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Type V : Kyste calcifié :

B. Indications thérapeutiques :

VII. SURVEILLANCE A LONG TERME :

1. La prévention des complications du KHF :

Par le diagnostic précoce qui se base sur le dépistage échographique en milieux exposés et le traitement instauré au stade du kyste jeune monovésiculaire.

2. La prévention de l’hydatidose :

Elle fait appel à :

L’éducation sanitaire des populations par :

L’amélioration du niveau de vie.

L’information des populations des zones d’endémie sur la maladie.

Mesures d’hygiène individuelle : lavage soigneux des mains et des légumes consommés crus susceptibles d’être contaminés par le parasite.

La protection de l’hôte intermédiaire :

Réduction du contact chien – mouton.

Réalisation des élevages clos ne nécessitant pas la présence des chiens.

Perspective : la vaccination des hôtes intermédiaires domestiques (ovins et bovins en particulier), ce vaccin obtenu par génie génétique est en cours d’évaluation (5).

Protection de l’hôte définitif :

Lutte contre les chiens errants.

Recensement et contrôle sanitaire systématique et répété des chiens domestiques.

La rupture du kyste hydatique du foie dans les voies biliaires est la plus fréquente et redoutable de ses complications posant des difficultés thérapeutiques et aggravant le pronostic vital.

Sa fréquence est restée diversement appréciée par les auteurs et cela en raison d’une part de la définition que chacun donne à ces ruptures, d’autre part des moyens mis en œuvre pour la dépister.

Il ressort que la fistule kysto-biliaire n’a pas une symptomatologie spécifique mais elle est fortement suspectée devant les cas d’ictère et de syndrome angiocholitique. L’échographie permet un diagnostic de présomption sur des signes directs (KHF + dilatation des voies biliaires intra ou extra – hépatiques et visualisation du matériel hydatique) ou sur des signes indirects (décollement de la membrane, aspect remanié du kyste). La tomodensitométrie et surtout la Bili-IRM peuvent dans de nombreux cas apporter la confirmation de cette complication cependant, ces techniques ne sont pas de pratique courante.

La biologie peut montrer une cholestase ainsi qu’une hyperéosinophilie secondaire à la rupture du kyste dans les voies biliaires. La sérologie est de grande utilité dans le diagnostic de l’hydatidose mais elle n’est pas toujours réalisée.

Le diagnostic de certitude n’est généralement fait qu’en per-opératoire grâce à l’exploration clinique du fond de la cavité kystique et à la cholangiographie per-opératoire qui doit être systématique devant la suspicion d’une FKB.

La chirurgie radicale représentée par les périkystectomies totales et les hépatectomies semblent être les interventions de choix chaque fois qu’elles peuvent être réalisées sans risque, car elles apportent une réponse aux trois problèmes posés par cette pathologie :

Le problème parasitaire du fait des récidives possibles. Le problème de la cavité résiduelle.

Le problème de la fistule biliaire.

En effet, cette chirurgie réduit très significativement la prévalence des complications post-opératoires, ainsi que la durée d’hospitalisation des patients.

La chirurgie conservatrice est représentée par la RDS et la périkystectomie partielle, ces méthodes seront optimisées par un certain nombre de gestes techniques visant le contrôle de la FKB : l’aveuglement, le drainage bipolaire, le drainage simple, la cholédocostomie trans-hépatico kystique, la déconnexion kysto-biliaire et la cholécystectomie. Ces méthodes conservatrices, surtout la déconnexion kysto-biliaire, assurent un traitement efficace des kystes rompus dans les voies biliaires et constituent une solution de rechange lorsque les méthodes radicales ne sont pas réalisables. Le traitement dans notre série est essentiellement conservateur.

Le traitement médical est indiqué pour éviter les récidives.

La morbidité post-opératoire n’est pas négligeable représentée surtout par les fistules biliaires externes, les abcès sous phréniques et de la cavité résiduelle. Ces complications sont responsables d’un séjour post opératoire un peu prolongé.

Enfin, la prophylaxie, ainsi que le dépistage et le traitement de l’hydatidose hépatique à un stade précoce, contribueraient certainement à la réduction de l’incidence de cette complication.

Introduction :

L’hydatidose hépatique encore fréquente au Maroc est une maladie réputée bénigne mais qui peut devenir grave à cause de ses complications.

La rupture dans les voies biliaires constitue un tournant évolutif de la maladie qui d’hépatique devient hépato-biliaire et risque de mettre en jeu le pronostic vital.

Le but de notre travail est de mieux cerner le traitement chirurgical de cette affection.

Matériel et méthodes :

C’est une étude rétrospective réalisée dans la Clinique Chirurgicale A de l’hôpital Ibn Sina de Rabat, qui porte sur 98 cas de KHF rompus dans les voies biliaires parmi les 478 cas de KHF opérés soit une fréquence de 20,5% et s’étend sur une période de 11 années allant de Janvier 1995 à décembre 2006.

Notre travail a été mené grâce aux dossiers médicaux, aux comptes rendus opératoires, aux registres des entrants sortants ainsi qu’aux consultations ultérieures de suivi.

Résultats :

Nos patients se répartissent en 50 femmes et 48 hommes et sont âgés de 15 à 74 ans avec un âge moyen de 34,8 +/- 14,68.

L’origine de nos patients était en majorité rurale et la notion de contact avec les chiens a été retrouvée dans 31,6% des cas.

Le tableau clinique était marqué dans la majorité des cas par une association faite de douleur (78,5%), d’ictère (26,5%), de syndrome fébrile (28,6%) et d’épisodes d’angiocholite dans 9,2% des cas. L’examen clinique retrouve une HMG dans 25,5% des cas. La fistule kysto-biliaire était asymptomatique, découverte fortuitement dans 56,1% des cas.

L’apport des examens radiologiques notamment l’échographie est très précieux, complétée par la tomodensitométrie si elle est douteuse, en effet, l’échographie a

Cependant, le diagnostic de certitude des FKB ne peut être obtenu qu’en per-opératoire, grâce à un examen minutieux du fond de la cavité kystique et à la cholangiographie per-opératoire qui doit être systématique.

Le traitement avait pour but l’élimination du parasite, la suppression de la cavité résiduelle et le traitement des lésions biliaires.

Le traitement du kyste a consisté en un traitement radical dans 10 cas : la lobectomie gauche dans 6 cas, droite dans 2 cas, 1 cas de segmentectomie et un cas de périkystectomie totale. On a eu recours au traitement conservateur dans la majorité des cas, il s’agissait dans 74,5% des cas d’une résection du dôme saillant, d’une périkystectomie partielle dans 5,1% des cas, une ponction évacuation dans 7,2% des cas. Ce traitement conservateur a été complété par un aveuglement de la fistule biliaire dans 66,3%, un cathétérisme de la fistule dans 4,1% des cas, une cholédocostomie trans-hépatico kystique selon PERDOMO dans 7,2% des cas, un drainage de la VBP dans 9 cas, un drainage bipolaire dans 2 cas et enfin un cas d’anastomose bilio-digestive.

Les suites post opératoires étaient simples dans 77,6% des cas, alors que 20,4% des patients ont présenté une ou plusieurs complications dominées par les fistules biliaires externes retrouvées dans 14,3% des cas. La majorité des complications survenues ont fait suite à un traitement conservateur. Cette morbidité occasionne une durée de séjour post opératoire moyenne de 12 jours, plus longue pour les cas traités par techniques conservatrices : 17 jours contre 12,8 jours en cas de traitement radical.

Discussion :

Les résultats obtenus dans notre série comparés aux données de la littérature suggèrent que les méthodes conservatrices, surtout la suture de la FKB après RDS sont à l’origine de morbidité précoce et d’hospitalisation prolongée mais dans les pays à forte endémie, c’est la RDS qui est la technique la plus utilisée vu sa simplicité. Ces méthodes constituent une alternative lorsque les méthodes radicales ne sont pas réalisables.

Nos résultats rejoignent les constatations des auteurs quant à l’innocuité et l’efficacité des méthodes radicales dans le traitement des KHF rompus dans les VB, cependant, ces techniques ne sont pas de pratique courante vu la bénignité de cette affection et son endémicité.

Conclusion :

La rupture du KHF dans les voies biliaires demeure une complication fréquente et redoutable. La prophylaxie ainsi que le dépistage et le traitement de l’hydatidose à un stade précoce, contribueraient à la réduction de l’incidence de cette complication.

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