plante. En effet, on sait qu’il suffit qu’un lot de graines de taille très faible arrive sur une nouvelle

importantes en quelques mois. Même en faisant pour le mieux, on ne pourra pas éviter que des graines migrent : il est impossible de contrôler de fond en comble les engins de récolte, d’éliminer ou de détruire les semences contenues dans les camions de terre… On réduit certes le nombre de graines mises en mouvement par des mesures simples, mais on se rend vite compte des limites du procédé car il restera toujours quelques semences potentiellement dangereuses.

Dans l’état des connaissances actuelles, et en prenant en considération les raisons de l’échec des méthodes de prévention, un des seul moyen pour éviter l’infestation de nouvelles zones serait une surveillance étroite du territoire couplée à la prévention. Nous avons vu que des infestations récentes d’ambroisie qui avaient été systématiquement détruites régressent et disparaissent, pour peu qu’elles soient détectées tôt et qu’on ne les laisse pas grainer. Cette surveillance est capitale mais très délicate à réaliser, et nécessite des observateurs formés. Un mode de lutte basé sur un principe de précaution, qui bloquerait la dissémination des risques avérés (vecteurs connus) et des risques non avérés (vecteurs incertains) est impossible car beaucoup trop contraignant. Le couplage prévention/détection précoce semble pour le moment le meilleur compromis possible dans la lutte contre l’ambroisie, pour éviter à de nouvelles zones d’être contaminées.

Concernant les zones déjà contaminées, on distingue 2 cas de figure :

-sur les zones d’infestation historiques où l’infestation est très importante et ancienne, la stratégie actuelle à court terme consiste à éviter toute floraison et production de pollen (objectif de santé publique). Cette stratégie réduit le stock semencier et va dans le bon sens en limitant fortement la grenaison. Sur ces espaces, c’est pour le moment le mieux qu’on puisse faire, tout en ayant à l’esprit qu’on s’engage dans une lutte sur plusieurs dizaines d’années durant laquelle chaque erreur qui conduirait à une production de graines annule plusieurs années d’efforts.

-sur les zones d’infestation en progression (fronts de colonisation, infestations datant de quelques années), il s’agirait de faire un compromis entre réduction du stock semencier (comme ci-dessus) et non grenaison sur les parcelles fortement ou faiblement touchées, et prévention/détection sur les parcelles encore indemnes. Si la réduction du stock semencier est très longue sur les parcelles très infestées, elle donne en quelques années de très bons résultats dans les cas ou l’infestation est encore faible.

Conclusion

Plus que jamais, la lutte contre l’ambroisie reste un sujet au centre de l’actualité. La plante continue de progresser et gagne des zones qui restaient jusque là encore épargnées. On peut affirmer avec certitude que l’ambroisie est présente dans presque toutes les régions françaises à des niveaux différents, mais si rien n’est entrepris au niveau national pour enrayer l’infestation, les endroits les plus favorables s’exposent à moyen terme à de véritables catastrophes sanitaires : la lutte contre l’ambroisie passe par le contrôle de son extension.

Comme nous l’avons vu, les mécanismes de dissémination de l’ambroisie sont des mécanismes extrêmement complexes. Le nombre de vecteurs à l’œuvre sur un territoire est beaucoup plus nombreux que ce que nous pensions, et des vecteurs restent sans doute encore inconnus. La mise en place de mesures de contrôle est très difficile à mettre en œuvre, car les acteurs susceptibles de disséminer les ambroisies sur les territoires sont très nombreux (agriculteurs, paysagistes, gestionnaires de route, entreprises de travaux…). Les pratiques et les paysages très contrastés entre les régions compliquent encore plus la mise en place d’un véritable programme de lutte au niveau national. Les scénarios que nous avons élaborés dans le Nord du Gard reprennent les principaux vecteurs observés, et les mettent en mouvement. Ils constituent un premier pas qui doit permettre d’identifier les points critiques qui favorisent la dissémination de l’ambroisie, mais aussi les points sensibles des mécanismes sur lesquels il serait possible d’agir pour briser le cycle de dissémination. Ils sont pourtant valables dans un secteur limité car construits avec les éléments que nous avons mis en évidence à un niveau local. La méthode mériterait pourtant d’être appliquée aux autres régions sur des fronts de colonisation : en débutant avec peu d’éléments sur un territoire, on arriverait à cerner les points sensibles et les principales causes de dissémination des ambroisies.

Pourtant, des connaissances capitales sur la biologie de la plante et les vecteurs de dissémination font toujours défaut. Les recherches au niveau européen semblent s’accélérer, au vu de nombreux travaux récent. Ainsi, un projet de lutte biologique au niveau européen devrait voir le jour, s’inspirant des bons résultats obtenus en Australie en combinant insectes ravageurs et maladies cryptogamiques ciblés sur l’ambroisie. On voit également apparaître une véritable volonté de la part des pouvoirs publics à s’engager dans la lutte contre l’ambroisie, qui a été perçue comme un enjeu majeur. Deux colloques européens sur l’ambroisie ont eu lieu en fin d’année 2008 en Hongrie et Croatie. Un troisième colloque a été co-organisé par le Ministère de la Santé fin novembre 2008, avec pour but de synthétiser les connaissances française et étrangère, d’informer les élus locaux, et de prendre des mesures réglementaires dans les prochains mois (Ces travaux y ont été présentés (annexe N°2)).

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Annexes

Annexe N°1 : Grille d’entretien Nord Gard 2008.

GUIDE D’ENTRETIEN NORD GARD 2008

L’objectif du questionnaire est d’identifier et d’étudier en détail des scénarios particuliers de dissémination de l’ambroisie (Ambrosia artemisiifolia L.) sur une petite zone agricole du nord du Gard. Ce secteur présente une grande diversité de cas et d’exemples précis, dont les premières infestations restent récentes par rapport à la zone « historique » du nord de l’Isère. L’étude approfondie de différents cas devrait permettre d’en savoir davantage sur la dynamique d’envahissement et de dissémination de l’ambroisie, qui reste souvent assez méconnue ou au stade d’hypothèses non avérées.

L’échantillon d’étude a été constitué sur la base d’agriculteurs dont les parcelles présentent des caractéristiques particulières vis-à-vis de l’ambroisie, ou qui peuvent illustrer certains aspects de la dynamique d’infestation. Il reste évolutif : on garde la possibilité de questionner d’autres agriculteurs de la zone en fonction des résultats des premières enquêtes (par exemple, questionner un voisin cité par un agriculteur). L’étude devrait porter sur une dizaine d’agriculteurs.

La méthode choisie est celle du questionnaire semi-directif : il doit permettre d’obtenir des informations variées et telles que l’agriculteur les voit sur l’histoire de l’ambroisie sur son exploitation.

Dans un premier temps, on questionne l’agriculteur sur l’infestation actuelle et sur son comportement par rapport à l’ambroisie. Une fois ce diagnostic réalisé, on s’intéressera à l’historique de l’infestation, qui sera éventuellement appuyée sur un parcellaire du secteur, de façon à localiser précisément les évènements et les systèmes de cultures associés.

Enfin et dans la mesure du possible, le questionnaire sera complété par un relevé de terrain en présence de l’agriculteur.

I/ Situation actuelle

 Caractéristiques de l’exploitation Nom de l’exploitant / de l’exploitation :

Commune :

Système d’exploitation (Grandes cultures, mixte, spécialisé) :

Production de semences (oui/non)? Quelles espèces multipliez-vous ?

SAU totale :

Foncier :

- Propriétaire/locataire ?

- Type de bail ?

(Situation sur une carte

Principales cultures et surfaces occupées :

culture Céréales d’hiver maïs colza tournesol pois

irrigation o n o n o n o n o n

nature

surface

(Ha)

culture semences vigne autres autres autres

irrigation o n o n o n o n o n

nature

surface

(Ha)

Quels sont les principaux systèmes de culture ?  Comportement général /ambroisie

Savez-vous reconnaître à coup sûr l’ambroisie ? la confondez-vous avec d’autres plantes (armoise, par exemple ?) Connaissez-vous son cycle (germination, reconnaissance de la maturité des semences…)

Comment considérez-vous l’ambroisie ? (ne connaît pas, simple adventice, véritable problème, un risque pour la santé ?)

Avez-vous une idée de l’infestation moyenne de vos parcelles à l’heure actuelle ?

Quelle est l’évolution récente de l’infestation de l’ambroisie sur l’exploitation ?

Quels sont vos objectifs par rapport à l’ambroisie ? (ne con naît pas, aucune, pas de grenaison…)

Choisissez-vous vos herbicides en fonction de leur efficacité ambroisie ?

Que pensez-vous de l’efficacité de vos traitements herbicides sur les ambroisies ?

Avez-vous déjà modifié vos pratiques à cause de l’ambroisie (choix, abandon d’une culture, d’un herbicide…)

Sur quelles cultures l’ambroisie vous pose-t-elle le plus de problème (dans l’ordre)?

Quels moyens de lutte mettez-vous en œuvre ?

Quelles précautions sont prises à la récolte? (nettoyage des machines, vigilance/propreté engins extérieurs…)

De telles actions sont-elles envisageables ?

Prenez-vous des mesures (hors récolte) pour limiter dissémination/élargissement de l’infestation (arrachage manuel, broyage, herbicides localisés…) ?

Qui récolte vos cultures ? (ETA, récolte en commun avec d’autres agriculteurs, entraide, CUMA récolte) ?

Si la récolte est déléguée, est-ce une ETA locale ? Ou une entreprise hors département ?

Quel est le nom de l’ETA ? Avez-vous leurs coordonnées ?

Récoltez-vous pour le compte de voisins/ avez-vous une activité d’ETA ?

 Pollen

Etes-vous allergique au pollen ?

Etes-vous allergique au pollen d’ambroisie ?

Connaissez-vous personnellement des personnes sensibles au pollen d’ambroisie ?

En dehors du cadre législatif, le fait que des personnes soient sensibles au pollen d’ambroisie vous incite-t-elle à une lutte plus sévère contre la plante ?

II/ Historique

 Première infestation

De quand date la première apparition d’ambroisie que vous avez constatée ?

A quel endroit l’ambroisie est-elle apparue ? Quelles sont les caractéristiques des alentours (rivière, coteaux secs…)

Sur quelle culture est elle apparue ? Quelles étaient les cultures précédentes ?

Comment pensez-vous qu’elle soit arrivée chez vous ? (vecteur supposé)

Avez-vous pris des mesures ou réalisé des actions pour éviter l’extension ?

 Dissémination sur l’exploitation /extension

Quelles ont été les parcelles suivantes contaminées sur l’exploitation?

Quand avez-vous constaté cette extension ?

Combien de temps après la première apparition ?

Sur vos parcelles, pensez-vous que l’origine de cette (ces) infestation(s) soit liée à la première infestation, quel vecteur soupçonnez-vous ?

Avez-vous constaté de nouvelles infestations avec des semences extérieures ? Quel vecteur soupçonnez-vous ?

 Dissémination chez les voisins

Avez-vous constaté des disséminations dans le voisinage ou à plus grande distance ?

Chez quelle(s) personne(s) ?

Avez-vous une idée de la provenance de ces ambroisies ? Viennent-elles de chez vous ? D’une autre exploitation ? D’un autre endroit ?

Avez-vous constaté que vous avez personnellement disséminé des ambroisies ? / Un voisin a- t-il contaminé des parcelles vous appartenant ?

Quel vecteur soupçonnez-vous ?

 Vecteurs de dissémination

Quels vecteurs de dissémination de l’ambroisie connaissez-vous ?

Lesquels avez-vous déjà constaté chez-vous ou dans les environs ? Quelles raisons vous font croire que c’est bien le vecteur que vous citez ?

Annexe N°2 : Poster Colloque Ambroisie 2008, 21.11.2008, Aix-les-Bains.

Identification des mécanismes de

dissémination de l’ambroisie et des vecteurs associés sur une zone d’étude du Nord du Gard.

Les mécanismes de dissémination de l’ambroisie sont des phénomènes complexes qui utilisent de nombreux vecteurs de dissémination. Ils sont pour le moment assez peu connus alors que la dissémination est une étape capitale pour enrayer la progression de la plante. Nous avons réalisé une étude sur ces mécanismes et leurs vecteurs dans le Nord du Gard, sur un front de colonisation récent de l’ambroisie. Grâce à des entretiens avec les agriculteurs, l’observation et la cartographie de leurs parcelles, nous avons pu élaborer des scénarios de dissémination des ambroisies sur ce territoire, impliquant les engins de récolte ou les semences fermières de luzerne. Cependant, la variété des vecteurs est beaucoup plus grande que ce que nous pensions, et l’implication de certains d’entre eux (rivières) doit être éclaircie.

Mots-clés : Ambrosia artemisiifolia L., ambroisie, vecteurs de dissémination, scénarios de dissémination, Nord Gard.

Identification of spreading mechanism of annual ragweed and involved vectors in a study zone in North of Gard Region (France).

The spreading mechanisms of annual ragweed are complex phenomenons relying on several dispersal vectors. They are for the moment little known while the understanding of ragweed’s dispersal is essential to stop the plant’s progress. We carried out a study on these mechanisms and vectors in the north of the Gard region (France), in an area recently colonized by the weed. Thanks to farmers’ interviews, observation and cartography of their parcels, we succeeded in developing spreading scenarios on the area involving cropping materials and self produced alfalfa seeds. However, many more vectors seem to exist (as rivers), and work should be done to clear their roles.

Key-words : Ambrosia artemisiifolia L., ragweed, distribution vectors, spreading scenarios, North of Gard region (France).

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