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Prévention et traitement du diabète de type 2

Dans le document 01 – LES DIFFERENTS PUBLICS (Page 17-22)

D. L’ETAT PATHOLOGIQUE

3. Prévention et traitement du diabète de type 2

Le diabète de type 2 est principalement causé par une réduction de la sécrétion d’insuline associée à l’obésité. Il se caractérise par une glycémie supérieure à 1,26 g/l à jeun ou supérieur à 2g/l à n’importe quel moment de la journée. C’est une pathologie qui implique de nombreuses complications qui vont de l’hypertension artérielle à la rétinopathie, ou encore à l’infarctus.

a. Prévention

En 2002, une étude américaine2 de l'Université de Rockville s’est intéressée à la prévention du diabète grâce à l’activité sportive. 3234 individus non diabétiques mais présentant des concentrations en glucose plasmatique alarmantes (stade précédant généralement l’apparition d’un diabète) ont été divisés en trois groupes. L’âge moyen des participants était de 51 ans.

Le premier groupe a reçu un placébo, le second un traitement anti-diabète classique, le troisième a suivi un programme d’activité physique (150 minutes d’exercices par semaine avec une perte de poids objectivée à 7% du poids du corps). Le suivi a duré près de trois ans.

Les résultats de l’étude sont sans appel : La modification du style de vie - adhésion à la pratique sportive - a diminué, comparativement au groupe référence sous placébo, l’incidence possible du diabète de 58%, le traitement médicamenteux de 31%.

Est-il besoin d’en dire plus ?

b. Bénéfices pour la prise en charge du diabète

En premier lieu l’activité physique permet de manière évidente de réguler le taux de glucose sanguin.

Les recommandations en ce domaine sont simples :

- Au moins 30 minutes d’activité physique modérée chaque jour, comme marcher et faire au moins 3h par semaine d’activité plus intensive (recommandations de la société francophone du diabète et de la Haute Autorité de Santé en France).

- En Amérique du Nord, il est préconisé de marcher chaque jour, le plus possible, et de s’adonner à 150 min/semaine d’exercice modéré (ou 90 min d’exercice intense) en 3 fois.

Une glycémie contrôlée permet de retarder l’apparition des complications. Il est intéressant de noter que la régulation de la glycémie perdure plusieurs heures après la séance.

1Mishra et al., « Exercise interventions on health-related quality of life for cancer survivors », 2012.

2 Knowler et al., 2002, « Reduction in the incidence of type 2 diabetes with lifestyle intervention or metformin »

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Parmi les complications du diabète on retrouve les micro et macroangiopathies, qui se traduisent par des altérations des parois des vaisseaux sanguins. La pratique sportive en permettant une meilleure oxygénation des tissus, permet de préserver la fonction de l’endothélium et le développement de nouveaux capillaires.

Cette liste pourrait être poursuivie plus longuement (limitation de l’hypotonie musculaire, diminution des risques cardio-vasculaires, diminution de l’hypertension artérielle, etc.). Ce qu’il faut retenir au final, c’est que l’activité physique permet d’agir sur tous les facteurs de risque et de complication du diabète de type 2.

CONCLUSION

Lors de son activité, l’entraîneur peut donc être en contact avec une multiplicité d’individus, présentant des profils variés. S’il veut être efficace, Il doit avant tout ajuster ses interventions à chacun de ces profils. Il doit mettre tout mettre en œuvre pour transmettre ses connaissances et faire pratiquer de la manière la plus adaptée possible les personnes dont il a la charge. Et ainsi leur permettre de profiter sereinement de tous les bienfaits de l’activité qu’il encadre.

Les séances d’entraînement devront donc être organisées de manière à répondre aux caractéristiques de chaque public, en proposant des contenus spécifiques, et l’entraîneur devra donner du sens aux apprentissages qu’il mettra en place.

En d’autres termes, l’entraîneur doit adapter la discipline sportive à son pratiquant et non pas attendre du pratiquant qu’il s’adapte à la discipline sportive.

ANNEXE : LA MULTIPLICITÉ DU HANDICAP

Dans cette partie, il n’est pas question de développer le thème du handicap dans sa globalité, pas plus par ailleurs que de décliner dans le détail son rapport à l’activité sportive. Le sujet est tellement vaste, les situations d’invalidité tellement diverses que l’on pourrait rédiger nombre d’ouvrages sur ce seul sujet.

Nous allons toutefois aborder les différents types de handicap, pour, dans un dernier temps, voir comment la pratique d’un activité physique ou sportive peut être adaptée au handicap.

1. Qu’est-ce que le handicap

Le cadre législatif nous en donne une définition du handicap :

« Constitue un handicap, au sens de la Loi de 2005, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant ».

(Loi du 11 février 2005, « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées »).

L’Organisation Mondiale de la Santé prend en compte trois dimensions :

- La déficience : perte de substance ou altération d’une fonction ou d’une structure psychologique, physiologique ou anatomique.

- L’incapacité : toute réduction (résultant d’une déficience) partielle ou totale de la capacité d’accomplir une activité d’une façon normale ou dans les limites considérées comme normales, pour un être humain.

- Le désavantage : le préjudice (social) qui résulte de sa déficience ou de son incapacité et qui limite ou interdit l’accomplissement d’un rôle considéré comme normal, compte tenu de l’âge, du sexe et des facteurs socioculturels.

Au regard de ces deux définitions du handicap, il est évident que ce terme recouvre une multiplicité de situations. 85% des handicaps ne sont pas visibles. En 2013, ce sont près de 5,5 millions de personnes qui étaient déclarées en situation de handicap auprès des MDPH (Maison Départementales des Personnes Handicapées) en France.

Afin d’éclairer notre propos et pour proposer une typologie des principaux handicaps, nous reprendrons celle du Secrétariat d’État auprès du premier ministre chargé des personnes handicapées.

2. Le handicap moteur

Il est la conséquence d’une atteinte à la motricité causée par une altération d’une structure ou d’une fonction anatomique et/ou physiologique responsable du mouvement (SNC, SNP, système musculosquelettique, etc.). Ces troubles peuvent être d’origine congénitale, subséquents d’une pathologie, ou traumatiques. Les limitations engendrées peuvent être liées à une paralysie (partielle ou totale), une rétractation ou une ablation musculaire, osseuse, articulaire. Elles peuvent se manifester de différentes manières (lenteur, imprécision troubles de la coordination, impossibilité motrice, etc.).

Elles peuvent aussi induire entre autres, des difficultés à se repérer dans l’espace, des troubles de la perception sensorielle, et devenir ainsi des facteurs aggravant de risques de blessures.

De fait, le handicap moteur implique donc différents niveaux d’atteinte physique avec de très grandes variations. Le handicap peut être temporaire ou irréversible.

L’atteinte motrice peut être partielle ou totale. Notons qu’elle peut parfois engendrer des altérations de la communication sans que les capacités intellectuelles soient en cause.

3. Le handicap auditif

La surdité peut résulter de processus différents :

Surdité de transmission, liées à une atteinte de l’oreille externe ou moyenne. Le déficit relevé est en général modéré et n’excède pas 60dB, et touche surtout la perception des sons graves et peu intenses.

Surdité de perception : surdité neurosensorielle résultant du dysfonctionnement de l’oreille interne, de lésions du nerf auditif ou des structures cérébrales dédiées à l'audition (on parle alors de surdité de perception rétrocochléaire). Il existe différents degrés de surdité qui impactent directement la perception des sons.

DIFFÉRENTS DEGRÉS DE SURDITÉ

Entre 20 et 40 dB : surdité légère à moyenne

Entre 40 et 70 dB : seule la parole forte est perçue (appareillage nécessaire)

Entre 70 et 90 dB : surdité sévère

Entre 90 et 120 dB : surdité profonde

De fait de la surdité, les capacités à communiquer est modifiée. Elle peut prendre deux formes : La langue des signes qui est une langue à part entière et le langage parlé complété qui repose sur la lecture labiale et permet de compenser les sons mal perçus du fait de la surdité.

4. Le handicap visuel

Ce handicap est multiforme :

Déficits périphériques du champ visuel qui entraîne une perte de vision sur les côtés. La vision est centrale (dite « tubulaire »). Le champ visuel étant réduit, les déplacements, la localisation dans l’espace, la prise de repères peuvent être difficiles.

Vision périphérique qui se caractérise par la présence de tâches d’opacité variée (scotomes), qui occupe la vision centrale. Cette vision rend extrêmement difficile les tâches requérant de la précision ou une certaine finesse (lecture, travail de précision, etc.).

Vision totale mais altérée (très forte myopie ou cataracte) : les contrastes et les reliefs sont peu perceptibles, les distances mal appréciées.

La cécité : la personne est non-voyante. Cela peut résulter d’un traumatisme, être congénital, ou le terme d’une pathologie dégénérative.

5. Le handicap mental ou psychique

Le handicap mental se traduit par des difficultés plus ou moins importantes de réflexion, de conceptualisation, de prise de décision, de communication. Le handicap psychique recouvre des atteintes particulièrement diverses qui touchent le comportement de manière sporadique ou durable, avec une intensité variable, sans que les capacités intellectuelles soient atteintes.

Ces handicaps se traduisent souvent par des troubles du comportement.

Ce handicap est donc multiforme et peut donc toucher de manière très diverses les personnes qui en souffrent.

6. Faire du sport en situation de handicap

Le développement de la pratique sportive pour les personnes en situation de handicap est inscrit dans le cadre de la loi de 2005.

De même, le code du sport indique que :

« La promotion et le développement des activités physiques et sportives pour tous, notamment pour les personnes handicapées, sont d’intérêt général […]. L’organisation et le développement des activités physiques et sportives dans les établissements spécialisés et les entreprises accueillant des personnes handicapées font l’objet d’adaptations à la situation de ces personnes. »

De même que pour tous les autres pratiquants, les sportifs en situation de handicap vont pouvoir tirer des bénéfices considérables de la pratique d’une activité sportive.

Elle participe dans un premier temps d’un processus d’intégration sociale, là où le handicap est souvent une cause d’isolement (volontaire ou subi). Le sport peut rassembler des personnes souffrant de handicaps semblables (comme le basket-ball en fauteuil), ou au contraire être hétérogène (regroupant valides et handicapés au sein d’une même pratique, comme en athlétisme par exemple). Dans l’un ou l’autre cas, le sport est vecteur de normalisation sociale.

Pour la personne qui souffre d’un handicap mental ou psychique, le sport est aussi un excellent outil d’interaction, de communication, de création de liens.

Enfin, et ce n’est pas un moindre détail, la pratique sportive de la personne en situation permet de modifier la vision que les valides ont du handicap (qui met souvent mal à l’aise, ou qui est purement est simplement dénié).

Elle permet le développement d’une meilleure condition physique ou au moins d’adhérer à une démarche visant à améliorer son hygiène de vie. Au-delà comme tout autre pratiquant, l’activité sportive permet au pratiquant handicapé de développer ses capacités physiques et musculaires, d’accroitre son autonomie, de limiter les effets délétères de la sédentarité.

Au plan cognitif et psychique, la pratique sportive va aider à la reconstruction de l’image de soi (surtout dans le cas du handicap moteur traumatologique) et d’une manière globale va améliorer l’image que la personne en situation de handicap va avoir d’elle-même. Elle va permettre aussi de lutter contre l’anxiété et les troubles de l’humeur. Parfois le seul fait de se rendre compte que l’on est capable suffit à améliorer psychiquement l’estime que l’on se porte.

En France, deux fédérations sportives ont reçu délégation du ministère des sports afin d’organiser la pratique sportive adaptée :

La Fédération française handisport (FFH) qui est orientée sur le développement de l’activité physique et sportive pour les handicaps physiques et sensoriels ;

La Fédération française du sport adapté (FFSA) qui quant à elle est plus orientée vers la pratique de sportifs souffrant de déficiences intellectuelles et de troubles psychiques.

Aujourd’hui, le ministère chargé des sports oriente la réflexion de nombreuses fédérations vers la conception de projets d’accueil pour les personnes en situation de handicap (structures, adaptation de la pratique, formation des encadrants).

Dans le document 01 – LES DIFFERENTS PUBLICS (Page 17-22)

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